Il prend sa source dans le département de l'Indre, à 185 m d'altitude, sur le territoire de la commune de Villegouin[2], puis s'écoule vers le nord-ouest[1].
Les bassins hydrographiques sont découpés dans le référentiel national BD Carthage en éléments de plus en plus fins, emboîtés selon quatre niveaux : régions hydrographiques, secteurs, sous-secteurs et zones hydrographiques[4].
L'Indrois traverse les six[1] zones hydrographiques suivantes :
l'Indrois du rau d'Olivet à l'Indre ;
l'Indrois de la Tourmente au rau d'Olivet ;
l'Indrois de sa source à la Tourmente ;
l'Indre de l'Indrois à l'Echandon ;
rau d'Olivet & ses affluents ;
l'Indre du rau de Boutineau à l'Indrois.
Le bassin versant de l'Indrois s'insère dans les zones hydrographiques « L'Indrois du rau d'Olivet à l'Indre, L'Indrois de la Tourmente au rau d'Olivet et L'Indrois de sa source à la Tourmente », au sein du bassin DCE plus large « La Loire, les cours d'eau côtiers vendéens et bretons »[1].
Les principaux bassins versants du département de l'Indre.
Les principaux bassins versants du département d'Indre-et-Loire.
Échelle du bassin
En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique, au nombre de sept en France métropolitaine, échelle cohérente écologiquement et adaptée à une gestion des ressources en eau. L'Indrois est sur le territoire du bassin Loire-Bretagne et l'organisme de gestion à l'échelle du bassin est l'agence de l'eau Loire-Bretagne[5].
Organisme gestionnaire
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Établie à 89 m d'altitude, la station de mesure est située dans la commune de Montrésor (Indre-et-Loire). Elle fut mise en service le à 12h00. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station sans signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 246 km2. Cette station mesure les hauteurs du cours d'eau uniquement[6].
Genillé
Établie à 76 m d'altitude, la station[Note 2] de mesure est située dans la commune de Genillé (Indre-et-Loire). Elle fut mise en service le à 18h50. C'est une station de type « station à une échelle » et son statut est « station avec signification hydrologique ». Son bassin-versant topographique représente 396 km2. Cette station mesure les hauteurs et les débits du cours d'eau[7].
Le module de la rivière y est de 2,22 m3/s, calculé sur 38 ans, mais les fluctuations saisonnières de débit sont très marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver avec un débit mensuel moyen situé entre 3,44 et 4,65 m3/s, de janvier à mars inclus, avec un maximum en janvier. Dès fin mars, le débit chute progressivement jusqu'aux basses eaux d'été, de juin à octobre ; le débit moyen mensuel peut alors descendre jusqu'à 0,56 m3/s au mois d'août.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : K7433030 - L'Indrois à Genillé - pour un bassin versant de 396 km2 (1977-2015 - données calculées sur 39 ans)
Le VCN3 peut chuter jusque 0,18 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 180 litres par seconde, ce qui ne peut être considéré comme sévère, surtout pour un petit cours d'eau.
Crues
Les crues peuvent être fort importantes compte tenu de la taille assez réduite du bassin. Les QIX 2 et QIX 5 valent en effet respectivement 53 et 85 m3. Le QIX 10 est de 110 m3/s, le QIX 20 de 130 m3. Quant au QIX 50, il se monte à 150 m3/s.
Le débit instantané maximal enregistré à Genillé a été de 127 m3/s, le , tandis que la valeur journalière maximale était de 82,1 m3/s le même jour. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX exposée plus haut, on constate que cette crue était à peine d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnelle.
Lame d'eau et débit spécifique
Au total, l'Indrois est une rivière irrégulière et moyennement abondante dans le contexte des rivières de plaine du bassin de la Loire. La lame d'eau écoulée dans son bassin est de 180 millimètres annuellement, ce qui est inférieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais aussi à la moyenne du bassin de la Loire (plus ou moins 244 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint 5,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
État des masses d'eau et objectifs
Pour les cours d’eau, la délimitation des masses d’eau est basée principalement sur la taille du cours d’eau et la notion d’hydro-écorégion. Ces masses d’eau servent ainsi d’unité d’évaluation de l’état des eaux dans le cadre de la directive européenne[8].
L'Indrois fait partie des masses d'eaux codifiée FRGR0354 et FRGR1549 et dénommée « L'Indrois et ses affluents depuis Villeloin-Coulangé jusqu'à la confluence avec l'Indre et L'Indrois et ses affluents depuis la source jusqu'à Villeloin-Coulangé »[Note 3].
Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne est un document de planification dans le domaine de l’eau. Il définit, pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne. L'état des lieux 2013 défini dans la SDAGE 2016 – 2021 et les objectifs à atteindre pour cette masse d'eau sont les suivants[9],[10],[11] :
Code et libélé
Code masse d'eau
Libellé masse d'eau
FRGR0354
L'Indrois et ses affluents depuis Villeloin-Coulangé jusqu'à la confluence avec l'Indre
FRGR1549
L'Indrois et ses affluents depuis la source jusqu'à Villeloin-Coulangé
État écologique 2013 des cours d'eau
Écologique
Biologique
Physico-chimie générale
Polluants spécifiques
FRGR0354
Moyen
Moyen
Bon état
Bon état
FRGR1549
Moyen
Moyen
Bon état
X
Objectifs 2021
Écologique
Chimique
Global
FRGR0354
Bon état
Bon état
Bon état
FRGR1549
Bon état
Bon état
Bon état
Histoire
Le nom de l'Indrois est un dérivé en -iscus (suffixe diminutif) du nom de l'Indre ; il apparaît dans un cartulaire de l'abbaye de Cormery en 850 (Andriscus)[12]. C'est Grégoire de Tours qui, le premier, cite l'Indre au VIe siècle sous le nom de fluvium Angerem dans La Vie des Pères (chap. XVIII)[13]. Ce nom est souvent attribué à une évolution du franciqueanger (prairie herbeuse) d'après la racine ang- ou angr-[14].
La rivière a donné son hydronyme aux trois communes de Chemillé-sur-Indrois, Loché-sur-Indrois et Saint-Quentin-sur-Indrois.
Aménagements et écologie
Activités économiques
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Milieu naturel
L'Indrois de la confluence avec la Tourmente jusqu'à la confluence avec l'Indre est classé dans la liste 1[Note 4] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[15].
↑Les départements sont classés par ordre de la source du cours d'eau au confluent, les communes quant à elles sont classées par ordre alphabétique.
↑Station « Vigicrues » - Territoire Loire-Cher-Indre.
↑Issu de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du , le découpage en masses d’eau permet d'utiliser un référentiel élémentaire unique employé par tous les pays membres de l'Union européenne. Une masse d'eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu'un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d’eaux côtières.
↑Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
↑Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux d'Indre-et-Loire : Communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 301 p. (ISBN978-2-916043-45-6), p. 89-90.
↑(la) Georgius Florentius Gregorius, Ex vitis patrum (lire en ligne), p. 328.
↑Arrêté du 10 juillet 2012, portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne.