Le département du Val-de-Marne a été créé le , en application de la loi du [2], conformément au décret d'application du , à partir de la partie sud-est de l'ancien département de la Seine (29 communes) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (18 communes).
Le Val-de-Marne, à la différence de la Seine-Saint-Denis, est un département très contrasté qui comprend des territoires que tout oppose, et qui compte à la fois nombre de communes de l'ancienne banlieue rouge et des communes beaucoup plus résidentielles (bords de Marne) ou beaucoup plus péri-urbaines, marquées par l'histoire de la ruralité et des espaces forestiers (des communes issues de l'ancienne Seine-et-Oise)[3]. À la création du département, ce dernier compte 1 121 319 habitants, principalement logés dans de petits pavillons de banlieue construits entre la fin du XIXe siècle et les années 1930, et de grands ensembles dont la mise en chantier débute au sortir de la Seconde Guerre mondiale. La préfecture, Créteil, bénéficie d'un programme d'urbanisme particulier : le « Nouveau Créteil ».
Le pari politique à la création du département était de mélanger populations aisées, sur les franges du territoire, et populations ouvrières, au centre, afin de laisser une chance aux partis de droite de contrôler le conseil général[4]. Il s'agit donc d'une construction politique[3].
Le pari est gagné lors des élections cantonales de 1970 avec la victoire des listes gaullistes aux élections cantonales. L'UDRRoland Nungesser devient président du Conseil général à la place du communisteGaston Viens (premier président du conseil général, élu à la surprise générale[3]). Le département bascule pourtant à gauche lors des élections cantonales de 1976 avec l'élection du communiste Michel Germa le à la présidence du Conseil général. Le poids du PC s'érode, mais reste fort dans le département avec encore 21,18 % pour les listes communistes lors du premier tour des élections cantonales de 1992. Le PC se maintient ainsi comme la première force politique d'un département qui penche clairement à gauche. Michel Germa est remplacé par le communiste Christian Favier le . En 2021 la droite remporte de nouveau le conseil général avec à sa tête Olivier Capitanio.
Le territoire du Val-de-Marne est situé dans la partie nord de la France. C'est une plaine alluviale où se situe la confluence du fleuve Seine et de la rivière Marne entre Charenton-le-Pont et Alfortville. Outre la Seine et la Marne, la Bièvre, le Réveillon et le Morbras coulent également sur ce territoire. L'altitude moyenne est de 50 mètres, avec environ 30 mètres au niveau de Paris et 126 mètres au niveau du plateau de Villejuif.
Ce département de la banlieue parisienne est très urbanisé, mais conserve quelques rares espaces agricoles au sud-est, sur le versant du plateau de la Brie. En 2013, la densité de population culmine à 26 018 hab./km2 à Vincennes et 23 398 hab./km2 à Saint-Mandé contre seulement 1 047 hab./km2 à Noiseau, 895 hab./km2 à Périgny et 367 hab./km2 à Santeny.
Une revue géographique (Images du Val-de-Marne) a été consacrée à l'étude de ce département pendant les années 1970 : ont été abordés de nombreux sujets touchant à la locale et départementale, au milieu naturel, à l'agriculture, à l'urbanisme, à l'industrie, à l'histoire, aux services (transports, informatique, téléinformatique)[5].
Le climat du Val-de-Marne est un climat océanique dégradé avec des nuances semi-continentales. Les températures moyennes sont presque toujours supérieures à 3 °C l'hiver et inférieures à 30 °C l'été. Cette douceur des températures est un caractère océanique. Le Val-de-Marne reçoit moins de 650 mm d'eau par an en moyenne. Les pluies tombent en automne et les maxima se situent en été sous forme d'orages. La neige est rare : moins de 11 jours par an en moyenne. La forte urbanisation influe sur le climat en réchauffant les températures, et la pollution atmosphérique est cause d'une perte de 15 à 20 % du rayonnement solaire global.
Parmi les derniers épisodes météorologiques qui touchèrent le département, citons la tempête de 1999 avec des pointes de 173 km/h à Orly vers 6 heures du matin le et la canicule de 2003 avec une surmortalité de 171 % en août 2003, soit le plus haut taux en France[réf. souhaitée].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
657 322
685 295
672 024
767 529
967 200
1 121 319
1 215 713
1 193 655
1 215 538
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1999
2006
2011
2016
2021
-
-
-
-
1 227 250
1 298 340
1 333 702
1 378 151
1 415 367
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[6] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[7] puis population municipale à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique
En 2013, 25,7 % de la population avait moins de 20 ans, 55,8 % avaient de 20 à 59 ans et 13,8 % avaient 65 ans ou plus[9]. Avec 64 944 immigrés en provenance de l'Union européenne et 205 498 immigrés venus d'un pays hors Union européenne, le Val-de-Marne compte 20,0 % de population immigrée en 2013[10].
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Historiquement, à sa création en 1964, le Val-de-Marne était très clivé. Les communes de l'ancien département de la Seine étaient beaucoup mieux équipées que les communes de l'ancien département de Seine-et-Oise. En dépit d'une volonté de résoudre ce déséquilibre, cette ligne de fracture existe toujours, et les équipements de transport en sont caractéristiques[3].
Par autobus
Concernant les autobus par exemple, deux types de transporteurs traversent le département du Val-de-Marne : la RATP traversait les communes de l'ancien département de la Seine, tandis que des réseaux privés (comme le réseau de bus Marne et Seine par exemple) traversaient les communes de l'ancienne Seine-et-Oise[3]. Les élus du Val-de-Marne, qui s'efforcent d'effacer ce clivage, se sont heurtés aux pouvoirs publics et à l'État. Un compromis a été trouvé dans les années 1980 : le TVM, le Trans-Val-de-Marne, inscrit au schéma directeur de la région parisienne. Cette ligne de bus exploitée par la RATP permet de rejoindre les différentes gares RER et zones d'activité et d'emploi du département[3]. Mais le TVM confirme la ligne de fracture, puisqu'il traverse essentiellement les villes de l'ancienne Seine-et-Oise qui connaissent une expansion démographique importante, mais qui ne bénéficient pas d'un réseau de transport en commun adéquat, notamment les villes de Villeneuve-Saint-Georges, de Valenton, de Limeil-Brévannes ou de Sucy-en-Brie[3].
Par rail
Transport marchandises
Dans le département du Val-de-Marne, où le trafic de marchandises est le plus important de la petite couronne, un enjeu particulier concerne la gare ferroviaire de triage de Villeneuve-Saint-Georges. La politique de la SNCF depuis le début des années 2000 vise à une reconfiguration du secteur fret et remet en cause l'activité de triage de Villeneuve. Or la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges occupe une place symbolique et stratégique dans le paysage val-de-marnais. Cette menace pesant sur l'activité liée au trafic ferroviaire de marchandises sonne comme un désaveu pour l’État et le conseil général qui ont pris des engagements en faveur des transports alternatifs, moins polluants que le transport routier[11].
Dans le département, 90 % des transports de marchandises s’effectuent par la route contre moins de 10 % par voie d’eau et voie ferrée. Cette disproportion est d’autant plus étonnante que d’autres équipements ferroviaires traversent le Val-de-Marne : le chantier combiné de Valenton, les installations ferroviaires de Rungis ou celles du port de Bonneuil. Intégré en 2007 dans le périmètre de l’opération d’intérêt national (OIN) Orly-Rungis-Seine-Amont (Orsa)[11].
Mais en , le gouvernement et la direction de la SNCF ont annoncé la fermeture d’une partie de l’activité du site de Villeneuve-Saint-Georges, enclenchant aussitôt, la mobilisation autour d’un collectif « pour la sauvegarde et le développement du triage », Présidé par le conseiller général (PCF) du canton de Valenton-Villeneuve-Saint-Georges chargé des transports et des déplacements, et regroupant des syndicats (CGT, CFDT, SUD Rail), des associations de défense de l’environnement (réseau Action Climat, WWF, etc.), des partis et des cheminots. Leur action commune est à la croisée de deux enjeux : la défense de l’emploi et la défense de l’environnement. Elle affiche un impératif politique : la transition écologique de l’économie[11].
Ligne , communes de Vincennes, de Fontenay-sous-Bois, de Nogent-sur-Marne, de Joinville-le-Pont, de Saint-Maur-des-Fossés, de Sucy-en-Brie, de Boissy-Saint-Léger et de Bry-sur-Marne
Ligne , communes de Gentilly, d'Arcueil et de Cachan
Ligne , communes d'Ivry-sur-Seine, de Vitry-sur-Seine, de Choisy-le-Roi, de Villeneuve-le-Roi, d'Ablon-sur-Seine, d'Orly, de Thiais et de Rungis
Ligne , communes d'Alfortville, de Maisons-Alfort, de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges
Ligne , communes de Fontenay-sous-Bois, de Nogent-sur-Marne, du Perreux-sur-Marne, de Villiers-sur-Marne, de Champigny-sur-Marne.
Prolongement de la ligne (3 stations), communes de Vincennes et de Fontenay-sous-Bois
Prolongement de la ligne après 2030 (2 stations), commune d'Ivry-sur-Seine
Ligne (12 stations), communes de Bry-sur-Marne, de Villiers-sur-Marne, de Champigny-sur-Marne, de Saint-Maur-des-Fossés, de Créteil, de Maisons-Alfort, d'Alfortville, de Vitry-sur-Seine, de Villejuif, de Arcueil, de Cachan pour la section sud (mise en service en 2025) et de Fontenay-sous-Bois, de Nogent-sur-Marne et du Perreux-sur Marne pour la section est (mise en service vers 2030)
Un prolongement de la ligne du tramway (3 stations) , commune de Fontenay-sous-Bois.
Une ligne de téléphérique Téléval Câble 1, sur les communes de Créteil, Valenton, Limeil Brévannes et Villeneuves-St-Georges
Par route
Outre l'autoroute A106 qui relie l'aéroport Paris-Orly à l'autoroute A6, les autoroutes traversant le département sont l’A4 et l’A86, alors que l’A6 se divise en deux branches : A6A et A6B. Si l’A4 offre une bonne desserte du nord-est du département, l’axe transversal est-ouest est l’A86 tandis que l’axe nord-sud est l’A6.
Des années 1960 à 2018, des réserves foncières sont constituées pour la construction d'une voie de raccordement autoroutière de l'A86 à l'A4 puis le RD 19 sur 15 km entre Villiers-sur-Marne et Sucy-en-Brie nommée VDO (voie de desserte orientale ou parfois A87). En , le préfet confirme l'abandon définitif du projet et autorise l'urbanisation des 130 hectares précédemment gelés[12].
L'aéroport est relié par la route et le rail, notamment à Paris. En ce qui concerne les transports en commun, on citera Orlybus, Orlyval, le Noctilien, la ligne 14 du métro et le tramway T7. La nationale 7 passe sous l’aérogare d’Orly Sud inaugurée en 1961. L'autoroute A106 relie l'aéroport à l'autoroute A6.
Les activités économiques se situent essentiellement dans le pôle Orly-Rungis. Les secteurs d'activité se sont spécialisés autour du cinéma et de la santé avec la concentration de centres hospitaliers et de recherches de renom (le CHU Henri-Mondor de Créteil ou l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, notamment. Le Val-de-Marne est le second au niveau national, après Paris, en matière de médecine clinique). Le chômage affecte en 2004 11,5 % de la population du département avec de fortes disparités d'une commune à l'autre pour atteindre 16 à 19 % à Valenton, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine et Orly. Le pôle d'Orly est pourtant le deuxième plus important bassin d'emplois en Île-de-France avec 60 000 emplois. Ce site a toutefois perdu plus de 16 000 emplois industriels entre 1994 et 1997[13]. Ce mouvement de désindustrialisation s'est accompagné d'une importante montée du secteur tertiaire. La mise en sommeil du projet de troisième aéroport parisien relance le site d'Orly avec un projet de construction d'un troisième aérogare. La logistique constitue l'un des points forts du département grâce à de bonnes infrastructures de transports variés aux portes de Paris : air, route, rail et fluvial. Le Marché international de Rungis profite à plein de ces possibilités.
Dans la vallée de la Bièvre, un secteur est occupé par les hautes technologies. Sur les 27 communes de cette vallée, dix se trouvent en Val-de-Marne.
Autre activité importante, mais qui s'appuie cette fois sur une longue tradition plus que centenaire : le cinéma. Les boucles de la Marne sont particulièrement concernées par cette activité, perpétuant ainsi la mémoire des studios de Saint-Maurice et de Joinville. Le Val-de-Marne est classé 4e sur 101 département français en matière de salaire, avec une moyenne de 2 944 € (2015).
Résolument tourné vers la modernité, le musée d'art contemporain du Val-de-Marne (ou Mac/Val) propose dans le centre-ville de Vitry-sur-Seine un espace consacré à l'art contemporain en France depuis 1950 sur 10 000 m2. Le Mac/Val fut inauguré en novembre 2005. Un second espace consacré à l'art contemporain a été inauguré en à Alfortville : le centre d'art contemporain La Traverse[14].
Le lac de Créteil est un plan d'eau d'environ 40 hectares qui permet la pratique de la voile, notamment. Ce lac urbain est également un site naturel important aménagé pour faciliter le passage des migrations d'oiseaux. Le Val-de-Marne est également une terre de châteaux. Citons ici le château de Vincennes et le château de Grosbois.
Le département abrite également de petites perles comme la toute première roseraie du monde : la roseraie du Val-de-Marne, créée par Jules Gravereaux (1844-1916) en 1894.
Le plan d'eau le plus étendu est le lac de Créteil qui couvre environ 40 hectares.
Le parc hôtelier du Val-de-Marne comptait en 2003 170 chambres en quatre étoiles, 2784 chambres en trois étoiles, 3635 chambres en deux étoiles et 1651 chambres de moins de deux étoiles. Au total, 8240 chambres soit une augmentation de 56 % entre 1990 et 2003.
Patrimoine architectural
Maisons anciennes du début du XXe siècle de style « néo- » : néonormand, néogothique, néorenaissance, néo-Louis XIII, néomauresque. Elles inaugurent l'Art nouveau.
Les meulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris. Les plus belles, de style Art nouveau, sont construites pour les riches parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres...) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes du Val-de-Marne.
Patrimoine naturel
Le territoire du Val-de-Marne est très urbanisé, néanmoins, il conserve des espaces verts très variés. Avec une superficie de 245 km2, le département conserve 2 600 hectares d'espaces verts et naturels, soit 22 m2 par habitant[15]. Le Département du Val-de-Marne est propriétaire d'une vingtaine de ces espaces naturels, dont la gestion est assurée par le Conseil général du Val-de-Marne[16]. Parmi ces espaces naturels, on retrouve les parcs départementaux, les jardins (notamment la Roseraie du Val-de-Marne), les espaces naturels sensibles et les coulées vertes[17].
Éducation
En 2005-2006, le département compte 771 établissements publics (325 écoles maternelles, 294 écoles primaires, 102 collèges, 48 lycées et 2 écoles régionales d'enseignement adapté) et 94 établissements privés (47 écoles et 47 établissements du second degré). En septembre 2005, l'inspection académique du Val-de-Marne scolarise 252 757 élèves[18].
Concernant la petite enfance, le département a impulsé dès sa création une politique publique de développement des crèches, qui marque une spécificité du Val-de-Marne. Le parti pris a en effet été de continuer, en 1967, la politique départementale impulsée par l'ancien département de la Seine (mais à la base les crèches se gèrent au niveau municipal). Le choix a été fait d'en construire de nouvelles, aussi bien sur les communes de l'ancien département de la Seine, que sur les communes de l'ancienne Seine-et-Oise, avec un consensus pour résoudre le problème des déséquilibres entre ces deux territoires du département[3].
Le journal Le Monde relève qu'« « avec leurs taux inégalés de logements sociaux, leur théâtre et cinéma municipal, leurs colonies de vacances et leur solidarité internationale affichée, les municipalités du Val-de-Marne ont été le cœur du " communisme municipal " »[21].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcdefgh et iFilm documentaire en ligne de 2015, réalisé à l'occasion de la parution du livre "Val-de-Marne : Anthologie 1964 - 2014" aux Éditions de l'Atelier en 2014, livre dirigé par Emmanuel Bellanger (chercheur au CNRS) et Julia Moro (archiviste aux archives départementales du Val-de-Marne). Avec la participation dans le film de Marie-Andrée Corcuff, directrice des archives départementales du Val-de-Marne.
↑Voir: Henry Bakis (2018), 'La revue Images du Val-de-Marne : une des premières revues géographiques française à avoir publié sur les télécommunications', Netcom, https://journals.openedition.org/netcom/2858.
↑ ab et cSous la dir de Emmanuel Bellanger (CNRS) et Julia Moro (archives départementales du Val-de-Marne), Val-de-Marne : Anthologie 1964-2014, Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier, , 399 p. (ISBN978-2-7082-4296-8).
Isabelle Duhau, Stéphane Asseline (photogr). La Seine en amont de Paris. Région Île-de-France, service patrimoines et Inventaire, 2009.
Ouvrage collectif, sous la direction d'Emmanuel Bellanger (CNRS) et de Julia Moro (archives départementales du val-de-Marne), Val-de-Marne, Anthologie 1964-2014, Les Éditions de l'Atelier, 2014
Documents filmés sur le Val-de-Marne
« Val-de-Marne Anthologie 1964 - 2014 - Histoire d'un département », film en ligne, avec Emmanuel Bellanger, chercheur CNRS, et Julia Moro - Marie-Andrée Corcuff (dir. archives départementales du Val-de-Marne) par Centre d'histoire sociale du xxe siècle (unité mixte de recherche), réalisation Jeanne Menjoulet. 38 min.