De 106,38 km de longueur[1], elle prend sa source aux environs du puy de Montoncel (1 287 m) dans les monts de la Madeleine, à l'extrême sud-est du département de l'Allier, à 1 185 m d'altitude à 400 m au nord du puy de Montoncel (1 287 m), sur la commune de Lavoine[7].
Dans les deux départements de l'Allier et de la Loire, la Besbre traverse vingt-trois communes (22 dans l'Allier et une seule dans la Loire : Saint-Priest-la-Prugne) et cinq cantons:
la Goutte du Bois (rd) 5,4 km sur la seule commune de Châtel-Montagne et confluant après le barrage EDF de Le Mayet-de-Montagne et Saint-Clément (Allier) avec une base nautique[10].
La Besbre est une rivière abondante, comme la plupart des cours d'eau issus des hauteurs du massif central français[12].
La Besbre à Dompierre-sur-Besbre
Son débit a été observé sur une période de 34 ans (1966-2000), à Dompierre-sur-Besbre, localité toute proche de Diou où elle rencontre son confluent, la Loire[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 721 km2 soit la presque totalité de celui-ci (762 km2).
Le module de la rivière à Dompierre-sur-Besbre est de 9,23 m3/s[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : K1563010 - La Besbre à Dompierre-sur-Besbre [Champ Bonnet] avec 721 km2 de bassin versant[2] (Données calculées sur 34 ans le 4 octobre 2012) (Tableau des données du graphique)
La Besbre présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, avec une longue période de hautes eaux allant de l'automne au printemps et portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 10 et 17,5 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum prononcé en février). Dès fin mai le débit diminue rapidement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à la mi-octobre, amenant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,96 m3/s au mois d'août[2], ce qui reste assez confortable. Mais les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.
Étiage ou basses eaux
À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,54 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 540 litres par seconde[2], ce qui n'est pas trop sévère, et normal comparé à la moyenne des cours d'eau du bassin de la Loire.
Crues
Les crues peuvent être importantes, mais sans excès comme c'est souvent le cas des affluents occidentaux de la Loire. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 56 et 75 m3/s. Le QIX 10 est de 87 m3/s, le QIX 20 de 99 m3/s, tandis que le QIX 50 vaut 110 m3/s[2].
Le débit instantané maximal enregistré à Dompierre-sur-Besbre durant cette période, a été de 112 m3/s le 1er décembre 1968, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 107 m3/s le 26 décembre de la même année[2]. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre cinquantennal, et donc relativement exceptionnelle.
Il peut être intéressant de comparer les QIX 2 et QIX 10 de la Besbre à ceux de l'Oudon, affluent de la rive droite de la Mayenne, coulant au nord-ouest d'Angers, et possédant un bassin et un débit assez comparables. Alors que le QIX 2 de la Besbre se monte à 56 m3/s, celui de l'Oudon en vaut 110. Quant au QIX 10, celui de la Besbre étant de 87 m3/s, il monte à 230 m3/s pour l'Oudon. Les crues de la Besbre sont plus de deux fois moins importantes que celles de l'Oudon, rivière de l'ouest du bassin de la Loire.
Lame d'eau et débit spécifique
La Besbre est une rivière abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 402 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais surtout bien plus élevé que la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres par an). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 12,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
La « Maison Aquarium », à Jaligny-sur-Besbre, est un espace touristique, pédagogique et ludique qui présente la vie aquatique et l'environnement de la Besbre.
Le patrimoine de la vallée et du bassin de la Besbre est abondant et varié. La liste suivante n'est pas exhaustive :
Laprugne : châteaux de la Chapelle et des Petits-Herviers, sports d'hiver, point culminant des monts de la Madeleine, chemin de fer touristique.
Châtel-Montagne : église Notre-Dame, chef-d'œuvre de l'art roman auvergnat, datée du XIIe siècle.
Le Breuil : église romane Notre-Dame avec tombe d'Alix du Breuil.
Lapalisse : château de La Palice (XIIe et XIIIe siècles complété aux XVe et XVIe siècles en style italien), l'hôpital du XVIIe siècle devenu Hôtel des Postes, les maisons à colombage du XVe siècle. Étangs dans la région.
Jaligny-sur-Besbre : château Renaissance avec porte du XIVe siècle, château du Lonzat avec parc, tours et enceinte du Moyen Âge, église Saint-Hippolyte avec chœur du XIe siècle et superbes statues des XVe et XVIe siècles. On peut y pratiquer toute une gamme de sports : pêche, équitation, canoë-kayak (location), VTT.
Saint-Pourçain-sur-Besbre : château de Beauvoir des XIVe et XVe siècles avec parc et jardins, château de Toury des XIVe et XVe siècles également avec remparts, tour de guet, courtines, église Saint-Pourçain romano-gothique, musée de la Chasse, Palais de la Miniature (mini-gare SNCF), jardin zoologique inclus dans un parc d'attractions : parc du Pal (ouvert en avril 2007). Étangs et vignes.
Le plan d'eau de Saint-Clément, étendu sur 30 hectares, présente un grand intérêt pour les pêcheurs : on y pratique notamment la pêche au sandre. Dans le bassin de la Haute Besbre on pratique la pêche aux truites sauvages. Dans ce secteur, le Sichon offre également de fort beaux parcours jusqu'aux portes de Vichy.
Dans son livre Les Pieds dans l'eau (1974), René Fallet raconte quelques-unes de ses parties de pêche dans la Besbre. Il est par ailleurs l'inventeur de la course cycliste originale Les Boucles de la Besbre.
Mine d'uranium
Sur la commune de Saint-Priest-la-Prugne, une mine d'uranium a permis l'exploitation en surface de 280 000 tonnes de minerai pour 1 492 tonnes d'uranium de 1957 à 1971, et en profondeur, 260 000 tonnes pour 6 920 tonnes d'uranium à 410 mètres de profondeur. Elle a nécessité un grand bassin de 4,5 millions de m3 pour décanter les effluents de l'usine chimique voisine en barrant la vallée à l'aide d'une digue en terre[13]. La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) et le Collectif des Bois Noirs ont conjointement mis au jour une contamination sur plusieurs dizaines de kilomètres de la rivière Besbre[14].
↑Albert Dauzat, Les Noms de lieux : origine et évolution : Villes et Villages — Pays — Cours d’eau — Montagnes — Lieux-dits, Éditions des Régionalismes, , 230 p. (ISBN282405641X et 9782824056418), p. 170.
↑(la) Jean Papire Masson, Descriptio fluminum Galliae, Paris, Jean Jombert, , 565 p. (lire en ligne), p. 32.