La région administrative, et avant elle la province, doivent leur nom aux Burgondes du temps d'avant les Mérovingiens, qui créèrent le royaume de Burgondie, devenu royaume de Bourgogne puis des Deux-Bourgognes à l'époque carolingienne. Par la suite on distinguera le comté de Bourgogne (ou Franche-Comté de Bourgogne), qui correspond à l'actuelle Franche-Comté, du duché de Bourgogne qui correspond à peu près à l'actuelle région de Bourgogne avec Dijon pour capitale.
Le comté de Bourgogne ou Franche-Comté de Bourgogne (qui signifie « comté libre de Bourgogne »), constitue la majeure partie de la Franche-Comté actuelle. Le duché de Bourgogne, quant à lui, correspond à peu près à la région Bourgogne moins la Nièvre.
La basse Bourgogne est une région de plaines sédimentaires. Elle englobe le Sénonais agricole et le pays d'Othe forestier, qui domine les vallées de l'Yonne et de l'Armançon. On y trouve la ville d'Auxerre[5].
Est
Les pays de la Saône correspondent à des plaines d'effondrement couvertes de grasses prairies et de champs (blé, maïs, oléoprotéagineux, maraîchage)[6].
Centre
Les plateaux bourguignons, calcaires, s'inclinent doucement vers le nord-ouest mais s'abaissent brusquement vers le sud-est. Ils comprennent l'Auxerrois, plate-forme rocailleuse où s'est établie la vigne (Chablis), le Tonnerrois, d'altitude plus basse, le Châtillonnais, région d'importants massifs forestiers, le carrefour dijonnais et la Côte-d'Or, dernier escarpement abrupt de la « Montagne », qui porte l'un des vignobles les plus fameux de France.
Le Morvan, massif ancien forestier, classé parc naturel régional, est entouré de plaines argileuses où l'on pratique l'élevage, incisé par la dépression houillère de la Dheune-Bourbince.
Le Mâconnais, pays de polyculture, d'élevage et de vignoble, s'appuie sur les premiers contreforts du Massif central. Le Mâconnais constitue la partie la plus méridionale de la Bourgogne et offre une géographie particulière avec la plaine de Saône et un paysage plus vallonné culminant à 771 mètres (commune de Montmelard), 758 mètres (commune de Tramayes) et 746 mètres (commune de Pierreclos)[7].
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TGV
Depuis 1981, le TGV Sud-Est met la capitale de la Bourgogne Dijon à portée de Paris (1 heure 37), de Marseille (3 heures 22), et Montbard à 1 h tout juste de Paris, avec 4 TGV Montbard/Paris et 5 TGV Paris/Montbard chaque jour.
L'agriculture bourguignonne est dynamique, puissante et très spécialisée : céréales (blé et orge dans l'Yonne et la Côte-d'Or), oléagineux, élevage bovin (Charolais, Morvan, Nivernais), viticulture (Côtes de Beaune, Nuits, Hautes-Côtes, Côte Chalonnaise, Mâconnais, Beaujolais, Chablisien). L'agriculture emploie 5 % d'actifs. La surface agricole utile (SAU) représente près de 60 % de la superficie de la Bourgogne. Deuxième région productrice de bovins, derrière l'Auvergne, le territoire est surtout spécialisé dans les céréales, les oléagineux et bien sûr le vin, qui occupe près de 31 000 hectares, essentiellement plantés de pinot noir et de chardonnay[8].
L'industrie, qui s'est développée dès le XIXe siècle (charbon de Montceau-les-Mines, sidérurgie du Creusot, mines de La Machine), a connu un nouvel essor après 1945, particulièrement dans la vallée de la Saône (Mâcon, Chalon-sur-Saône), à Dijon et dans l'Yonne, mais n'a pas été épargnée par la crise. Parmi les entreprises internationales implantées en Bourgogne peuvent être citées Amora Maille (groupe Unilever), dont les usines d'Appoigny (Yonne) et de Dijon (Côte-d'Or) ont fermé fin août 2009, les laboratoires pharmaceutiques Urgo à Chenôve et Chevigny-Saint-Sauveur, l'usine Fulmen, plus gros employeur d'Auxerre (usine fermée), les laboratoires Vendôme (Le petit Marseillais…) à Quetigny (Communauté urbaine dijonaise) et l'usine historique du groupe SEB à Selongey.
En revanche, le Nord de la région, pauvre en grandes entreprises, a profité de l'installation d'industries moins lourdes, plus diversifiées : chimie, industrie pharmaceutique, électronique, plasturgie, papeterie, industries mécaniques et automobiles, agroalimentaire.
Enfin, le tourisme avec la gastronomie, l'histoire, la culture, le tourisme fluvial, le thermalisme, le tourisme industriel et le tourisme vert avec les nombreuses bases de loisirs aventure implantées dans les villages de la vallée de l'Armançon et du parc naturel régional du Morvan fournissent à la région ses plus grosses ressources complémentaires.
Le commerce et les services tiennent une place importante en Bourgogne (Avallon est le siège du groupe de distribution Schiever). À titre d'exemple, Dijon est classée ville où les entreprises sont les plus compétitives de France.
Depuis 2005, la Bourgogne affiche la présence de deux pôles de compétitivité : le pôle nucléaire Bourgogne et Vitagora Goût-Nutrition-Santé (agroalimentaire).
La Bourgogne a créé la Super Cocotte SEB, les avions Jodel et les collants Dim dans les années 1950. Désormais, elle fabrique le cœur des centrales nucléaires, les bogies du TGV, les pansements Urgo et les cosmétiques des laboratoires Vendôme[9].
Le peuplement de la Bourgogne est peu dense et inégalement réparti. La population se concentre sur les axes de communication alors que le Morvan se vide. La Bourgogne est actuellement moins peuplée qu'elle ne l'était en 1851. La région comptait 1 620 593 habitants en 2021.
Depuis 1990, le déséquilibre démographique s'est accentué entre la Bourgogne et les régions dominantes qui l'encadrent (Île-de-France et Rhône-Alpes). À ces deux fortes croissances, la Bourgogne n'oppose qu'une stagnation. Le solde migratoire annuel n'est passé que de –0,03 % à –0,04 % entre les deux derniers recensements mais l'excédent naturel annuel est tombé de 0,13 à 0,04 %. Cela se traduit par un vieillissement de la population, la région attire en effet davantage les retraités que les jeunes ménages.
Région réputée pour sa gastronomie, la Bourgogne est également riche de son patrimoine naturel mais aussi bâti, des châteaux forts aux cadoles, en passant par les abbayes et les cathédrales[10].
Il y est possible de visiter le site d'Alésia et son MuséoParc Alésia, où Vercingétorix tint un siège contre les armées de Jules César en 52 av. J.-C., ainsi que le site de Cluny où les bénédictins firent de leur abbaye au Xe siècle le plus grand foyer spirituel et intellectuel d'Europe.
Plus de 50 films et téléfilms (répertoriés) ont été tournés — entièrement ou quelques scènes — en Bourgogne, entre 1938 et 2010. En voici les lieux de tournage (par département, anti-chronologiquement), ainsi que les titres et réalisateurs[11],[12][source insuffisante].
Les armoiries de la Bourgogne se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier et au quatrième, d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules ; au deuxième et troisième, bandé de six pièces d'azur et d'or à la bordure de gueules. Les armoiries combinent les armoiries des ducs Valois (1 et 4) avec celles des ducs capétiens (2 et 3).
La croix de Bourgogne a été l'emblème de la Bourgogne (puis des Pays-Bas espagnols et de l'Empire espagnol des Amériques) à partir de Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois, comte palatin de Bourgogne (c'est-à-dire de Franche-Comté) (° à Dijon - † ). La croix de Bourgogne est fréquente dans l'héraldique espagnole (connue sous le nom de cruz de Borgoña), et fait encore partie des armes du roi d'Espagne. En tant qu'emblème de la grande Bourgogne, cet emblème était aussi fréquemment employé en Franche-Comté.
En 2010, une pièce de 10 € en argent, gravée par Joaquin Jimenez, a été mise en circulation en Bourgogne. Elle représente la carte et le drapeau armorié de la région. Elle a cours légal dans toute la France.
C'est parce que leur vin ne se vendait plus après la crise de 1929 que les Bourguignons ont eu l'idée de créer la confrérie des chevaliers du tastevin, à Nuits-Saint-Georges en 1934.[citation nécessaire]
[Salch et Auloy] Charles-Laurent Salch et Gilles Auloy, Grands donjons romans en Bourgogne médiévale, Strasbourg, éd. du Centre d'étude des châteaux-forts, coll. « Castrum Europe, Châteaux-forts d’Europe » (no 32) (ISSN1253-6008, lire en ligne)
[Salch et al.] Charles-Laurent Salch, Gilles Auloy et Michel Maerten, Donjons des XIIIe et XIVe siècles en Bourgogne médiévale, Strasbourg, Éditions du Centre d'étude des châteaux-forts, coll. « Castrum Europe, Châteaux-forts d’Europe » (no 35/36) (ISSN1253-6008, lire en ligne)
Jean-Robert Pitte, Dictionnaire amoureux de la Bourgogne, Paris, Plon, 2015
Yves Baticle, Robert Chapuis, Jean-Bernard Charrier, Jean Chiffre, Danièle Legras et Pierre Levêque, La Bourgogne, Espace et société, civilisations populaires régionales, éd. Horvath, 1987
[Colombet 1985] Albert Colombet, Bourgogne, multiples richesses, Paris, France Empire,
Edme Béguillet, Histoire des guerres des deux Bourgognes sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV, 1772 [2]