Ce département correspond à une large partie de l'ancienne province du Bourbonnais. Pour cette raison, les habitants du département sont officiellement appelés Bourbonnais. Depuis quelques années, la communication du conseil départemental de l'Allier met en avant l'appellation « Allier - Bourbonnais »[2], par exemple sur son logo.
Dénomination
Le nom du département provient de celui de la rivière Allier.
Il n'existait pas de gentilé traditionnel pour nommer les habitants du département de l'Allier jusqu'au , date à laquelle le nom de Bourbonnais et Bourbonnaise est officialisé par le conseil départemental[3].
En effet, les principaux noms usités étaient Bourbonnais, Élavérins, Alliérins et… habitants de l'Allier et le terme Bourbonnais était de loin le plus couramment utilisé tant par la presse locale que par les instances politiques, notamment le conseil général de l'Allier.
Une enquête de ce dernier, datée de 2001, réalisée auprès de la population, a montré que 50 % des habitants se définissaient comme Bourbonnais (et 35 % comme habitants de l'Allier) et lors de la consultation publique « Allier 2021 », 70 % des sondés ont estimé que Bourbonnais est le gentilé idéal pour les habitants du département.
Le département est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le , en application de la loi du . Il correspond à la majeure partie de l'ancienne province du Bourbonnais, à l'exception de Saint-Amand-Montrond et de sa région qui furent rattachés au Cher.
Au la région Auvergne, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Rhône-Alpes pour devenir la nouvelle région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.
Héraldique
Blasonnement : D’azur semé de fleurs de lys d’or à la bande de gueules.[4]
Le département se trouve au centre de la France (le centre géographique de la France continentale est disputé entre plusieurs communes du Nord-Ouest de l'Allier et du Sud du Cher). Il a une superficie de 7 340 km2 (14e département français) mesurant environ 130 km d'est en ouest et 90 km du nord au sud[6].
Le département est principalement rural mais avec des industries (15 % des emplois soit plus que la moyenne de la France de province)[7]. Il compte en 2017, 338 000 habitants[8] avec trois agglomérations principales : Moulins, la préfecture (au centre-nord du département), Montluçon (au sud-ouest) et Vichy (au sud-est).
Le département compte cinq régions avec des types de relief bien distincts. Le Bocage bourbonnais couvre la plus grande partie ouest (englobant la forêt de Tronçais) et centrale du département, suivi de la Sologne bourbonnaise pour la partie est - nord-est, la Montagne bourbonnaise, zone de moyenne montagne juste à l'est de Vichy, qui est le « toit du Bourbonnais » avec le Montoncel, point culminant du département à 1 287 mètres, dans le sud-est la Limagne bourbonnaise, qui s’étend de Varennes à Gannat, et en est « le grenier » et à l'extrême sud-ouest du département la partie bourbonnaise des Combrailles, une région de basse montagne.
La Montagne bourbonnaise et les Combrailles sont les derniers reliefs septentrionaux du Massif central.
Au nord, et ne dépassant guère les 500 m d'altitude, le Bocage bourbonnais occupe un bon tiers du département, avec deux déclinaisons, centre et ouest (pour la partie comprise entre le val de Cher et les limites occidentales du territoire). Le bocage est notamment remarquable pour sa richesse en forêts et bois, dont la célèbre forêt de Tronçais mais aussi les forêts de Moladier, Bagnolet, Civrais, Soulongis, Grosbois, Dreuille, Lespinasse ou la Suave. Au sud, le bocage est dominé par la Combraille, sur un territoire qui s'étend au-delà des limites départementales de la Creuse et du Puy-de-Dôme.
À l'est, reliant le Val d’Allier et les frontières avec la Nièvre et la Saône-et-Loire, la Sologne bourbonnaise présente un bel équilibre entre prairies, cultures, bois et étangs, ce compromis entre agriculture et espaces semi-sauvages constituant un écrin très favorable à la faune et à la flore.
La Montagne bourbonnaise est une zone de moyenne montagne située au sud-est du département, à l'est de la Allier et de Vichy. Dans son prolongement au sud, elle prend naissance dès le puy Saint-Ambroise (437 m), près de Saint-Léon, pour ensuite s’affirmer sur tout le massif de l’Assise et des Bois Noirs, à la limite du Puy-de-Dôme et de la Loire, jalonnée par le puy de Montoncel (1 287 m), point culminant de l’Allier.
La ou les Combrailles, dont la partie bourbonnaise constitue l'extrême bande nord-est, est une région de basse montagne composée de collines et de gorges qui s’incline doucement vers le nord et l'est avec de nombreuses rivières et lacs. Cette zone du département culmine à 778 m à la Bosse, dans la forêt des Colettes, et les rivières (Sioule, Bouble et Cher) y ont creusé les gorges les plus pittoresques de l’Allier.
Hydrographie
Le département est traversé à l'ouest par le Cher qui arrose Montluçon, en son centre par l'Allier, qui arrose Vichy puis Moulins, et son affluent la Sioule et à l'est par la Besbre, affluent de la Loire, fleuve marquant au nord-est la limite entre les départements de l'Allier et de la Saône-et-Loire.
L'Allier, souvent présentée comme « l'une des dernières grandes rivières sauvages d'Europe »[9] est connue pour ses violentes crues.
L’Allier constitue une zone franche entre nord et midi. Le département bénéficie globalement d’un climat doux et humide, dominé par les vents d’ouest, ce qui contribue un peu plus à le démarquer de ses cousins auvergnats.
Le département de l’Allier est compris entre deux zones climatiques, une zone océanique plus ou moins altérée au nord et à l’ouest, ouverte aux influences atlantiques et une zone plus au sud avec un climat plus de montagne[10].
L’humeur du temps s’identifie à la diversité des territoires Bourbonnais, comme les régions plates et de faible altitude de la Sologne bourbonnaise et des grandes plaines fluviales ; les pays de collines, à l’altitude moyenne de 300 à 600 m, de la partie centrale du département ; ou la semi-montagne des cantons du sud, avec la Combraille et la Montagne bourbonnaise, entre 700 et 1 200 m.
On relève deux maxima de précipitations en juin et octobre, et un minimum en janvier-février, avec des moyennes de 694 mm à Montluçon (altitude 207 m) ; 763 mm à Moulins (245 m) ; 778 mm à Vichy (251 m) ; 791 mm à Lapalisse (285 m) ; et près de 1 200 mm à l’Assise (1 050 m).
Les vents atlantiques sont dominants, qu’ils soient d’ouest, nord-ouest, ou sud-ouest. L’influence du relief, notamment dans les vals de Cher et d’Allier, donne également des flux sud-nord.
L’insolation moyenne, relevée à la station météo de Vichy-Charmeil, sur la période 1971-2000, est de 1 880 heures par an.
En 2022, la population du département était de 334 715 habitants, ce qui représente une densité moyenne de 45,6 hab./km2[8]. De nombreuses régions de l'Allier ont une densité inférieure à 20 hab./km2.
L'Allier est confronté depuis la fin du XIXe siècle, mais surtout depuis les années 1970, à une baisse lente de sa population ; entre 2012 et 2017, elle a baissé en moyenne de 0,3 %[8]. Le département connait plusieurs handicaps démographiques. Le nombre des décès (4463 en 2019)[8] est supérieur à celui des naissances (2777 en 2019)[8], le solde naturel est donc déficitaire. Le taux des personnes âgées est important — un quart des Bourbonnais sont âgés d'au moins 65 ans[7] — et le taux de fécondité faible de telle sorte que le solde naturel est déficitaire. Mais le solde migratoire qui était devenu très négatif, est redevenu positif depuis le début des années 2000. En 2017, 9 700 personnes se sont installées dans l'Allier quand 9000 en sont parties[7].
L'Allier compte trois agglomérations importantes : les unités urbainesde Vichy (85 000 habitants dont une petite partie s'étend sur le Puy-de-Dôme), de Montluçon (80 000 habitants) et de Moulins (62 000 habitants). Ces 3 unités urbaines regroupent un peu plus de deux tiers de la population de l'Allier. Le reste du département comprend quelques petites villes et bourgs dispersés, principalement le long des rivières. Les villages peu nombreux sont éloignés les uns des autres, et c'est dans l'ensemble un département faiblement peuplé.
Jusque vers la fin du XIXe siècle pourtant, la population augmenta grâce au développement de ses villes (industries à Montluçon et à Moulins, thermalisme à Vichy) qui compensa l'exode rural. Le département dépassa alors les 420 000 habitants. Après les pertes de la Première Guerre mondiale, la population se stabilisa, puis ré-augmenta un peu dans les années 1960. Depuis, en raison de la poursuite de l'exode rural et surtout du déclin des industries anciennes, la population a diminué et vieilli régulièrement, passant de 386 533 habitants en 1968 à 343 309 en 2006. Depuis le début des années 2000 cependant, on observe une stabilisation : le solde migratoire redevenu positif vient contrebalancer un solde naturel toujours négatif. Pour la première fois depuis les années 1960, la population du département a même légèrement augmenté sur la dernière période de référence (2009-2014). Reste à savoir si cette timide reprise se confirmera dans l'avenir[11].
Pyramide des âges
La population du département est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,2 %, soit un taux inférieur aux moyennes régionale (35,8 %) et nationale (35,5 %[12]). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (34,6 %) est supérieur aux taux départemental (25,6 %) et national (25,9 %[12]).
En 2018, le département comptait 161 179 hommes pour 175 492 femmes, soit un taux de 52,05 % de femmes, supérieur au taux régional (51,37 %) et national (51,63 %[12]).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2021 en pourcentage[13]
Néris-les-Bains est la seule ville du département à compter plus de 10 % de résidences secondaires : 504 pour 1 800 résidences en 1999. Vichy est la ville française comptant le plus de logements vacants : 22,2 % en 2015[15].
Depuis le , Valérie Hatsch est préfète de l'Allier[17]. C'est la seconde femme à occuper ce poste dans le département, après Marie-Françoise Lecaillon[18]. Elle était précédemment préfète de la Lozère. Ses prédécesseurs dans l'Allier furent :
Jean-Francis Treffel du au , ensuite il fait valoir ses droits à la retraite ;
Marie-Françoise Lecaillon du au , ensuite elle est nommée préfète du Gard ;
Pascal Sanjuan du au , ensuite il quitte la préfecture[19] ;
Benoît Brocart, du au , auparavant préfet du Territoire de Belfort, ensuite directeur de l'immigration à la Direction générale des étrangers en France, ministère de l'Intérieur ;
Les deux sénateurs actuels de l'Allier sont Claude Malhuret (Agir, ex-Les Républicains, élu depuis 2014) et Bruno Rojouan (affilié Les Républicains, élu depuis 2020)[20],[21].
Aux élections de 2014, Claude Malhuret, maire de Vichy, a été élu sénateur ; il remplace Mireille Schurch qui se ne représentait pas. Gérard Dériot est pour sa part réélu. Il ne s'est pas représenté en 2020[22].
Aux élections sénatoriales de 2008, la gauche a conquis un des deux sièges de sénateurs de l'Allier jusque-là détenu par « la droite ». Mireille Schurch, maire communiste de Lignerolles, a été élue. Gérard Dériot (DVD) est lui réélu (élu en 1998)[23].
Les élections législatives précédentes en 2012 se déroulèrent pour la première fois avec trois circonscriptions seulement dans l'Allier au lieu de quatre auparavant, à la suite du redécoupage électoral de 2009 (JO du ) à la suite de la baisse de la population dans le département. L'ancienne troisième circonscription, auparavant détenue par Jean Mallot (PS), avait été supprimée. Les trois députés de cette législature étaient tous élus de gauche : Guy Chambefort (PS), Bernard Lesterlin (PS) et Gérard Charasse (PRG).
Les élections législatives de 2007 avaient envoyé à l'Assemblée également quatre élus de gauche avec trois socialistes, Bernard Lesterlin à Montluçon, Jean Mallot à Saint-Pourçain et Guy Chambefort à Moulins et un radical de gauche, Gérard Charasse, à Vichy.
Depuis les élections départementales de , l'Allier a une majorité de droite de deux voix. L'URB (Union Républicaine pour le Bourbonnais, droite) avait déjà dirigé le département entre 2001 et 2008, les dernières années d'une seule voix d'avance. Entre 2008 et 2015, la coalition de gauche était aux manettes, avec également un avantage d'une seule voix (dix PC, six PS, deux PRG, 18 sièges au total), face à 17 conseillers généraux de l'URB. L'Allier était ainsi présidé par un communiste, Jean-Paul Dufrègne, seul département à l'être avec le Val-de-Marne en Île-de-France. Le conseil général de l'Allier avait déjà été dirigé — après la décentralisation — par un communiste, Jean-Claude Mairal (1998-2001) ; la perte de son mandat s'était inscrite dans une dynamique nationale de victoire de la droite.
Les trois principales villes
Les trois grandes villes de l'Allier sont gérées par des maires de droite :
À Montluçon, Daniel Dugléry maire depuis 2001 est réélu lors des municipales de 2014. Il cède sa place à Frédéric Laporte en décembre 2017. Celui-ci est élu lors des municipales de 2020.
À Moulins, Pierre-André Périssol, maire depuis 1995. Il fut auparavant adjoint au maire de Paris sous Jacques Chirac. Il fut ministre du Logement dans les gouvernements Juppé entre 1995 et 1997 et par deux fois député de la première circonscription de l'Allier (1993-1995 et 2002-2007).
À Vichy, Frédéric Aguilera a été élu lors des municipales de 2020. Il était devenu maire en octobre 2017 à la suite de la démission pour cause de cumul de mandats de Claude Malhuret qui avait été maire de la ville de 1989 à 2017.
Éléments d'histoire de « la gauche » dans l'Allier
Le département se signale par un vote rouge précoce, qui se maintient jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour les deux grands partis politiques de gauche, le Parti communiste et la SFIO, aujourd'hui devenue le PS, et même jusqu'à nos jours.
La petite ville de Commentry a ainsi la particularité d'avoir été la première ville de France[24] et du monde[25] à élire, en 1882, un maire socialiste : Christophe Thivrier. Une autre figure locale, Pierre Brizon, député en 1910, est typiquement le député des métayers[26].
Plus anciennement, on peut relever que Ledru-Rollin y fait un très bon score en 1848 (14 %), ainsi que les candidats démocrates et socialistes l’année suivante (44 % des voix, contre 35 % en France)[27]. De même, la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 est importante, après une tentative de soutien à l’insurrection de [28]. Les Républicains sont majoritaires dès 1876, et emportent les six sièges de députés[29]. Après des scores voisins de 15 % des inscrits de 1893 à 1906, les socialistes montent à 31 % des inscrits (42 % des exprimés) en 1910, score maintenu en 1914[30].
Dès la fin du XIXe siècle, l'Allier est marqué par l'influence des guesdistes, la tendance révolutionnaire du socialisme français. Elle est principalement implantée dans le bassin de Montluçon, auprès des ouvriers de l'industrie sidérurgique, et dans le Bocage bourbonnais, au centre du département. Très tôt s'organise dans l'Allier rural un syndicalisme agricole ancré à gauche, centré sur la défense des métayers et la lutte contre les fermiers généraux[31].
L'Allier est encore aujourd'hui une des terres du communisme rural (encore 14,66 % aux régionales de 2004, soit le 2e meilleur score du parti derrière la Somme), dans une cohabitation parfois difficile avec le Parti socialiste.
Pour les causes, on peut relever qu’historiquement, l’Allier est un département où la grande propriété se combine à un important métayage. Celui-ci, qui se répand seulement au XVe siècle[32], n’est pas contrebalancé par la vente des biens nationaux à la Révolution[33]. Au XIXe siècle, les grandes propriétés (100 ha et plus) occupent environ la moitié des terres, et même plus de 70 % dans le nord du département. Dans le sud, la petite propriété domine[33]. Le métayage se maintient comme forme de mise en valeur des terres, puisqu’il concerne encore 40 % des terres en 1892 (7 % en France)[34]. Les conditions défavorables faites aux métayers favorisent la création de syndicats ruraux, entre 1904 et 1911 (troisième département en France, après l’Hérault et les Landes). Malgré le peu de résultats, la mobilisation est importante et favorise l’élection de candidats de gauche[35].
L'économie du département de l'Allier reste très ancrée sur l'agriculture traditionnelle (notamment l'élevage et la sylviculture) et sur des ressources héritées du passé. L'agriculture occupe encore une grande part du marché de l'emploi, plus qu'au niveau national (21 300 personnes sur 129 700 emplois en 2010) et représente ainsi 7 à 8 % du produit intérieur brut départemental[36]. S'y ajoutent le tourisme et le thermalisme.
L'industrie est très présente, principalement avec la métallurgie, la construction mécanique, le matériel électrique et la fabrication de denrées alimentaires, mais aussi avec les produits en caoutchouc et en plastique, ce qui totalise la moitié des emplois industriels du département. Les secteurs incluent l'automobile, l'armement, le bâtiment, le textile, l'ameublement, la chimie, la santé. Elle comporte plus de petites et moyennes entreprises qu'au niveau national (seules une vingtaine d'établissements occupent au moins 250 salariés), mais plutôt plus pérennes et moins renouvelées[36].
Les services marchands donnent eux une activité bien inférieure à la moyenne métropolitaine (38 % contre 46 %), au contraire des services non marchands plus présents (domaines médical, médico-social et social, en particulier, les établissements du domaine public)[36].
Industrie
L'observatoire économique[37] répertorie, en 2015, 260 entreprises / 10 600 employés dans le secteur mécanique au sens large, 90 / 3 200 dans la filière IAA, 150 / 2 800 en transport et logistique, 360 / 1 500 en filière bois, 94 / 1 450 en éco-activités, et 16 / 1 300 en santé.
La filière mécanique/électronique/informatique/automatique/plasturgie compte des grands groupes comme Sagem-Safran (à Montluçon), Potain-Manitowoc, PSA Peugeot Citroën, Dunlop Goodyear (à Montluçon), Erasteel-Eramet, Amis, Bosch (à Yzeure)… et un tissu de PME riche et diversifié. Son développement s'appuie sur le pôle de compétitivité Viameca et sur les formations techniques locales (Montluçon).
Une cinquantaine d’entreprises spécialisées opèrent en éco-construction, éco-énergie, éco-ingénierie (protection, analyse, récupération/traitement/élimination des déchets, liées au cluster d’excellence labellisé auvergnat (E2IA) et aux formations spécialisées à Montluçon et Vichy.
L'activité transport et logistique comporte plus de 160 sociétés qui bénéficient d'une situation stratégique vers le nord via l'A77 et l'A71 (Paris, Nantes), l'est via la RCEA et le sud via l'A75, ainsi que des parcs d'activité logistique (La Loue à Montluçon, Château d'eau à Montmarault, Logiparc03 à Moulins, Écherolles à Saint-Loup) et les ZAC (à Saint-Pourcain, Vichy, Commentry et Lapalisse), plus des sociétés d'emballage.
La filière bois, liée à la sylviculture locale, compte des groupes leaders comme Berry Wood, Chignac Bois et scierie, Ets Canard, Ets J. Bourdier, Ets Roy et Fils, Fournel Emballages, Menuiserie Charpente Philippe Guillaumin, Menuiserie Dutour, Office national des forêts, Sedec, Sefic, Stand Expo Deco, Tonnerre.
La filière agroalimentaire s'appuie sur la forte tradition agricole locale, la qualité et le haut de gamme, principalement autour de l’eau et de la viande ainsi que le pôle de compétitivité d’envergure internationale Céréales Vallée. Elle compte de grands groupes industriels (Alliance Bigard Charal, Compagnie de Vichy, Épicentre, Kraft Food, Ldc, Sicarev, Société commerciale des eaux du bassin de Vichy…) et de nombreuses PME (Allier Volailles, Convivial, Pouzadoux, Puigrenier, Sicaba…).
La filière nutrition-santé compte une dizaine de sociétés actives dans la fabrication, l’emballage et le conditionnement et les biotechnologies, groupées dans une association (Nutravita). Elle bénéficie du dynamisme du Parc Naturopôle Nutrition santé et du BioParc de Vichy (L'Oréal Cosmétique à Vichy).
Grandes entreprises
On compte à fin : 57 entreprises réalisant plus de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel[38].
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Tourisme
Le département de l'Allier est un pays doté de rivières, d'un bocage et de petites montagnes. Des paysages comme le bocage bourbonnais, la montagne bourbonnaise ou la forêt de Tronçais sont autant de lieux adaptés à la pratique d'activités de pleine nature : randonnée, cyclotourisme et VTT, pêche, nage, aviron et sports d'eaux vives.
Trois villes se distinguent : Moulins, ville d'art et d'histoire, pour son patrimoine historique du XVe siècle, Montluçon, ville d'art et d'histoire, médiévale et festive dominée par son château, et Vichy, importante ville d'eaux et de musées.
Résidences secondaires
En 2008 le département comptait 7,5 % de résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes de l’Allier dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Le département a attiré de nombreux étrangers, Britanniques, Belges, Suisses et Néerlandais. Ceux-ci ont acquis de nombreuses résidences secondaires en les rénovant, apportant ainsi à l’Allier une diversité culturelle sans égal.
On retrouve ainsi de nombreuses communes devenues « européennes », comme Pouzy-Mésangy qui accueille aujourd’hui des résidents britanniques et suisses.
Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires en 2008[40]
Le Croissant[47],[48] : zone de transition linguistique où les parlers occitans et d'oïl se côtoient et se mélangent[49],[50],[51]. Cette même zone est à diviser en deux avec une partie occidentale autour de Montluçon qui appartient au dialecte marchois[52] tandis qu'une partie orientale autour de Vichy utilise le parler à proprement parler du bourbonnais méridional.
↑Pierre Monzani est né le à Villerupt (Meurthe-et-Moselle), Pierre Monzani est titulaire d'une agrégation d'histoire et d'un DEA d'histoire et civilisation. Ancien élève de l’École normale supérieure (Saint-Cloud) et de l’ENA, il avait été depuis directeur de l’INHES (Institut national des hautes études de sécurité)(source CV de Pierre Monzani [PDF], sur le site du Haut Comité français pour la défense civile).
↑Parc de sculptures monumentales en acier plein par l'artiste d'origine allemande Erich Engelbrecht (1928-2011) (de) « Erich Engelbrecht Art Château Fougis », sur engelbrecht.art (consulté le ).
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda (Limsi, CNRS), « Comparaison de dialectes du Croissant avec d’autres parlers d’oïl (berrichon-bourbonnais et poitevin-saintongeais) et d’oc », communication au colloque « 2èmes Rencontres sur les Parlers du Croissant », Montluçon, 2019, [lire en ligne].
↑Charles de Tourtoulon et Octavien Bringuier, Étude sur la limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oïl (avec une carte), Paris, Imprimerie Nationale,
Réédition Masseret-Meuzac, Institut d'Estudis Occitans de Lemosin/Lo Chamin de Sent Jaume, 2004.
↑Philippe Boula de Mareüil, Frédéric Vernier et Albert Rilliard, « Enregistrements et transcriptions pour un atlas sonore des langues régionales de France », Géolinguistique, Grenoble, Université Grenoble-Alpes, vol. 17, , p. 23-48 (lire en ligne).
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, Paris, L'Harmattan, (ISBN978-2-343-23050-4, lire en ligne).
↑(fr + oc) Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume (collectif), Patois et chansons de nos grands-pères marchois : Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris, Éditions CPE, , 160 p. (ISBN978-2-84503-827-1).
↑Marcel Bonin, Le patois de Langy et de la Forterre (région de Varennes-sur-Allier), Cahiers bourbonnais, .
↑Simone Escoffier, La rencontre de la langue d'oïl, de la langue d'oc et du francoprovençal entre Loire et Allier : limites phonétiques et morphologiques (thèse), Mâcon, Imprimerie Protat,
Édition identique de la même année : coll. Publications de l'Institut de Linguistique romane de Lyon, vol. 11, Paris, Les Belles Lettres
.
↑Dany Hadjadj, Parlers en contact aux confins de l'Auvergne et du Forez. Étude socio-linguistique (« Publication de l'Institut d'études du Massif Central », 24), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 1983.
Jean Lagardette et René Laplanche (sous la coordination de), Panorama bourbonnais 1950-2000. 50 ans de la vie de notre département Allier, Association Panorama Bourbonnais, .