[Molendinum super] Nervium [fluvium] au XIIIe siècle (A. N.); [Ripparia] Nervii en 1298 (A. N.); [Riviere de] Nyevre en 1429 (A. N.); La Nieuvre en 1598 (A. N.); La Niepvre en 1629 (C.)[4].
D'un plus ancien Nevera[5], cité par Albert Dauzat sans astérisque. Il faut alors envisager deux métathèses de [r], à savoir (Ne)ver- > (Ne)rv- > (Niè)vr-. Cependant, la métathèse 2 ne se retrouve pas dans la plus ancienne forme de Nevers, Nevirnum (Itinéraire d'Antonin).
Géographie
La Nièvre prend source près du hameau de Bourras-la-Grange, près du château d'eau qui culmine à 327 m, sur la commune de Champlemy, à 276 mètres[6].
De 49,98 km de longueur[1], la Nièvre coule globalement du nord-nord-est vers le sud-sud-ouest[7]
Elle conflue en rive droite de la Loire sur la commune de Nevers, en plein centre, entre le palais de justice et la maison de la culture, à 171 m d'altitude[8].
Elle coule vers le sud dans des paysages de prairies, formant de nombreux bras secondaires, et traverse les communes d'Urzy et Coulanges-lès-Nevers. Autrefois, la Nièvre passait au pied des remparts de Nevers et se jetait dans la Loire en contrebas du centre-ville. Elle n'y subsiste à l'heure actuelle que très amoindrie et en partie souterraine, l'essentiel de ses eaux étant déviées vers le canal de dérivation de la Nièvre[9],[notes 1] qui les conduit de Coulanges-lès-Nevers au quartier des Bords-de-Loire, à l'est de Nevers.
Elle ne doit pas être confondue, sur sa partie haute, avec la Nièvre de Champlemy[10] aussi dite Basse Nièvre[7] ou branche de Champlemy[9] son premier affluent de rive droite.
Communes et cantons traversés
Dans le seul département de la Nièvre, la Nièvre traverse treize communes[1] et six cantons :
Soit en termes de cantons, la Nièvre traverse six cantons mais le bassin versant traverse douze cantons (sur les trente-deux du département soit plus d'un tiers) :
Son bassin couvre 630 km2[2], soit 9,1 % du département de la Nièvre, pour un débit moyen de 5,28 m3/s[3].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : K1963010 à Urzy pour un bassin versant de 501 km2 - données calculées sur 15 ans de 1971 à 1985[3]
Concernant les basses eaux ou l'étiage, le VCN3 est de 0,370 m3/s alors que le VCN10 est de 0,540 m3/s et le QMNA 5 est de 0,520 m3/s[3].
Crues
Concernant les crues, le débit instantané maximal est de 48 m3/s le [notes 2] et le débit journalier maximal de 45,1 m3/s le .
De même le QJX 2 est de 31 m3/s et QIX 2 de 35 m3/s alors que le QJX 20 est de 44 m3/s et QIX 20 de 47 m3/s[3].
Lame d'eau et débit spécifique
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Les Nièvres
Au sens strict du terme, la Nièvre ne désigne que la portion de rivière allant de Champlemy à Nevers[réf. nécessaire]. Néanmoins, au sens large, la dénomination inclut d'autres cours d'eau portant également le nom de "Nièvre" :
La « Nièvre d'Arzembouy » (rg) 28,7 km prend sa source sur la commune d'Arzembouy, elle coule vers le sud-ouest en arrosant Giry, Prémery, Sichamps, Nolay, Poiseux, puis Guérigny où elle rejoint la Nièvre de Champlemy. Elle est longée sur tout son trajet par l'ancienne voie ferrée Nevers-Clamecy.
La « Nièvre de Saint-Franchy » et la « Nièvre de Saint-Benin-des-Bois » prennent chacune leur source sur les communes du même nom, puis se rejoignent un peu avant le village de Lurcy-le-Bourg pour former la « Nièvre de Prémery » (ou « Petite Nièvre ») qui passe en contrebas de Lurcy-le-Bourg puis rejoint la Nièvre d'Arzembouy au niveau du hameau de Doudoye, sur la commune de Prémery[12].
Entre Guérigny et Nevers, on appelle simplement « Nièvre » la rivière résultant de la rencontre des Nièvres de Champlemy et d'Arzembouy.
La longueur conventionnelle de la Nièvre, 53 km, est mesurée de son confluent historique avec la Loire jusqu'à la source la plus éloignée de ce dernier, à savoir celle de Champlemy[réf. nécessaire].