Par rapport au Mayet-de-Montagne, ancien chef-lieu du canton et principale localité de la Montagne bourbonnaise, à vol d'oiseau, Vichy se trouve à 20 km au nord-ouest, Roanne à 31 km à l'est, Thiers à 26 km au sud-sud-ouest et Clermont-Ferrand à 56 km au sud-ouest.
Topographie
La Montagne bourbonnaise est une région de moyenne montagne culminant au puy de Montoncel, à 1 287 m d'altitude. Certains géographes considèrent qu'elle fait partie des monts de la Madeleine. C’est pourtant un ensemble géographique qui se distingue clairement de ces derniers, la vallée de la Besbre constituant une ligne de séparation très nette.
La Montagne bourbonnaise présente un relief morcelé de forme convexe, constitué par de longues lignes de crête orientées nord-ouest/sud-est[1]. Elle est parcourue par de nombreux cours d'eau qui forment des vallées parallèles plus ou moins étroites[1]. L'ensemble du massif est un horst majoritairement constitué de roches granitiques du socle datant du Paléozoïque[1]. Il prolonge vers le nord le horst du Forez et sépare comme lui deux fossés d'effondrement : la Limagne où coule l'Allier à l'ouest et la plaine de la Loire à l'est[1]. La partie nord-ouest du massif est une zone intermédiaire entre le massif montagnard et la plaine de l'Allier ; elle présente une géologie diverse: coteaux calcaires bordant l'Allier, formations gréseuses du Mésozoïque le long de vallées et plateau recouvert de sable et d'argile du Bourbonnais au nord[1].
Hydrographie
La Montagne bourbonnaise se trouve dans le bassin versant de la Loire avec deux principales rivières :
la Besbre, longue de 106 km, affluent en rive gauche de la Loire. Un barrage hydroélectrique y a été construit entre 1929 et 1931, entre les communes de Châtel-Montagne et du Mayet-de-Montagne créant un lac artificiel d'une capacité de 1 200 000 m3 d'eau, dit lac de Saint-Clément car il se trouve en majorité sur cette commune. Les principaux affluents de la Besbre sont :
Quatre principales routes départementales traversent la région naturelle : la RD 7 (reliant Lapalisse à Saint-Priest-la-Prugne, dans le département de la Loire), la RD 25 (Cusset – Châtel-Montagne), la RD 62 (Cusset – Le Mayet-de-Montagne) et la RD 995 (Cusset – Ferrières-sur-Sichon – Saint-Just-en-Chevalet).
Deux lignes de chemin de fer à voie unique ont été actives dans la première moitié du XXe siècle.
Histoire
Faux-sauniers et gabelous
Sous l'Ancien Régime, la Montagne bourbonnaise était un point de passage pour les faux-sauniers qui acheminaient le sel de contrebande entre l'Auvergne, pays rédimé de gabelle, où le sel était moins cher, et le Bourbonnais, pays de grande gabelle. Le roc des Gabelous (980 m), point culminant de la zone des Bois Bizin, tire son nom des agents du fisc qui en avaient fait, au XVIIe et au XVIIIe siècles, l'un de leurs points de surveillance favoris dans leur lutte contre les contrebandiers.
Chemin de fer
Alors que dans le dernier quart du XIXe siècle, s'était développé en France et plus particulièrement dans le département de l'Allier, un important réseau ferré secondaire à voie métrique, la Montagne bourbonnaise était restée à l'écart du développement du chemin de fer. Au début du XXe siècle, deux lignes[2] à voie métrique unique du réseau ferré secondaire de l'Allier vont la désenclaver. Une première de Lapalisse au Mayet-de-Montagne est ouverte en 1906 et une seconde de Cusset à Mayet-de-Montagne en 1910 qui sera rapidement étendue vers Vichy d'un côté et Ferrières-sur-Sichon puis Lavoine et enfin par le col du Beaulouis relié au réseau ferré secondaire de la Loire[2]. Devenant de plus en plus déficitaire, comme la plupart des lignes du réseau secondaire, la ligne de Lapalisse sera fermée en 1939, comme la plupart des lignes du département, et celle de Vichy-Lavoine en 1949 (bien que déficitaire, elle avait été maintenue du fait du mauvais réseau routier de la Montagne bourbonnaise et de la difficulté d'y mettre en place un service d'autocars)[2].
Résistance
La Montagne bourbonnaise a abrité pendant la Seconde Guerre mondiale un certain nombre de maquis. Comme la région reste assez facilement accessible et vu la proximité de Vichy, ces maquis regroupaient de petits effectifs très mobiles. Parmi les résistants qui se sont illustrés dans les actions menées dans la Montagne bourbonnaise, on trouve Alice Arteil.
Société
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Chaque année, depuis 1966, se déroulent les Grands Jeux de la Montagne bourbonnaise, tous les premiers dimanches d'août. Ils opposent des équipes des communes de la région[5].
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda et Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne [PDF], consulté le ).