La rivière est nommée Dòra en occitan[3]. Ses deux noms français et occitan sont apparentés à ceux du Douro (Espagne, Portugal) et des Doire (Dora) du Piémont (Italie), son nom provient de la racine hydronymique Dur/Dora, très fréquente en France dans les Alpes et le Massif Central : Doré, Dorre, Dour, Dure, Duire, Doron, Duriès... Thur en Suisse. Dour à Douvres...).
Son origine est celtique, elle provient, en effet, du mot de langue gauloise« dubron »: « cours d'eau », « rivière »[4].
Sa source officielle se trouve sur le territoire de Saint-Bonnet-le-Bourg, au lieu-dit « Bois de Berny », à 1 065 m d'altitude. Elle est d'abord appelée ruisseau de Berny puis ruisseau d'Aubianges avant de prendre son nom définitif à son arrivée sur le territoire de Doranges lorsque les eaux de celui-ci se mêlent à celles du ruisseau prenant sa source dans l'étang de Marchaud. Dans ses premiers kilomètres, elle coule dans une direction nord-sud puis s'infléchit radicalement au niveau de Saint-Alyre-d'Arlanc pour prendre une direction sud-nord et emprunter la Limagne d'Ambert. Cet infléchissement, semblable à celui du cours de la Dolore, un de ses principaux affluents, est aussi caractéristique de nombreux cours d'eau dans le Massif Central, y compris la Loire.
Deux centrales hydro-électriques ont été construites pour bénéficier de son débit : centrale dite de Sauviat (à cheval sur la commune de Saint-Flour) et centrale d'Olliergues.
La Dore constitue la véritable épine dorsale du parc naturel régional Livradois-Forez. Son débit a fortement diminué depuis le XIXe siècle, par suite du reboisement intensif pratiqué dans les monts du Livradois et du Forez, consacrés pendant de longs siècles à des activités de pâturage. La diminution de ce débit a ainsi entraîné la disparition de centaines de moulins situés sur la Dore et ses affluents, accélérant ainsi la disparition, dans l'arrondissement d'Ambert, de l'industrie papetière, jadis réputée dans la France entière.
Affluents
La Dore compte 65 affluents référencés[1]. Les plus importants sont les suivants :
Le débit moyen annuel de la Dore, calculé sur 28 ans à Dorat (de 1991 à 2019), est de 19,7 m3/s pour une surface de bassin de 1 523 km2 et à 310 m d'altitude. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit, avec des crues d'hiver-printemps de 25,8 à 30,6 m3/s, de décembre à avril inclus et affichant deux sommets, le premier, un peu plus important, en janvier, et le second, lié entre autres à la fonte des neiges, en avril. L'étiage a lieu à la fin de l'été et au début de l'automne, de juillet à septembre, et est caractérisé par une baisse du débit moyen mensuel atteignant 6,54 m3/s au mois d'août (ref [5] :).
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : K2981910 - La Dore à Dorat pour un bassin versant de 1 523 km2 et à 310 m d'altitude[5] (le 08/1/2019 - Données calculées sur 28 ans de 1991 à 2018)
À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 1,5 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 1500 litres par seconde, ce qui n'est pas trop sévère, et normal comparé à la moyenne des cours d'eau du bassin de la Loire.
Crues
Les crues peuvent être importantes, mais sans trop d'excès comme c'est souvent le cas des affluents occidentaux de la Loire ou, pire, des cours d'eau cévenols.
Le débit instantané maximal enregistré à Dorat durant cette période, a été de 356 m3/s le 17 avril 2005, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 296 m3/s le . En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre vicennal, et donc guère exceptionnelle. La hauteur maximale instantanée a été de 395 cm ou 3,95 m (presque 4 m) le .
La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Dore est de 408 millimètres annuellement, ce qui est relativement élevé en France et nettement supérieur à la moyenne d'ensemble du bassin versant de la Loire (243 millimètres par an). Le débit spécifique (Qsp) atteint 12,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Aménagements et écologie
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Hervé Cubizolle, La Dore et sa vallée : approche géohistorique des relations homme-milieu fluvial, Saint-Étienne : Université de Saint-Étienne, 1997, 393 p. (ISBN2862721042).
Bernard Steinbrecher et Louis Passelaigue, La Belle Époque de la Dore en pays d'Ambert, Olliergues : Éditions de la Montmarie, 2004, 184 p. Recueil de cartes postales anciennes accompagnées de textes.
Hervé Cubizolle, La Dore et sa vallée : approche géohistorique des relations homme-milieu fluvial, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, , 393 p. (ISBN2-86272-104-2, lire en ligne), p. 23
↑Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, coll. « Assimil évasion », , 246 p. (ISBN978-2-7005-0319-7 et 2700503198)
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Éditions Errance, , 385 p., p. 152-153