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Collet et Roux-Meulien (concepteur), E. Collonge, chef mécanicien de la manutention militaire assisté par l'ingénieur métallurgiste Jules Buffaud (réalisation)
La tour s’élève sur la colline de Fourvière, montée Nicolas de Lange, dans le 5e arrondissement. Elle domine le quartier du Vieux Lyon et le cours de la Saône situés en contrebas. Elle culmine à 372 m d’altitude par rapport au niveau de la mer, la tour ne faisant que 210 mètres par rapport au point le plus bas de la commune. Elle demeure le point le plus élevé de Lyon.
Structure
Construite sur la colline à l'altitude de 291 m, elle mesure 101 m (sans antenne 85,9 m) pour une masse de 210 tonnes. Elle est ancrée dans 7 200 tonnes de maçonnerie et se compose de 2 100 fermes métalliques qui forment une architecture relativement semblable à celle du troisième étage de la tour Eiffel.
Histoire
Certains Lyonnais la surnomment le « Picon », et une rumeur assez répandue à Lyon en attribue la paternité à Gustave Eiffel, alors qu'elle n'a aucune parenté avec ce dernier.
Construction
Les statuts en vue de la construction de la « Tour Métallique de Fourvières » (sur tous les documents d'époque, Fourvières est écrit avec un « s » final, que le nom perdra au fil du temps) sont rédigés le .
Les travaux de construction débutent peu après, pour un montant de 300 000 francs-or, sur un terrain concédé par Pierre Gay, propriétaire sur place d'un restaurant construit sur un promontoire en forme de pagode chinoise, selon les plans d'Eugène Collonge[1], architecte de la partie métallique, chef mécanicien à l'administration de la Guerre, auquel se joignent MM. Paufique, entrepreneur ; Buffaud, ingénieur ; Calmel, entrepreneur, Patiaud et Lagarde pour la charpente métallique ; Collet, ingénieur pour le soubassement. La tour doit être inaugurée deux ans plus tard à l'occasion de l'Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon de 1894.
Une rumeur prétend que sa construction a été soutenue par la municipalité afin d'ériger sur la colline de Fourvière un monument républicain qui s'oppose à la basilique qui venait juste d'être construite sur cette même colline, culminant sur le point le plus haut de Lyon. Cette idée, citée dans un seul livre contemporain[2], n'est pourtant corroborée par aucun élément ou article de presse d'époque ; on n'en retrouve nulle trace dans les actes de concession ou constitutifs des sociétés. Au contraire, le 8 décembre, sa lanterne s'illuminait pour la fête traditionnelle des illuminations en l'honneur de Notre-Dame de Fourvière.
Ouverture au public
Ouverte au public le , la tour comprend le restaurant Gay situé au rez-de-chaussée, cependant qu'un ascenseur hydraulique à piston Roux-Combaluzier peut emmener 22 personnes, moyennant 1 franc, sur le belvédère à l'étage, où se trouve l’observatoire installé 80 m plus haut.
Le , la tour métallique devient la propriété de Madame Antoinette Gay, née Jonard, propriétaire jusque-là du terrain, du restaurant et du commerce des souvenirs, alors remariée après son veuvage avec M. Eugène Rusterholz.
Dans les années 1930, la tour sert de support publicitaire pour la société Blédina[3].
En 1938, le chemin Gay, qui permet d'accéder à la tour sur la colline depuis le quartier Saint-Jean, est fermé. Les affaires commerciales semblent péricliter.
Le , un arrêté de réquisition en vue de la destruction pour récupérer la ferraille est pris par l'Office des fontes, fers et aciers, mais après un combat juridique l'arrêté est abrogé le suivant et la tour est sauvée.
Tour de télécommunications
Le , la tour est rachetée pour quinze millions de francs à la famille Gay par la Radiodiffusion-télévision française (RTF), qui cherche un point élevé pour la diffusion de la seule chaîne de télévision dont la station lyonnaise est inaugurée le .
En 1963, elle devient une antenne relais de la RTF supportant de nombreux émetteurs de télévision, de téléphonie ainsi que par d'autres services publics et n'est alors plus accessible au public. Le décor de la base de la tour est remplacé par du béton, la terrasse supérieure supprimée et l'ascenseur est remplacé par un modèle électrique de 4 places.
Des ondes PMR sont aussi émises par des réseaux privés.
Notes et références
↑Julie Bordet, La ficelle : le magazine gratuit de la Croix-Rousse et Caluire, Lyon, La ficelle SARL, , 38e éd., 15 p. (ISSN2111-8914, lire en ligne), p. 4-5
↑Elisabeth Hardouin-Fugier, " La colline de Fourvière "