La commune a une situation de carrefour géographique du pays, au nord du couloir rhodanien qui court de Lyon à Marseille. Située entre le Massif central à l'ouest et le massif alpin à l'est, la ville de Lyon occupe une position stratégique dans la circulation nord-sud en Europe. Ancienne capitale des Gaules du temps de l'Empire romain, elle est le siège d'un archevêché dont le titulaire porte le titre de primat des Gaules. Lyon devint une ville très commerçante et une place financière de premier ordre à la Renaissance. Sa prospérité économique est portée aussi à cette époque par la soierie et l'imprimerie puis par l'apparition des industries notamment textiles, chimiques et, plus récemment, par l'industrie de l'image.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, dont Lyon est le chef-lieu administratif, couvre un territoire de 69 711 km2. L'ancienne région Rhône-Alpes, dont la ville était préfecture, intégrait la Région urbaine de Lyon (RUL) dissoute en 2015[11], qui correspondait aux territoires organisés autour de la métropole (zone d'influence de 50 à 100 km de rayonnement) et comptait 2,9 millions d'habitants (estimation 2004). Lyon est devenu naturellement le siège de la métropole de Lyon, une collectivité à statut particulier exerçant les compétences d'un département et d'une intercommunalité.
Les limites communales de Lyon et celles de ses communes adjacentes.
Située dans sa partie basse à une altitude de 162 mètres, au confluent du Rhône et de la Saône, Lyon est dominée par trois collines :
La colline de Fourvière, d'une altitude de 294 mètres sur le parvis de la basilique et 318 mètres au sommet de celle-ci. Surnommée par Jules Michelet la « montagne mystique »[12] — qui deviendra à force de déformations la « colline qui prie » —, elle abrite le siège de l'évêché, plusieurs couvents et accueille à son sommet la basilique Notre-Dame de Fourvière. La colline se situe dans l'ouest de la ville et se prolonge au sud et vers l'ouest avec les quartiers de Saint-Just, du Point-du-Jour et de Ménival. Depuis cette partie de la ville, le mont Blanc est parfaitement visible par jour de beau temps.
La colline de La Croix-Rousse, d'une altitude de 250 mètres sur le plateau, est la « colline qui travaille »[12], car elle était le lieu où résidaient et travaillaient les canuts, ouvriers qui ont fait la renommée soyeuse de la ville. La colline occupe le nord de la Presqu'île et se prolonge au nord par le plateau de Caluire-et-Cuire et de Rillieux-la-Pape jusqu'aux contreforts de la Dombes. Ces deux collines sont séparées par un défilé rocheux de la Saône : le défilé de Pierre Scize ;
La colline de la Duchère se situe sur les contreforts des Monts-d'Or au nord-ouest de la ville. Elle est témoin d'une urbanisation dense à la fin des années 1960 et bénéficie aujourd'hui d'un programme de grand projet de ville.
Entre la colline de Fourvière et la Saône s'épanouit un quartier long et étroit, le Vieux Lyon, qui forme la partie médiévale et renaissance de Lyon. Le schéma urbain y est très dense, mais compensé par des immeubles plus petits que dans le reste de Lyon, principalement dû à la sauvegarde de nombreux immeubles médiévaux, et les rues y sont sinueuses. Le Vieux Lyon se décompose en trois paroisses : Saint-Georges au sud, Saint-Jean au centre et Saint-Paul au nord.
Sur la presqu'île, entre le Rhône et la Saône, se trouve la place Bellecour, une des plus grandes places piétonnes d'Europe[13], au centre de laquelle trône la statue équestre de Louis XIV. C'est le point zéro des routes partant de Lyon.
Au-delà du Rhône, à l'est, s'étend le Velin (ou plaine de Lyon), se trouvant sur le plateau du Bas-Dauphiné (en Viennois), urbanisée suivant un plan orthogonal dans les quartiers Les Brotteaux et de La Part-Dieu puis d'un plan plus désorganisé en se dirigeant vers le périphérique lyonnais, qui délimite Lyon intra-muros et sa banlieue.
Le Rhône et la Saône traversent la ville, en y pénétrant respectivement par l'est et par le nord. La Saône encercle au nord l'île Barbe puis se jette dans le Rhône : la Presqu'île est la partie de la ville qui s'étend du confluent à la colline de la Croix-Rousse.
Le Rhône fut un fleuve difficile à maîtriser, en grande partie à cause de l'irrégularité du débit causée par son origine alpine et glaciaire. Le plus grand des deux cours d'eau lyonnais inonda à plusieurs reprises la ville par ses crues (la dernière très grande crue datant de 1856), notamment dans la plaine lyonnaise qui occupe la rive gauche du Rhône avec les quartiers des Brotteaux, Guillotière et Gerland. La construction de la grande digue de la Tête d'or, le creusement du canal de Miribel et du canal de Jonage et la création des plans d'eau du Grand Parc de Miribel-Jonage (notamment le lac des Eaux Bleues) et du réservoir du Grand-Large et une requalification des berges, ont mis fin aux crues importantes du fleuve[14].
Le Rhône s’est assagi depuis le XIXe siècle avec le développement de nombreux aménagements le long de son cours. Les digues et chenaux de protection contre les inondations, puis les barrages et les centrales construites par la Compagnie nationale du Rhône au cours du XXe siècle, ont progressivement diminué le débit de certains tronçons, modifié les conditions hydrauliques et le fonctionnement du fleuve.
Climat
Lyon possède un climat de type semi-continental à influences méditerranéennes[15] dans lequel les précipitations sont plus importantes en été qu'en hiver. Selon la classification de Köppen[Où ?], la ville a un climat subtropical humide (Cfa), en bordure d'un climat océanique (Cfb) : le seuil entre ces deux types de climat est une température moyenne de 22 °C pour le mois le plus chaud de l'année[16]. Si l'on considère la moyenne de juillet sur la période 1920-2020 (soit depuis le début des relevés météorologiques officiels à Lyon), la température moyenne est de 21,3 °C ce qui nous place en Cfb. Alors que sur la dernière période de référence de 30 ans (1981-2010), elle est de 22,2 °C ce qui « surclasse » en Cfa. On observe ainsi que le réchauffement climatique entraîne à Lyon une transition d'un climat plutôt continental vers un climat subtropical humide.
Les étés sont chauds, ensoleillés et orageux. Située dans le quart sud-est de la France, la ville bénéficie en effet d'un bon ensoleillement. C'est la 14e grande ville la plus ensoleillée de France avec une durée moyenne de plus de 2 002 heures par an[17],[18] pour la période 1981-2010. L'ensoleillement est même de 2049,5 heures par an, en moyenne, pour la période 1991-2020 ( source infoclimat.fr "Normales et relevés climatologiques 1991-2020 à Lyon-Bron et meteofrance.fr rubrique climat : normales et relevés).
L'amplitude des températures en journée atteint parfois une vingtaine de degrés, et les températures maximales dépassent régulièrement les 35 degrés, amplifiées par un effet d'îlot de chaleur urbaine. C'est durant la saison estivale que les influences méditerranéennes se traduisent notamment par de fortes chaleurs parfois précoces dès le printemps, ainsi que par des périodes de sécheresses estivales de plus en plus fréquentes ; en automne, des remontées d'épisodes méditerranéens peuvent sévir. Il est possible d'entendre les cigales[19] durant l'été, le réchauffement climatique étant propice au développement de l'insecte présent depuis plusieurs années.
Inversement, les hivers sont froids et secs, et marqués par des gelées fréquentes mais peu persistantes en raison, là aussi, de la concentration urbaine. Les chutes de neige sont assez irrégulières selon les années et surtout en baisse : 17 jours avec précipitations neigeuses par an en moyenne de 1945 à 2009, une dizaine d'épisodes neigeux seulement sur l'ensemble de la période 2011-2018[20]. Le record absolu d'épaisseur de neige a été de 33 cm le [15]. La sensation de froid y est souvent renforcée par la bise, vent de secteur nord à nord-est provenant d'un gradient de pression entre le nord de l'Europe et le bassin méditerranéen[21]. Autre vent régulier, le vent du Midi peut souffler violemment à cause de la compression de l'air dans la vallée du Rhône.
Avec l'assèchement des zones marécageuses et la quasi-suppression de l'utilisation du charbon, le brouillard, qui a fait longtemps la réputation de la ville, ne concerne plus, dans les années 2000, qu'un nombre de jours peu différent voire inférieur avec celui connu dans d'autres villes[22], même s'il peut être persistant en intersaisons (automne et printemps), notamment dans la vallée de la Saône. Les frimas sont courants et les températures varient généralement d'une dizaine de degrés au plus pendant la journée[réf. nécessaire].
À la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Bron, la température moyenne annuelle a été, entre 1920 et 2020, de 11,9 °C avec un minimum de 3 °C en janvier et un maximum de 21,3 °C en juillet[23]. La température minimale y a été de −24,6 °C le et la plus élevée de 41,4 °C le [24].
Les relevés suivants ont été effectués à la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (lorsqu'un record est égalé, une seule date est indiquée) :
Source : [MétéoFrance] « Fiche 69029001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 09/04/2024 dans l'état de la base
Lyon intra muros connaît un îlot de chaleur urbain (ICU) plus ou moins important suivant les conditions météorologiques. Cela est dû à la densité urbaine, aux activités humaines mais surtout au manque de végétalisation et de surfaces claires (donc réfléchissant la lumière). Il est à noter que les températures relevées à l'aéroport de Lyon-Bron qui se trouve en zone péri-urbaine sont généralement inférieures à celles du centre-ville pourtant situé à quelques kilomètres. Cet îlot de chaleur rend les nuits caniculaires particulièrement difficiles à supporter là où il est le plus marqué. Cette différence de température est encore plus marquante si on la compare avec les données relevées à la station Météo France de l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, situé à 20 km à vol d'oiseau du centre-ville.
Urbanisme
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (93,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (53,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (32,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,7 %), eaux continentales[Note 2] (6,7 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La Guillotière, autrefois dans le Dauphiné, s'étendant sur les actuels 3e et 7e arrondissements.
Vaise a été rattachée pour former une partie du 5e arrondissement. Le quartier a ensuite été rattaché au 9e arrondissement lors de sa création le 12 août 1964, et forme aujourd'hui la partie sud de ce dernier.
L'ancien village de Monplaisir (Monplaisir et Monplaisir-La-Plaine), partie ouest et sud-est de l'actuel 8e arrondissement.
En 1963 enfin, c'est au tour du quartier de Saint-Rambert-l'Île-Barbe d'être intégré au 9e arrondissement, dont il forme aujourd'hui la partie la plus septentrionale de la ville.
La base statistique d’État disponible en libre accès sur sig.ville.gouv.fr[27], démontre qu’une cinquantaine de zones défavorisées se concentrent sur les territoires de Lyon et de son agglomération.
Parmi cette cinquantaine de zones sensibles, quatre sont classées en « zone franche urbaine », le plus haut niveau de classification des territoires de la politique de la ville en France, qui désigne des quartiers « particulièrement défavorisés au regard des critères pris en compte pour la détermination des zones de redynamisation urbaine » et une vingtaine le sont en « zone urbaine sensible », un niveau qui regroupe les territoires « caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat dégradés et par un déséquilibre accentué entre l’habitat et l’emploi ».
Les cinq « zones franches urbaines » de Lyon et de son agglomération sont :
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 271 131, contre 251 279 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 88,7 % étaient des résidences principales, 2,6 % des résidences secondaires et 8,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 2,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 95,7 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 34,2 %, en hausse par rapport à 1999 (31,59 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours inférieure au seuil légal de 20 % et même en baisse : 16,2 % contre 18,1 % en 1999, leur nombre ayant diminué de 39 071 à 39 019[I 3].
Projets d'aménagements
Projets urbains de la Métropole de Lyon
Lyon jouit d'une politique d'expansion portée par son attrait économique croissant. Elle attire les investisseurs, le monde des affaires, mais aussi les habitants, dont le nombre augmente à nouveau depuis les années 1990. Lyon est, à l'échelle française et européenne, une des villes à la croissance la plus rapide[28]. Pour répondre à cette demande et surtout pour satisfaire ses exigences, la ville de Lyon s'est dotée de projets répondant à plusieurs thématiques : l'économie, le cadre de vie, l'urbanisme, la médecine ou encore le sport.
Aménagements urbains
Les aménagements urbains laissent une place importante à la requalification des berges des deux cours d'eau, dans le but de reconquête des berges du Rhône et de la Saône : achevé, l'aménagement des berges du Rhône en rive gauche a permis de transformer de vastes parkings et autres quais simples en une promenade constituée d'espaces végétalisés, de lieux de détente, de fontaines et de jardins[29]. L'aménagement de la rive gauche de la Saône l'a aussi transformé en un lieu de détente propice à la culture et aux retrouvailles[30].
Les grands projets de villes initiés par le Grand Lyon touchent le territoire municipal, comme la réhabilitation en cours du quartier de la Duchère[31] et le renouveau des quartiers de Vaise[32] et de Mermoz[33].
Le grand projet urbain Lyon Confluence, en cours entre Rhône et Saône doit transformer ce qui était hier un site consacré à l'industrie en une véritable extension du centre-ville au-delà de la gare de Perrache. Au terme de la première phase, 130 000 m2 de logements, 120 000 m2 d'hôtels, services, commerces et 130 000 m2 de bureaux doivent remplacer les friches industrielles. À l'issue de la deuxième phase, plus d'un million de mètres carrés devraient avoir été bâtis. À la pointe de la Presqu'île a été construit le musée des Confluences aux allures futuristes. Il a ouvert ses portes le et est desservi par une station de tramway du T1, prolongé en direction de Debourg, dans le quartier de Gerland (7e arrondissement). Le coût de ce musée (plus de 330 millions d'euros) est à l'origine d'une polémique[34],[35].
Des projets plus ponctuels ont été réalisés : Jacqueline Osty s'est vu confier la transformation de la place des Jacobins en plein cœur du deuxième arrondissement, un espace autrefois très fréquenté par les voitures. Le réaménagement comprend des trottoirs plus larges et un embellissement de la fontaine et des statues qui trône au centre également piétonnisé. Reconverti après le départ des hospices civils de Lyon, l'Hôtel-Dieu a laissé place à une cité de la gastronomie, un hôtel de luxe Intercontinental dans le corps central du bâtiment, des boutiques spécialisées dans les arts de la table et de la décoration d'intérieur, ainsi que des bureaux d'entreprises. Les multiples cours intérieures sont réaménagées en hauts lieux du luxe, à l'image de l'avenue Montaigne à Paris. L'enjeu étant de redonner aux Lyonnais des espaces publics entre les aménagements privés du projet. Une verrière recouvrant l'une des cours intérieures ainsi que la restauration du dôme et de sa hauteur de plafond de 58 mètres sont les signaux architecturaux forts de cette réhabilitation. L'ouverture s'est étalée entre fin 2017 et fin 2019. D'autres projets du Grand Lyon, malgré leur éloignement du centre et situés hors du territoire municipal contribuent au rayonnement de la ville-centre : requalification en cours du Carré de soie, à cheval entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, bien que longtemps délaissé par la métropole de Lyon, est aujourd'hui au cœur d'un projet de réaménagement et de restructuration de grande ampleur[36], dont le terme n'interviendrait pas avant 2030. La création d'un pôle de loisirs, l'extension de l'offre immobilière, l'émergence d'un centre tertiaire de renommée européenne, la construction de 30 000 m2 d'hôtels[37]. La zone d'activités et commerciale de Lyon - Porte des Alpes sur la commune de Saint-Priest partiellement achevée a été lancée en 1996. Ce projet a pour but de faire de la Porte des Alpes un véritable pôle tertiaire. Le parc technologique, symbole du projet, est quasiment achevé et doit à terme permettre environ 6 000 emplois. La porte des Alpes est aussi le lieu d'implantation des « maisons passives ». Au nombre de 31, ces maisons sont des prototypes de maisons ultra-écologiques, destinées à l'habitat[38].
Par sa situation géographique, Lyon est le point de convergence de nombreuses infrastructures routières, et le point de passage obligé des lignes ferroviaires vers le sud de l'Europe. Traditionnellement reliée à Paris et Marseille, la ville de Lyon tend aujourd'hui à renforcer ses connexions vers l'est, notamment les villes de Genève en Suisse, et de Turin en Italie, et l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry connaît une croissance régulière de sa fréquentation et de ses dessertes. L'agglomération lyonnaise dispose enfin d'un tissu dense de transports en commun urbains et interurbains, à tarification unique au sein du Grand Lyon.
Infrastructures routières
Lyon et Villeurbanne sont ceinturées par un boulevard périphérique, appelé localement « boulevard Laurent Bonnevay ». Il est inachevé à l'ouest et au sud-ouest. Il se termine au nord-ouest à la porte du Valvert et au sud à la porte de Gerland. La ville contient une voie express en son intérieur : l'axe nord-sud qui suit les quais du Rhône (rive droite). L'installation du tramway en centre-ville, et la réduction conséquente des voies de circulation, ont favorisé la déviation du trafic est-ouest par le tunnel de la Croix-Rousse au nord, et par le boulevard périphérique au sud. Les contraintes géographiques et l'étalement urbain réduisent les moyens d'accès au centre-ville, notamment au nord dans le val de Saône et les Monts d'or, ainsi que dans l'ouest lyonnais. Des parkings-relais sont installés en périphérie de la ville pour favoriser l'abandon de la voiture au profit des transports en commun.
Dans son pourtour, la banlieue est entourée par la rocade Est (RN346), qui longe toute la zone industrielle Mi-Plaine. L'ensemble RN346 et A46 nord / A46 sud forme le contournement est entre Villefranche-Sud (Anse) et Vienne-Nord (Chasse/Ternay). Un projet entre Villefranche-sur-Saône et L'Arbresle est en cours. Le projet de grand contournement de Lyon par l'ouest est à l'étude (A44) : il accompagnerait le réaménagement en boulevards urbains de l'A6 et de l'A7 après leur déclassement (ils sont devenus M6 et M7), et permettrait de réduire le trafic du tunnel de Fourvière et d'éviter la saturation de la rocade est.
Cependant, deux contournements sont encore en projets à l'ouest, le périphérique ouest (T.O.P.) en première couronne, dont la Métropole de Lyon poursuit les études de développement, et le contournement autoroutier (C.O.L.) en deuxième couronne que le schéma de cohérence territoriale État-Région prévoit, n'étant pas supprimés.
Par la situation topographique du centre de Lyon avec la colline de Fourvière et celle de la Croix-Rousse, les transports urbains lyonnais font état de plusieurs particularités, comme le funiculaire surnommé « ficelle » ou la ligne C du métro, qui roule sur crémaillère et demeure la ligne de métro à la plus forte déclivité au monde (17,6 %).
Différents projets ont été mis en œuvre pour développer le métro lyonnais, le dernier en date étant le prolongement de la ligne B au sud jusqu'à Saint-Genis-Laval - Hôpital Lyon Sud en octobre 2023.
Enfin, un projet de réseau express régional lyonnais (RER lyonnais) est en cours de déploiement par la région Auvergne-Rhône-Alpes[41]. Il consiste principalement en un cadencement des TER, la réorganisation des gares et la création de la gare de Lyon-Jean-Macé, entre autres (d'autres sont en projet, tel qu'au Confluent). Une tarification en « zones » sera également mise en place. Le REAL comportera huit lignes, et desservira les départements de l'Ain, l'Isère, la Loire et le Rhône. Ainsi, de nouvelles liaisons seront possibles à l'intérieur et à l'extérieur de la région (Lyon - Saint-Étienne - Grenoble, mais aussi Genève), ces villes étant en effet les centres économiques et industriels de la région.
Par ailleurs, en mai 2005, la métropole de Lyon a mis en place avec l'entreprise JCDecaux un système de vélos en location, dénommé Vélo'v. Le système est déployé sur les territoires des communes de Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Caluire-et-Cuire et Vénissieux. Système informatisé de location de vélos en libre-service, Vélo'v fut à son lancement pionnier et, jusqu'au lancement du Vélib' à Paris, le plus important service de vélos en libre-service en France[42]. 45 000 Vélo'v sont loués chaque jour et 1 144 000 Vélo'v ont été loués en septembre 2021. 424 stations de vélos en libre-service sont réparties dans la métropole de Lyon. En février 2020, apparaissent les e-Vélo'v, à assistance électrique (la batterie est en option de location) : 2 500 sont déployés[43].
Citiz (ex-Autolib') est le premier service d'autopartage lancé dans l'agglomération en janvier 2008[45] une centaine de véhicules en autopartage répartis sur 37 stations. C'est historiquement la 1re agglomération française à proposer un tel service.
En octobre 2013, la métropole de Lyon a mis en place un deuxième service d’autopartage, baptisé Bluely. Entièrement financé par le groupe Bolloré, il proposait uniquement des voitures électriques à la disposition des habitants de Lyon et de Villeurbanne ainsi que certaines communes de la proche banlieue. Dans un premier temps, il disposait d'une flotte de 130 véhicules en 2013, avant d'atteindre 270 véhicules répartis sur 101 stations en 2019. Le service Bluely a cependant cessé ses activités le .
Lyon intra-muros est desservie par six gares SNCF :
La gare de Lyon-Part-Dieu a été mise en service en 1983 en remplacement de Lyon-Brotteaux pour l'arrivée du TGVParis-Lyon. C'est la première gare de Lyon en nombre de voyageurs avec 32,6 millions de voyageurs pour l'année 2018[46]. Elle est également la première gare française pour le nombre de passagers en correspondance[47] ;
La gare de Lyon-Perrache, située au cœur de la Presqu'île est historiquement la première gare lyonnaise, construite par la Compagnie du PLM, inaugurée en juin 1857. C'est aujourd'hui la seconde pour la fréquentation, avec 6,1 millions de voyageurs en 2017[46] ;
230 TGV passent chaque jour par les gares Part-Dieu et Perrache[48]. Une troisième gare TGV, Lyon-Saint-Exupéry TGV, se trouve au sein de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, en dehors de Lyon. L'agglomération lyonnaise est ainsi un véritable nœud ferroviaire relié aussi bien à l'axe principal Paris - Marseille (par LGV ou réseau classique) qu'à d'autres nombreuses lignes. D'autres gares (Lyon-Saint-Clair, Lyon-Brotteaux et Lyon-Saint-Rambert-L'Île-Barbe) ont elles été déchargées de tout trafic, au profit de la Part-Dieu et de Perrache. En outre, Lyon accueille depuis le le seul Technicentre TGV destiné à l'entretien courant des rames situées hors de la région Île-de-France.
Lyon est dotée de deux plates-formes aériennes gérées à l'origine par la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. L'aéroport de Lyon-Bron a été inauguré dès 1924 et a vu se développer l'Aéropostale et le trafic des voyageurs pendant la période de l'entre-deux-guerres. Devenu trop exigu, le premier aéroport se voit déchargé en 1975 des activités aéroportuaires en faveur de l'aéroport international Lyon-Saint-Exupéry, situé à 25 km plus à l'est. En octobre 2016, un décret officialise la privatisation de l'aéroport de Lyon et la vente de la participation de 60 % de l'État à un consortium composé de Vinci, Predica et de la Caisse des dépôts et consignations pour 535 millions d'euros[49]. Lyon-Bron est, aujourd'hui, dévolu à l'aviation privée et d'affaires.
Aujourd'hui, Saint-Exupéry est considéré comme le deuxième aéroport de province après l'aéroport de Nice-Côte d'Azur et relie Lyon à la plupart des capitales et des grandes métropoles européennes. Plus d'une centaine de villes sont reliées une ou plusieurs fois par semaine, certaines jusqu'à cinq fois par jour, comme Londres. En 2008, une ligne transatlantique, assurée par la compagnie américaine Delta Air Lines avait été mise en place et reliait de nouveau Lyon à New York, mais cette ligne a dû fermer à cause de difficultés à rentabiliser la ligne à la suite de la crise. En 2016, la compagnie canadienne Air Canada décide d'ouvrir une autre ligne annuelle transatlantique, vers Montréal, qui n'était alors reliée à Lyon que par Air Transat l'été. En 2018, l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry a traité 11 millions de passagers. Une idée de Pierre-François Unger était de délester l'aéroport international de Genève d'une partie de son trafic au profit de Saint-Exupéry en reliant cet axe par une ligne ferroviaire mettant moins d'une heure, toutefois non concrétisée[50].
Lyon est dans une zone d'aléa sismique faible[51], selon le programme national de prévention du risque sismique, le plan Séisme, date du [52].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lugdon, Luon puis Lyon depuis le XIIIe siècle.
L'ancien Lugdun, Lugdunon, latinisé en Lugdunum est composé de deux mots gaulois : de Lug un dieu celtique (chargé de l'ordre et du droit) et dunos (« forteresse », « colline »), l'ensemble désignant donc « la forteresse de Lug ». Lug est un dieu celtique dont le messager est un corbeau, c'est l'équivalent chez les germaniques du dieu Wotan toujours accompagné par ses deux corbeaux Ugin et Munin. Ce serait donc la « colline du dieu Lug » ou la « colline aux corbeaux ». Julius Pokorny[53] rapproche la première partie du mot du radical indo-européen *lūg (« sombre, noir, marais ») et le rapproche de Ludza en Lettonie, Lusace en Allemagne (du sorabe Łužica), Lužice en Tchéquie ; sur cette base, on pourrait également le rapprocher de Luze en Franche-Comté et divers hydronymes comme la Louge. La signification du toponyme serait alors la « colline » ou le « mont lumineux »[54].
Lugdunum désigne donc originellement la colline de Fourvière, sur laquelle est fondée la ville antique de Lyon.
Plus bas, dans l'actuel quartier Saint-Vincent, se situait le village gaulois de Condate, probablement simple hameau de mariniers ou pêcheurs vivant en bord de Saône. Condate est un mot gaulois signifiant confluent, qui a donné son nom au quartier de la Confluence.
La ville, à l'époque romaine, est appelée Caput Galliæ, « capitale des Gaules » (voir Lyon sous l'Antiquité). Héritage de ce titre prestigieux, l'archevêque de Lyon est encore aujourd'hui appelé le Primat des Gaules.
Pendant la période révolutionnaire, Lyon se retrouva baptisée Commune-Affranchie le 12 octobre 1793 par un décret de la Convention nationale. Elle reprit son nom dès 1794, après la fin de la Terreur.
Si le lieu semble habité depuis la Préhistoire, la première ville, Lugdunum, date de 43 av. J.-C. Sous l'Empire romain, Lyon devient une puissante cité, capitale de la Gaule romaine. La chute de l'Empire romain la relègue à un rôle secondaire dans l'espace européen en raison de son éloignement des centres de pouvoir. Puis la division de l'Empire carolingien la place en position de ville frontière. Jusqu'au XIVe siècle, le pouvoir politique est tout entier entre les mains de l'archevêque, qui protège jalousement l'autonomie de sa ville. Il faut attendre 1312-1320 pour voir l'institution consulaire contrebalancer son pouvoir, au moment même où la cité intègre définitivement le royaume de France.
À la Renaissance, Lyon se développe considérablement et devient une grande ville commerçante européenne. Ce second âge d'or est fauché par les guerres de Religion. Durant la monarchie absolue, Lyon reste une cité française moyenne, dont la principale richesse est le travail de la soie. La Révolution dévaste la ville, qui s'oppose en 1793 à la Convention. Prise militairement, elle est sévèrement réprimée et sort de la tourmente révolutionnaire très affaiblie.
Napoléon aide à son redressement par un soutien aux soyeux, qui arrive en même temps que la mise au point du métier Jacquard. C'est le point de départ d'un essor économique et industriel qui dure jusqu'à la Première Guerre mondiale. Durant le XIXe siècle, Lyon est une ville canut et connaît en 1831 et 1834 de violentes révoltes ouvrières. La Belle Époque marque la fin de la domination de la soie lyonnaise et l'essor de nombreuses autres industries (automobiles, chimie, électricité). La municipalité, quant à elle, retrouve ses pouvoirs avec la Troisième République et s'engage dans un long siècle de radicalisme, qui se termine avec Édouard Herriot en 1957. La Seconde Guerre mondiale voit Lyon, une des principales villes de la zone libre, être le centre des plus grands réseaux de la Résistance. Jean Moulin, notamment, les unifie au sein des Mouvements unis de la Résistance.
À la sortie de la guerre, Lyon se redresse rapidement et connaît un vigoureux développement urbain, avec l'édification d'un grand nombre de quartiers d'habitation. Dotée d'industries puissantes et d'un secteur tertiaire en plein essor, la ville tient son rang de grande métropole française et européenne.
Une citation de l'historien Fernand Braudel présente bien la richesse et la complexité de l'histoire de Lyon :
« Le destin de Lyon n’est pas plus simple que celui du fleuve. Toute ville, sans doute, est un être compliqué, Lyon plus qu’une autre, qui frappe l’historien par sa richesse, ses brusques transformations, ses originalités, voire ses étrangetés. Elle n’est pas la même d’un siècle au siècle suivant et, plus contrainte qu’allant de son plein gré, elle passe sans fin d’une originalité à une autre. Elle est, à elle seule, un difficile problème de l’historien de France, peut-être le problème clef, sûrement l’indicateur clef[56]. »
Du Néolithique jusqu'au second âge du fer, les différentes découvertes de nombreuses traces d'habitats et d'objets en tout genre attestent l'existence d'un relais de commerce de vin entre le littoral méditerranéen et le Nord (VIe siècle av. J.-C.). En l'absence d'artéfacts plus élaborés, on ne peut à cette époque parler de village ou de ville[57]. Sur la colline de Fourvière, on a retrouvé des milliers d'amphores. Il est possible qu'il s'agisse d'un lieu où les chefs gaulois se rassemblaient pour festoyer en l'honneur du dieu Lug.
Tête des Gaules
Lucius Munatius Plancus fonde sur le site une colonie romaine sous le nom de Colonia Copia Felix Munatia Lugdunum en 43 av. J.-C. Les débuts de la colonie sont mal connus. Elle n'est pas pourvue de muraille, tout au plus une levée de terre l'entoure avec fossés et palissades à l'image des camps romains[58]. Mais la ville de terre et de bois laisse la place à des bâtiments aux soubassements en maçonnerie de pierres[59]. L'essor de la cité est rapide du fait de son emplacement éminemment stratégique. Le nom de la cité évoluera en Colonia Copia Lugdunum.
En 27 av. J.-C., le général Agrippa, gendre et ministre d'Auguste, divise la Gaule. Lugdunum devient la capitale de la province de Gaule lyonnaise et le siège du pouvoir impérial pour les trois provinces gauloises, et devient la Caput Galliarum, la « Capitale des Gaules ». Dès 19 av. J.-C., Auguste aménage le réseau urbain, qui accueille les quatre voies ouvertes à travers la Gaule à partir de Lugdunum[60]. Avec la venue des différents empereurs successifs, la ville va s'agrandir, s'embellir et s'enrichir. Deux empereurs romains sont nés à Lyon : Claude, né en 10 av. J.-C. et Caracalla, né en 186. En 64, les notables de Lugdunum ont connaissance de l’incendie qui a ravagé Rome, et envoient quatre millions de sesterces d’aide pour la reconstruction. L’année suivante, en 65, Lugdunum est victime d’un terrible incendie ; Néron fait à son tour un don de quatre millions de sesterces à Lugdunum pour sa reconstruction[61].
La position clé de Lugdunum, au confluent de l’Arar (Saône) et du Rhodanus (Rhône), en fait un important port fluvial. C'est aussi un nœud routier de premier ordre, relié d'une part à Rome par le Sud de la Gaule (la Narbonnaise), la vallée du Rhône et Marseille, et d'autre part à l'Aquitaine et l'Armorique, la vallée de la Seine et le port de Boulogne, lien vers l'île de Bretagne ; elle permet d'accéder au Rhin, par la vallée du Doubs ou via l'Helvétie, pour tenir la frontière (le « limes ») face à la Germanie ; elle sera ensuite directement reliée à l'Italie par les vallées des Alpes, après la soumission des tribus alpines encore indépendantes. Cette double position met en contact à Lugdunum l'ensemble de la Gaule du Nord et de l'Ouest avec le reste de l'Empire. Son statut de colonie romaine accordé par le Sénat et le rôle de capitale des Gaules favorisent l'essor de la ville.
Sous les Flaviens (de 69 à 96), puis sous les Antonins (de 96 à 192), Lugdunum prospère, et connaît la paix à l'instar du monde romain. Sa population est estimée entre 50 000 et 80 000 habitants[62], ce qui en fait l'une des plus grandes villes de la Gaule avec Narbo Martius (Narbonne). La ville s'étale principalement sur quatre zones particulièrement délimitées : la ville haute (lieu où a été fondée la colonie originelle), le bourg celtique de Condate, les Canabæ et la rive droite de la Saône, en contrebas de la ville haute. Les nécropoles sont situées le long des voies d'accès à la cité.
Déclin
Sous les Sévères (193-235), la ville va commencer à décliner, en raison notamment des querelles de successions impériales. Clodius Albinus, un prétendant au trône, s'installe à Lugdunum à la fin du IIe siècle pour attendre et affronter Septime Sévère. Il est défait lors de la bataille de Lugdunum et Sévère pille la cité[63].
À la fin du IIIe siècle lors des réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum perd son rang de capitale des Gaules en 297, au profit de Trèves, plus proche de la frontière du Rhin. Lugdunum n'est plus que le siège administratif de la petite province de Première Lyonnaise (Lyonnais, Bourgogne et Franche-Comté).
Dans les premières années du IVe siècle, la cité perd son approvisionnement en eau en raison du pillage des canalisations en plomb des aqueducs, qui ne parviennent pas à être remplacés par des autorités locales défaillantes[64]. Cela entraîne un déplacement de la population, qui quitte le plateau de Fourvière pour se réfugier près du fleuve[65].
La fin de l'Antiquité lyonnaise est annoncée par l'installation de burgondes en Sapaudie comme peuple fédéré par le général romain Ætius, après la destruction de leur royaume près du Rhin. Ils y créent un nouveau royaume, indépendant de l'Empire romain déliquescent ; et y intègrent Lyon, dont ils font une de leurs capitales[66].
Christianisation
Les premières implantations du christianisme en Gaule nous sont connues par une lettre retranscrite par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique. Elle permet de dater l'implantation du christianisme dans la ville au milieu du IIe siècle. Lyon est un lieu favorable à cette arrivée par sa situation centrale dans les courants d'échange européens, et la forte proportion d'étrangers circulant et s'établissant en ville. Durant les premiers temps (jusqu'au IIIe siècle), Lyon semble être la seule cité gauloise à disposer d'un évêque[67].
L'épisode le mieux connu de cette christianisation est celui des martyrs de 177. Décrit par la lettre de saint Irénée reprise par Eusèce de Césarée, il montre les morts de saint Pothin et sainte Blandine, entre autres.
Durant le IVe siècle, la ville ferme et détruit ses temples païens et réorganise sa vie sociale autour de son évêque et du calendrier de l'Église. Lyon devient l'un des centres intellectuels de la chrétienté, illustré au Ve siècle par Sidoine Apollinaire[68].
Lyon, durant le Moyen Âge, se présente comme une cité d'importance moyenne, loin des centres de pouvoir, des grands courants d'échanges, peu impliquée par les grands conflits qui secouent les grandes puissances.
Histoire topographique et démographique
Durant toute la première moitié du Moyen Âge, Lyon est repliée sur les deux rives de la Saône. Du Ve au Xe siècle, les sources et les études archéologiques manquent pour décrire précisément la ville, mais il semble qu'il y ait peu d'évolutions, pas de constructions civiles d'ampleur et peu de nouveaux établissements religieux[69].
Avec le tournant de l'an mil, la cité rhodanienne recommence à se développer. Des XIe et XIIe siècles datent les constructions du château de Pierre Scize et le rempart qui entoure le quartier canonial de Saint-Jean. Dans le domaine civil, le premier pont de pierre de Lyon, sur la Saône, est construit au niveau de la place du Change et achevé dans les années 1070[70]. Dans le domaine religieux, Lyon rénove lourdement plusieurs églises : celle de l'île Barbe, d'Ainay, par exemple. Saint-Just est entièrement reconstruite, près de l'ancien emplacement. Le chantier le plus important est toutefois celui de la cathédrale Saint-Jean, entamé par l'archevêque Guichard de Pontigny à partir des années 1170, et qui se poursuit les siècles suivants
[71].
Du XIIIe au XVe siècle, les transformations urbaines restent modestes. La ville se développe très lentement, poursuivant les œuvres engagées auparavant. La grande nouveauté est la construction fin XIIe siècle d'un pont de bois sur le Rhône[72]. Pour le remplacer, un deuxième est construit à côté, en pierre, travail considérable qui engloutit des fortunes et n'est achevé qu'à la fin du XIVe siècle[73],[74]. En cette fin de Moyen Âge, les nouveaux bâtisseurs sont les ordres mendiants, qui s'établissent en ville, et en particulier à sa périphérie proche. Dans le domaine religieux, un certain nombre d'églises sont rénovées, telle église Saint-Nizier, dont le clocher nord accueille le beffroi.
Histoire politique et religieuse
Lyon est une des capitales du royaume de Bourgogne de 470 à 534[75],[76], date à laquelle elle passe, comme le royaume bourguignon, sous l'autorité des Mérovingiens.
La cité est un foyer de la renaissance carolingienne, sous l'impulsion de son archevêque Leidrade (ami d'Alcuin), du diacre Florus, puis d'Agobard de Lyon[77]. Après le traité de Verdun et la succession de Charlemagne, la ville revient, avec le royaume de Bourgogne à Lothaire, comme le reste de la rive orientale de la Saône[78]. Situés toutefois loin des centres de pouvoir, ses dirigeants religieux restent assez indépendants des différents pouvoirs qui règnent nominalement dessus, tout en restant sous l'influence des différentes formes du royaume de Bourgogne[79]. Aux IXe et Xe siècles, les raids et pillages qui secouent les régions environnantes (les Normands remontent le Rhône, et, en 911, les Hongrois ravagent la Bourgogne), ne semblent pas atteindre Lyon[80].
La ville dispose d'une certaine influence sur le plan religieux. L'archevêque de Lyon est élevé au rang de Primat des Gaules par le pape Grégoire VII dès 1078, même si cette distinction est essentiellement honorifique. Deux conciles[81] sont organisés au XIIIe siècle, et elle accueille des papes à plusieurs reprises : Innocent IV y séjourne, Clément V y est couronné, Jean XXII y est élu et couronné[82]. Lyon voit également la naissance de l'Église évangélique vaudoise, avec les prêches de Pierre Valdo qui commencent au sein de la ville vers 1170. Mais le mouvement disparaît de l'histoire de Lyon dès que l'initiateur du mouvement est chassé par le diocèse local, en 1183[83].
Si, au cours des XIe et XIIe siècles, l'archevêque de Lyon parvient à rester seul maître de la ville malgré les tentatives de la dynastie du Forez[84], il ne parvient qu'à freiner le mouvement d'émancipation des bourgeois de la ville. Ceux-ci obtiennent en 1320 la charte dite de la Sapaudine, qui institue leur autonomie et leur maîtrise de la cité[85]. Les bourgeois l'ont obtenu après des décennies de lutte et avec l'appui du roi de France Philippe IV le Bel, qui englobe définitivement Lyon dans son royaume en 1312[86].
Pendant la Guerre de Cent Ans, Lyon, proche du duché de Bourgogne, est sollicitée pour prendre son parti. Après avoir maintenu sa neutralité durant le plus longtemps possible, elle reste fidèle aux rois de France, sans subir de combats[87]. Comme toutes les villes de France, Lyon doit répondre à une charge fiscale de guerre très importante, ce qui déclenche les révoltes de 1393 et de 1436[88].
Vestiges de l'église Saint-Étienne, première église de Lyon au sein du groupe cathédral.
L'église Notre-Dame de l'île Barbe, autrefois intégrée dans une grande abbaye.
Cette période est l'un des âges d'or de la ville. S'enrichissant considérablement, sa population augmente suffisamment pour quasi tripler avec un pic vers 60 000 à 75 000 habitants[89]. Malgré cette croissance démographique, la ville ne repousse pas ses murailles, se densifiant par le lotissement de nombreux terrains cultivés et le rehaussement des immeubles. De nombreux bâtiments de cette époque subsistent dans le Vieux Lyon[90]. C'est de cette époque que datent les traboules, passages à travers les cours d'immeubles permettant de se rendre d'une rue à une autre rue parallèle. Elles nécessitaient moins de place que la construction de rues ou ruelles transversales.
La croissance économique de Lyon en fait alors une des villes les plus prospères d'Europe, grâce au succès des quatre foires annuelles[91]. L'ensemble du grand commerce européen passe désormais et pour un siècle par Lyon, et les plus grandes banques de l'époque, essentiellement italiennes s'installent en ville, dont les Médicis, les Gadagne ou les Gondi[92]. Lyon se développe également grâce à ses industries propres, dont les plus importantes sont la soierie[93] et l'imprimerie avec notamment les imprimeurs Sébastien Gryphe, Étienne Dolet et Jean de Tournes[94].
A cette époque, plusieurs rois font des entrées triomphales dans la ville, offrant de véritables moments de fêtes aux habitants. Feux de joie, défilé, banquet, danses, musiques et saynètes théâtrales sont organisés pour marquer l'esprit du convive. Les entrées solennelles existent depuis le Moyen Âge, mais c'est bien à la Renaissance qu'elles expriment toutes leurs grandeurs[95]. Elles participent considérablement au rayonnement de la ville. L'entrée d'Henri III en 1458 est particulièrement grandiose, d'après l'ouvrage écrit par Maurice Scève à cette occasion[96].
La succession des guerres d'Italie amène la cour de France à Lyon à de nombreuses reprises, en tant que plus grand ville du royaume avant les Alpes. Cette succession de grands personnages attire savants, artistes et poètes. C'est ainsi que se développe durant cette période une école lyonnaise de poésie, dont les plus grands représentants sont Maurice Scève et Louise Labé[97]. Plusieurs artistes importants se fixent à Lyon, le plus notable étant Corneille de Lyon[98].
Les guerres de Religion mettent fin à la prospérité de la ville. Prise militairement par les protestants en 1562, Lyon est marquée notamment par les exactions du baron des Adrets, qui organise des massacres de catholiques, des pillages et des destructions d'édifices religieux. Le cloître Saint-Just est entièrement rasé, de nombreux iconoclastes mutilent les édifices catholiques, dont la cathédrale Saint-Jean[99]. La ville mettra du temps à s'en remettre et ne retrouvera pas le prestige antérieur : la plupart des imprimeurs ont émigré à Genève ; de même, les grandes familles bancaires fuient Lyon à cette époque pour n'y jamais revenir (la ville abrite 75 banques italiennes en 1568, mais seulement 21 en 1597)[100].
La soie avec l'imprimerie ont fait la fortune de la ville durant la Renaissance.
Plan scénographique de la ville de Lyon sous les règnes de François Ier et de Henri II.
Du 14 au , il y eut des pluies continuelles dans la région. La Saône déborda en septembre 1602 et atteignit des hauteurs prodigieuses. Le 27 septembre, la Saône a été jusqu'aux escaliers de la grande porte de l'église des Grands-Augustins, entrant presque au cloître de devant. Par la suite, elle entra dans le cloître jusqu'à genou et dans l'église jusqu'au premier degré des deux qui sont au-dessous de la lampe qui est devant le grand autel. Les tombeaux de l'église s'enfoncèrent dedans terre et il fallut les relever et raccommoder. Elle surpassa le quai des Célestins submergeant, avec l'apport des eaux du Doubs, le faubourg de Vaise, Bellecour, mettant à terre une partie des bâtiments de l'arsenal royal de la Rigaudière, la place Confort, le couvent des Jacobins, les rues du Boys, Grenette, de la Triperie et Pescherie. Du côté de Saint-Jean on allait à bateau dans la rue de Flandres et le port Saint Paul jusqu'au Puys de la Sel[101].
Au cours des deux siècles d'absolutisme royal, l'administration militaire et civile de la ville passe entre les mains des officiers royaux :
À partir des années 1630, la tolérance règne et est même soutenue par l'archevêque Camille de Neufville de Villeroy sous son épiscopat (1653-1693). Vers 1630, sous l'impulsion du collège des jésuites (actuel lycée Ampère), Lyon devient un centre intellectuel de la République des Lettres. La richesse des notables lyonnais en fait des amateurs éclairés de tableaux, médailles, et livres. La ville s'embellit avec la construction de l'hôtel de ville ; et Lyon bénéficie des largesses royales grâce à sa fidélité à la couronne lors de la Fronde. Dans le dernier quart de ce siècle, la fabrique de soie accapare l'essentiel des forces économiques de la ville au détriment du négoce et de la banque, laissés aux étrangers Genevois, Lombards, Toscans et Suisses.
Au XVIIIe siècle, la ville de Lyon est à l'étroit dans ses frontières historiques[102]. En effet, la ville se limite à l'actuelle presqu'île et au Vieux Lyon. Les pentes de Fourvière et de La Croix-Rousse sont inconstructibles car il s'agit de terrains appartenant à l'Église, et la rive gauche l'est également dans sa grande majorité (à l'exception du faubourg de La Guillotière) car elle est située en zone inondable (Brotteaux). C'est ce qui explique la propension des immeubles lyonnais de l'époque à gagner en hauteur.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, un architecte puis un ingénieur vont mettre en place des plans pharaoniques pour agrandir la ville de Lyon. Morand, tout d'abord, prévoit d'assécher une partie des marais de la rive gauche et de lotir ces terrains suivant un plan en damier. Il relie ce nouveau quartier à la Presqu'île par un pont, le pont Morand. Le deuxième projet est celui de Perrache, ambitionnant de doubler la surface de la presqu'île en l'étendant au sud. Il met ce projet à exécution, mais n'a pas le temps de le lotir et le quartier projeté n'est pas construit.
En 1765, Lyon fait l'objet d'un article long et élogieux dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, qui insiste en particulier sur la richesse de son patrimoine historique, et commence par ces mots : « grande, riche, belle, ancienne & célèbre ville de France, la plus considérable du royaume après Paris, & la capitale du Lyonnais »[103].
Le XVIIIe siècle lyonnais est marqué par deux inventions majeures qui furent testées chacune en 1783 : le bateau à vapeur et la montgolfière.
Vue de Lyon au XVIIe siècle.
Vue de l'ancien pont de la Guillotière au XVIIIe siècle, premier sur le Rhône.
Sous la Constituante, Lyon devient chef-lieu du département de Rhône-et-Loire, qui sera scindé en deux après l'insurrection lyonnaise. Pendant la Révolution française, Lyon prend en 1793 le parti des Girondins et se soulève contre la Convention. La ville subit un siège de plus de deux mois avant de se rendre. La répression de la Convention est féroce. Le , le conventionnel Barère se vante de son succès en ces termes : « Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus ». Lyon prend ainsi le nom de Ville-affranchie. Plus de 2 000 personnes sont fusillées ou guillotinées, et plusieurs riches hôtels particuliers autour de la place Bellecour détruits, tout comme le château de Pierre Scize.
Le , la Convention nationale envoie à Lyon deux représentants, Louis-Joseph Charlier et Pierre-Pomponne-Amédée Pocholle, pour réorganiser la ville et le département après les excès de la répression. Ils obtiendront notamment que la ville reprenne son nom.
La prise de pouvoir par Bonaparte est perçue favorablement, comme la fin de la période noire et le retour à la paix civile. Le Consulat et l'Empire favorisent l'industrie de la soierie et portent intérêt aux inventions de Jacquard. Bonaparte fait désigner son oncle Joseph Fesch au siège archiépiscopal en 1802.
En 1804, est lancé un projet de palais impérial à Lyon (comme dans les autres grandes villes de France). En 1811, une lettre du duc de Cadore, alors ministre d'État, précise : « le palais impérial sera élevé sur la gare d'eau, le jardin sera dans la presqu'île, entre les deux fleuves [sic], jusqu'au pont de la Mulatière ». Mais le projet n'aboutit jamais à cause des guerres dans toute l'Europe[104].
Lyon accueille favorablement Napoléon Ier lors de son retour de l'île d'Elbe (voir Cent-Jours) le 10 mars 1815. Ce dernier dira, avant de repartir vers Paris : « Lyonnais, je vous aime »[105]. Cet accueil vaudra à Lyon une réaction royaliste lors de la Seconde Restauration.
Grâce aux compétences héritées de la soie, la ville entre dans la révolution industrielle avec l'industrie textile. Elle devient au XIXe siècle une importante ville industrielle, en grande partie grâce aux canuts. L'insurrection de 1834 part du quartier de la Croix-Rousse et fait trembler jusqu'à Paris[106].
La ville est reliée à Saint-Étienne par l'une des premières voies ferrées au monde (la première ligne de transport de voyageurs en France) par l'ingénieur Marc Seguin de 1827 à 1832. La mécanisation entraîne de nombreuses luttes sociales avec des crises insurrectionnelles, comme la révolte des canuts en 1831.
L'implantation du métier à tisser de Jacquard marqua l'essor d'une culture sur les systèmes mécaniques complexes. Les inventions de la machine à coudre par Thimmonier et, ultérieurement celle du cinéma par les frères Lumière sont redevables des astuces mécaniques du métier à tisser enchaînant des séries d'actions successives, dont les progressions de bande par à-coup.
Lors de la fête de l'Immaculée Conception du , débute la coutume des lampions aux fenêtres[107]. L’histoire du 8 décembre est intimement liée à l’histoire religieuse lyonnaise.
En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Joseph-Hugues Fabisch, et la date du est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.
L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques-uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies. Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.
Dès 18 h, les premières fenêtres s’allument, et à 20 h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit.
Ce soir-là, une véritable fête est née. Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville.
Sur le plan économique, Lyon est encore la première place financière française, ce qu'illustre la création du Crédit lyonnais en 1863, par Henri Germain[108]. La modification de la structure économique qui va intervenir sous ce régime va remettre en cause cette prééminence à l'avantage de Paris. Toutefois, la ville s'enrichit réellement sous le Second Empire, avec la poursuite de la révolution industrielle, notamment grâce aux capitaux lyonnais investis dans les usines et mines de la région stéphanoise. L'industrie chimique se diversifie et le textile est toujours aussi florissant[109] : les soieries lyonnaises sont alors le premier poste d'exportation de la France[110].
À l'instar du baron Haussmann à Paris, le maire de Lyon et préfet du Rhône, Claude-Marius Vaïsse[111], lance une politique de Grands Travaux : en 1848, le tissu urbain de la presqu'île est considéré comme obsolète. Deux grandes percées sont réalisées pour aérer cet espace : la rue Impériale (rue de la République) et la rue de l'Impératrice (rue de l'Hôtel de Ville, puis rue Président-Herriot). Des places sont également créées : la place Impériale (place de la République) et la place des Cordeliers[112].
Enfin, Lyon est dotée en 1857 d'une grande gare, la gare de Perrache, reliant les voies ferrées en provenance de Saint-Étienne (l'achèvement du tronçon Givors-Lyon permet dès 1832 la liaison Saint-Étienne-Lyon, première ligne de transport de voyageurs de France), et la liaison Paris-Lyon-Méditerranée. Posée à six mètres au-dessus du sol sur un remblai percé de peu de passages, la gare crée une coupure urbaine au milieu de la Presqu'île.
À partir de 1835, la ville devient un haut-lieu de la production et de la création de nouvelles variétés de roses. Les rosiéristes lyonnais se distinguent par la profondeur de leurs recherches et les techniques innovantes qu'ils développent. Des centaines de nouvelles roses sont créées. Grâce à des familles de rosiéristes tels que les Guillot, les Pernet-Ducher, les Meilland, par exemple, que Lyon atteindra une notoriété mondiale. C'est dans cette ville qu'est fondée, en 1886, la Société française des roses[114].
Longtemps très active sur le plan artisanal, la ville voit son tissu industriel s'étoffer dans la seconde partie du XIXe siècle. Claude Marius Perret crée en 1819 une fabrique de soude aux Brotteaux. Sur le sel marin acheminé de Camargue par le Rhône, il fabrique artisanalement de la soude, en utilisant l’acide sulfurique produit par les vitrioleries voisines[117]. La chimie bénéficie alors de l’essor de la soierie, en raison de la variété des techniques de traitement, mordançage, teinture, apprêt, avec des produits dérivés de l’acide sulfurique, base de la plupart des réactions chimiques utilisées industriellement. Il reprend vers 1840 les Mines de cuivre de Chessy et de Sain-Bel[118], pour devenir le premier producteur d'acide sulfurique en France grâce à un nouveau procédé de transformation de la pyrite. Son usine de Perrache déménage à Saint Fons en 1853, où elle occupe vingt ans plus tard environ 80 hectares, créant ainsi la « vallée de la chimie » lyonnaise[117]. Dès 1860, c'est la deuxième industrie chimique de France et l'expansion s'accélère lors des deux décennies suivantes.
Le début du siècle dernier est marqué par le mandat d'Édouard Herriot (maire de 1905 à 1957, sauf pendant l'occupation), dont les grands projets d'urbanisme, mis en œuvre par l'architecte Tony Garnier, conduisent à l'aménagement du quartier des Brotteaux, autour de la gare du même nom et du lycée du Parc. Dans le quartier de Gerland, la Grande Halle des abattoirs (aujourd'hui halle Tony-Garnier) et le stade de Gerland sont édifiés en 1914, ce dernier étant originellement prévu pour les Jeux olympiques de 1924, qui se déroulèrent finalement à Paris. À Monplaisir est construit l'hôpital de Grange-Blanche (1913-1933) pour remplacer l'Hôtel-Dieu vieillissant.
Après la Première Guerre mondiale, d'autres projets vont être réalisés : l’hôpital de la Charité est détruit, laissant sa place à la poste centrale et à la place de la Charité (aujourd'hui place Antonin-Poncet), contiguë à la place Bellecour. Le quartier des États-Unis, fortement inspiré de la cité idéale rêvée par Tony Garnier, est construit dans le VIIe arrondissement (cette partie de l'arrondissement deviendra plus tard le VIIIe).
La Bourse de Lyon joue un rôle considérable lors de l'essor de la houille blanche des années 1920, qui voit la consommation électrique française, aluminium inclus, quadrupler alors qu'elle double simplement en Europe[119]. La seule production hydroélectrique est multipliée par huit. Le secteur pèse 20 % des émissions d'obligations et surtout d'actions françaises en 1930 contre 8 % dans la première partie des années 1920[120]. Les grands barrages se multiplient et permettent d'investir dans des lignes à haute tension pour l'interconnexion électrique de grande capacité, qui permet de relier les « deux France énergétiques » : le sud hydraulique et le nord charbonnier[121]. Moins cher, l'hydraulique complète les centrales thermiques pour abaisser leur coût de revient. Ces dernières relaient l'hydraulique en saison de basses-eaux des torrents. Ensuite, les premiers lacs de barrage permettent de répondre aux pics de demande.
L'arrivée du tramway, devant l'ancienne gare de chemin de fer des Brotteaux.
Durant la Seconde Guerre mondiale, étant située en zone non occupée jusqu'en novembre 1942, et très proche de la ligne de démarcation, la ville accueille les réfugiés. Elle devient un foyer de résistance. Les traboules, très liées à l'histoire de Lyon, y contribuent beaucoup, car elles permettent de fuir la Gestapo facilement. Le chef de la résistance Jean Moulin est néanmoins capturé à Caluire, dans sa banlieue. La ville est bombardée le 26 mai 1944[122] par l'aviation alliée, peu avant sa libération le par la 1re DFL et les FFI[123]. Au mois de juin 1944, le groupe des Révolutionnaires communistes allemands et autrichiens (RKD) exilés en France publie dans son journal clandestin Spartakus l’organigramme quasi complet des services de la « Gestapo » à Lyon[124]. Le Centre d'histoire de la résistance et de la déportation, ancien siège de la Gestapo (voir Klaus Barbie, Paul Touvier), rend aujourd'hui hommage à ce passé. Lyon d'ailleurs possède le titre de « capitale de la Résistance », un titre glorieux décerné par le général de Gaulle le , quelques jours après la libération de la ville. Le tata sénégalais de Chasselay, un cimetière militaire édifié en 1942, rend hommage à l'action des tirailleurs sénégalais pour la défense de Lyon en juin 1940.
Sous Raymond Barre (ancien Premier ministre), entre 1995 et 2001, le forum mondial des sciences de la vie « Biovision » est créé, les Écoles normales supérieures s'installent dans le quartier de Gerland, alors que Lyon accueille en 1996 le 22e sommet du G7[126]. C'est aussi sous son mandat, en 1998, que la ville obtient le classement de 427 ha de son territoire au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO[127].
En 2001, Gérard Collomb est élu à la mairie puis réélu au 1er tour en 2008 et au 2e tour en 2014. Les berges du Rhône sont alors aménagées, l'agglomération lyonnaise se dote d'un système de location de vélos en libre-service (Vélo'v). Une vaste opération urbanistique (dont le projet est antérieur) métamorphose le quartier de la Confluence et s'accompagne, à partir de 2009, du réaménagement des berges de Saône en promenade, du confluent jusqu'au bassin nautique (inauguré en juin 2010). Plusieurs projets d'immeubles de grande hauteur sont lancés dans le quartier de la Part-Dieu notamment les tours Oxygène, Incity et la future To-Lyon.
De tradition bourgeoise, la ville de Lyon serait susceptible d'être gouvernée par la droite. L'on remarque cependant un schisme dans l'électorat de la métropole de Lyon, les communes et arrondissements aisés du Nord et du Nord-Ouest (les communes des Monts-d'Or, Caluire-et-Cuire, etc.) sont davantage tournés à droite, tandis que les communes plus populaires du Sud et de l'Est lyonnais à tendance industrielle sont davantage à gauche, par exemple à Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, ou à Vénissieux (où les maires successifs depuis 1944 sont issus du Parti communiste français[129]).
Gérard Collomb, membre du Parti socialiste devint pour la première fois maire de Lyon, alors qu'il était minoritaire en voix (10 000 voix de moins que la droite), mais majoritaire en nombre d'arrondissements gagnés et en nombre total d'élus dans l'ensemble des arrondissements. Cette particularité électorale est le fruit d'un mode de scrutin municipal en vigueur uniquement dans les trois plus grandes villes françaises (loi PLM)[130],[131]. Gérard Collomb est réélu maire de la ville en 2008[132],[133].
Il est par ailleurs difficile de trancher la question d'une identité électorale de Lyon tant les habitants semblent s'orienter différemment selon les élections : tandis que la droite l'a largement remportée en 2007 lors de l'élection présidentielle ou lors des européennes de juin 2009, la gauche s'est imposée lors des cantonales de 2008, et Gérard Collomb, maire socialiste, a largement été réélu en 2008.
On remarque cependant une évolution marquée à Lyon depuis une décennie[Quand ?]. Bastion radical durant la Troisième République, très orientée à gauche, Lyon se mue en fief centriste durant la Quatrième République, à l'instar du Parti Radical qui glisse vers la droite à partir de cette époque. Jusqu'à l'aube du XXIe siècle, cette tendance se renforcera, allant jusqu'à faire de Lyon la « Capitale de l'UDF »[134],[135], une place forte du centre-droit. Aux élections municipales de 1983 et 1989, le centre-droit et la droite enlèvent la totalité des arrondissements, en récoltant les deux tiers des suffrages. La gauche est à cette époque inexistante à Lyon.
Après un premier coup de semonce aux municipales de 1995, la retraite politique de Raymond Barre et les profondes divisions du centre droit en 2001 amorcent en fait la montée en puissance d'un courant de centre-gauche, incarné par Gérard Collomb. Un temps démenti à l'occasion des élections législatives de 2002 (3 UMP et 1 UDF), le mouvement reprend dès les cantonales de 2004, où le PS enlève des cantons dans des arrondissements plutôt favorables à la droite (dans le 3e notamment). Il s'amplifie lors des élections législatives de 2007, où le PS prend deux sièges à la droite, et lors des cantonales de 2008 où le repli de la droite sur ses arrondissements inexpugnables (2e et 6e) se confirme. Les municipales de 2008 parachèvent le virage que Gérard Collomb crée à Lyon durant les mandats de ces premières années 2000-2010. Il est, en effet, coutume à Lyon, pour être élu, d'adopter le « modérantisme » lyonnais[136], que confirme la succession des tendances politiques élues à la mairie, après le maire historique de Lyon Édouard Herriot (RAD), suivi par :
S'il y a mutation sociologique, il n'y a donc pas de révolution politique. Le recentrage politique de Gérard Collomb a permis à ce dernier de devenir maire et de confirmer son implantation en 2008. Réélu en 2014, Gérard Collomb est nommé ministre de l'Intérieur à la suite de l'élection d'Emmanuel Macron. Il démissionne de ses fonctions municipales en juillet 2017, laissant la place à son premier adjoint, Georges Képénékian[137].
Gérard Collomb démissionne de son poste de ministre de l'Intérieur en octobre 2018, et le suivant, il est réélu maire avec 46 voix contre 8, cependant que Georges Képénékian redevient alors premier adjoint. En 2020, mis en difficulté par les écologistes et par la droite, en plus d’une dissidence, le successeur désigné de Collomb Yann Cucherat n’obtient que 15 % des voix, tandis que celui-ci, avec seulement 17 % des voix, est mis en difficulté lors du premier tour des élections métropolitaines.
Bien que l'influence électorale de l'extrême droite lyonnaise soit faible, l'universitaire Alain Chevarin souligne que la ville est un fief du nationalisme radical : « On y retrouve tous les mouvements, depuis les catholiques intégristes jusqu'aux néo-païens, depuis ceux qui veulent conquérir le pouvoir par les urnes, jusqu'à ceux qui pratiquent plutôt une agitation locale, parfois violente, pour s'implanter sur des territoires qu'ils considèrent comme des bastions »[138]. Les agressions contre des militants de gauche, syndicalistes et migrants sont récurrentes[139].
Aux élections européennes du 9 juin 2024, l'absention a diminué de 6 points et demi, le parti au pouvoir perd 13 points et n'arrive que 4e avec 15,78% (contre 28,76% en 2019)[148],[149], derrière PS-Place publique (18,80% contre 7,45% en 2019)[148],[149]et LFI (17,18% contre 5,87% en 2019), tous deux en très forte hausse de plus de onze points[148],[149], le Rassemblement national (13,46% contre 10,25% en 2019)[148],[149] terminant 4e.
La commune de Lyon est administrée par un maire et ses adjoints (pouvoir exécutif) et un conseil municipal (pouvoir législatif) dont les membres sont élus, pour six ans, par le premier tiers des élus des listes d'arrondissements, d'abord élus au suffrage universel (suffrage direct) dans chacun des 9 arrondissements (au nombre total de 221), puis siégeant au conseil municipal au nombre donc de 73 conseillers municipaux.
Le conseil municipal élit en son sein le maire de Lyon, qui est chargé de préparer et d’appliquer les décisions du conseil, et qui dispose d'importantes compétences propres (premier magistrat de la ville, détenant le pouvoir de police, entre autres). Le maire est assisté donc d'un ou de plusieurs adjoints (au maximum 21), qui peuvent recevoir certaines délégations, à la demande du maire au conseil municipal. Le conseil municipal de Lyon se réunit 10 fois par an et est présidé par le maire de Lyon ou, en son absence, par son 1er adjoint.
La commune de Lyon est divisée en neuf arrondissements municipaux, qui furent créés à partir de 1852. Un arrondissement est une subdivision territoriale des trois communes françaises les plus importantes. Depuis la loi PLM[150], l'organisation municipale de Lyon est comparable à celle de Paris. Des trois villes concernées par la loi PLM, Lyon est la commune disposant du plus petit nombre d'arrondissements (un total de 9), tandis que Paris en contient 20 et Marseille 16. Cette différence est principalement due à la superficie de Lyon (47,87 km2 - 240,62 km2 pour Marseille) et au nombre d'habitants (un peu plus de la moitié de Marseille).
Dans chacun des 9 arrondissements de la commune, siège un conseil d'arrondissement, avec à sa tête un maire d'arrondissement. Chaque conseil d'arrondissement est élu au suffrage universel direct, en même temps que le conseil municipal. Il y a une mairie par arrondissement en plus de la mairie de Lyon. Elles ne sont pas des mairies de plein exercice (ne levant notamment pas d'impôts), mais répartissent les crédits qui leur sont délégués par la mairie de Lyon.
Depuis la loi de 2002 et l'obligation pour les villes de plus de 80 000 habitants, des « conseils de quartiers »[151](au nombre de 36 pour la ville de Lyon) sont créés, où des habitants, des associations citoyennes et commerciales représentent leur quartier. Leur avis est sollicité pour les aménagements dont le quartier est concerné, les permis de construire (visite sur sites), etc[152].
Le nombre de « conseillers de quartiers » n'est pas limité (dans une représentation raisonnable pour le quartier) et est ouvert à tous.
À Lyon, le traditionnel défilé militaire du 14 juillet se déroule le 13 juillet.
Police et justice
La police municipale lyonnaise est l'une des plus importantes polices municipales françaises au regard des effectifs[154]« (327 agents, hors cadre administratif) et le ratio par habitant (67 pour 100 000 habitants) place la ville dans le peloton de tête du classement national »[154], et le nombre de policiers en service sur la ville y a augmenté de 27 agents (passant de 809 en 2003 à 836 en 2009)[154].
La mairie consacre plus d'1,5 million d'euros par an à des firmes de sécurité privée[154]. Enfin, l'Association Lyonnaise pour la Tranquillité et la Médiation a été créée en 2003, et est le fruit d'un partenariat avec la ville, la métropole de Lyon, la SNCF, Kéolis Lyon et les offices HLM de la ville. Elle emploie 23 personnes intervenant en particulier en soirée dans le 9e arrondissement, et est présidée depuis 2006 par le chef de la MICASEP (Mission de coordination des actions de sécurité et de prévention)[154].
Évolution des effectifs de la police municipale, hors agents de sortie d’école[154]
2003
2004
2005
2006
2007
2008
variation annuelle
Police municipale opérationnelle
289
305
315
318
324
325
2 %
Unité de contrôle du stationnement
21
43
64
63
70
73
28 %
Unité de cadre de vie
19
19
Centre de supervision urbaine (des caméras de vidéosurveillance)
16
29
13 %
MICASEP (Mission de Coordination des Actions de Sécurité et de Prévention)
Pour cela le service dispose de huit casernements situés sur Lyon et ses alentours. Ces casernements défendant Lyon se nomment compagnie :
Casernement de Lyon-Corneille (1re compagnie), aussi appelé le central, situé rue Pierre-Corneille à Lyon ;
Casernement de Lyon-Rochat (2e compagnie) situé dans le quartier de la Madeleine à Lyon ;
Casernement de Lyon-Gerland (3e compagnie) situé dans le quartier de Gerland à Lyon ;
Casernement de Lyon-Duchère (4e compagnie) situé dans le quartier de La Duchère à Lyon ;
Casernement de Saint-Priest (5e compagnie) situé sur la commune de Saint-Priest où se trouve aussi la logistique et certains services du SDMIS ;
Casernement de Villeurbanne-Cusset (6e compagnie) situé sur la commune de Villeurbanne ;
Casernement de Lyon-Croix Rousse (7e compagnie) situé dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon ;
Casernement de Villeurbanne-La Doua (8e compagnie) situé sur la commune de Villeurbanne.
Dans l'enceinte de la 1re compagnie se trouve aussi l’État-major du SDMIS avec le CTA-CODIS. Ces centres de secours sont totalement professionnalisés ou à très forte majorité composés de sapeurs-pompiers professionnels.
Les images (qui constituent des données personnelles) sont aujourd'hui stockées 8 jours, durée qui devrait être étendue à 15 jours[154]. Enfin, un « collège d’éthique de la vidéosurveillance des espaces publics » a été créé en 2003[154]. La Chambre régionale des comptes note qu'« à ce jour, aucune plainte n’a été enregistrée par le collège d’éthique et aucune demande d'accès aux images (droit d'accès garanti par la loi Informatique et libertés) pour un motif tenant à la curiosité ou au droit à l'image n’a été enregistrée »[154].
L'efficacité de ce dispositif de vidéosurveillance a toutefois été mise en doute[154] (la Chambre des comptes remarque notamment que la baisse des chiffres sur la délinquance a été plus importante à Villeurbanne, ville dénuée de caméras de surveillance, qu'à Lyon[154]). Selon celle-ci,
« l'outil est suffisamment coûteux (plus d’un million par an en moyenne depuis 2003, hors personnel et frais généraux liés au service) pour qu’une évaluation globale de son intérêt soit entreprise[154]. »
Tribunaux
Lyon abrite la Cour d'appel de l'Ain, de la Loire et du Rhône. Lyon possède un tribunal judiciaire, un conseil de prud'hommes, un tribunal administratif, une cour administrative d'appel, un tribunal de commerce et un bureau d'aide juridictionnelle. Tous ces tribunaux de l'ordre judiciaire se trouvent dans le 3e arrondissement, au sein du nouveau palais de justice construit en 1995, les juridictions administratives étant situées dans un bâtiment spécifique érigé à proximité. La Cour d'appel et la Cour d'assises sont encore présentes dans le palais de justice historique, dans le Vieux Lyon.
Lyon est le second barreau de France après Paris, avec 4 000 avocats inscrits au barreau en 2024[155].
La ville accueille par ailleurs deux maisons de justice et de droit (MJD), respectivement depuis 1992 et 1999. Celles-ci visent à « assurer une présence judiciaire de proximité et notamment offrir une place aux mesures alternatives de traitement pénal ainsi qu’aux actions tendant à la résolution amiable des conflits civils » ainsi qu'à « concourir à des actions locales favorisant la prévention de la délinquance, l’aide aux victimes et l’accès aux droits[154]. »
Prisons
La ville n'accueille plus aucun prisonnier depuis 2009. En effet, le , les détenus des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph dans le quartier de Perrache (Lyon 2e) ont été transférés à la plus récente maison d'arrêt de Lyon-Corbas (sur la commune de Corbas, en banlieue sud-est de Lyon). Ce transfert aura alors eu pour effet de vider Lyon de ses prisonniers, puisque même la prison Montluc (Lyon 3e) a été vidée en février 2009, classée monument historique, elle est devenue un musée national[156]. Les prisons Saint-Paul et Saint-Joseph ont quant à elles fait l'objet d'une reconversion pour accueillir l'université catholique de Lyon en 2015.
Jumelages
36 villes étrangères ont signé un accord de partenariat avec la ville de Lyon.
Citynet : Lyon est l'unique membre européen de Citynet, et dispose d'un siège à son comité exécutif, qui s'est réuni d’ailleurs à Lyon au mois de novembre 2005.
Échanges et partenariats
Birmingham (Royaume-Uni) depuis 1951
Le plus ancien partenariat de la Ville de Lyon[178] qui a su évoluer pour passer d’un jumelage traditionnel à une coopération exemplaire en matière d’échanges d’expérience, de bonnes pratiques : gestion administrative des villes (évaluation des services, décentralisation), bijouterie (échanges entre créateurs), lumière (réseau LUCI), rapprochement entre les deux villes sur le thème de la recherche sur le cancer, organisation d’opérations promotionnelles respectives.
Yokohama (Japon) depuis 1959
L'anniversaire des 60 ans de ce partenariat et jumelage a été célébré en 2019[179],[180].
Francfort-sur-le-Main (Allemagne) depuis 1960
Afin de sortir du jumelage traditionnel[181], de nouvelles pistes de coopération sont à l’étude : participation commune à des projets européens, secteur de la finance…
Milan (Italie) depuis 1966
Mise en place de nouvelles thématiques de coopération en matière de recherche (biotechnologies, etc.), de gastronomie et de mode[182].
Canton (Chine) depuis 1988
Les sujets de coopération sont nombreux et diversifiés[183], ils portent sur le développement des relations d'affaires, les échanges universitaires ou les techniques urbaines.
Charte d'alliance Barcelone-Gênes-Lyon-Marseille
Établir des systèmes d'échanges d'informations et d'expériences en matière de gestion de la ville, tout particulièrement concernant la culture, le patrimoine, la prévention des risques urbains, la santé, l'eau, les transports et les communications, la participation des citoyens et la promotion économique. Coordonner leurs efforts à propos des relations internationales, particulièrement en faveur de la subsidiarité en Europe, du rééquilibrage vers le sud de l'Union européenne et du développement de la coopération euro-méditerranéenne. De travailler ensemble sur des initiatives permettant de structurer la coopération entre les villes de la Méditerranée, au travers de la « Conférence des Villes de la Méditerranée » ou d'initiatives concrètes de coopération développées par le « Sommet des Villes de la Méditerranée », le réseau « Medcités » ou autres.
Leipzig (Allemagne) depuis 1981
Plutôt basée sur des échanges culturels au départ[184], la coopération entre les deux villes s’est renforcée ces dernières années au travers d'une participation active dans le réseau Eurocities.
Charte de coopération Barcelone-Lyon-Turin
Il s’agira de développer des initiatives communes en matière de promotion économique internationale, entrepreneuriat et création d’entreprises, biotechnologies, gastronomie et agroalimentaire, tourisme et culture. Enfin, Turin est une ville très active dans le réseau LUCI initié en partenariat avec la ville de Lyon.
Alep (Syrie) depuis 2000
L’objectif de la mission est la reprise de contact politique et technique initiée depuis plusieurs années entre l’agglomération lyonnaise et la ville d’Alep, en vue de concrétiser des accords de coopération décentralisée. Divers domaines ont été étudiés : des domaines identifiés lors des précédents échanges, planification urbaine, habitat informel, patrimoine et politique touristique, gestion des déchets et un domaine a été nouvellement abordé, celui des transports et déplacements urbains.
Montréal (Canada) depuis 1979
Les relations entre les deux villes[185] sont appelées à prendre une nouvelle dynamique notamment dans les domaines culturel (échanges d’artistes d’Art contemporain), universitaire, économique (mode, design, biotechnologies, entrepreneuriat), développement local et économie sociale.
Łódź (Pologne) depuis 1991
Échanges entre les principales institutions des deux villes : scolaires, universitaires, judiciaire, fiscales, culturelles. Les points de rapprochement principaux sur lesquels une réflexion est en cours sont la mode et le cinéma[186].
Hô Chi Minh-Ville (Viêt Nam) depuis 1997 (projet de protocole)
La Ville de Lyon poursuit son action en faveur du développement urbain et accompagne les politiques locales, en particulier dans les domaines de la mise en valeur du patrimoine historique par la lumière, de l'élaboration et de la révision de la planification générale en urbanisme, de l'aménagement du nouveau centre urbain de Thu Thiem, des déplacements et des transports urbains[187].
Philadelphie (États-Unis) depuis 2004
Une charte signée en octobre 2004 se donne comme objectif la promotion des échanges économiques, culturels et éducatifs entre les deux villes. Les biotechnologies et l’innovation constituent les domaines phares de coopération menés par le Grand Lyon[188].
Göteborg (Suède) depuis 1998
Secteurs concernés : gastronomie, lumière, universités, mode et création, échanges d’expériences entre administrations…[189]
Dubaï (Émirats arabes unis) depuis 2007
Renforcer les relations bilatérales à travers une coopération dans les domaines de l’action municipale, notamment dans le domaine de la construction et des infrastructures, et plus spécifiquement en matière d’éclairage et de gestion des bâtiments historiques aussi bien que récents[190].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[191],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 520 774 habitants[Note 4], en évolution de +0,98 % par rapport à 2016 (Rhône : +3,93 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,1 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (40 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,9 %) est inférieur au taux départemental (22,1 %).
En 2020, la commune comptait 245 581 hommes pour 276 647 femmes, soit un taux de 52,97 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,9 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 4]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,8
5
75-89 ans
7,4
10,4
60-74 ans
12
16
45-59 ans
15,1
22,8
30-44 ans
20,3
28,6
15-29 ans
29,3
16,4
0-14 ans
14
Pyramide des âges du département du Rhône en 2021 en pourcentage[194]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,7
6,2
75-89 ans
8,4
13
60-74 ans
14,2
18,4
45-59 ans
17,7
20,3
30-44 ans
19,5
21,8
15-29 ans
21,1
19,6
0-14 ans
17,4
Dans les années 1970-1980, la ville de Lyon a perdu plus de 100 000 habitants. On peut attribuer cette diminution à l'essor de la périurbanisation, au détriment de certains quartiers dégradés de la ville centre[195].
La ville de Lyon retrouve un dynamisme démographique depuis les années 1980 passant de 413 100 habitants en 1982 à 506 600 en 2014, soit 93 500 habitants de plus en 32 ans, mais la remontée spectaculaire a réellement commencé dans les années 1990, en raison de la rénovation de plusieurs quartiers (Gerland, la Part-Dieu, Vaise, Saint-Rambert) : plus de 91 000 habitants en 24 ans. Au-delà des raisons techniques, cette augmentation doit être comparée à l'augmentation de la population du centre-ville de toutes les villes européennes. Cette densification de la ville centre de l'agglomération n'empêche pas la périurbanisation de se poursuivre, comme le montrent l'augmentation de la population des banlieues et l'extension du périmètre de l'unité urbaine, qui atteint 1 715 750 habitants en 2022 dans la nouvelle délimitation de 2020[196].
L'augmentation de la population de Lyon devrait s'accélérer avec :
la construction du nouveau quartier de la Confluence au sud de Perrache, qui devrait faire passer la population du quartier de 7 000 à 25 000 habitants à l'horizon 2020 et densifier le 2e arrondissement[197],
la transformation de plusieurs secteurs à ancienne vocation industrielle dans les quartiers de Vaise, de Gerland, de Monplaisir notamment, appuyée par des dessertes en métro.
Aire urbaine
1999 : 1 648 216 habitants, répartis en 296 communes ;
2017 : 2 326 223 habitants[198], répartis en 507 communes (délimitation 2015)[199]:
Lyon est une ville de tradition bourgeoise. En 2021, le revenu moyen des ménages lyonnais s'élevait à 34 214 euros par an[200], montant supérieur à la moyenne nationale qui est de 27 721 euros par an avec des disparités entre les arrondissements, disparités qui restaient cependant moins marquées qu'à Paris et Marseille[réf. nécessaire].
Le 1er arrondissement subit un phénomène de gentrification depuis plusieurs années, le prix de l'immobilier devenant un des plus élevé de la ville. Sa population est très diplômée mais le niveau de vie des habitants reste relativement moyen[201]. Le 4e (La Croix-Rousse) connait un phénomène similaire, mais moins important. Il est en 2013 le troisième arrondissement le plus riche de la ville. Ces deux arrondissements se caractérisent également par une forte proportion de jeunes, avec un habitant sur trois qui a entre 15 et 29 ans dans le 1er arrondissement, un sur cinq dans le 4e[201].
Les arrondissements dits populaires sont en périphérie de la ville, parmi eux : le (7e arrondissement) avec un revenu fiscal de référence de 20 702 euros, pour le (8e arrondissement) le revenu fiscal moyen est de 17 881 euros par an et pour le (9e arrondissement) le revenu fiscal de référence est de 17 811 euros.
Fondée par les Romains, la cité de Lugdunum accueillait dans l'Antiquité d'importantes communautés orientales (Asie Mineure, Grecs, etc.) selon l'épigraphie des monuments funéraires. Durant la Renaissance, Lyon a vu s'installer de nombreux transalpins, notamment Génois, Lombards, Lucquois et Florentins (dont les familles de banquiers, les Guadagni — patronyme francisé « Gadagne ») ; à ces populations se sont ajoutés des Flamands, des Germains et des Helvètes.
Au cours de son histoire, Lyon a accueilli de nombreux Italiens. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ils étaient surtout originaires du Nord de la péninsule. On notait aussi à cette période l'installation de Suisses et de Prussiens. Au début du XXe siècle, les Russes, les Juifsashkénazes fuyant les pogroms et les Arméniens, cibles de génocide dans l'Empire ottoman, s'établissent aussi à Lyon. Cette dernière communauté compte aujourd'hui[Quand ?] 60 000 individus. Les Grecs d'Asie Mineure se joignent à eux dans le quartier de La Guillotière.
Dans les années 1920, Lyon connaît un afflux massif d'Italiens cherchant du travail ou fuyant le fascisme ; ils sont surtout originaires du Nord du Piémont et du sud du Latium. Interrompue par la Seconde Guerre mondiale, cette immigration reprendra jusqu'au milieu des années 1960 alors que les Italiens sont désormais surtout originaires du Sud (Sicile, Pouilles, Campanie, etc.) et du Nord-Est de l'Italie (Frioul, Vénétie)[202]. Aujourd'hui, la population lyonnaise d'origine italienne reste très importante. Parallèlement, au cours des années 1940, commença aussi l'immigration depuis l'Espagne (30 000 à 40 000 personnes) et le Portugal (aujourd'hui, environ 60 000 personnes). Avec la guerre d'Algérie et les guerres d'indépendance, ce sont les populations maghrébines d'Algérie, de Tunisie et du Maroc — une communauté qui représente actuellement entre 150 000 et 180 000 personnes — qui s'installent dans l'agglomération, mais aussi 50 000 à 60 000 pieds-noirs et des Juifsséfarades. Aujourd'hui, l'ensemble de la communauté juive comprend entre 35 000 et 40 000 personnes.
Depuis les années 1970, les immigrants sont surtout originaires de l'Afrique subsaharienne (environ 40 000 personnes), de Turquie (environ 40 000 personnes), d'Asie (2eChinatown de France, dans le 7e arrondissement ; mais aussi du Laos, du Cambodge, du Viêt Nam) et d'Europe de l'Est. Le nombre d'Antillais et de Réunionnais s'élève environ à 40 000 membres. Par ailleurs, c'est à Lyon que les Réunionnais sont les plus nombreux en France métropolitaine. Enfin, une communauté sud-américaine est présente notamment dans le quartier de Perrache depuis les années 1980. Il convient de mentionner que le quartier de l'ancien faubourg de La Guillotière, complètement intégré à la ville dès la fin du XIXe siècle, constitue un point d'ancrage pour les populations immigrées, un lieu de rendez-vous pour ces dernières, ses rues comportent de nombreux commerces dits « ethniques » ; à ce titre, l'épicerie « Bahadourian » se situe non loin de la place Gabriel-Péri (place du Pont pour les Lyonnais). Les différentes autorités religieuses notamment catholiques, juives et musulmanes, soulignent régulièrement la qualité du dialogue inter-religieux existant à Lyon. En 2015, un rapport de l'Inspection générale de l'administration relevait que « le dialogue inter-religieux est fortement porté par les collectivités territoriales » lyonnaises[203]. Ce dialogue est aussi, selon les auteurs du rapport, le fruit d'une histoire ancienne « de l’intégration, et d’une manière plus générale de la conscience démocratique ». L'université Lyon-III et l'Institut catholique de Lyon ont mis en place un diplôme universitaire intitulé « religion, liberté religieuse et laïcité »[204] ainsi qu'un certificat « connaissance de la laïcité », avec le soutien de la préfecture du Rhône.
Enseignement
Primaire et secondaire
Tous statuts confondus (public/privé), il existe plus de 250 écoles maternelles ou primaires[205], une cinquantaine de collèges[206] (110 dans le département) ainsi qu'une cinquantaine de lycées dont plus d'une vingtaine sont privés[207] (57 lycées au total dans le département) répartis sur le territoire de la ville.
Par le passé, tous les lycées (dépendants des conseils régionaux) étaient situés en préfecture, ceci explique qu'une écrasante majorité des lycées du département soit située à Lyon, tandis que les collèges (dépendants des conseils généraux) sont plus uniformément implantés sur le territoire.
Lyon accueille aussi la cité scolaire internationale, une école internationale publique.
Environ 155 500[208] étudiants fréquentent les trois universités publiques et autres établissements supérieurs de l'agglomération lyonnaise (plus de 73 000 dans des établissements situés dans la commune de Lyon, les différences d'effectifs s'expliquant par la présence de campus à l'extérieur de la ville dans les communes de Bron, Écully, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne), ce qui fait de Lyon la deuxième ville étudiante de France.
L'université catholique de Lyon, privée : philosophie, théologie, psychologie, droit, lettres et langues, sciences de l'éducation, préparations au concours d'éducateurs[212].
Grandes Écoles et établissements spécialisés
Établissements publics dépendant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
De nombreux événements culturels ponctuent la vie des habitants, parfois de renommée internationale comme la traditionnelle Fête des Lumières (ou Illuminations) qui s'y tient pendant quatre jours autour du 8 décembre et la fin de semaine la plus proche, pendant laquelle les Lyonnais illuminent leurs fenêtres avec des bougies le soir du 8 décembre. Les origines de cette fête remontent au XIXe siècle et sont liées à l'inauguration de la vierge dorée placée au sommet de la chapelle Saint-Thomas de Fourvière. Il est dit que la Vierge Marie aurait sauvé la ville de la peste en 1643 et que les habitants de Lyon auraient, au moment de l'inauguration de la statue commémorant un long attachement au culte marial, allumé des lumignons à leurs fenêtres après l'arrêt subit de l'orage ayant perturbé les festivités prévues[220]. Aujourd'hui, elle a pris une dimension touristique avec l'embrasement des monuments de la ville par des techniciens professionnels venus du monde entier pour cette occasion. Cette fête est désormais étirée sur quatre jours avec comme épicentre le soir du 8 décembre, les Lyonnais restent cependant attachés à la tradition avec les fenêtres illuminées et les déambulations le soir du 8 décembre. La fête est aujourd'hui de rayonnement international et attire chaque année près de 4 millions de visiteurs.
En dehors de la Fête des Lumières qui est l'événement emblématique de l'année, d'autres manifestations d'envergure rythment la vie culturelle à Lyon :
Quais du polar, festival littéraire qui a lieu chaque année fin mars. Manifestation dédiée au genre policier, qui s'articule autour d'un salon du roman policier, de rencontres avec les auteurs, débats, conférence, projection de films. Le prix des lecteurs « Quais du Polar » est décerné au cours du festival ;
Les Nuits sonores, festival de musiques électroniques et indépendantes se déroulant chaque année autour du jeudi de l'Ascension. Cet événement est devenu en 10 ans un festival de référence en Europe tant par la qualité de la programmation musicale, que par l'originalité du concept : durant cinq jours, le festival investit plus de 40 lieux emblématiques de la ville : rues, musées, friches industrielles, berges ;
Les Nuits de Fourvière, est un festival pluridisciplinaire (musique, théâtre, danse…) qui est l'événement culturel de l'été. La soixantaine de représentations se déroule chaque soir dans le cadre grandiose du théâtre antique de Fourvière depuis 1946 ;
La Biennale de la danse créée en 1984, est un festival de danse contemporaine qui a lieu les années paires, en septembre. Le point d'orgue est le défilé chorégraphique qui rassemble 4 500 participants sous les yeux de 300 000 spectateurs massés tout le long du parcours entre Terreaux et Bellecour ;
Le Festival Lumière de Lyon, qui se déroule en octobre depuis 2009, est un festival de cinéma organisé par l'Institut Lumière et le Grand Lyon. Le Prix Lumière est décerné à une personnalité du 7e art, en hommage à l'ensemble de son œuvre et à sa contribution pour le cinéma, dans la ville même où a été inventé le cinématographe par Auguste et Louis Lumière en 1895 ;
Le Festival Écrans mixtes, festival de cinéma queer se déroule chaque année en mars depuis 2011.
L'Original Festival qui se déroule au début d'avril, est un festival de hip-hop de breakdance et de concours de graff, avec de nombreux concerts d'artistes mythiques du mouvement rap. Il a pour but de faire découvrir l'art urbain au plus grand nombre de personnes pendant cinq jours.
OctoGônes[221], la convention du jeu et de l'imaginaire, organisée par la fédération des associations du jeu et de l'imaginaire de Rhône-Alpes (FAJIRA)[222] se déroule lors du premier week-end d'octobre : en raison de la pandémie de Covid-19, la onzième édition n'ayant pu avoir lieu en 2020, elle s'est tenue en 2021 du 1ᵉʳ au 3 octobre ;
Le 5 septembre 2004, l'écurie Renault F1 Team y fait rouler des monoplaces pilotées par Fernando Alonso et Franck Montagny. Depuis 2003, est organisé Place aux livres, le Salon du Livre de Lyon, qui est aussi le Salon national des éditeurs indépendants des différentes régions de France. En 2015, Lyon a accueilli la Convention mondiale des roses[223].
Lyon est bien pourvue sur le plan médical, tant en ce qui concerne les places en milieu hospitalier que la démographie médicale. Ainsi, d'après une étude d'octobre 2019, la densité de médecin généraliste est de 130,3 pour 10 000 habitants[225].
Lyon est aussi un haut lieu des greffes chirurgicales. La première greffe de la main au monde, en 1998, et la première greffe bilatérale des deux mains et des deux avant-bras au monde, en 2000, ont toutes les deux été réalisées par le docteur Jean-Michel Dubernard, célèbre chirurgien lyonnais[226].
La faculté de médecine est fondée seulement en 1874[227], et ouverte en 1877 : depuis 1803, les trois seules facultés françaises sont à Paris, Montpellier et Strasbourg.
Cadre de vie
La ville de Lyon est reconnue en France pour offrir un cadre de vie très plaisant, parce qu'elle serait un bon compromis entre une grande ville de l'envergure de Paris et une ville plus proche de la nature. Lyon a d'ailleurs été primée en 2007 d'un « Liveable Communities », à Londres, prix qui récompense les villes où il fait bon vivre[228]. Lyon est devenue la 7e ville d'Europe sur la qualité de vie, en novembre 2008[229].
Les concentrations moyennes de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) représentent à Lyon plus du double des seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une étude de l’association Respire publiée en 2022 souligne que l’ensemble des élèves des établissements scolaires de la ville sont exposés à des concentrations dangereuses pour la santé[230].
Un important complexe industriel dénommé « couloir de la chimie », implanté le long du fleuve dans le Sud de l'agglomération lyonnaise, constitue une menace de pollution. La qualité de l'air est surveillée par des détecteurs de niveau de pollution qui donnent l'alerte en cas de besoin. Le sud du quartier de Gerland est d'ailleurs classé site à risque par la directive Seveso (directive européenne 96/82/CE) en raison de l'implantation du laboratoire P4 renfermant des virus mortels[231] et d'usines pétrochimiques implantées non loin[232].
Lyon possède, avec plus de 120 000 licenciés, une culture sportive solide. La ville a été désignée comme la Ville la plus sportive de France en 1961. Depuis 2002[233], la ville de Lyon accueille le marathon« Run in Lyon », qui fait partie des événements de course à pied retenus pour la tournée nationale du France Running Tour. En 2008, cet événement sert de support aux championnats de France.
Sporting Club de Lyon, premier club à avoir été champion de France (1907) de hockey sur glace ;
Lyon-La Duchère (anciennement Lyon Duchère AS et Sporting Club de Lyon), club de football évoluant en National 2 basé dans le quartier de La Duchère (Lyon 9e). Il a été fondé en 1964 par des Français revenus d'Algérie après l'indépendance du pays ;
Badminton Club de Lyon (BACLY), fondé en 1982, pratique au gymnase Ferber dans le 9e arrondissement évoluant en Nationale 2 ;
Saint-Fons Gerland Savate, club de savate avec lequel, Safia Benbala a été championne de France 2009, catégorie légères, à Paris ;
Curling Club de Lyon, club de curling évoluant en première division à la patinoire Baraban ;
Lyon Olympique Échecs, club d'échecs ayant remporté six fois le Championnat de France entre 1990 et 1995, et également trois coupes de France (1991, 1994, 1995) ainsi que la Coupe d'Europe des clubs en 1993 et 1994 ;
Éveil de Lyon Basket, qui fut à l'origine de la création de l'ASVEL après la Seconde Guerre mondiale.
Stade de Gerland, stade municipal principal, constitué de 35 730 places après rénovation en 2017, utilisé par l'OL de 1950 à 2015. Avec le déménagement de l'OL pour le Parc OL, le LOU s'y est installé le 28 janvier 2017 ;
Matmut Stadium, stade du LOU rugby ouvert octobre 2011 et agrandi en 2014, est le troisième stade de l'agglomération pour sa capacité de 11 560 places ;
Stade de Balmont, ce stade est le quatrième de l'agglomération lyonnaise par sa capacité (environ 5 438 places assises) ;
LDLC Arena, salle omnisports inaugurée le 23 novembre 2023 et servant principalement pour le sport et les concerts.
Événements sportifs
Lyon a accueilli seize fois le Tour de France cycliste et fut ville départ en 1991 après avoir été la ville qui accueillit les championnats du monde sur piste en 1989 (parc de la Tête-d'Or).
En 1986, la finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe (ancienne C2), qui a opposé le Dynamo Kiev à l'Atletico de Madrid, a eu lieu au stade de Gerland. Celui-ci a accueilli quelques matches de la Coupe du monde 1998 de football et de la Coupe du monde 2007 de rugby. Les championnats du monde de gymnastique artistique 1926, les championnats du monde de hockey sur glace 1974 et les championnats du monde d'escrime 1990 se sont aussi déroulés à Lyon.
Les championnats d'Europe de patinage artistique 2006 se sont déroulés dans la ville. Lyon a accueilli la demi-finale de la Coupe Davis de tennis en 2010, qui a vu la France battre sèchement l'Argentine. En tennis, la ville accueille également un ATP 250 depuis 2017.
Depuis 2008, la ville accueille le Lyon Urban Trail, le premier trail urbain de France[238].
En 2016, Lyon est l'une des villes-hôtes de l'Euro 2016, championnat de football européen, dont cinq matchs et une demi-finale se sont joués au Parc Olympique lyonnais.
Le Progrès est l'un des grands quotidiens de la région lyonnaise. Créé en 1859, le journal n'a interrompu sa parution que lors de la Seconde Guerre mondiale, les journalistes ayant préféré saborder le journal plutôt que de collaborer.
Il partage l'espace presse lyonnais avec plusieurs autres journaux papiers et médias en ligne, comme Lyon Capitale, LyonMag, Tribune de Lyon, mais aussi des sites d'information politiquement plus ancrés à gauche, comme Rue89 Lyon, et enfin le site d'extrême gaucheRebellyon.info.
88.4 RCF Lyon : réseau de radios chrétiennes associatives dont le siège national est à Lyon ;
89.3 Virage Radio : radio locale commerciale proposant de l'électro-rock. Elle émet aussi à Grenoble (89.4), Chambéry (89.9) et Chamonix-Mont-Blanc (99.9) et appartient à Espace Group. Avant 2008, c'était le programme de la radio suisse Couleur 3 avec des décrochages locaux réalisées depuis Lyon ;
89.8 RTU : radio associative associée depuis 2013 à Radio Nova ;
90.2 Lyon Première : radio locale commerciale diffusant de la musique et des informations sur Lyon ;
90.7 Radio Brume : la radio étudiante de Lyon ;
91.1 Radio Salam : radio associative visant la communauté maghrébine lyonnaise. Depuis 2011, elle émet aussi sur le 106.5 à Bourg-en-Bresse ;
91.5 Radio Pluriel : radio associative basée à Saint-Priest axée sur la diversité ;
92.0 Radio Scoop : principale radio locale commerciale d'une partie de la région Rhône-Alpes Auvergne, dont les studios se trouvent à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Elle possède plusieurs fréquences à l'ouest de la région Rhône-Alpes et sur une partie de l'Auvergne où elle réalise des décrochages locaux pour plusieurs zones de fréquences ;
92.9 Nostalgie Lyon : Réseau national émettant en catégorie C et appartenant à NRJ Group. Le programme lyonnais est aussi entendu à Annonay sur la même fréquence depuis 2011 ;
93.7 M Radio : radio nationale rachetée en 2010 par Espace Group, diffusant exclusivement de la musique française de tous styles musicaux. Ses studios se trouvent à Paris mais des décrochages lyonnais sont réalisés depuis le siège d'Espace Group, à Lyon ;
94.5 Radio Judaïca Lyon : radio associative visant la communauté juive lyonnaise ;
97.3 Jazz Radio : radio nationale proposant du jazz, de la soul, du funk et d'autres styles musicaux. Elle a ouvert beaucoup de fréquences partout en France lors du plan FM 2006 du CSA puis en 2011. Elle appartient à Espace Group. Avant 2009, elle s'appelait Fréquence Jazz ;
98.4 Tonic radio : radio locale commerciale proposant des hits et qui retransmet notamment les matchs de l'Olympique lyonnais. Depuis 2011, elle couvre Villefranche-sur-Saône (94.7) et Bourgoin-Jallieu (97.8), reprenant les auditeurs de l'ancienne Radio "ChallengeFM" puis en 2013, elle arrive à Vienne sur 95.1 ;
99.3 Radio Capsao : radio associative lyonnaise axée sur les musiques « ensoleillées » (latino, zouk…). Depuis 2011, elle diffuse son programme sur le 99.4 à Vienne et sur le 89.9 à Oyonnax où des décrochages locaux sont réalisés ;
100.7 Sol FM : radio associative basée à Oullins, dans le Sud-Ouest de Lyon, adhérente à Férarock ;
101.5 Générations Lyon : radio de catégorie B proposant du hip-hop. Il s'agit de la déclinaison lyonnaise de la radio parisienne Générations depuis juin 2016. Elle était indépendante et s'appelait « Sun 101.5 ». Elle appartient à Espace Group tout comme sa consœur parisienne ;
102.2 Radio Canut : radio associative « rebelle » lyonnaise ;
102.6 Radio Arménie : radio associative visant la communauté arménienne de Lyon. Elle émet aussi sur 106.1 à Vienne ;
103.0 NRJ Lyon : réseau national émettant en catégorie C et appartenant à NRJ Group. Le programme lyonnais est aussi entendu sur la même fréquence à Vienne sur la même fréquence ;
105.8 Radio Italienne de Lyon et du Rhône : radio visant la communauté italienne lyonnaise et proposant des chroniques pour Lyon, quoiqu'elle soit basée à Grenoble ;
106.3 Impact FM : radio locale commerciale proposant une programmation « oldies ». Elle émet aussi depuis 2011 à Vienne sur 96.7 et avait une fréquence sur Valence (107.0) jusqu'en 2008 (aujourd'hui, la fréquence appartient à Beur FM) ;
Radio Metal : webradio orientée sur le métal basée à Lyon.
Le groupe de radios locales Espace Group est situé dans le quartier de Confluence, sur le quai Rambaud. Il dirige plusieurs radios locales (Radio Espace, Virage Radio, Générations, ODS Radio, La Radio Plus, Alpes 1, Durance FM) et 2 radios nationales (Jazz Radio et MFM Radio).
Chaînes de télévision
BFM Lyon (ex - Télé Lyon Métropole : TLM) Une chaîne de télévision d'information en continu sur la métropole de Lyon, depuis le ;
Euronews, chaîne pan-européenne dont le siège est à Lyon, dans le quartier de Confluence, depuis 2015 (auparavant à Écully dans la métropole de Lyon, dès sa création en 1993) ;
Évangélisme : cours Vitton, rue Louis, rue Robert, rue Pierre Sonnerat.
Judaïsme : la grande synagogue, construite en 1864 sur le quai de Tilsitt. Il existe d'autres lieux de culte comme la synagogue Neveh Chalom et le cimetière juif de Lyon à Gerland, la synagogue de la rue Saint-Mathieu, et la synagogue de la Duchère. La commune voisine de Villeurbanne accueille de nombreux établissements, notamment scolaires dans le quartier Notre-Dame / Alsace.
Islam : plusieurs mosquées dont la plus importante est la grande mosquée de Lyon, inaugurée en , mais aussi la mosquée El Houda, la mosquée Koba, le centre culturel Tawhid, association culturelle, mosquée Et-Tawba à La Duchère.
Témoins de Jéhovah : cinq lieux de culte, chacune accueillant deux à trois assemblées.
Bouddhisme : il y a deux temples dans le 2e et le 7e arrondissement.
Spiritisme : Lyon, ville où est né Allan Kardec, codificateur du spiritisme, possède un centre d'études spirite Jeanne d'Arc place des Terreaux et deux centres d'études spirites en banlieue.
L'économie est portée par des projets ou des réalisations en cours, notamment des constructions de tours de bureaux comme la tour Oxygène. La construction de cette tour est une étape dans l'élaboration d'une ligne d'horizon lyonnaise qui accueille, en 2015, la tour Incity de 200 mètres de hauteur, plus haute que la tour Part-Dieu, puis la tour To-Lyon à l'horizon 2022.
Après une période de déshérence, la rue Grôlée, située au cœur du quartier des Cordeliers sur la Presqu'île, connait un renouveau consacré au commerce de marques[244]. D'autres projets tels que les tours Charlemagne Est et Ouest situé au sud de la presqu'île devrait soutenir ce portage[245],[246].
Sur le plan de la recherche médicale, le Grand Lyon crée le Centre d'infectiologie, dont une première tranche a été livrée en avril 2009, avec ses 8 400 m2 de laboratoires et ses 450 chercheurs.
En 2021, 39% des foyers fiscaux ne sont pas imposables[247].
Emploi
En 2021, la population de la zone d'emploi âgée de 15 à 64 ans s'éleve à 1 217 345 personnes, parmi lesquelles on compte 75,2 % d'actifs dont 67,1 % ayant un emploi et 8,1 % de chômeurs[248], pour des taux nationaux respectivement de 74,7 %, 65,6 % et 9,1 %[249].
En 2018, l'indice de concentration d'emploi[Note 6] est de 109.4 %[250], ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus d'un emploi par habitant actif[I 5].
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Lyon comptait 57 219 établissements : 94 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 2 345 dans l'industrie, 26 981 dans la construction, 43 468 dans le commerce-transports-services divers et 8 621 étaient relatifs au secteur administratif[I 6].
En novembre 2015, Lyon s'est dotée d'une monnaie locale, la « Gonette », utilisable dans certains des commerces de la Métropole[251]
Attractivité
Pour promouvoir son image internationale, tant sur le plan économique que touristique, la ville a créé en 2007 la marque ONLYLYON[252].
Lyon occupe la 2e place au classement des dix destinations les plus durables, derrière Nantes et Angers, mais devant Strasbourg et Carcassonne[253] et la 16e place au classement Emerging Trends in Real Estate Europe 2019 portant sur l'attractivité des métropoles économiques européennes[254], et compte 50 000 expatriés parmi ses habitants[255].
Gérard Collomb a évoqué en 2009 l'objectif d'intégrer le top 15 des villes européennes[256].
On peut ainsi noter la présence de grandes entreprises ou organismes internationaux :
L'International School of Lyon (ISL), l'école anglaise ;
Handicap International, organisation non gouvernementale engagée en faveur des personnes handicapées ;
Euronews, chaîne de télévision européenne d'information lancée à Lyon en 1993.
Deuxième ville étudiante de France, Lyon accueille plus de 125 000 étudiants, dont environ 13 % sont étrangers, faisant de Lyon une des villes européennes attractives en ce qui concerne les études supérieures[258]. Au début de 2012, une étude de l'Agence pour l'emploi des cadres (APEC) montre que, sur 15 grandes villes françaises, Lyon est la préférée des jeunes cadres et des jeunes diplômés : 73 % des jeunes diplômés et 66 % des jeunes cadres ; la citent comme « agglomération attractive »[259],[260],[261].
Par ailleurs, Lyon a inspiré plusieurs projets immobiliers. Le projet Lyon Dubaï City, résulte d'un attachement personnel de l'émir Buti Saeed al Gandhi à Lyon, combiné à une attractivité de la ville sur le plan culturel et commercial. Ce projet, qui devrait être inauguré au début de 2012, consiste en la reconstitution, en plein cœur de Dubaï, de quartiers typiques de la ville de Lyon. Des partenariats culturels sont également envisagés. De même, pour les 50 ans du jumelage Lyon-Yokohama, Yokohama a créé un vrai quartier lyonnais avec les principaux monuments lyonnais et il y a eu, en juin 2009, un concours du meilleur cuisinier japonais, présidé par un jury de cuisiniers lyonnais[réf. nécessaire].
Des assemblées internationales se tiennent à Lyon :
Forum mondial du poids lourd et du bus, depuis 2007 ;
le salon annuel Pollutec (rassemblant les entreprises et technologies traitant les diverses pollutions et plus généralement œuvrant pour l'environnement) a lieu à Lyon (Eurexpo) depuis 1988 ;
le salon International de l'automobile (tous les deux ans, roulement effectué avec Paris).
Le PIB de Lyon et de son agglomération est de 89 milliards d'euros en 2023[262], ce qui la classe au 2e rang français derrière Paris et sa région. La ville est une « ville mondiale de type Bêta - » selon le classement des villes mondiales créé par l'université de Loughborough[263]. Elle se place ainsi au même niveau que Seattle, Calcutta ou encore Rotterdam. C'est la 2e ville française du classement, après Paris.
La ville de Lyon travaille en partenariat avec les acteurs publics locaux pour faciliter la création et l'installation des entreprises sur son territoire, l'ADERLY, la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, et le Grand Lyon.
La ville a d'ailleurs sa propre marque pour l'illustrer à l'international : ONLYLYON. La ville a aussi une tradition d'innovation sociale. De nombreux instigateurs d'action sociale se sont engagés par le biais religieux (Père Chevrier) ou en initiant le mouvement humanitaire (nombreuses ONG) et en cherchant à concilier dynamisme économique et progrès social. Lyon est le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Rhône-Alpes. Elle est aussi le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon qui gère, outre les aéroports de Lyon (voir Communications extérieures plus haut), des zones d'activités.
Le classement ECER-Banque Populaire a élu Lyon, 9e ville européenne préférée des entrepreneurs en 2010[264].
La ville accueille aussi les établissements secondaires de grands groupes comme Areva, EDF, M6 web et Nexans[266].
Quartiers d'affaires
La spécialisation de certains secteurs de la ville font émerger plusieurs pôles tertiaires :
La Part-Dieu : c'est le deuxième quartier d'affaires français, après la Défense[267]. Véritable poumon économique de la ville et de l'agglomération, il allie plusieurs vocations : tertiaire, culturelle, communication, commerciale. Il abrite plusieurs tours, dont l'emblématique tour Part-Dieu, surnommée le « Crayon », la tour Incity surnommée la « Gomme », et la tour To-Lyon.
Les principales tours du quartier d'affaires de la Part-Dieu :
La Cité internationale de Lyon : créé de toutes pièces par l'architecte italien Renzo Piano et achevé en 2006, ce quartier, situé au bord du parc de la Tête-d'Or accueille aujourd'hui des commerces et de grandes entreprises prestigieuses ;
Le quartier de la Confluence : ce secteur de la presqu'île, au sud du quartier de Perrache est un nouveau pôle de développement tertiaire et commercial dont la vocation est de doubler la superficie du centre-ville[269]. En constante évolution depuis la fin des années 1990, ce quartier, appelé à devenir un pôle d'affaires majeur, est le théâtre de nombreux travaux de construction, en 2011.
Recherche
Lyon abrite le laboratoire P4 Jean Mérieux où se trouvent les agents biologiques pathogènes de classe 4 tels Ebola, Marburg, Nipah, Hendra ou encore Congo-Crimée. Les infrastructures nécessaires au confinement de ces agents donnent le caractère exceptionnel d'un tel laboratoire[270],[Note 7].
Sanofi Pasteur a construit une usine de production du vaccin contre la dengue, à Neuville-sur-Saône. Ce centre, d'une valeur de 350 millions d'euros, a ouvert et « deviendra en 2015/16 le premier centre de production de vaccin contre la dengue » selon Olivier Charmeil, le PDG de Sanofi Pasteur[272].
La cancérologie, avec l'implantation du CIRC en 1965[273] et à la suite du plan anticancer de 2003, est devenue la première force scientifique à Lyon. Entre 2007 et 2015, elle représente 60 % des publications scientifiques lyonnaises, soit 13,1 % de celles qui paraissent sur le territoire[274].
Sous l'impulsion du Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) qui regroupe tous les acteurs dans le domaine du cancer (210 équipes académiques et cliniques, soit 1 500 chercheurs), cette dynamique se traduit par la création dans la région concernée de soixante-dix jeunes pousses (start-up) en 2015[275].
Tourisme
Avec 8,5 millions de touristes par an en 2021 puis 9 millions en 2023[276], Lyon est la deuxième ville touristique de France en 2023[277].
La ville de Lyon dispose de son propre organisme touristique appelé Lyon Tourisme et congrès[278], proposant des visites organisées par des guides conférenciers. Ces guides sont aptes à communiquer dans plusieurs langues. Depuis août 2009, il est désormais possible de prévoir sa visite guidée en totalité depuis Internet[279].
Le tourisme, très intense en France, profite beaucoup à Lyon en particulier : il a généré plus de 1 milliard d'euros de retombées économiques en 2010 pour une durée de séjour moyenne de un à deux jours (au total, 3,5 millions de nuitées en 2006). Le chiffre d'affaires du tourisme provient à 60 % du tourisme d'affaires et 40 % du tourisme de loisirs. 54 % des touristes sont étrangers[280]. En janvier 2009, Lyon décroche la première place du marché hôtelier français.
La ville compte "près de 600 cours remarquables et traboules situées dans le Vieux Lyon, en Presqu’île et dans les pentes de la Croix-Rousse"[276], dont une cinquantaine ouvertes à la visite[276], et ces passages discrets reliant une rue à l’autre sont "victimes de la surfréquentation touristique"[276], suscitant des protestations[276]. En contrepartie d’un accès public en journée, municipalité et la métropole gèrent l’entretien, la réparation des sols et de l’éclairage, ainsi que le nettoyage des tags, via un contrat avec les propriétaires[276].
Tourisme d'affaires
En ce qui concerne le tourisme d'affaires[281]. La ville occupe la 2e place au classement français pour le nombre de manifestations internationales (classement ICCA 2023[282], derrière Paris et devant Strasbourg et Nice). Toujours selon ce classement, la ville occupe la 36e place mondiale devant Melbourne, Tokyo et New York. Un touriste d'affaires dépense en moyenne 224 € par jour[283].
Evénements touristiques
Parmi les principaux événements touristiques, on peut citer :
La Fête des Lumières (2 millions de visiteurs en 2023)[284] , fête annuelle (le 8 décembre) proposant des animations basées sur des œuvres lumineuses et pyrotechniques ;
Les Nuits de Fourvière (166 000 spectateurs en 2023[285]), festival annuel se déroulant entre juin et août ;
Le Lyon BD festival (80 000 entrées en 2023) en quelques années le festival est devenu un rendez-vous incontournable de la bande dessinée en France[291] ;
L'Original, festival de hip-hop indépendant de graff et de danse urbaine (début avril)[292] ;
Festival Lumière, festival du patrimoine cinématographique, en octobre (180 000 spectateurs) en 2022[293] ;
Le Lyon street-food festival (39 000 festivaliers[294]).
Culture locale et patrimoine
Lyon possède un patrimoine historique, architectural, culturel et gastronomique remarquable, comme l'attestent les nombreux titres officiels ou officieux et autres distinctions décernés à la ville :
Capitale des Gaules[295] : Lyon fut l'une des plus grandes villes de la Gaule romaine. Un rassemblement annuel des délégués des soixante nations gauloises se réunissait chaque année au sein de son sanctuaire fédéral des Trois Gaules.
Capitale mondiale de la gastronomie[296] : la cuisine lyonnaise[297] est ancienne, riche en spécialités locales et a été forgée par d'emblématiques chefs reconnus. C'est à Lyon que se tient le SIRHA (Salon international de la restauration de l'hôtellerie et de l'alimentation de Lyon), un événement annuel mondial référent pour l'ensemble des métiers de bouche. C'est durant ce salon que le Bocuse d'Or est remis au gagnant du Concours mondial de la cuisine.
Ville des Lumières : si Paris est la Ville-Lumière, Lyon est la ville des Lumières, en référence à sa fête des Lumières, à l'invention du cinéma par les frères Lumière, ainsi que par la création du tout premier plan lumière, permettant de mettre en valeur les paysages et les monuments urbains de nuit.
Ville berceau du cinéma : avec l'invention du cinématographe par les frères Lumière dans le quartier de Monplaisir, ainsi qu'au festival Lumière, le plus grand festival grand public de cinéma, qui a lieu chaque année en octobre.
Capitale de la Résistance : Lyon a joué un rôle important, voire déterminant dans la France occupée grâce aux journaux clandestins, réseaux de résistance, mais également par l'arrestation tristement célèbre de Jean Moulin dans la banlieue de Lyon en 1943 et le procès historique de son bourreau, Klaus Barbie en 1987, première condamnation pour crime contre l’humanité en France[298].
Capitale de la soie : avec l'imprimerie, la soierie a fait la fortune de la ville durant plusieurs siècles. Aujourd'hui, ce savoir-faire est toujours reconnu.
Cité des murs peints[299] : la ville compte près de 150 façades recouvertes de fresques, œuvres de la CitéCréation.
Ville des roses[300],[301] : Lyon et sa région ont été le théâtre de nombreuses expérimentations botaniques autour de la rose. De nombreuses plantations s'étendaient dans le 8e arrondissement jusqu'à Vénissieux. La ville accueillit la convention mondiale de la rose en 2015.
La commune compte 241 monuments protégés au titre des monuments historiques[302] et 289 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[303]. Par ailleurs, elle compte 868 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[304] et 247 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[305].
Site historique
427 hectares du site historique de Lyon sont classés patrimoine de l'humanité par l'UNESCO après le [306],[307] : c'est l'un des plus vastes espaces français inscrits avec Bordeaux et le Val de Loire (208 934 ha)[127]. La ville est membre de l'organisation des villes du patrimoine mondial. Dans les espaces classés, on notera la colline de Fourvière et ses sites antiques, le Vieux Lyon médiéval et renaissance, la Presqu'île classique et haussmannienne ; la colline de la Croix-Rousse, patrimoine urbain du XIXe siècle associé aux Canuts. La rive gauche, non inscrite au patrimoine mondial, mais située en zone tampon témoigne des évolutions architecturales, industrielles, technologiques et urbanistiques de la ville.
Selon l'UNESCO, la ville de Lyon témoigne donc d'une histoire urbanistique unique de plus de deux millénaires, à la valeur universelle exceptionnelle : au lieu de se reconstruire sur elle-même, la ville s’est déplacée progressivement vers l’Est, conservant ainsi toutes les formes urbaines des différentes époques les unes à côté des autres. De plus, le mode d’urbanisation et les styles architecturaux se sont développés et enrichis au cours des siècles, en évoluant sans rupture[308].
Édifices civils et lieux remarquables
Forte de ses 2 000 ans d'histoire et relativement préservée par les conflits, Lyon a donc conservé des traces de ses différentes phases de développement. Chaque quartier a donc gardé un patrimoine riche et diversifié avec de nombreux musées.
Enfin à la nuit tombée, l'ensemble des monuments et du paysage naturel et urbain de Lyon est mis en valeur par des jeux d'éclairages. La ville étant un des pionniers et spécialistes dans ce domaine avec son plan Lumière, qui a été rapidement reproduit dans d'autres villes de France, d'Europe et du monde.
La colonie romaine s'est implantée sur la colline de Fourvière, les vestiges de l'ancienne Lugdunum sont particulièrement nombreux pour une grande ville française : le théâtre et l'Odéongallo-romains forment un site archéologique remarquable et où se déroulent régulièrement concerts et spectacles en été. On pourra aussi admirer des restes d'aqueducs (l'aqueduc du Gier), le sanctuaire de Cybèle, les grands thermes ou encore le tombeau de Turpio. De part et d'autre de ce site archéologique, on distinguera la tour métallique de Fourvière, tour d'antenne et point culminant de Lyon. Au sud, dans le quartier Saint-Just, le lycée du même nom occupe un ancien séminaire du XVIIIe siècle.
En descendant la colline soit par le funiculaire « la ficelle », soit à pied par les nombreuses pentes à forte dénivellation (montée du Gourguillon, montée Saint-Barthélemy, montée des Carmélites, montée des Epies, etc.) ou par les jardins du Rosaire (ces deux moyens offrent d'excellents points de vue sur la ville) on atteint le quartier Renaissance du Vieux Lyon, constitué d'immeubles et d'hôtels particuliers de style médiéval et Renaissance dont la tour Rose, la maison du Chamarier, l'hôtel de Gadagne, l'hôtel de Bullioud, la maison des avocats, la maison Thomassin, la maison Henri IV, la maison Claude-Debourg, l'hôtel du gouvernement, l'hôtel Paterin, etc. sont parmi les plus connus. Le quartier possède des ruelles sinueuses et se compose de trois rues principales que sont les rues Saint-Jean, rue du Bœuf et rue Saint-Georges. Des placettes agrémentent le quartier : place du Change, place du Gouvernement, place neuve Saint-Jean, place de la Trinité qui constitue le décor traditionnel du théâtre de guignol ou encore la place du Petit-Collège qui abrite l'horloge aux Guignols dite « Charvet ». Ces ruelles sont animées par la présence de nombreuses boutiques d'artisans et des célèbres bouchons, lieu convivial par excellence pour prendre goût à la gastronomie lyonnaise. Ce dédale de rues intègre le réseau des fameuses traboules, passages ouverts à l'intérieur des îlots (on en dénombre près de 320 dans tout le site historique). Sur les bords de Saône se trouvent le palais de Justice historique de Lyon de style néoclassique et surnommé « palais des vingt-quatre colonnes », le palais archiépiscopal de Lyon (ou palais Saint-Jean), la maison Blanchon et le palais Bondy. Enfin, la Manécanterie, un des plus vieux monuments civils de Lyon avec sa façade du XIe siècle donne sur la place Saint-Jean et abrite le trésor de la cathédrale.
En traversant la Saône par des ponts ou des passerelles (notamment les pittoresques passerelles Saint-Georges, du palais de Justice et de Saint-Vincent), on atteint la Presqu'île, le centre de Lyon de style classique et haussmanien. Les façades des quais de Saône et les alentours de la rue Mercière sont de style médiéval et renaissance et font écho à celles du Vieux Lyon.
Les deux grandes places de la Presqu'île, la place Bellecour et la place des Terreaux sont reliées par des percées de type haussmanienne, avec notamment la rue de la République, une large artère aujourd'hui piétonne. Autrefois plusieurs galeries couvertes reliaient ces percées, seul le passage de l'Argue a subsisté.
De nombreuses places agrémentent le quartier : la place Bellecour, quatrième plus grande place de France[311] et première plus grande place piétonne d'Europe[311], comporte en son milieu une statue équestre de Louis XIV. À proximité immédiate, la place Antonin-Poncet jouxte l'ancien hôpital de la Charité dont il ne subsiste aujourd'hui que le clocher de style baroque. Face à l'hôtel de ville, la place des Terreaux, rénovée par Daniel Buren abrite notamment la fontaine Bartholdi. La place des Jacobins occupe un ancien couvent du même nom abrite en son centre une fontaine du XIXe siècle. Face au théâtre, la place des Célestins avec sa terrasse en bois et ses magnolias. La place de la République, située sur la rue du même nom, permet d'offrir une perspective sur les façades de la rue de la République et de la rue Carnot. Enfin, l'Opéra national est cerné par la place de la Comédie et la place Louis-Pradel, lieu dévolu aux danseurs de hip-hop et aux skateurs. Comme pour le Vieux Lyon, le quartier abrite de nombreux hôtels particuliers : l'hôtel de Villeroy, Lacroix-Laval, Couronne, Poulaillerie (siège de la première mairie de Lyon), etc.
Enfin au sud, au-delà de Bellecour s'étend le quartier d'Ainay, avec sa basilique et ses nombreux hôtels particuliers. La rue Victor Hugo, piétonisée, relie la place Bellecour à la place Carnot avec sa statue de la République ouvrant la perspective sur la gare de Perrache et son centre d'échanges.
De l'autre côté du Rhône, on trouve les berges du Rhône, enjambées par des ponts parfois remarquables (pont Lafayette, pont de l'Université). Ces berges sont aujourd'hui un lieu de détente et de flânerie. Dans le quartier classique et haussmannien des Brotteaux se trouve la gare des Brotteaux, la place du Maréchal-Lyautey et sa fontaine ainsi que les demeures cossues du boulevard des Belges qui jouxtent le parc de la Tête-d'Or, plus grand parc de la ville et premier parc urbain de France. Ce véritable poumon vert au cœur de la cité est avec son lac, sa roseraie, ses arbres centenaires, son parc zoologique, ses trains, ses spectacles de guignols, l'un des lieux les plus connus de la rive gauche du Rhône. Le parc borde la Cité internationale (1983-2007), pôle tertiaire, culturel et touristique regroupant bureaux, salles de conférences, hôtels, casino, le musée d'Art contemporain, cinémas et un auditorium. Cet ensemble est l'œuvre de Renzo Piano, architecte urbaniste génois, accompagné de Michel Corrajoud, paysagiste.
Plus au sud, se déploie le quartier de l'ancien faubourg de La Guillotière avec son hôtel de préfecture du Rhône, palais de la Mutualité, les facultés du quai Claude-Bernard (universités Lumière Lyon 2 et Jean Moulin Lyon 3), mais aussi le château de La Motte de style renaissance, faisant de lui le plus ancien bâtiment de la rive gauche du Rhône. Le quartier par sa tradition d'accueil cosmopolite présente une grande mixité sociale et ethnique par la présence de nombreux commerces et restaurants asiatiques, nord-africains, africains et antillais.
À l'extrême sud de la rive gauche, se trouve le quartier de Gerland, où l'on peut observer les œuvres architecturales de Tony Garnier : le stade municipal de Gerland, la halle Tony-Garnier, anciens abattoirs du quartier de La Mouche transformés aujourd'hui en vaste salle de concerts et d'expositions. Dans une architecture plus contemporaine l'École normale supérieure (ENS) lettres et sciences humaines, par Henri Gaudin.
Enfin à l'est, au XXe siècle l'extension urbaine s'est mise en marche grâce aux nombreuses réserves foncières disponibles. Le quartier de la Part-Dieu constitue aujourd'hui le deuxième quartier d'affaires de France dominé par trois tours principales : la tour Part-Dieu, surnommée « le crayon » par les Lyonnais, la tour Incity, surnommée « la gomme » et la tour To-Lyon.
Lyon possède un important patrimoine religieux. Ses bâtiments les plus remarquables se trouvent pour la plupart dans le site historique.
La colline de Fourvière est dominée par la basilique Notre-Dame de Fourvière, dédiée à l'Immaculée Conception. Sa construction a commencé en 1872, mais les œuvres de sculpture n'ont jamais été achevées. La basilique est un des repères les plus visibles depuis toute l'agglomération lyonnaise et en est devenue le symbole de la puissance religieuse de Lyon. Elle est fréquentée chaque année par plus d'un million de visiteurs. Au sud de la colline se trouve l'église Saint-Just, elle était l'une des plus grandes églises de Lyon, détruite par les protestants en 1562, elle sera reconstruite au XVIe siècle : sa belle façade a été réalisée au XVIIIe siècle par Ferdinand-Sigismond Delamonce. Toute proche on retrouve l'une des plus anciennes églises de Lyon, l'église Saint-Irénée dont on peut apercevoir les vestiges de l'abside paléochrétienne, une crypte restaurée et le calvaire de Lyon, et, à côté, la maison diocésaine[312], conçue en 1749 par François Soufflot le Romain.
Dans le Vieux Lyon, le quartier de Saint-Jean est dominé par la primatiale Saint-Jean (ou cathédrale Saint-Jean). L'appellation primatiale est due à l'archevêque de Lyon, primat des Gaules. À l'extrémité nord du Vieux Lyon, le quartier Saint-Paul abrite une église des XIIe siècle, XIIIe siècle et XVe siècle présentant un heureux mélange du roman et du gothique. Au sud le quartier de Saint-Georges est dominé par la flèche de l'église du XIXe siècle de l'architecte Pierre Bossan, à proximité de la place Benoît-Crépu.
Malgré une forte concentration urbaine, la ville de Lyon est agrémentée de nombreux espaces verts et d'aménagements naturels. Elle est « Ville fleurie » avec quatre fleurs (label qualité de vie) depuis 2017.
La quatrième fleur décernée par le concours Villes et villages fleuris récompense son cadre de vie et la gestion de ses espaces verts. De ce fait, Lyon devient ainsi la seule métropole française à obtenir ce label[313],[314].
Avec 12 000 hectares d'espaces naturels, Lyon dispose de quatorze grands parcs et trois cents jardins urbains[314],[315] appréciés des Lyonnais, et d'environs riches en contrastes, avec les monts du Lyonnais au sud-ouest, les monts d'Or au nord-ouest, le val de Saône au nord et le plateau des Dombes au nord-est.
Le parc de la Tête-d'Or, classé jardin remarquable, est le plus grand parc urbain de France[316]. Il dispose de vastes étendues de pelouse ombragées, d'un lac et d'une île, et de plusieurs jardins botaniques, dont le jardin alpin et le jardin floral. Desservi par plusieurs lignes de transport en commun, ce parc est situé dans la ville de Lyon, au sein du quartier des Brotteaux (6e arrondissement), dont il constitue sa partie nord. Le parc est entouré par le Rhône et la Cité internationale au nord et à l'ouest, et par la ville de Villeurbanne à l'est. En son sein, on retrouve le jardin zoologique de Lyon, deuxième zoo le plus vieux en France, crée en 1858. Depuis 2006, il a pour objectif de devenir un lieu de conservation des espèces en danger et de sensibilisation à la préservation de la biodiversité. Il concentre ainsi ses efforts sur l'élevage d'espèces telles que les varis roux, les tamarins bicolores, les garrulaxes du Père courtois ou les girafes de l'Afrique de l'Ouest.
D'autres espaces verts sont proposés en différents points de la ville, tels que le jardin du Rosaire et le parc des Hauteurs sur les pentes de la colline de Fourvière, le jardin des plantes et le jardin Rosa Mir sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse, le parc Blandan ouvert par tranche entre septembre 2013, septembre 2014 et 2019, où passe la limite entre les 7e et 3e arrondissements de Lyon et le parc Henry-Chabert dans le sud de la ville. Enfin dans la proche périphérie, Lyon dispose du plus grand parc périurbain de France, le Grand Parc de Miribel-Jonage avec ses 2 200 hectares de nature préservée, son plan d'eau de 350 hectares[317]. Et enfin le grand parc de Parilly, au sud-est de Lyon, constitue un des poumons verts de l'agglomération et accueille de nombreuses espèces animales protégées. Il dispose de nombreuses infrastructures sportives et d'un hippodrome[318].
La ville de Lyon est entourée de différentes contrées ou régions naturelles à moins de trente kilomètres du centre-ville. Au nord-ouest de la ville, la vallée de l'Azergues traverse une partie boisée et vallonnée du département du Rhône, et s'étend jusqu'aux vignobles du Beaujolais. Au sud-ouest, la région des monts du Lyonnais désigne les premiers contreforts du Massif central, une région elle aussi viticole avec les Coteaux-du-lyonnais, et se poursuit jusqu'au Forez et au parc naturel du Pilat. Enfin, la vallée du Rhône s'étend au sud de la ville de Lyon, et le vignoble des Côtes-du-rhône commence entre Lyon et Vienne.
À l'est de Lyon, la plaine s'étend de la Côtière au Dauphiné vers le nord-est, et vers les communes de Crémieu, Pont-de-Chéruy et de Bourgoin-Jallieu au sud-est. Les lônes du Rhône sont des zones fluviales protégées afin de préserver la faune et la flore, notamment de nombreux castors, qui sont même observables dans le centre-ville de Lyon[319]. Le Grand Parc de Miribel-Jonage occupe une grande partie de cette zone.
La Dombes, plateau aux mille étangs et abritant de nombreuses espèces animales, débute aux portes de Lyon et s'étend également vers le nord-nord-est de la région lyonnaise. Enfin, le val de Saône s'étend au nord de Lyon jusqu'à la commune de Villefranche-sur-Saône, et est bordée à l'ouest par les sommets des monts d'Or.
Au nord de Lyon, les villages et les forêts des monts d'Or.
Patrimoine culturel et artistique
Lyon possède un patrimoine culturel et artistique d'une grande valeur. En effet, deux arts sont nés à Lyon : le cinéma, inventé par les frères Lumière, ainsi que le théâtre de Guignol, dont les personnages de Guignol et de son compère Gnafron ont été inventés par Laurent Mourguet. Lyon est également un centre de musique rock, car plusieurs groupes lyonnais sont influents dans l'Hexagone (Rock à Lyon). La ville possède des infrastructures culturelles modernes et renommées, comme la Maison de la danse de Lyon, l'Auditorium dans le quartier de la Part-Dieu, qui abrite l'Orchestre national de Lyon, le théâtre des Célestins et l'Opéra national de Lyon, où se sont produits les plus grands chanteurs d'opéra. Par ailleurs, Lyon, ville natale du compositeur Jean-Marie Leclair (1697-1764), est la seule ville française avec Paris à disposer de deux orchestres permanents : un symphonique et un autre lyrique, constituant un privilège culturel rare. Aujourd'hui la créativité artistique est toujours présente avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, avec l'enseignement à l'École nationale des beaux-arts aux Subsistances (anciens entrepôts militaires reconvertis en laboratoire de création artistique consacré aux nouveaux langages du spectacle vivant), mais aussi par de nombreuses expositions dans les différents musées de la ville ou l'organisation de grands événements culturels. La Villa Gillet est un observatoire international des langages contemporains. C'est également à Lyon que l'on peut voir une œuvre de jeunesse de l'artiste Guillaume Bottazzi, une peinture de 12 mètres par 8 mètres, réalisée en 2006[320]. La Halle Tony Garnier d'autre part, reçoit les tournées internationales et nationales du XXIe siècle, en remplacement du Palais d'Hiver de Lyon, célèbre 'plus grand music-hall d'Europe' au XXe siècle.
Disposant ainsi d'un patrimoine culturel important, la ville brigue en 2008 le titre de « Capitale européenne de la culture » pour l'année 2013. Cependant, la ville de Marseille lui est préférée lors d'un vote tenu le 16 septembre à Paris.
La ville possède plus d'une quinzaine de musées qui reflètent les particularités et les richesses historiques de la cité[324].
Parmi les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon[325], celle de peintures est la plus importante collection française après celle du musée du Louvre à Paris, ce qui vaut au musée d'être parfois surnommé le « petit Louvre ». Lyon dispose aussi d’un musée d'art contemporain et d'un grand nombre de galeries d'art, concentrées dans le quartier situé au sud de la place Bellecour.
La ville possède un grand nombre de salles de cinéma qui rappellent que le septième art fut inventé à Lyon par les frères Lumière dans la rue du Premier Film en 1895. L'Institut Lumière, l'ancienne demeure de ces premiers ingénieurs qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma et de la photographie est aujourd'hui à la fois un musée et un cinéma spécialisé dans les rétrospectives et les festivals[327]. Afin de promouvoir ce patrimoine, le Grand Lyon a lancé en 2009 Festival Lumière ainsi que le Prix Lumière associé.
La Presqu'île regroupe un nombre important de salles : un cinéma de la firme Pathé (Pathé Bellecour, le Pathé Cordeliers ayant fermé en 2016), deux cinémas Lumière (Lumière Bellecour et Lumière Terreaux, rachetés en 2014 par l'Institut Lumière à l'ancien groupe CNP, dont la troisième salle, le CNP Odéon, a définitivement fermé en 2009 et abrite aujourd'hui une salle de café théâtre ouverte le 31 décembre 2012), et un cinéma indépendant composé de deux salles[328] : le Cinéma Opéra, situé comme son nom l'indique à proximité de l'Opéra de Lyon, et le Cinéma, situé un peu plus au nord. Le centre commercial du quartier Confluence héberge un cinéma UGC Ciné Cité.
La ville de Lyon a mis en place le Pass Culture permettant aux étudiants de Lyon de voir les pièces de spectacle au prix de 4 €[339]. Diverses autres cartes (municipales ou non) permettent d'accéder à de nombreux spectacles.
Le soir du 8 décembre est marqué par la fête des Lumières (ou Illuminations), célébration profondément lyonnaise. À l'origine il s'agit d'une célébration de la Vierge Marie, également devenue de nos jours fête touristique, pendant laquelle les Lyonnais mettent des lumignons à leurs fenêtres. Trois mois avant le 8 décembre, l'archevêque bénit la ville depuis la colline de Fourvière à l'occasion du renouvellement du vœu des échevins, le 8 septembre (fête de la Nativité de la Vierge). Le maire de Lyon lui remet à cette occasion un écu d'or et un cierge, en signe de reconnaissance à Notre-Dame de Fourvière. Trois coups de canon sont tirés et le bourdon de la primatiale Saint-Jean retentit au moment de la bénédiction.
Lyon est un haut lieu de la pratique du jeu de boules avec notamment la boule lyonnaise, notamment sur les quais du Rhône et de la Saône, ainsi que dans des clos consacrés à ce sport, comme au clos Jouve, aujourd'hui disparu, de la Croix-Rousse. Un tournoi annuel est organisé durant le week-end de la Pentecôte sur la place Bellecour.
Autre sport local et pratiqué dans la vallée du Rhône, la joute lyonnaise ou givordine (de Givors, ville située à 25 km au sud de Lyon), qui se différencie des autres joutes par son appui sur le tabagnon (plate-forme arrière du bateau) uniquement avec les deux pieds. La différence entre la méthode lyonnaise et la givordine tient essentiellement dans le côté de croisement des bateaux : les lyonnais se croisent à gauche, tandis que les givordins se croisent à droite.
C'est pour désaltérer les joueurs que le pot (bouteille de 46 cl à fond épaissi) aurait été créé, permettant ainsi de contenir les vins locaux sans crainte que la bouteille ne se renverse. On retrouve ce type de bouteille notamment dans les bouchons lyonnais, connus aussi pour leurs nappes à carreaux blancs et rouges.
Les façades lyonnaises sont ornées de hautes fenêtres rapprochées. De ce fait, l'absence de volets est compensée par la présence d'un lambrequin, ornement qui cache derrière un store appelé jalousie. Ce store, véritable élément architectural de la ville, se retrouve également dans la plupart des programmes immobiliers récents. Autre spécificité architecturale locale, hérité de l'Italie de la Renaissance, les façades lyonnaises sont traditionnellement colorées dans des tons chauds (beige, ocre, rose, rouge) ; les toits de la ville sont constitués de tuiles romaines (influence du sud) aux tons rouges/bruns et comportent de hautes cheminées en brique. Les toits des grands bâtiments publics (Hôtel de Ville, Hôtel-Dieu, facultés, etc.) sont quant à eux, en tuile vernisée de couleur grise/noire (héritage bourguignon)[362].
La colline de la Croix-Rousse a sa propre république et son propre gouvernement « la République des Canuts ». À l'image de la butte Montmartre, la colline cultive 300 pieds de vigne gamay dans le parc de la Cerisaie.
La traditionnelle fête Renaissance des Pennons dans le Vieux Lyon, qui célèbre la Charte Sapaudine de 1320, qui octroya aux bourgeois franchise et liberté d’organiser, par quartiers, la défense de la cité. Aujourd'hui cette fête regroupe une douzaine de pennonages représentant différents quartiers de Lyon ou différents corps de métiers, qui défilent à travers le centre-ville[363].
Le carillon de l'Hôtel de Ville de Lyon est l'un des plus grands d'Europe avec ses 65 cloches[364].
Les Lyonnais déposent sur le rebord de leurs fenêtres le soir du 8 décembre des lumignons, en hommage à la Vierge Marie et à la ville de Lyon.
Lumignons sur les quais de Saône et sur la rivière le 8 décembre 2019.
Clés de la ville de Lyon, conservées aux musées Gadagne.
Une fenêtre lyonnaise avec un store appelé jalousie se déroulant à partir d'un lambrequin.
Le traditionnel défilé de la fête Renaissance des Pennons de Lyon.
La joute lyonnaise qui a pour appui sur le tabagnon, uniquement les deux pieds.
La ville de Lyon faisait partie de l'aire de locution du franco-provençal (et se nomme Liyon dans cette langue). Cependant, le français a doucement remplacé la déclinaison locale qui s'est maintenue jusqu'au XIXe siècle dans les faubourgs (la Croix-Rousse, la Guillotière, Vaise), et surtout en zone rurale.
Cependant, le parler lyonnais, qui est une variante régionale du français, conserve certains particularismes de vocabulaire et d'accent réputé traînant et chantant : le son « eu » serait ajouté à chaque fin de mot et prononcé par ailleurs de manière plus fermée que dans le reste de la France. L'utilisation intempestive du « y » pour remplacer le « le » complément d'objet direct inanimé est également caractéristique, exemple : « fais-y » au lieu de « fais-le », mais « va le voir » ne change pas. Ce phénomène est hérité directement de la langue lyonnaise, qui possède ce pronom neutre.
Le parler lyonnais se traduit de nos jours à travers de nombreux termes, noms de lieux et expressions qui traduisent l'héritage direct du francoprovençal. En voici quelques exemples encore très entendus et prononcés :
un gone : un enfant de Lyon
un pélo : un jeune homme
un canut : un ouvrier de la soie
une gâche : une place de parking ou de travail
une vago : une voiture
une vogue : une fête foraine
un bouchon : un restaurant traditionnel lyonnais
un mâchon : un brunch matinal
la ficelle : surnom donné aux funiculaires de Lyon
cher : très (ex : c'est très bon devient "c'est cher bon")
c'est quelle heure ? : quelle heure est-il ?
débarouler : tomber en roulant, dégringoler des pentes de Fourvière et de la Croix-Rousse
une vogue : une fête foraine
Noms de lieux (toponymie) :
Noms de quartiers : Charpennes « bois de charmes », Brotteaux « pousse d'arbres en bordure du Rhône », la Sarra « soirée ».
Lieux se nommant Velin, héritage de l'ancien pays du Velin qui occupait la plaine de Lyon : lieux-dits (à Meyzieu, Jons, Bron), de quartiers (à Vénissieux) de forêt (à Corbas), de rue (Bechevelin dans le 7e) et bien évidemment dans le nom de la commune de Vaulx-en-Velin.
Lyon est réputée pour sa gastronomie, Curnonsky dans son ouvrage Principe des gastronomes consacra Lyon, « Capitale mondiale de la gastronomie ». Le critique culinaire allemand Jörg Zipprick dit : « La culture gastronomique ne se mesure pas au nombre de grands restaurants, même si Lyon est très bien placée ; elle se mesure dans son quotidien, et là, il n’y a pas photo, Lyon est numéro un. »[365] La ville compte des chefs mondialement connus, notamment Paul Bocuse et Eugénie Brazier, une des mères de cette profession où les hommes sont majoritaires. Georges Blanc, dont le fief est à Vonnas, dans l'Ain, tient cependant aussi un restaurant à Lyon.
Les grands cuisiniers lyonnais sont regroupés au sein d'une association fondée en 1936, les Toques blanches lyonnaises.
La cuisine lyonnaise est ancienne et se forge dès l'Antiquité. Elle a toujours su tirer meilleur parti de ses terroirs aux alentours et comporte des pratiques culinaires originales et encore pratiquées de nos jours, comme le mâchon, un repas de cochonnailles qu'on sert le matin dans diverses endroits de la ville.
On peut aujourd'hui goûter à la riche cuisine locale dans des restaurants typiquement lyonnais, dont une trentaine sont certifiés authentiques, les bouchons, autrefois installés à la Croix-Rousse pour nourrir les ouvriers de la soie, ils sont aujourd'hui concentrés surtout dans les ruelles du Vieux Lyon, le quartier des Terreaux, la rue Mercière et la rue des Marronniers sur la Presqu'île.
Le terme « bouchon » a plusieurs significations : il peut faire référence soit au bouquet de lierre ou de genêt qui était suspendu, dans l’ancien régime, à la porte des cabarets pour les différencier des auberges ; soit à la paille que les voyageurs avaient à disposition dans les auberges afin qu’ils puissent « bouchonner » leur monture avant le repas[366].
Parmi les lieux d'approvisionnement, citons les marchés du quai Saint-Antoine (Lyon 2e) et le marché de la Croix-Rousse (Lyon 4e), les halles de la Martinière (Lyon 2e) et surtout les halles de Lyon Paul-Bocuse, situées dans le 3e arrondissement, surnommées "le ventre de Lyon".
Enfin chaque année se tient le SIRHA (Salon international de la restauration de l'hôtellerie et de l'alimentation de Lyon). Un événement d'une référence mondiale pour l'ensemble des métiers de bouche et au sein duquel se déroulent la Coupe du monde de la Pâtisserie et le Concours mondial de la cuisine avec l'attribution du Bocuse d'Or[367].
en entrée froide : la salade lyonnaise ou salade de dent de lion (feuilles de pissenlits), une salade de pieds de veau, museaux de porc ou pied de mouton (dit "saladier lyonnais" ou "clapoton"), la salade d'harengs pomme de terre à l'huile, la salade de lentilles (le caviar de la Croix-Rousse), le pâté en croûte lyonnais (morceau de foie gras incorporé), le fond d'artichaut au foie gras, les fritures de poissons ou de grenouilles des étangs de la Dombes et du val de Saône (goujonnades);
en entrée chaude : les œufs en meurette, les escargots de Bourgogne, le gâteau de foie de volaille, l'os à moelle, une gratinée lyonnaise, la soupe de gaudes ou la fameuse soupe aux truffes noires VGE ;
« Je ne connais qu'une chose que l'on fasse bien à Lyon, c'est manger » - Stendhal ;
« Lyon est une ville arrosée par trois grands fleuves : le Rhône, la Saône et le Beaujolais » - Léon Daudet ;
« La Légion d'honneur de Lyon ? La rosette ! » - Boris Vian ;
« Classique ou moderne, il n’y a qu’une seule cuisine… La bonne » - Paul Bocuse ;
« Lyon est une ville qui donne faim » - Paul Bocuse.
Au Guide Michelin, Lyon compte 4 restaurants deux-étoiles et 13 restaurants une-étoile[369]. La région Auvergne-Rhône-Alpes est la seconde la plus distinguée de France, avec 100 tables étoilées en 2023[370].
Christophe Girard, Le Linceul du vieux monde, roman graphique historique en noir et blanc sur la Révolte des canuts, trilogie chez Les Enfants Rouges, 2013 et 2014.
Lyon est le lieu de naissance de nombreuses célébrités et a été marquée par de nombreuses figures de l'histoire nationale.
L'empereur romain Claude y naît ainsi que son lointain successeur Caracalla. La période romaine est marquée par les martyrs chrétiens de Sainte Blandine et Saint Irénée avant d'être marquée par la renaissance carolingienne et l'évêque Leidrade.
Antoine Chevrier (1826-1879), prêtre, fondateur de la Société du Prado, vouée à l'évangélisation des pauvres ; béatifié en 1986 par le pape Jean-Paul II. Autre prêtre célèbre né à Lyon : l'abbé Pierre (Henri Grouès) (1912-2007).
Les armoiries de Lyon[389] remontent au Moyen Âge et étaient celles des comtes de Lyon. Elles sont constituées de gueules au lion d'argent rampant. C'est aux environs de 1320 que le chef d'azur à trois fleurs de lys d'or est ajouté au lion symbolisant la protection royale. À la Révolution, les armoiries disparaissent. Napoléon Ier les restaure en 1809 avec quelques modifications : les fleurs de lys sont remplacées par trois abeilles symbole du nouvel empire. C'est à cette période qu'apparaît la couronne murale aux sept créneaux d'or, symbole des villes fortifiées de l'Antiquité. Au début de la Restauration, la ville reprend ses armes traditionnelles. En 1819, elle obtient du roi Louis XVIII l'ajout d'une épée dans la patte supérieure du lion, signe de reconnaissance au roi lors des événements de 1793 (notamment avec le soulèvement de Lyon contre la Convention nationale et ensuite contre la Convention montagnarde). La monarchie de Juillet en 1830 rejette les fleurs de lys, sans reprendre les abeilles et les remplace par des étoiles qui se veulent neutres. À partir de ce moment, les plus libres fantaisies sont livrées sur le blason, des reproductions sont appelées « fausses armoiries ». Au début du XXe siècle, la municipalité décide de reprendre le blason au lion sans épée, avec les trois fleurs de lys, emblème de la cité pendant six siècles. Ce sont des armes parlantes, c'est-à-dire que le blason se lit non pas comme un symbole, mais comme un rébus : le lion d'argent est une métonymie du phonème Lyon.
Une des devises principales attribuées à la ville est en latin : Virtute duce, comite fortuna : « La vertu pour guide, la fortune pour compagne »[Note 8]. En réalité, elle a été empruntée à Sébastien Gryphe qui l’imprimait en tête de ses éditions, et est extraite mot pour mot d'une lettre de Cicéron à Lucius Munatius Plancus, le fondateur de la ville (Ad familiares ; X.3)[390]. Une autre est le cri de guerre de la « rebeyne » de 1269, Avant ! Avant ! Lion le melhor ! en ancien lyonnais[391] (Avant ! Avant ! Lyon le meilleur ! en français).
La sainte patronne est sainte Blandine, fidèle de la première communauté chrétienne de Lugdunum et décédée en martyre.
Amable Audin, Lyon. Miroir de Rome dans les gaules, Fayard, coll. « Resurrection du passé », .
Jean-Yves Authier, Yves Grafmeyer, Isabelle Mallon et Marie Vogel, Sociologie de Lyon, Paris, la Découverte, , 126 p. (ISBN978-2-7071-5602-0).
Claude Bayle, Lyon vandalisée, Péronnas, Editions de la Tour Gile, , 247 p. (ISBN978-2-87802-247-6).
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↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑D'autres primaties ont existé par le passé sur le territoire français, comme celle de Nancy au XVIIe siècle, mais ne subsistent plus à note époque
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑Les agents biologiques pathogènes sont classés par la Communauté européenne en quatre classes selon le risque encouru par les travailleurs qui y sont exposés. La classe quatre admet ceux qui causent des maladies graves (souvent mortelles) et exposent les travailleurs à un risque sévère, ils présentent un risque aigu d’épidémie pour la population, il n’existe ni mesure prophylactique ni traitement à leur encontre[271].
↑On trouve d’autres traductions telles : « qui prend la vertu pour guide aura la fortune pour compagne ».
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A circular shaped buffer shown while obtaining data A ring showing, conceptually, a circular buffer. This visually shows that the buffer has no real end and it can loop around the buffer. However, since memory is never physically created as a ring, a linear representation is generally used as is done below. In computer science, a circular buffer, circular queue, cyclic buffer or ring buffer is a data structure that uses a single, fixed-size buffer as if it were connected end-to-end. This stru...
Royal Pari Nome Royal Pari Fútbol Club Alcunhas Los InmobiliariosEl Equipo Rojiazul Fundação 2002 (21 anos) Estádio Estádio Ramón Tahuichi Aguilera Capacidade 38 000 Localização Santa Cruz de la Sierra, Bolívia Presidente Mario Chávez Méndez Treinador(a) Roberto Mosquera Material (d)esportivo Marathon Competição Campeonato BolivianoCopa Libertadores Uniformetitular Uniformealternativo Uniformealternativo Royal Pari Fútbol Club é um clube de futebol boliviano baseado na...
Predecessor state of the Sultanate of Sulu (12th century c.e. –1405 c.e.) Lupah Sug سوگSūgbefore 1280–1405CapitalSeat of power is based at Maimbung, Jolo, Sulu StraitCommon languagesOld Tausug, Arabic, Bajau, other Visayan languages, Banguingui and Old MalayReligion Indigenous religion, syncretistically adapting elements from Hinduism and Buddhism. (see also Polytheism)GovernmentBarangay stateRajahnate • before 1280 CE Rajah Sipad the Older (first)• 1390–1405...
Imagen de un goði y su pueblo encabezando un sacrificio a Thor de J.L. Lund. Goði o godi (del nórdico antiguo: (pl.) goðar; (f.) Gyðja[1]) es un término que identifica a un sacerdote y caudillo tribal en la Escandinavia precristiana. El obispo arriano Ulfilas menciona el término en su Codex Argenteus en idioma gótico como gudja y lo equipara a sacerdote, pero en nórdico antiguo gyðja corresponde solo al sacerdocio femenino en su forma gótica.[2] En Escandinavia sobrev...
Regulatory act implemented by the Obama administration after the 2008 financial crisis Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection ActLong titleAn Act to promote the financial stability of the United States by improving accountability and transparency in the financial system, to end too big to fail, to protect the American taxpayer by ending bailouts, to protect consumers from abusive financial services practices, and for other purposes.NicknamesDodd–Frank ActEnacted bythe ...
Vietnamese bank Techcombank's logo Vietnam Technological and Commercial Joint Stock Bank, commonly referred to as Techcombank,[1] is a publicly listed Vietnamese bank.[2] Its shares are traded on the Ho Chi Minh City Stock Exchange under ticker TCB.[3] History and ownership Techcombank (TCB) was founded in 1993[4] by Vietnamese businessmen who returned from Russia. Its domestic investors include Vietnam Airlines[5] and Masan Group.[6...
Battle of the American Civil War Battle of Princeton Court HousePart of the American Civil WarDateMay 15, 1862 (1862-05-15)–May 17, 1862 (1862-05-17)LocationMercer County, West VirginiaResult Confederate victoryBelligerents United States of America (Union) CSA (Confederacy)Commanders and leaders Jacob Dolson Cox Humphrey MarshallUnits involved Kanawha Division Army of East Kentucky Department of Southwest VirginiaCasualties and losses 113 total23 killed 69 ...
رولف جاكوبسن (بالنرويجية البوكمول: Rolf Jacobsen) معلومات شخصية الميلاد 30 نوفمبر 1865[1][2] فريدريكستاد تاريخ الوفاة 22 فبراير 1942 (76 سنة) [2] مواطنة النرويج الأب ألبرت ماريوس جاكوبسن مناصب [3] في المنصب1 يناير 1911 – 31 ديسمبر 1911 عضو برلما...
Artikel ini membutuhkan rujukan tambahan agar kualitasnya dapat dipastikan. Mohon bantu kami mengembangkan artikel ini dengan cara menambahkan rujukan ke sumber tepercaya. Pernyataan tak bersumber bisa saja dipertentangkan dan dihapus.Cari sumber: Ratu Myeongseong dari Han Raya – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR Maharani Myeongseong명성황후Maharani dari KoreaRatu dari JoseonPeriode20 Maret 1866 – 1 November 1873PendahuluRatu Cheo...
1991 studio album by Salif KeitaAmenStudio album by Salif KeitaReleased1991Recorded1991GenreWorld MusicLength43:50LanguageMalinkéLabelMangoProducerJoe ZawinulSalif Keita chronology Ko-Yan(1989) Amen(1991) Destiny of a Noble Outcast(1991) Professional ratingsReview scoresSourceRatingAllMusic[1]Entertainment WeeklyA[2] Amen is the third studio album by Malian artist Salif Keita, released in 1991 by Mango Records. The album reached No. 1 on the Billboard World Albums cha...
Esta página cita fontes, mas que não cobrem todo o conteúdo. Ajude a inserir referências. Conteúdo não verificável pode ser removido.—Encontre fontes: ABW • CAPES • Google (N • L • A) (Setembro de 2021) Pembroke College Pembroke College é uma das instituições universitárias da Universidade de Cambridge, Inglaterra. O college é o terceiro mais antigo da universidade e tem mais de setecentos estudantes e fellows. Fisi...
1991 single by The KLF Justified & AncientSingle by The KLFfrom the album The White Room ReleasedMarch 1991 (original track)25 November 1991 (remade)[1]RecordedTrancentralGenreHouseLength3:37 (Stand by The JAMs)LabelKLF Communications (UK)Songwriter(s)Jimi CautyBill DrummondRicardo LyteProducer(s)DrummondCautyDrummond & Cauty singles chronology It's Grim Up North(1991) Justified & Ancient (Stand by The JAMs)(1991) 3 a.m. Eternal (The KLF vs ENT version)(1992) Justified...
City in Georgia, United StatesSmyrna, GeorgiaCitySmyrna City HallLocation in Cobb County and the state of GeorgiaCoordinates: 33°52′19″N 84°31′6″W / 33.87194°N 84.51833°W / 33.87194; -84.51833CountryUnited StatesStateGeorgiaCountyCobbGovernment • MayorDerek NortonArea[1] • Total15.61 sq mi (40.42 km2) • Land15.56 sq mi (40.31 km2) • Water0.04 sq mi (0.11 km2...
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Парламент Египтаараб. مجلس النواب Тип Тип двухпалатный парламент Палаты Сенат Палата представителей Руководство Спикер Ахмед Эддене, беспартийный с 12 января 2021 Спикер сената Абдель Вахаб Абдель Разек, беспартийный с 18 октября 2020 Спикер палаты представителей Ханафи...
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Finnish politician Rafael PaasioPaasio in 1963.31st Prime Minister of Finland[1]In office23 February 1972 – 4 September 1972PresidentUrho KekkonenDeputyMauno KoivistoPreceded byTeuvo AuraSucceeded byKalevi SorsaIn office27 May 1966 – 22 March 1968PresidentUrho KekkonenDeputyReino OittinenPreceded byJohannes VirolainenSucceeded byMauno KoivistoSpeaker of the Finnish ParliamentIn office3 April 1970 – 29 February 1972Preceded byV. J. SukselainenSucceeded ...