Les premiers habitants, les amérindiens Arawaks, fuient à partir du IXe siècle devant de nouveaux arrivants, les amérindiens Kalinagos. Christophe Colomb est le premier européen à y poser le pied en 1502 sous régence espagnole. La colonisation française débute en 1635, menée par Pierre Belain d'Esnambuc.
Selon le dernier recensement de l'Insee, la Martinique compte 361 019 habitants au .
Toponymie
Le nom amérindien de la Martinique est Ioüanacéra ou Wanakaéra ou Joanacaera[7] (formé du préfixe ioüana, « iguane », et du suffixe caéra, « île »), c'est-à-dire l'île aux iguanes[8],[9] en langue caribe[10].
Cependant, les Caraïbes d'Hispaniola appelaient aussi cette île Mantinino, ou par déformation Madinina, Madiana[11],[12] ; Mantinino étant le nom d'une île mythique des Indiens taïnos où se trouvent les femmes, que Colomb a traduit par Isla de las mujeres, l'île aux femmes (car on lui avait dit qu'elle n'était peuplée que de femmes[a]). Ce nom a évolué selon les prononciations et il est devenu « Martinique » et, en créole martiniquais, Matinik ou Matnik[13],[14].
La Martinique doit son surnom d'« île aux fleurs »[15],[b] aux plantes exotiques de toutes les couleurs qui y sont présentes : un mélange de jaune, d'orangé, de rouge et de rose.
L'île de la Martinique est située à 32,5 km au nord de Sainte-Lucie et à 41 km au sud-sud-est de la Dominique. D'une superficie totale de 1 128 km2, ce qui la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d'îles qui constituent les Petites Antilles ou Îles du Vent, la Martinique s'étire sur environ 60 km de longueur, pour 30 km de largeur. Le point culminant est le volcan de la montagne Pelée (1 395 m)[16]. Comme le reste des Petites Antilles, la Martinique est soumise au risque sismique (aléa sismique fort[17]) : ainsi, le à 15 h, heure locale, un séisme de magnitude 7,4 sur l'échelle de Richter a eu lieu au large de l'île[18].
La zone située au nord d'un axe Fort-de-France - Le Robert constitue la partie la plus montagneuse de l'île, domaine de la forêt tropicale, tandis que la zone située au sud de cet axe est moins accidentée et plus sèche.
Topographie
Le relief est accidenté sur cette île d'origine volcanique. Les zones volcaniques anciennes correspondent à l'extrême sud de l'île (savane des pétrifications) et à la presqu'île de la Caravelle à l'est. L'île s'est développée dans les 20 derniers millions d'années par une suite d'éruptions et de déplacements de l'activité volcanique vers le nord. Le dernier volcan en date, toujours actif, est la montagne Pelée, qui occupe tout le nord actuel de l'île et culmine à 1 395 m.
À la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l'île (montagne Pelée et pitons du Carbet (1 197 mètres)) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.
La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l'île, atteint 504 m d'altitude. Les plaines situées au centre et en bordure côtière, les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.
Principaux sommets
Nord
La montagne Pelée (volcan), 1 395 mètres[16] (le plus haut sommet de la Martinique)
La Martinique est soumise à de nombreux risques naturels tels que les séismes, les tsunamis, les éruptions volcaniques ou les cyclones tropicaux. Elle fait l'objet d'un plan de prévention des risques naturels (PPRN) spécifique[19].
Le climat de la Martinique est tropical avec deux saisons principales : de juillet à novembre, la saison humide communément appelée hivernage avec un temps généralement pluvieux, et de janvier à mi-avril, la saison sèche communément appelée carême avec un temps généralement ensoleillé et sec.
La Martinique fait face à une situation préoccupante concernant les espèces menacées de disparition. Le constat a été rapporté par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le fondement des analyses réalisées par l'Office français de la biodiversité (OFB) et le muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Ces menaces sont causées notamment par la transformation des milieux du fait de l'urbanisation et des aménagements humains ainsi que du fait de l'introduction d'espèces exotiques envahissantes. Du fait des enjeux en termes de vie sauvage et de ressources naturelles, l'île et ses eaux marines ont été érigées en Réserve du Programme sur l'homme et la biosphère[20] le 15 septembre 2021[21].
Côté terre, les mangoustes ont été importées à la fin du XIXe siècle pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale). Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d'oiseaux aujourd'hui complètement disparues. De nos jours, on rencontre plus facilement de nombreux serpents et quelques petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas[d], plutôt marron translucide, ils sont très craintifs et sortent la nuit[22].
Caribena versicolor est une mygale arboricole et vit dans le nord de la Martinique, dans la forêt tropicale humide du Précheur à Grand'Rivière. Cette espèce, relativement calme et peu agressive, est protégée localement.
Faune aquatique
La côte atlantique est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s'abrite la faune sédentaire.
Le milieu aquatique s'est fortement dégradé au cours des vingt dernières années. La pollution d'origine industrielle, notamment les distilleries, le manque de structures d'assainissement des eaux usées, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche, sont à l'origine d'une régression considérable de la surface des récifs et d'une diminution importante du nombre et de la variété des poissons.
Cependant :
depuis l'ouragan Lenny en 1999, aucune houle cyclonique n'a été assez puissante pour endommager sérieusement les récifs. Ces années de calme relatif ont laissé le temps à la faune et à la flore sous-marine de reprendre pied ;
la mise en place de dispositifs de concentration de poisson ancrés très au large des côtes[23], souvent par 3 000 mètres de fond, a pour conséquence d'inciter les pêcheurs locaux à s'approvisionner au large, du fait d'une meilleure rentabilité, et ainsi à délester les récifs d'une activité de surpêche.
Anthurium au jardin de Balata (plante poussant dans la forêt martiniquaise).
La forêt pluviale martiniquaise, de type tropicale humide ou équatoriale, est composée de fougères et d'arbres tels que l'acajou (en anglais : mahogany), le courbaril, qui servent à la fabrication de meubles. Certains peuvent atteindre 60 mètres de haut.
De nombreuses fleurs de la famille des Heliconiaceae peuplent les sous-bois et sont très prisées par les fleuristes du fait de leurs formes atypiques et de leurs couleurs flamboyantes. Ces fleurs ont donné son nom à la Martinique (Madinina en amérindien), qui signifie « l'île aux fleurs » dans la langue des indiens Caraïbes.
Dans la forêt pluviale, seulement 1 % de la lumière du soleil parvient à traverser la canopée et à atteindre les jeunes pousses au sol, qui ne se développent donc pas. Il faut attendre qu'un cyclone tropical abatte les grands arbres pour que les jeunes pousses puissent recevoir l'énergie solaire nécessaire à leur développement. Les cyclones tropicaux sont donc indispensables à la régénération de la forêt humide et font partie intégrante du cycle biologique insulaire.
En haute-montagne, au-dessus de 900 mètres environ, les vents violents quasi permanents et la température comprise entre 0 °C et 15 °C ne permettent pas à la végétation tropicale de prospérer. Celle-ci est donc remplacée par une végétation subtropicale d'altitude, adaptée aux conditions extrêmes : arbres nains, Bromeliaceae et Araucariaceae nains (petits conifères ne dépassant pas 20 centimètres de hauteur) constituent l'essentiel de la couverture végétale.
Dans sa forme dégradée ou dans des conditions de sol extrême la végétation peut aussi prendre la forme de savane, où les cactées et les plantes grasses se partagent le sol avec les herbes folles.
Mangrove
La mangrove est présente dans toute la Martinique :
La mangrove représente près de 1850 Hectares[24]. Dans sa diversité de mangrove, L'anse Scarto attire les curiosités du fait la couleur rose que prennent ses eaux, à certains moments de l'année. Ce phénomène observé durant les périodes de forte sécheresse constitue le changement climatique[24].
Depuis que Christophe Colomb, sous régence espagnole, y a posé le pied en 1502, l'histoire de la Martinique est marquée par celle de la colonisation par l'esclavage, les guerres d'influence entre les anciens empires coloniaux, l'évolution des activités agricoles, l'éruption de la montagne Pelée en 1902 et les calamités climatiques.
Peuplement
Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Les premiers habitants furent les amérindiens Arawaks, qui durent fuir, à partir du IXe siècle, devant de nouveaux arrivants, également amérindiens, les Kalinagos.
Christophe Colomb est le premier européen à poser le pied en Martinique le , au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». Cependant, elle avait déjà été découverte (sans s'y arrêter) par Alonso de Ojeda lors de son expédition de 1499-1500[25],[26]. Elle figure d'ailleurs sur la carte établie par Juan de la Cosa en 1500[27] et on la retrouve ensuite sur la carte d'Alberto Cantino (1502) sous le nom de Ioüanacéra ou Joa nacaera (l'île aux iguanes).
La population a ensuite été de provenances diverses. Elle est composée majoritairement d'individus d'origine africaine apportés par les traites négrières, mais elle comprend aussi des individus d'origines européenne, indienne[29], moyen-orientale, ainsi qu'asiatique[30] donnant naissance à une population métissée[31].
L'esclavage s'y développe à partir du milieu du XVIIe siècle afin de fournir « une main d’œuvre gratuite et servile »[32] aux planteurs de canne. L'ordonnance de mars 1685 sur les esclaves des îles de l'Amérique légalise l'esclavage dans les possessions françaises, avec la création du Code noir. Des milliers d'esclaves noirs sont amenés principalement d'Afrique de l'Ouest.
La IIe République est proclamée le . François Arago, alors ministre de la Guerre, de la Marine et des colonies, signe les décrets relatifs à l'interdiction de l'esclavage préparés par Victor Schœlcher, sous-secrétaire d'État aux colonies le [34]. Le premier abolit et interdit l'esclavage, mais prévoit un délai d'application de deux mois à compter de sa promulgation dans la colonie. Il prévoit en outre une indemnisation des anciens propriétaires d'esclaves « ayant dû appliquer l’interdiction de l’esclavage », mais aucune indemnisation pour les esclaves libérés. 74 447 esclaves martiniquais seront ainsi « libérés » contre 425 francs par esclave (environ 1 100€[35], à confirmer) pour les planteurs[36].
La colonisation succède au régime de l'esclavage, jusqu'en 1946. Les leaders communistes d'après-guerre Aimé Césaire, Léopold Bissol et Georges Gratiant remportent des victoires électorales en Martinique. Ils portent une proposition de loi à l'Assemblée nationale. La question est débattue au Parlement, avec un rapporteur illustre, le jeune député-maire de Fort-de-France, Aimé Césaire. Ce débat parlementaire aboutit au vote de la loi de départementalisation du , date à laquelle l'île devient un département français d'outre-mer.
Un second vote a ensuite eu lieu le (positif à 68,30 % avec un taux d'abstention de 64,19 %) pour l'approbation de la création en Martinique d'une collectivité unique régie par l'article 73 de la Constitution. La première élection des membres de la nouvelle assemblée de Martinique a eu lieu en [41].
La préfecture de la Martinique est Fort-de-France. Les trois sous-préfectures sont Le Marin, Saint-Pierre et La Trinité. L'État français est représenté en Martinique par un préfet, Jean-Christophe Bouvier depuis le [1], et par 4 sous-préfets, à Fort de France (Aurélien Adam, nommé le 31/10/2024 [45]), au Marin (Bastien Merot, nommé le 13/12/2023 [46], à La Trinité (Laure Lebon, nommée le 20/03/2024 [47] et à Saint-Pierre (Amélie de Sousa à Saint-Pierre, nommée le 02/08/2023 [48]).
La préfecture est épinglée pour racisme après la publication sur son compte Twitter d'une affiche appelant à la distanciation physique contre le coronavirus présentant un homme noir et un homme blanc séparés par des ananas[49].
Le poste de député de Serge Letchimy a été vacant du 1er juillet 2021 au 18 juin 2022. En effet, Serge Letchimy avait démissionné pour occuper la fonction de président du Conseil exécutif de Martinique qui est incompatible avec le mandat de député[57].
Pendant la décennie 2000, le débat politique en Martinique porte sur la question de l'évolution statutaire de l'île. Deux idéologies politiques s'affrontent, l'assimilationnisme et l'autonomisme. D'un côté, il y a ceux qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 73 de la Constitution française, c'est-à-dire que toutes les lois françaises s'appliquent de plein droit en Martinique, en droit cela s'appelle l'identité législative, et de l'autre les autonomistes qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française, autrement dit un statut autonome placé sous le régime de la spécialité législative à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Depuis la révision constitutionnelle du , quatre possibilités s'offrent à la Martinique :
Première possibilité : le statu quo, la Martinique garde son statut de département et région d'Outre-Mer, en vertu de l'article 73 de la Constitution. Les DROM sont sous le régime de l'identité législative. Dans ce cadre, les lois et règlements sont applicables de plein droit, avec les adaptations nécessitées par les caractéristiques et contraintes particulières aux collectivités concernées.
Deuxième possibilité : si les acteurs locaux, et d'abord les élus, sont d'accord, ils pourront dans le cadre de l'article 73 de la Constitution proposer une évolution institutionnelle telle que la création d'une assemblée unique (fusion du conseil général et du conseil régional). Mais le département et la région sont conservés. Le gouvernement pourra proposer au président de la République de consulter les électeurs sur cette question. En cas de réponse négative, rien ne sera possible. En cas de réponse positive, la décision définitive reviendra au Parlement qui décidera finalement, ou non, de la réforme en votant une loi ordinaire.
Troisième possibilité : les élus pourront proposer la création d'une nouvelle collectivité dans le cadre de l'article 73 de la Constitution française. Cette nouvelle collectivité remplacera le département et la région. Elle réunira les compétences qui sont actuellement dévolues au conseil général et au conseil régional. Cette collectivité régie par l'article 73 est placée sous le régime de l'identité législative et n'est donc pas autonome. Elle aura comme institutions un conseil exécutif, une assemblée délibérante et un conseil économique et social.
Quatrième possibilité : si un consensus se dégage, les élus pourront proposer au gouvernement un changement statutaire, c'est-à-dire la transformation de la Martinique en collectivité d'outre-mer (COM). En effet, depuis la révision constitutionnelle du , les départements d'outre-mer peuvent, en vertu de l'article 74, évoluer en collectivité d'outre-mer (COM) à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Contrairement aux DOM, les COM sont sous le régime de la spécialité législative. Les lois et décrets de la République s'y appliquent sous certaines conditions fixées par la loi organique définissant leur statut. Les COM disposent d'une plus large autonomie que les DOM. Les COM sont dotées d'un conseil exécutif, d'un conseil territorial et d'un conseil économique et social. Le préfet est le représentant de l'État français dans la collectivité d'outre-mer.
Cependant, la Constitution française précise dans l'article 72-4 « Aucun changement, pour tout ou partie de l'une des collectivités mentionnées au deuxième alinéa de l'article 72-3, de l'un vers l'autre des régimes prévus par les articles 73 et 74, ne peut intervenir sans que le consentement des électeurs de la collectivité ou de la partie de collectivité intéressée ait été préalablement recueilli dans les conditions prévues à l'alinéa suivant. »
En 2003, une nouvelle organisation est envisagée, dans laquelle l'institution régionale et l'institution départementale fusionneraient en une institution unique. Cette proposition est rejetée en Martinique (mais aussi en Guadeloupe) à 50,48 % lors d'un référendum le [62].
Le , une consultation de la population a lieu. Les électeurs sont amenés à se prononcer par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire. Ce scrutin propose aux électeurs « d'approuver ou de rejeter le passage au régime prévu à l'article 74 de la Constitution ». Une majorité d'électeurs, 79,3 %, répond « non »[63].
Le suivant, lors d'un second référendum, les Martiniquais approuvent à 68,4 %[64] le passage à une « collectivité unique » dans le cadre de l'article 73 de la Constitution, c'est-à-dire qu'une assemblée unique exercera les compétences du conseil général et du conseil régional.
Nouvelle collectivité de Martinique
Le projet des élus martiniquais au gouvernement propose une collectivité territoriale unique régie par l'article 73 de la Constitution dont le nom est « Collectivité territoriale de Martinique ». L'assemblée unique qui remplace le conseil général et le conseil régional s'appelle « Assemblée de Martinique ». L'Assemblée de Martinique est composée de 51 conseillers, élus pour six ans au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale (la circonscription électorale est divisée en quatre sections). Une prime majoritaire de 20 % est attribuée à la liste qui arrive en tête. L'organe exécutif de cette collectivité s'appelle « le conseil exécutif », lequel est composé de neuf conseillers exécutifs, dont un président. Le président de la collectivité de Martinique est le président du conseil exécutif. Le conseil exécutif est responsable devant l'Assemblée de Martinique, qui peut le renverser par une motion de défiance constructive. Contrairement au fonctionnement précédent du conseil général et du conseil régional, l'Assemblée de Martinique est séparée du conseil exécutif et a à sa tête un bureau et un président.
La nouvelle collectivité de Martinique regroupe les compétences du conseil général et du conseil régional, mais elle pourra obtenir de nouvelles compétences par le biais des habilitations conformément à l'article 73. Le conseil exécutif est assisté d'un conseil consultatif, le Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l'éducation de Martinique.
Le projet de loi a été approuvé le par le gouvernement français. La loi ordinaire a été présentée au Parlement durant le premier semestre 2011 et a abouti à l'adoption de la loi no 2011-884 du relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.
La vie politique martiniquaise s'articule, pour l'essentiel, autour de formations politiques martiniquaises et de fédérations locales des partis nationaux (PS et LR). La classification suivante tient compte de leur positionnement par rapport à l'évolution statutaire de l'île : il y a les assimilationnistes (partisans d'une évolution institutionnelle ou statutaire dans le cadre de article 73 de la Constitution française), les autonomistes et indépendantistes (sont favorables à une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française). En effet, le , lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les trente-trois élus indépendantistes (MIM/CNCP/MODEMAS/PALIMA) des deux assemblées ont voté à l'unanimité pour une évolution statutaire de l'île fondée sur l'article 74 de la Constitution française qui permet l'accès à l'autonomie ; cette évolution statutaire a été massivement rejetée (à 79,3 %) par la population lors du référendum du 10 janvier 2010.
Le drapeau de la France (bleu, blanc, rouge) est le drapeau national officiel, de même l'hymne national officiel de la France est La Marseillaise.
Le drapeau "rouge vert noir" a été adopté officiellement le par les élus de l'Assemblée de Martinique pour représenter la Martinique lors des manifestations sportives et culturelles[65],[66]. Le drapeau "rouge vert noir" a été créé en 1968 par l'écrivain martiniquais anticolonialisteGuy Cabort-Masson et par l'historien Alex Ferdinand dans sa présentation actuelle, c'est-à-dire avec un triangle rouge et de deux trapèzes, vert et noir, superposés[67].
Drapeau historique « aux quatre serpents »
Cet emblème historique, utilisé pour représenter la Martinique dans la liste des émojis, depuis 2015[68],[69],[70], est remplacé par l'émoji drapeau "rouge vert noir" en 2024 pour les appareils apple fonctionnant sur IOS 17.4[71].
Hymne territorial Ansanm
L'Hymne martiniquais Ansanm a été adopté officiellement le par les élus de l'Assemblée de Martinique pour représenter la Martinique lors des manifestations sportives et culturelles[72]. Le 14 mai 2024, le tribunal administratif de Fort de France annule l'hymne territorial Ansanm pour vice de procédure[73].
Les paroles de l'Hymne : Titre en créole martiniquais « Ansanm » traduit en français « Ensemble »
Ansanm
Premier couplet
Manmay Matinik, i lè pou nou sanblé manman nou bizwen ich li soudé, fodré nou fè foss pou sové latèa ki fè nou ni manjé jodia.
Refrain :
An ti lilet mè yo sé di sé paradi, an moso tè ki ka poté lavi, la nati ka kriyé matinitjé lévé la viktwa sé pou nou si nou lé.
Couplet 2
Nou pa doubout la pou gadé mas pasé nou ka djoubatjé pou nou vansé, zansèt nou montré yo té vayan guérié sé pou sa nou tout la ké lité.
Refrain
Couplet 3
Manmay matinik, nou bel nou gran, nou fô, fopa nou kité manman nou mô, annou pa lésé pèson divisé nou kanmarad, ansam nou ké genyen.
919 km de routes départementales et de routes dites nationales ;
1 197 km de voies communales.
Parc automobile
Proportionnellement à sa population, la Martinique est le département français totalisant le plus grand nombre d'immatriculations[75],[76].
En 2019, 19 137 véhicules neufs ont été immatriculés en Martinique soit 42 véhicules neufs achetés pour 1 000 habitants (+14 en 5 ans), pour le plus grand bénéfice des concessionnaires[77].
Transports en commun
L'établissement public « Martinique Transport » a été créé en . Cet établissement a la charge pour l'ensemble de l'île des transports urbain, interurbain de passagers (taxicos), maritime, scolaire, des élèves en situation de handicap, ainsi que du réseau de bus[78].
Compte-tenu du caractère insulaire de la Martinique, son approvisionnement par la mer est essentiel. Le port de Fort-de-France est ainsi le 7e port français pour le trafic conteneurisé[81]. Il est devenu depuis 2012 le Grand Port Maritime (GPM) de la Martinique, à la suite de la décision de l'État de moderniser les infrastructures portuaires d'intérêt national.
Vers 1900, la Martinique comptait plus de 250 km de voies ferrées pour la desserte des usines sucrières (transport de la canne), mais avec la crise sucrière et la fermeture des usines le transport ferroviaire tombe en désuétude. Seul un train touristique subsiste à Sainte-Marie entre l'habitation Saint-James et le musée de la banane[84],[85].
L'eau distribuée par le réseau d'eau potable de Martinique provient à « 90 % à partir de prises d’eau en rivière, dans cinq bassins versants. Ainsi, même si l’eau ne manque pas, la situation devient très critique en période de carême avec des prélèvements entraînant l’assèchement de plusieurs cours d’eau »[86].
Les ressources en eau sont abondantes mais inégalement réparties:
« Quatre communes (Saint-Joseph, Gros-Morne, le Lorrain et Fort-de-France) fournissent 85 % de l'eau potable de Martinique.
Il n'y a pas de captage dans le Sud de l'île. L'eau consommée dans le Sud provient exclusivement des prélèvements du Nord et du Centre (la rivière Blanche qui se jette dans la Lézarde, la Capot, la Lézarde et la Dumauzé principalement). Ainsi, 60 % du total est prélevé dans une seule rivière (la Lézarde et son affluent la rivière Blanche)... Cette concentration des prélèvements peut constituer un risque en situation de crise, comme une sécheresse par exemple »[87].
Télécommunications, télévision, Internet et médias
Quatre réseaux de téléphonie mobile sont présents en Martinique : Orange, SFR Caraïbe, Digicel et Free depuis mai 2022 (Free bénéficiant d'un partage d'antennes avec Digicel pendant deux ans)[88].
Selon l'Arcep, mi-2018, la Martinique est couverte à 99% par la 4G[89].
Les téléspectateurs de l'outre-mer français n'ont pas non plus accès gratuitement à la chaine culturelle du service public « culturebox » qui n'est pas diffusée localement sur la TNT[91].
Satellite
Le bouquet satellite francophone payant Canal+ Caraïbes est accessible.
Le produit intérieur brut régional de la Martinique s'élevait à près de 9 milliards d'euros en 2020, soit 24 728 euros par habitant, chiffre le plus élevé des départements et régions d'outre-mer, mais inférieur à la moyenne nationale française (34 202 euros par habitant).
L'économie martiniquaise est fortement tertiarisée. Ainsi, en 2010, les services représentaient 84,2 % de la richesse produite, contre 13,5 % pour l'industrie et la construction, et 2,3 % pour l'agriculture, la pêche et l'aquaculture.
Malgré un indice de développement humain (IDH) élevé, calculé à 0,814 en 2011, faisant d'elle le 39e territoire le plus développé au monde sur 187 au total (et 2e ex-aequo (avec la Guadeloupe) dans les Caraïbes après Porto Rico)[réf. nécessaire], la Martinique connaît une situation économique difficile, caractérisée notamment par un taux de chômage important (12,9 % de la population active en 2021)[97].
Balance Export/Import
Les exportations de biens et de services en 2015 représentent 1 102 millions d'euros (504 millions d'euros de biens), dont plus de 20 % de produits pétroliers raffinés (raffinerie SARA implantée dans la ville du Lamentin), 95,9 millions d'euros de produits agricoles, sylvicoles, piscicoles et aquacoles, 62,4 millions d'euros de produits des industries agroalimentaires et 54,8 millions d'euros d'autres biens[98].
Les importations de biens et de services en 2015 représentent 3 038 millions d'euros (dont 2 709 millions d'euros de biens), dont environ 40 % de produits pétroliers bruts et raffinés, 462,6 millions de produits agricoles et agro-alimentaires et 442,8 millions d'euros de biens d'équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique.
Agriculture
Banane
La banane constitue la principale activité agricole, avec plus de 7 200 hectares cultivés, près de 220 000 tonnes produites et près de 12 000 emplois (directs + indirects) en chiffres 2006. Son poids dans l'économie de l'île est faible (1,6%), néanmoins elle génère plus de 40% de la valeur ajoutée agricole[99].
Le rhum et notamment le rhum agricole représente 23 % de la valeur ajoutée agroalimentaire en 2005 et occupe 380 actifs sur l'île (y compris le rhum traditionnel). La production de l'île se situe autour des 90 000 hl d'alcool pur sur la campagne 2009[100], dont 79 116 hl d'alcool pur en rhum agricole (2009)[100].
Canne à sucre
La canne à sucre occupe en 2009 4 150 hectares, soit 13,7 % des surfaces agricoles. La surface cultivée est en augmentation avec une progression de plus de 20 % sur les 20 dernières années, cette progression rapide pouvant s'expliquer par la forte valeur ajoutée du rhum produit et le renchérissement des cours mondiaux du sucre[101]. Cette production évolue vers une concentration de plus en plus forte avec des exploitations de plus de 50 ha qui représentent 6,2 % des exploitations pour 73,4 % de la surface exploitée. La production annuelle a été d'environ 220 000 tonnes sur 2009[102] dont près de 90 000 tonnes ont été consacrées à la production de sucre, le reste ayant été livré aux distilleries de rhum agricole[102].
Ananas
Les ananas constituaient autrefois une part importante de la production agricole, mais ne représentaient en 2005, selon l'IEDOM, qu'1 % de la production agricole en valeur (2,5 millions d'euros contre 7,9 millions en 2000).
Café
Le café est introduit en 1721 par le capitaine dieppois Gabriel de Clieu. La culture s'y développe au travers des plantations esclavagistes et l'île compte près de 19 millions de pieds en 1777, avant de décliner face à production de la canne à sucre et de la banane, plus rémunératrices. Il ne subsiste par la suite que comme culture locale et s'efface. Une production à petite échelle est relancée à partir de 2010[103],[104].
Tourisme
Le tourisme participe aussi à l'économie de l'île. En 2011, avec 1,347 millions de nuitées d'hôtel, la Martinique reste une destination touristique d'outremer privilégiée, même si la Guadeloupe dominait en 2003 le secteur en se distinguant par l'hospitalité de ses locaux, selon un sondage commandité par le ministère de l'outre-mer et réalisé par l'IFOP le 20 juin 2003[réf. nécessaire][105].
La Martinique compte 361 019 habitants en 2022, pour 1 128 km2, soit une densité de population de 320,1 hab./km2, contre 107,1 hab./km2 en France métropolitaine.
Comme dans la plupart des îles, cette densité a augmenté rapidement du fait de l'accroissement de la population : 255 hab./km2 en 1961, 319 en 1990, près de 353 en 2008. Mais la baisse récente de la fécondité, conjuguée avec un solde migratoire négatif, explique la diminution de la population du département depuis 2006. Ainsi, le taux d'accroissement dû au solde naturel a été de + 0,5 % par an de 2009 à 2014, alors que celui dû au solde apparent des entrées-sorties a été de - 1,1 % par an pendant la même période[106].
Le déficit migratoire s'est même accentué au cours des dernières années, passant de 1 100 personnes/an de 1990 à 2009 à 4 300 personnes/an de 2009 à 2014. L'émigration entraîne un vieillissement accéléré de la population (22 % de la population a plus de 60 ans en 2013, soit dix points de plus qu'en 1990), une diminution de la proportion de jeunes adultes (21 % des Martiniquais ont entre 20 et 40 ans contre 25 % en France métropolitaine) et, par conséquent, un affaiblissement du solde naturel (il y a à la fois plus de décès et moins de naissances).
La population est composée de noirs d'origine africaine, de métisamérindiens, de mulâtres, d'indo-caribéens (appelés coolies), d'Européens, de « békés », d'hindous ou Indiens. Elle contient quelques descendants de Syriens, de Libanais, d'Asiatiques et des immigrés d'origines diverses : Haïtiens, Saint-Luciens, Dominicains, etc.
En tant que collectivité territoriale unique, l'île fait partie de la république française dont le français constitue la langue officielle pour l'ensemble du territoire. Néanmoins, la majorité de la population martiniquaise s'exprime en créole, langue régionale composée de mots de diverses origines (français, anglais, espagnol, langues ouest africaines, caraïbe) articulée par une syntaxe, une grammaire et une conjugaison d'origine africaine. Environ 10 % des élèves suivent un enseignement du créole à l'école et selon l'Insee, plus de 70% des Martiniquais et des Martiniquaises pratiquent le créole au quotidien chez eux, au travail ou entre amis.
Le , l'Assemblée de Martinique organe délibératif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM) reconnait à la quasi-unanimité que le créole est la langue officielle de la Martinique au même titre que le français[109]. Une modification du code général des collectivités territoriales sera présentée dans ce sens par la CTM, au Premier ministre, aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, ainsi qu'au préfet[110].
Le statut du créole a changé depuis la création en 2000 d'un CAPES en langue et culture régionales, option créole. La langue créole est enseignée dans le secondaire et à l'université des Antilles.
En effet, une licence, un master et un doctorat de langue et culture régionales option créole existent depuis une dizaine d'années sur le campus de Schœlcher. En 2007, l'écrivain Raphaël Confiant publie, aux éditions Ibis rouge, le premier Dictionnaire créole martiniquais - français[111].
Le GEREC (Groupe d'études et de recherches en espace créolophone) fondé en 1975 par le professeur Jean Bernabé, a permis depuis plus de 30 ans de codifier le créole martiniquais. C'est la graphie du GEREC, qui fait référence en Martinique. Parmi les défenseurs de la langue créole en Martinique, on trouve les écrivains du mouvement littéraire la créolité, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, et Jean Bernabé.
Les familles martiniquaises sont issues de l'histoire particulière du peuplement de cette île. Elles se caractérisent par une proportion non négligeable de foyers monoparentaux : 24,9 % des familles (INSEE - Chiffres de 2015[112]), contre 8,6 % en France métropolitaine[113].
Comme en métropole, la notion de famille monoparentale est à nuancer, selon la nature de l'implication du parent désigné comme absent. Ce parent peut être absent à cause d'un décès, d'une séparation ou d'un divorce. Le parent peut contribuer de façon variable à la vie de son enfant à des niveaux divers :
économique, par le versement d'une pension alimentaire ou d'aides en nature, comme la prise en charge de dépenses liées à la scolarité ;
affectif et éducatif, en donnant une place effective à son ou ses enfants dans sa vie personnelle : activités de loisirs - visites - régulation d'éventuels conflits, etc.
Cependant, la famille en Martinique est souvent comprise ou définie comme une famille élargie qui compte en son sein les « parents, amis et alliés ». Aussi, un parent chef de famille monoparentale pour l'état civil peut trouver des relais éducatifs et économiques dans ce réseau familial, qu'il soit proche ou plus éloigné d'un point de vue géographique.[réf. nécessaire]
Roger Bastide a particulièrement étudié les familles noires américaines, souvent de type matrifocal, c'est-à-dire centrées sur la mère et présentes dans toutes les régions de ce continent où a existé la traite négrière. Jean Benoist a décrit très finement des types de familles martiniquaises dans les années 1960, en particulier dans l'ouvrage L'Archipel inachevé : cultures et sociétés aux Antilles françaises. Cette typologie demeure d'actualité[réf. nécessaire].
Le développement de ces familles suit une évolution historique. Roger Bastide, dans son livre Les Amériques noires, publié en 1973, présente trois hypothèses explicatives sur l'origine de ces familles. Il décrit l'apport culturel de l'Afrique et des modèles conjugaux et familiaux africains (théorie de Herskovits). Il note les conséquences de l'esclavage et les dislocations familiales, à savoir les séparations survenant lors de la vente des esclaves (théorie de E. F. Frazier). La troisième théorie, celle de R. T. Smith, souligne la dimension économique qui expliquerait des unions successives chez des mères confrontées à de grandes difficultés dans leur vie quotidienne.[réf. nécessaire]
Dans les chansons, les traditions, les proverbes, il est fait mention de la mère, femme « poto mitan », poutre maîtresse dans le foyer.
Éducation
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344 établissements scolaires publics et privés, 258 pour le premier degré : 228 écoles publiques, 30 écoles privées (11 sous contrat, dont 2 avec présence d'une classe hors contrat, et 19 hors contrat)
14 établissements privés sous contrat : 7 CLG, 3 LGT, 2 LPO et 2 LP
6 établissements privés hors contrat, dont 4 CLG, 1 LGT, comme la Cité scolaire adventiste RAMA, le collège Lisette-Moutachy et le couvent Saint-Joseph-de-Cluny
12 circonscriptions IEN
3 bassins de formations
62 établissements publics en réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+) dits « préfigurateurs » : 9 collèges et 53 écoles
79 établissements publics en réseau d'éducation prioritaire (REP) : 13 collèges et 66 écoles
4 centres d'information et d'orientation (CIO)
1 GRETA unique (création depuis le après dissolution des 3 GRETA)
4 CFA
1 pôle universitaire
3 établissements relevant de la direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la Martinique (DAAF)
Religions, sectes et autres croyances en Martinique
Les religions basées sur la bible sont les plus répandues à la Martinique, notamment la religion catholique, c'est une des conséquences de la christianisation forcée des esclaves imposée par le code noir[115].
Avec plus de 1 500 lits, un personnel de 5 610 agents dont 670 médecins le CHUM (CHU de Martinique) est un établissement de référence dans la Caraïbe[128].
En 2019[129], la Martinique compte 55 lits pour 10 000 habitants, l'île est sous-dotée par rapport à la France métropolitaine où la moyenne est de 60 lits pour 10 000 habitants. Ces lits comprennent 29 lits de réanimation[130] (la France entière en compte 5 274[131] dont 2695 en CHR)[132],[133].
Professionnels de santé
Au , la Martinique compte pour 100 000 habitants : 287 médecins (dont 140 généralistes et 147 spécialistes), 49 chirurgiens dentistes, 1 120 IDE, 141 kinésithérapeutes et 92 pharmaciens, (chiffres à comparer avec ceux de la France entière soit respectivement : 337 médecins dont 153 généralistes et 184 spécialistes, 63 chirurgiens dentistes, 1 021 IDE, 132 kinés et 113 pharmaciens)[134].
Après la découverte de la toxicité du chlordécone, et des risques sanitaires qu'il présentait, le gouvernement français a mis en place des mesures pour protéger les populations martiniquaises et guadeloupéenne, allouant près de 100 millions d'euros à la mise en place de ces mesures[135]. Les sols sont régulièrement testés et sont soumis à une réglementation stricte liée aux normes de potabilité[135],[136]. Les territoires de la Martinique sont également soumis à des processus réguliers de cartographie pour délimiter les zones hautement contaminées des zones représentant un moindre risque. La pêche en rivière est également devenue interdite afin de limiter les risques sanitaires, les rivières représentant des zones de contamination à risque élevé[135].
Depuis 2008, le gouvernement français a mis en place trois plans d'action établissant des stratégies visant à protéger les populations locales, à les sensibiliser à la question du chlordécone, ainsi que pour soutenir les secteurs de l'agriculture et de la pêche[137].
Une commission parlementaire française a révélé en 2019 que plus de 90 % des Martiniquais ont été exposés au chlordécone, dont l'utilisation a été autorisée entre 1972 et 1993 dans les bananeraies des Antilles. La commission a jugé insuffisants les trois “ Plans chlordécone” lancés par l'État depuis 2008; des recommandations ont été fournies par l'intermédiaire de son rapporteur, la députée Justine Benin, pour aborder la prévention et la recherche de méthodes de dépollution pour un quatrième plan, prévu pour 2020[138].
La commission d'enquête parlementaire a mis en cause l'État français pour avoir autorisé le vente et l'utilisation du chlordécone comme insecticide, car sa toxicité était connue, mais "les responsabilités sont partagées avec les acteurs économiques''. En premier lieu, les industriels, mais aussi des groupes de planteurs et certains élus."[139]
Conséquences sur la santé
Le chlordécone est connu pour ses effets néfastes sur la santé et le corps humain. Des recherches scientifiques l'ont identifié et classé comme un perturbateur endocrinien et agent cancérigène possible, faisant encourir notamment le risque de développer un cancer de la prostate et favorisant également les rechutes cancéreuses[137],[135]. Le chlordécone entraîne également le risque de voir se développer chez les nourrissons un retard de développement, rend les grossesses sujettes à de plus grands risques. Le chlordécone est également reconnu comme un agent perturbateur des fonctions sexuelles du corps humain, ainsi que du processus de reproduction[135].
Le chlordécone possède des caractéristiques physiques et chimiques lui permettant de rester plusieurs siècles dans les sols, les eaux, et les nappes phréatiques, ce qui contribue à propager la contamination au chlordécone au-delà de l'emplacement des bananeraies où cet insecticide a été initialement administré[135],[140]. Bien que le chlordécone ne soit plus utilisé ni autorisé depuis les années 1990, les risques sanitaires sont toujours actuels. La contamination par le chlordécone se fait par le biais de l'alimentation et des boissons contaminées[137].
Réponses des communautés locales
Dans les rues de Fort-de-France, près environ 5 000 à 15 000 résidents de la Martinique ont manifesté le 27 février 2021 pour dénoncer l'éventuelle prescription de la plainte venant de la partie civile déposée le 23 février 2006 pour mise en danger de la vie d'autrui[141],[142].
Les actions entreprises par le gouvernement français ont souvent fait l'objet de vives critiques par les habitants de la Martinique et les associations engagées autour du “Scandale du chlordécone.” Le manque d'informations transmises à la population concernant les risques sanitaires liés au chlordécone entre 1993 et 2004 est l'une des principales préoccupations exprimées[141].
La plainte déposée par la partie civile en 2006 a été émise par plusieurs associations de Martinique et de Guadeloupe et dénonce les impacts à long terme de l'utilisation du chlordécone sur l'environnement et sur la santé en matière de pollution[143].
Un club martiniquais participe chaque année à la coupe de France de football, le club martiniquais qualifié localement entre au septième tour de la compétition.
Il n'existe pas de championnat sportif professionnel de football en Martinique ; pour devenir professionnels, les sportifs martiniquais migrent vers l'hexagone[147].
Semi-marathon de la ville de Fort-de-France, cette compétition internationale est organisée chaque année fin novembre
Hippisme
Le Grand prix du Conseil général, le plus grand événement hippique de la Martinique.
Handball
Le Championnat de la Martinique de handball organisé par la ligue de handball de la Martinique[148], cette compétition se termine par la Poule des As (play off) qui détermine le champion de la Martinique dans les catégories féminines et masculines. La Poule des As est un événement très suivi par les Martiniquais, les salles sont combles pour les finales qui se font au Palais des Sports du Lamentin. La division la plus haute est la Pré-Nationale, équivalente de la Pré-Nationale (voire de la Nationale 3) métropolitaine. Les champions de la Poule des As partent chaque année en métropole pour les Finalités des Championnats de France de Handball de N1, N2 et N3 Féminines, N2 et N3 Masculines Métropolitaines/Ultra-Marines.
La Coupe de Martinique de handball, les vainqueurs (féminin et masculin) de cette coupe reçoivent une récompense de 10 000 €. Joueurs phares originaires du Championnat de la Martinique de handball : Katty Piejos, Cédric Sorhaindo, Joël Abati.
Le la montagne Pelée, les pitons du nord (ils sont au nombre de 13 avec ceux du Carbet), le Morne Jacob et le Mont Conil sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco[153].
Jocelyne Béroard, membre du groupe de zoukKassav' est connue internationalement. Plus localement, des figures comme Eugène Mona (chanteur et flûtiste), Kali ou encore Malavoi ont su promouvoir la richesse de la langue créole. En tant que femme Edith Lefel a su gagner une place en or auprès du public avec des titres phares comme La Sirène. Marijosé Alie, aujourd'hui journaliste a collaboré avec Malavoi avant de devenir journaliste chez RFO.
Plus récemment, des chanteurs de la jeune génération ont su se hisser dans d'autres genres musicaux dont Kalash (rappeur et chanteur de dancehall) connu pour ses chansons célèbres auprès des jeunes. E.sy Kennenga (reggae et dancehall) réputé pour la douceur et les messages pacifistes de ses textes. Paille ou aussi l'Homme Paille (reggae, dancehall, hip-hop, zouk) reconnaissable à son bakoua (chapeau de paille traditionnel), il aborde de manière plus sentimentale des textes travaillés. Il y a aussi d'autres jeunes artistes talentueux tels que Méryl, Tiitof , X-Man, Maurane Voyer, Maureen ou encore Stacy.
La gastronomie de la Martinique est variée et sert comme témoin l'histoire de l'île et de ses habitants, avec des influences caraïbes (comme le poulet boucané), européennes, africaines (apportées par les esclaves) et indiennes (à partir de l'immigration indienne), toujours adaptées aux produits de l'île. Les ingrédients qui la composent sont également le résultat des cultures et variétés en provenance d'autres régions du monde et de la Caraïbe (canne à sucre, cacao, des nombreux fruits), des espèces locales (comme le lambi et les crabes) et d'autres aliments qui sont toujours importés sur l'île depuis le temps de l'époque coloniale pour nourrir la population (comme le riz et la morue).
Mets
Parmi les entrées et accompagnements on trouve des spécialités telles que le féroce d'avocat (une boulette d'avocat à la morue roulée dans de la farine de manioc), les acras de morue (marinades de morue) ou de tiriris (beignets de petits poissons), le dombré (boulette de farine et d'eau avec quelques épices), le Boudin créole, le kalalou (soupe verte contenant des feuilles de calalou et des gombos) et le pâté en pot (soupe à base de légumes, d'abats de mouton, de vin blanc et de câpres). Les gratins sont aussi variés, dont ceux de christophine, de banane jaune, de papaye, et de fruit à pain.
Quant aux produits de la mer, le chatrou est un plat à base de poulpe bouilli accompagné de riz et de haricots rouges, les brochettes de lambi sont cuisinées à partir de coquillages (aussi appelés « conques ») et les plats à base d'oursins sont consommés dans la saison de pêche des mêmes. Les crabes sont capturés près de la mer et de l'eau douce et consommés dans des plats comme le matoutou (cuisinés avec du riz et des épices). Le migan fruit-à-pain est une sorte de purée avec de gros morceaux de fruit-à-pain et de la salaison de cochon. La morue peut être mangée avec du riz dans le plat appelé « macadam ». D'autres plats sont préparés avec des bananes vertes, comme le ti-nain lanmori (banane verte avec de la morue, consommé traditionnellement au petit-déjeuner) et le ti-nain tripes (bananes vertes avec des tripes de mouton et des légumes). Dans le nord de l'île, le trempage est un plat typique à base d'un bouillon de morue, du pain, des légumes, du poisson ou de la viande, le tout trempé dans une sauce.
Les viandes sont préparées de différentes manières, par exemple en sauce avec le colombo de porc ou de poulet (recettes avec des épices dont le curry, originaire de l'Inde) ou au charbon avec le poulet boucané. Le chélou est constitué à base d'abats de bœuf, de mouton et du riz.
Le pain au beurre, une sorte de brioche, et le « chocolat de première communion » (boisson chocolatée agrémentée d'épices) sont également répandus. Le blanc-manger est un dessert populaire.
Boissons
La boisson la plus caractéristique de la Martinique est le rhum de Martinique, qui compte deux variétés principales : le rhum agricoleAOC et le rhum traditionnel ou industriel (respectivement, en exemple : rhum Clément agricole et le rhum Negrita industriel). D'autres boissons alcoolisées sont préparées avec le rhum, tels le ti-punch (composé de sirop de canne, citron et rhum) et le planteur (qui contient aussi du jus). Des liqueurs faites maison à base d'herbes et fruits locaux peuvent être trouvés au marché de Fort de France. Quant à la production des jardins et plantations locales, les infusions, connues sous le nom de « thé pays » (à partir de citronnelle, atoumo…) sont appréciées pour leurs vertus médicinales. Les jus de fruits tropicaux sont aussi très nombreux (prunes de Cythère, mangue, corossol, canne à sucre, goyave, tamarin, fruit de la passion, ananas, citron, orange, orange amère, mandarine, carambole, acérola, ou encore groseille pays). Le chocolat est une boisson consommée socialement, avec des déclinaisons comme le dlo kako (chocolat à l'eau) et surtout le « chocolat de première communion » (ou chocolat martiniquais), qui est consommé avec le pain au beurre martiniquais. Enfin, le mabi, une macération d'écorces est une préparation héritée des Indiens Caraïbes.
Tradition des combats de coqs
La tradition des combats de coqs est très vivace en Martinique, la saison dure de novembre à juillet. Les combats se déroulent dans de petites arènes nommées pitts et font l'objet de paris[155],[156].
Personnalités nées en Martinique ou dont au moins un des deux parents ou grands-parents est né en Martinique, ou personne vivant ou ayant vécu en Martinique.
Philippe Lavil : auteur, compositeur, interprète de variétés françaises
Meryl : Chanteuse de Rap. Ces principaux tubes "Béni", "Ah lala", "Désolé", "Coucou", "Wollan", "la brume", "Mes billets" dépassent plus de 1 million de vues sur YouTube.
Marie-Line LAUPA : chorégraphe, danseuse, auteur, compositeur, chanteuse de zouk et de traditionnel, écrivain, comédienne et actrice de complément. Multirécompensée en danse, chant et théâtre. Couronnée Miss Univers Martinique en 1983 et concours Miss Univers dans le Missouri en 1983[réf. nécessaire].
Audrey Pulvar, ex journaliste et femme politique, adjointe au maire de Paris et conseillère régionale de la région Île-de-France, membre de la commission permanente.
Karine Jean-Pierre, née en Martinique, d'origine haïtienne, chef de cabinet de la candidate démocrate à la vice-présidence des États-Unis en 2020.
Louis Delgrès, connu pour la proclamation antiescalvagiste signée de son nom, datée du , haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes.
Victor Schœlcher († 1893), député de la Martinique entre 1848 et 1849 puis entre 1871 et 1875, connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret d'abolition de 1848.
Alfred Alexandre : écrivain, il obtient en 2006, le Prix des Amériques insulaires et de la Guyane pour son roman "Bord de canal". En 2020, il obtient le Prix Carbet de la Caraïbe pour son recueil de poèmes "la balade de Leïla Khane".
Jean Bernabé : écrivain, il est l'auteur de : Le Bailleur d'étincelle, Le Partage des ancêtres, etc.
Daniel Boukman : écrivain, il obtient le prix Carbet 1992 : Et jusqu'à la dernière pulsation de nos veines, Délivrans, Chants pour hâter la mort du temps des Orphées ou Madinina île esclave
Guy Cabort-Masson : romancier, il obtient le prix Frantz Fanon 1998 : La Mangrove mulâtre, Martinique, comportements et mentalité...
Nicole Cage-Florentiny : romancière, prix Casa de las Américas 1996 (Cuba) pour Arc-en-Ciel, l'espoir, C'est vole que je vole, Dèyè pawol... sé lanmou / Par-delà les mots... l'amour)...
Mayotte Capécia : romancière née au Carbet en 1916, elle est l'auteure de deux romans majeurs "Je suis martiniquaise" et "La négresse blanche". Elle obtient en 1949 le prix France-Antilles pour son roman "Je suis martiniquaise".
Paule Cassius de Linval, écrivaine, conteuse et poétesse. En 1961, son recueil de contes "Mon pays à travers les légendes" a été couronné par le prix Montyon.
Jean Crusol : économiste, Les Antilles Guyane et la Caraïbe : coopération et globalisation, Le tourisme et la Caraïbe, L'enjeu des petites Économies insulaires...
Camille Darsières : essayiste, il est l'auteur de : Des origines de la nation martiniquaise, Joseph Lagrosillière, socialiste colonial...
Édouard de Lépine : historien et essayiste, Sur la Question dite du Statut de la Martinique, Questions sur l'histoire antillaise : trois essais sur l'abolition, l'assimilation, l'autonomie, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique : - ...
Tony Delsham : romancier prolifique auteur notamment de Xavier : Le drame d'un émigré antillais, Papa, est-ce que je peux venir mourir à la maison ? et "Tribunal des femmes bafouées".
Georges Desportes : romancier, poète et essayiste, il est l'auteur de : Les Marches souveraines, Cette île qui est la nôtre, Sous l'œil fixe du soleil et Le Patrimoine martiniquais, souvenirs et réflexions.
Suzanne Dracius : romancière, elle obtient le prix de la Société des Poètes français Jacques Raphaël-Leygues en 2010 : Negzagonal et Moun le Sid, et en 2009 Prix Fetkann Maryse Condé catégorie poésie pour Exquise déréliction métisse...
Miguel Duplan, écrivain et enseignant, il obtient le Prix Carbet de la Caraïbe en 2007 pour son roman "L'Acier". Il est l'auteur aussi des romans suivants "Le Discours profane" et "Un long silence de Carnaval".
Victor Duquesnay : poète martiniquais. Ses œuvres les plus connues sont "Les Martiniquaises" et "Les Chansons des Isles".
Jude Duranty : écrivain en français et en créole martiniquais. Il est l'auteur notamment de "Zouki ici danse", de "La fugue de Sopaltéba" et "Les contes de Layou".
Georges Fitt-Duval : poète, il est l'auteur des recueils de poèmes suivants : "Salut ma patrie", "Floralies-florilèges" et "Environnement, tropiques rayonnants".
Édouard Glissant : romancier, il obtient le prix Renaudot en 1958. Il est l'auteur de La Lézarde, La Case du commandeur.... En 1992, Edouard Glissant a été finaliste pour le prix Nobel de littérature, mais c’est l’écrivain Saint-Lucien Derek Walcott qui l’emporte d’une voix.
Simone Henry-Valmore : ethno-psychanalyste et essayiste. Elle obtient le prix Frantz Fanon en 1988 pour "Dieu en exil". Elle publie en 2002 avec Roger Toumson "Aimé Césaire, le nègre inconsolé", puis en 2013 "objet perdu".
Fabienne Kanor, romancière, elle obtient en 2007 le Prix RFO du livre pour son roman "Humus". En 2014, elle obtient le Prix Carbet de la Caraïbe pour son roman "Faire l’aventure".
Yva Léro : Romancière, Yva Léro est l'auteure de "La Plaie", "Peau d'ébène" et "Doucherie".
Georges-Henri Léotin : romancier en français et en créole martiniquais. Il est l'auteur notamment de "Memwè la tè", de "Mango vèt", et "Bèlè li sid".
Marie-Hélène Léotin, historienne agrégée d'histoire, elle est l'auteure de "", "La grève de janvier-", "Habiter le monde, Martinique 1946-2006" ;
Térèz Léotin : écrivaine en français et en créole martiniquais. Elle est l'auteure notamment des romans "Le génie de la mer", "La panthère" et "Un bonheur à crédit".
André Lucrèce : sociologue et écrivain auteur de La pluie de Dieu, de Civilisés et énergumènes, et de Société et modernité
J. Q. Louison : initiatrice du « réel imaginaire » et poétesse et auteur de la série de romans fantastiques Le Crocodile assassiné, Le Canari brisé et L'Ère du serpent.
Marie-Thérèse Julien-Lung-Fou : écrivaine martiniquaise connue surtout pour ses recueils de "Contes créoles" publiés en trois volumes en 1979 "Contes merveilleux, sentimentaux, moraux ou initiatiques", "Contes diaboliques, fabliaux" et "Contes animaux, proverbes, titimes ou devinettes". Elle a écrit aussi un essai intitulé "Le Carnaval aux Antilles".
Marcel Manville : essayiste, il obtient prix Frantz Fanon en 1992 pour son essai Les Antilles sans fard.
Georges Mauvois : romancier, dramaturge il obtient prix de Casa de las Americas 2004 : Ovando ou Le magicien de Saint-Domingue, Agénor Cacoul, Man Chomil.
Alfred Melon-Degras, écrivain, poète et universitaire. Il est l'auteur de "Le silence", "Battre le rappel" et "Avec des si, avec des mains".
René Ménil, philosophe et essayiste. Il reçoit en 1999, le Prix Frantz Fanon pour son essai "Antilles déjà jadis". Il est aussi cofondateur en 1932 de la revue Légitime Défense et avec Aimé Césaire de la revue culturelle Tropiques en 1941. Il est l'auteur de "Tracées : Identité, négritude, esthétique aux Antilles et "Pour l'émancipation et l'identité du peuple martiniquais". René Ménil est avec Césaire, Fanon et Glissant l’un des plus grands penseurs martiniquais.
Monchoachi : écrivain, il obtient le prix Carbet et le prix Max-Jacob 2003 : L'Espère-geste, Lakouzémi, Nostrom, Lémistè
Paulette Nardal : cofondatrice de La Revue du Monde Noir en 1932 et elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude
Jeanne Nardal : Écrivaine, philosophe et essayiste, sœur de Paulette Nardal[165]
Armand Nicolas : historien martiniquais. Il est l'auteur de "L'histoire de la Martinique en 3 tomes", de "La révolution antiesclavagiste de mai 1848 à La Martinique", et de "L'Insurrection du Sud à la Martinique, septembre 1870".
Xavier Orville : romancier, il obtient le prix Frantz Fanon 1993 : Le Corps absent de Prosper Ventura, Le Parfum des belles de nuit.
Gilbert Pago : historien agrégé d'histoire, il est l'auteur de "1848 : Chronique de l'abolition de l'esclavage en Martinique", de "L'insurrection de Martinique 1870-1871", et de "Lumina Sophie dite Surprise (1848-1879) : insurgée et bagnarde".
Roger Parsemain : Poète et romancier. Il est l'auteur notamment de "L'œuvre des volcans", de "l'absence du destin" et "Il chantait des boléros".
Eric Pézo, Écrivain et romancier en français et créole martiniquais, auteur des romans suivants : "L'amour sinon rien", en Créole "lanmou épi sé tout", "Passeurs de rives", "Lasotjè" et "Marie-Noire".
Daniel Picouly : écrivain, animateur de télévision, Prix Renaudot pour « L’Enfant Léopard »
Vincent Placoly : prix Frantz Fanon 1991 : Une journée torride, La vie et la mort de Marcel Gonstran, L'eau-de-mort guildive
Alain Rapon, romancier et auteur de contes. Il est l'auteur du roman "La Présence de l’Absent" qui a reçu le Prix littéraire des Caraïbes en 1983. Il est l'auteur aussi de "Ti soleil", de "Ti-Fène et la rivière qui chante", de "Itinéraire d’un Esprit perdu", de "Danse, petit nègre danse".
Clément Richer : Romancier martiniquais auteur notamment de "Ti Coyo et son requin" et de "L'homme de la Caravelle". Il obtient en 1941 et en 1948 le Prix Paul Flat de l'Académie française pour ses romans "Le dernier voyage de Pembroke" et "La croisière de la Priscilla" et le Prix Marianne en 1939. Son roman "Ti Coyo et son requin" a été traduit en anglais, en espagnol et en néerlandais[166].
Jean-Marc Rosier : écrivain en français et créole martiniquais. Il obtient en 1999 le prix Sonny Rupaire pour son roman en créole "An lavi chimérik", en 2008 le prix Carbet de la Caraïbe pour son roman "Noirs néons" et en 2015 le prix Fetkann Maryse Condé catégorie poésie pour "Urbanîle".
Julienne Salvat : écrivaine, poétesse, elle est l'auteure de Feuillesonge, La lettre d'Avignon...
Juliette Sméralda : sociologue, auteure de L'Indo-Antillais entre Noirs et Békés, Peau noire cheveu crépu, l'histoire d'une aliénation...
Daniel Thaly : poète martiniquais, qui s'est principalement illustré dans la littérature "doudouiste". Il est l'auteur du célèbre poème "l'Ile lointaine" je suis né dans une île amoureuse du vent...
Raphaël Tardon : écrivain auteur de "la Caldeira" et de "Starkenfirst", ce roman reçoit le grand prix littéraire des Antilles en 1948. En 1967, Raphaël Tardon obtient à titre posthume, le Prix littéraire des Caraïbes pour l'ensemble de son œuvre.
Louis-Georges Tin : essayiste et universitaire, il est l'auteur de Esclavage et réparations : Comment faire face aux crimes de l'histoire, Stock, 2013.
Simone Yoyotte : Elle fut la seule femme à participer à la revue Légitime Défense fondée en 1932 par de jeunes intellectuels martiniquais à Paris et considérée comme l'un des actes fondateurs de la Négritude.
Joseph Zobel : romancier, il obtient le prix Frantz Fanon 1994. Il est l'auteur de : La Rue Cases-Nègres, Quand la neige aura fondu... et Diab'-là.
↑Malgré l'introduction des mangoustes à la fin du XIXe siècle et une prime à la capture (près de 200 000 serpents tués de 1960 à 2002), ce serpent venimeux n'a pas totalement disparu mais sa population a très fortement décru (1260 captures de 2000 à 2002 contre 81400 de 1960 à 1969)
↑Raymond Breton, Marina Besada Paisa et Jean Bernabé, Dictionnaire caraïbe-français (avec CD-Rom), KARTHALA Editions, , 303 p. (ISBN978-2-86537-907-1, lire en ligne).
↑Thierry L’Etang, « Du nom indigène des îles de l'archipel des Antilles », sur montraykreyol.org, : « Apellée iguanaqueya par Geraldini, yguanaquera par Alonso de Chaves, elle est nommée guanaquira par le chef Pedro Caribe. Le flibustier anonyme l’écrit ioannacaira ; Breton, ioüanacéra, l’anonyme de Saint-Vincent youanakaéra.
Composé du radical iguana, guana, ioüana ou ioanna : iguane et du suffixe -caéra : île, le toponyme signifie “iguane-île”; île (aux) iguane(s)”. »
↑Raymond Breton, Marina Besada Paisa et Jean Bernabé, Dictionnaire caraïbe-français (avec CD-Rom), KARTHALA Editions, (ISBN978-2-86537-907-1, lire en ligne), p. 205.
↑Jean-Baptiste Du Tertre, Histoire generale des ant-isles habitees par les François, t. II (lire en ligne), p. 23 :
« La Martinique que les Amérindiens Arawaks nommaient Madinina (…) »
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↑Sidney Daney de Marcillac, Histoire de la Martinique: depuis la colonisation jusqu'en 1815, E. Ruelle, (lire en ligne) :
« dans l'une d'elles, que les naturels ou Caraïbes appelaient Madinina, Madiana ou Mantinino * (…) (*) Il est probable que les articulations sauvages des Caraïbes qui prononcèrent ce nom aux premiers espagnols, frappèrent les oreilles de ceux-ci d'une manière diverse, et chacun d'eux le répéta à sa façon »
↑Alonso de Ojeda découvre en 1499-1500 le nouveau continent avec le Florentin Amerigo Vespucci (dont le nom sera donné au continent américain) et le cartographe Ruan de la Cosa. Lors de leur périple, ils passent près de la Martinique.
↑chemins de fer sucriers en Martinique, chemins.de.traverses et B. Petitjean-Roget, Le Mémorial Martiniquais, 1979, tome3 p. 26, consulté le 22 avril 2021
↑ abcde et fFerdinand Malcom, « Le chlordécone au prisme des sciences humaines et sociales. Rapport scientifique du workshop organisé les 6 et 7 novembre 2019 à l'Université Paris Dauphine », Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (rapport), (lire en ligne).
↑GAUMAND C, GRAVAUD A, VERDELON (X.) et VERNEREY M, EVALUATION DES ACTIONS MENEES EN RAPPORT AVEC LA PRESENCE DE CHLORDECONE ET AUTRES PESTICIDES ORGANOCHLORES EN GUADELOUPE ET EN MARTINIQUE, (lire en ligne).