La Brisse présente une longueur de 14 kilomètres[1]. Elle prend sa source dans la commune de Nourray, près du bourg à une altitude de 124 m[2], s'écoule vers le nord-ouest et se jette dans le Loir, dans la commune de Thoré-la-Rochette, à une altitude de 71 m[3].
Le bassin versant de la Brisse s'insère dans la zone hydrographique « Le Loir de la Houzee (Nc) à la Fontaine de Sasnieres (C) », au sein du bassin DCE plus large « La Loire, les cours d'eau côtiers vendéens et bretons »[1],[n 1].
La Brisse fait partie de la masse d'eau codifiée FRGR1109 et dénommée « La Brisse et ses affluents, depuis la source jusqu'à la confluence avec le Loir »[n 2].
L'état des lieux 2013 défini dans la SDAGE 2016 – 2021[n 3] et les objectifs à atteindre pour cette masse d'eau sont les suivants[6],[7],[8] :
Code masse d'eau
Libellé masse d'eau
État écologique 2013 des cours d'eau
Objectifs
État écologique
État biologique
État physico-chimie générale
État Polluants spécifiques
Objectif d'état écologique
Objectif d'état chimique
Objectif d'état global
FRGR1109
La Brisse et ses affluents, depuis la source jusqu'à la confluence avec le Loir.
Bon état
Bon état
Bon état
Bon état
2015
Bon état
ND
Bon état
2015
Gestion
La Brisse est sur le territoire du bassin Loire-Bretagne et l'organisme de gestion à l'échelle du bassin est l'agence de l'eau Loire-Bretagne[réf. nécessaire][9]. (En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique, au nombre de sept en France métropolitaine, échelle cohérente écologiquement et adaptée à une gestion des ressources en eau.)
Préhistoire
Toute la petite vallée de la Brisse est riche en stations du Néolithique ancien, moyen et récent, du Hallstatt et de l'âge du fer[10]. Il semble que la vallée ne soit plus occupée que sporadiquement au Chasséen[11].
Les Marais, les Petits Marais, les Grands Marais
L'abondance et la variété de la céramique tirée de deux sites voisins en rive droite les Marais (sur Marcilly) et les Grands Marais (sur Villerable) a amené la reconnaissance par G. Bailloud en 1971 du « groupe (culturel) de Marcilly ». L'ensemble de poteries à décor incisé (motifs en arête de poisson et autres décors) est le lot le plus important rencontré (jusqu'en 1987) dans le sud-ouest du Bassin parisien[12] ; ces décors, également présents à Moru (Pontpoint, Oise), Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) et Blicquy (Irchonwelz, Belgique wallonne), participent selon C. Constantion à la période la plus ancienne du groupe de Villeneuve-Saint-Germain[13]. Un vase en poterie se démarque des autres vestiges trouvés localement, par sa similarité avec les céramiques du rubané - une culture inconnue dans le sud-ouest du Bassin parisien[12], qui date elle aussi de la période la plus ancienne du groupe de Villeneuve-Saint-Germain[13] ; il est similaire à certaines pièces trouvées dans l'Yonne à Misy-sur-Yonne ou Vinneuf[11]. D'autres tessons de poterie évoquent le groupe Augy[13]. Le site des Grands Marais daterait de la période moyenne du groupe Villeneuve-Saint-Germain[11].
Les éléments Augy et les décors incisés comparables à ceux des Marais, n'ont été trouvés associés nulle part ailleurs dans la moitié nord de la France (jusqu'au moins en 1987)[14].
Les Petits Prés
Les lieux-dits les Petits Prés (pointe sud-ouest de la commune de Marcilly), les Longs Réages et la Croix ont livré des bracelets et autres objets en schiste et une belle série de galets à rainures[13] mais peu de céramique[15].
Martigny
Le site de Martigny, à l'ouest de la ferme de Martigny (cette dernière située au point de rencontre des communes de Huisseau, Nourray et Saint-Amand-Longpré) a livré de l'outillage lithique dont un microburin sur piquant-trièdre ; une herminette en silex taillée de façon originale ; un disque perforé en roche schistoïde ; des fragments de bracelets de schiste dont certains perforés et un fragment de schiste en voie de perforation ; deux belles flèches perçantes ogivales à retouches couvrantes, à base rectiligne (de type chasséen du Bassin parisien, mais exceptionnelles aussi à l'ouest). Là aussi la céramique est peu abondante, ce qui rend plus difficile la détermination culturelle entre les groupes Augy, Cerny ou Villeneuve-Saint-Germain[15].
Les Terres Blanches
La phase récente du groupe Villeneuve-Saint-Germain est représentée aux sites des Terres Blanches et celui des Terres Blanches 2 (au nord de la ferme de Pouline) : on ne trouve plus le décor incisé, le décor au peigne n’est présent que de façon sporadique, les motifs en cordon lisse remplacent les décors par impressions digito-unguéales, les bords tendent à s'élargir en T[11].
Provenance des schistes utilisés
Les schistes des bracelets des sites de Villerable et de Marcilly ont au moins deux origines :
un schiste non métamorphisé qui peut être du même âge que le précédent, mais qui peut provenir d'un synclinal du nord d'Angers ou (moins probablement) faire partie des schistes dits de Riadan ou schistes à Trinudeus, d'âge ordovicien supérieur (Caradoc)[n 5],[16].
Ces deux sortes de schistes se trouvent en gisements à environ 130 km à l'ouest de Marcilly-Villerable[16].
[Bailloud et al. 1987] Gérard Bailloud, G. Cordier, M. Gruet et T. Poulain, « Le Néolithique ancien et moyen de la vallée de la Brisse (Loir-et-Cher) », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 26, no 2, , p. 117-163 (lire en ligne [sur persee]).
Notes et références
Notes
↑Les bassins hydrographiques sont découpés dans le référentiel national BD Carthage en éléments de plus en plus fins, emboîtés selon quatre niveaux : régions hydrographiques, secteurs, sous-secteurs et zones hydrographiques[4].
↑Issu de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du , le découpage en masses d’eau permet d'utiliser un référentiel élémentaire unique employé par tous les pays membres de l'Union européenne. Ces masses d’eau servent ainsi d’unité d’évaluation de l’état des eaux dans le cadre de la directive européenne.
↑Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne est un document de planification dans le domaine de l’eau. Il définit, pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne.
↑Le schiste à Calymène, aussi couramment appelé schiste de Postolonnec - plus exactement de la formation de Postolonnec(en) -, est nommé d'après la plage de Postolonnec à Crozon, dans la baie de Douarnenez. Il date de l'Ordovicien moyen (-470 et -453 millions d’années). Ce sont des schistes pélitiques gris ou noirs, de constitution lithologique fine et homogène, incluant entre autres de la chloritoïde, et dont les gisements occupent deux bandes parallèles passant par Angers / Trélazé et par la région nord de Redon. On la retrouve à Llandeilo[16]. Voir l'article Morgat pour plus de détails sur cette formation.
↑Les schistes dits de Riadan appartiennent à des gisements qui occupent des bandes à peu près parallèles aux précédentes au nord ; ils se retrouvent également encore plus au nord, aux environs de Laval et de Vitré, où ils présentent une structure plus fibreuse[16].
↑ a et b« Source de la Brisse sur Nourray, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".