Tropiques est une revue culturelle martiniquaise fondée en 1941 par Aimé Césaire, sa femme, Suzanne Césaire, et René Ménil. Elle est destinée à valoriser le surréalisme et la culture et la littérature noire-africaine et caribéenne.
Au début des années 1940, Césaire propose à Henri Stehlé, botaniste travaillant en Martinique et Guadeloupe, d'effectuer une étude de la flore martiniquaise ce qui donne lieu à deux articles botaniques publiés dans Tropiques[1]. Le premier papier est une synthèse des études de Stehlé sur la végétation antillaise (N° 2, 1941). Le deuxième article est une contribution à l'ethnobotanique antillaise et décrit l'origine des appellations populaires des plantes, où Stehlé détaille les histoires et légendes se rattachant à ces dénominations (N° 10, 1944)[2]. Dans un entretien accordé en 1978 à Jacqueline Leiner[3], Césaire explique que l'objectif d'inclure ces publications dans une revue littéraire était de permettre « à la Martinique de se recentrer » (en italiques dans l'original), et « d’entraîner les martiniquais à la réflexion » sur leur environnement proche.
↑ a et bUrsula K. Heise, « Surréalisme et écologie: les métamorphoses d'Aimé Césaire », Presses de Sciences Po: Écologie & politique, , p. 69-83 (lire en ligne [PDF])
↑Jacqueline Leiner, Entretien avec Aimé Césaire, en préface à Tropiques 1941-1945, Paris, Éditions Jean-Michel Place,
Bibliographie
Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 411-413
Dominique Diard, « Tropiques (1941-1945) : dissidences en résonances », Revue de littérature comparée, vol. 364, no 4, (DOI10.3917/rlc.364.0390)