Né en janvier 1959 dans le quartier lyonnais de La Croix-Rousse[2], il grandit dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux[réf. nécessaire]. Il s'intéresse très jeune au domaine de la science-fiction, son père, Jacky Soulier, détenant l'une des plus grandes collections d'ouvrages du genre en Europe avec, par exemple, l'intégrale des titres de la collection Anticipation des éditions Fleuve noir[3]. Il déclare qu'à 13 ans, il aurait décidé de changer de prénom d'usage, lassé d'avoir de nombreux homonymes en classe, adoptant celui d'Ayerdhal[4].
Selon Ayerdhal, « la SF est un puissant outil pédagogique, un véhicule idéologique non négligeable et la plus riche expression de l'imagination créatrice… ». Les couvertures de ses premiers romans sont illustrées par le dessinateurGilles Francescano. Dessins qui, aux dires de l'auteur, lui auraient inspiré le personnage de l'Histrion[7]. Son œuvre Transparences, publiée en 2004, marque son entrée dans le domaine du thriller, suivie en 2010 par une suite non prévue, Résurgences, puis par Rainbow Warriors en 2013 et Bastards en 2014. Il a été primé pour ses romans Demain, une oasis, Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé, Rainbow Warriors, RCW, Étoiles mourantes et Transparences.
Atteint d'un cancer diagnostiqué en 2015, il informe régulièrement ses lecteurs de l'évolution de son état[8]. Il meurt le [9] à Bruxelles, des suites de ce cancer[10].
Influences
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Influences revendiquées : Ray Bradbury[11], Sartre, Norman Spinrad[4], Frank Herbert, John Varley.
Ayerdhal revendique d'autre part un intérêt poussé pour les sciences, car « la littérature d’anticipation, par essence, se doit d’inclure les découvertes scientifiques et les progrès technologiques dans les hypothèses qu’elle met en scène »[3], et éviter les trop grandes approximations.
Un auteur engagé
Ayerdhal est parfois désigné comme « l'homme en colère de la SF française », il est célèbre pour ses coups de gueule, sa franchise[12] et son engagement. Il a d'ailleurs reçu le Prix Cyrano en 2011 pour l'ensemble de son œuvre[13]mais surtout pour son travail au service des auteurs.[réf. nécessaire]
Il dénonce tout particulièrement des injustices et la dégradation du monde[14], comme le démontrent les sujets de ses romans, volontiers qualifiés d'anarchistes[15].
Il est l'initiateur du collectif de défense des droits des auteurs Le droit du Serf, qui s'est fait connaître par sa défense du prêt gratuit, son engagement contre la loi Hadopi de 2009, son travail sur les contrats d'édition, particulièrement en matière numérique. Lors de la fermeture du site Megaupload, il dénonce la « fortune engrangée par ce site sur le dos des auteurs »[16].
Kwak (Cybione-5), Au diable vauvert, 2016 (publication annulée)
Nouvelle
Première loge / en collaboration avec Sophie Adriansen et Gaëlle Perrin-Guillet, dans Les Aventures du Concierge masqué / collectif ; sur une idée de Maxime Gillio et David Boidin ; Préface de Maud Tabachnik. Dunkerque : l'Exquise éd. : Atelier Mosésu, coll. « L'Exquise Nouvelle : la saison mix and match ; saison 3 », 09/2013, p. 159-167. (ISBN978-2-9545737-0-0). (ISBN979-10-92-100-54-9) (Atelier Mosésu).
Pierre Bordage, qui le connaissait bien, le considère comme son « grand frère dans la science-fiction », celui qui l'a accueilli à ses débuts[32].
Le prix Ayerdhal, mis en place en 2020, récompense une personne pour son implication dans les littératures de l’imaginaire et du polar, et plus généralement, dans la diffusion de la culture populaire. Ce prix est une initiative de l'association imaJn'ere[33] qui le remet lors de son salon annuel. Dans sa volonté de ne pas créer un prix principalement honorifique, l'association le dote d'un chèque de 1000 euros, grâce à l'aide de la ville d'Angers, de la Région Pays de la Loire et de la librairie Richer Rougier & Plé.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notice biographique et portrait socio-littéraire d'Ayerdhal dans Bernard Lahire, avec la collaboration de Géraldine Bois, La Condition littéraire La double vie des écrivains Éditions La Découverte, 2006, p. 435-441, liste de 29 titres d'Ayerdhal p. 441.
[Séry 2015] Macha Séry, « Ayerdhal, auteur de science-fiction, est mort », Le Monde, (lire en ligne).