Les collectivités territoriales du Haut-Rhin et du Bas-Rhin fusionnent le , à la suite de la loi du [16] pour former la collectivité européenne d'Alsace, qui bénéficie de certaines compétences particulières (notamment en matière de coopération transfrontalière et de promotion du bilinguisme). Une telle évolution interroge et inquiète les élus des autres départements sur le maintien éventuel de l'Alsace dans le Grand Est et le devenir même de la région[17],[18],[19],[20].
Le , Frédéric Bierry, président de la nouvelle collectivité européenne d'Alsace, appelle en effet au démantèlement de la grande région, en s'appuyant sur les critiques du premier ministre Jean Castex vis-à-vis de la réforme territoriale[21].
Différents élus de la Grande Région, dont le sénateur Jean-Louis Masson[22], ou l'ancien président de la région Lorraine Jean-Pierre Masseret, émettent le même souhait[23], l'avenir de la région posant de réelles interrogations[24],[25]. Le président de la République écarte à nouveau l'idée de sortie de l'Alsace[26].
Toponymie
Le nom provisoire retenu par la loi était « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », une juxtaposition des noms des anciennes régions par ordre alphabétique. Ce nom temporaire est parfois abrégé en ALCA ou ACAL dans les médias.
Le nouveau nom définitif « Grand Est » a fait l'objet d'un décret en Conseil d'État le [27], sur proposition du conseil régional de la région fusionnée[28] qui a soumis la dénomination au débat et au vote en séance plénière le , cette dénomination ayant été adoptée avec 104 voix[29].
Le nom Grand Est permet également de faire subsister les trois régions historiques. Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, dont les noms apparaissent sur le logo de la grande région, constituent le Grand Est de la France.
Avant le débat au conseil régional, le nom a été soumis à des sondages et à un plébiscite par internet.
Différents noms comme « Nord-Est », « Grand Est Europe », « Cœur d'Europe », « Austrasie »[30],[31], « Eurorégion Est »[30], « Lotharingie »[32] ou encore « Est Europe »[30] ont été évoqués.
D'une manière générale, les médias ont utilisé spontanément le nom « Grand Est » pour désigner la nouvelle région fusionnée[33],[34],[35].
Une consultation conjointe de France 3 Champagne-Ardenne et France 3 Lorraine a montré que le nom « Région Grand Est » arrivait en tête parmi les sondés avec 29,38 % des votes[36]. Un sondage de L'Est républicain a également placé « Grand Est » en tête avec 43 % des votes[37].
Bien que le nom « Grand Est » soit arrivé largement en tête au sein de la population, le comité d'experts chargé de recenser et de filtrer les propositions de nom l'a exclu et a choisi de soumettre au vote trois noms inédits[38] dont la pertinence est remise en question[39],[40],[41].
L’exécutif régional s’est finalement réuni lundi 14 mars et a acté à l’unanimité l’intégration de « Grand Est » dans les propositions aux citoyens[42]. Les quatre noms retenus étaient donc les suivants[43] :
Rhin-Champagne, dont la première partie fait référence au Rhin. Le fleuve délimite la région à l'est et ses affluents (notamment la Moselle et l'Ill) traversent l'Alsace et la Lorraine. La seconde partie fait référence à la Champagne qui couvre l'ouest de la région. Ce nom aurait une bonne image à l'international[41]. La Lorraine était escamotée dans cette appellation ;
Grand Est, un nom rappelant la situation géographique de la nouvelle entité territoriale en France.
À la suite du vote de la population par Internet, l'appellation « Grand Est » a été plébiscitée avec plus de 75 % des suffrages sur les 277 000 votes enregistrés[44].
Gentilé
Les habitants du Grand Est n'ont pas d'appellation reconnue officiellement. Ils demeurent Alsaciens, Champenois et Lorrains.
L'INSEE emploie toutefois le terme Grands-Estois en 2017[45] et Grandestois en 2019[46] ; divers médias utilisent également le nom Grand-Estois[47],[48] ainsi que Grand-Estiens[49],[50] depuis 2016.
La région est à cheval entre le Bassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par la diagonale du vide ou diagonale des faibles densités qui la traverse.
Les grands lacs de Seine, situés pour partie en Champagne-Ardenne, contribuent à la régulation de la Seine, avant qu'elle ne rejoigne Paris.
La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé rhénan constitue la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. Le Saulnois présente des mares salées remarquables, uniques en France continentale[53], où poussent des plantes halophiles telles que la salicorne.
La région compte 5 559 051 habitants (population municipale au ) d'après le journal officiel[2]. La population est essentiellement concentrée à l'est, dans la partie rhénane, le long du Rhin, de ses affluents (la Moselle en Lorraine et l'Ill en Alsace) et de ses sous-affluents. La partie située dans le bassin parisien à l'ouest est moins peuplée et plus rurale. La diagonale du vide (ou diagonale des faibles densités), qui traverse la France de l'Ardenne aux Pyrénées, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans la Meuse (31 hab./km2), dans l'Aube (51 hab./km2) et en Haute-Marne (29 hab./km2). Le département des Ardennes est couvert lui aussi par la diagonale du vide mais sa population réside majoritairement à l'ouest dans le bassin parisien. Le département des Vosges est dans une situation similaire, la partie ouest étant occupée par la diagonale du vide mais l'est appartient au sillon mosellan, partie lorraine de l'Europe rhénane. À l'inverse, l'Alsace (229 hab./km2), située en bordure du Rhin, fait partie des territoires les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte en plaine, l'Alsace étant couverte par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.
En 2018, le taux de pauvreté, de 14,8 %, est proche de la moyenne nationale[54].
Département
Population (2022)
Densité (hab./km2)
Départements dont la population est majoritairement située dans l'Europe rhénane
L'évolution de la population est positive, elle montre une progression depuis 1968. Cette évolution est toutefois très inégale, les régions frontalières de la partie rhénane connaissent une nette progression de leur population tandis que le reste de la région connaît une stagnation, voire un déclin démographique.
Évolution démographique de la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.
Cinq grandes agglomérations structurant le territoire
L'acte III de la décentralisation renforce essentiellement deux types de collectivités : la région grâce à la loi NOTRe et l'intercommunalité grâce à la loi MAPTAM. Le premier volet a donné lieu à la création de la grande région tandis que le second est axé sur les grandes agglomérations régionales. La région Grand Est compte en effet cinq grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandes aires d'attraction des villes dépassant toutes 350 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.
Ces agglomérations concentrent l'essentiel des services déconcentrés de l'État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l'habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2020) :
Quatre de ces intercommunalités ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi, la métropole du Grand Nancy et l'Eurométropole de Metz se sont regroupées (avec deux autres agglomérations lorraines[N 5]) au sein du pôle métropolitain européen du Sillon lorrain tandis que l'Eurométropole de Strasbourg et Mulhouse Alsace Agglomération (ainsi que trois autres agglomérations alsaciennes[N 6]) ont fondé le pôle métropolitain d'Alsace.
L'agglomération strasbourgeoise est située dans le département du Bas-Rhin au sein de la collectivité européenne d'Alsace et compte 484 217 habitants en 2020, au cœur d'une aire urbaine de 1 242 186 habitants (802 437 habitants pour la partie française). Elle est centrée sur la commune de Strasbourg et sur l'Eurométropole de Strasbourg. Cette dernière fait partie de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, qui compte 1 006 000 habitants sur un territoire de 2 445 km2 représentant 107 communes. Parmi les principaux projets de cet Eurodistrict figure le projet de l'Écocité « Strasbourg – Métropole des deux rives » visant à établir une métropole transfrontalière, à travers notamment le développement des transports publics transfrontaliers.
Les serments de Strasbourg du sont considérés comme l'« acte de naissance de la langue française »[59],[60],[61]. Johannes Gutenberg y commence ses premiers travaux sur l'imprimerie entre 1434 et 1444. Son université est fondée en 1538. La ville devient française en 1681 et la Marseillaise y est écrite par Rouget de Lisle dans la nuit du au . Sous domination allemande entre 1871 et 1918, la ville est la capitale de l'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Strasbourg connait alors à cette époque d'importants bouleversements urbanistiques grâce notamment à la volonté du gouvernement berlinois qui veut faire d'elle la vitrine du savoir-faire allemand. Sa Neustadt (nouvelle ville) est l'un des plus beaux exemples de l'architecture germanique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Aujourd'hui Strasbourg est le chef-lieu de la région mais aussi le siège de multiples institutions européennes et internationales et à ce titre, elle est une des capitales de l'Union européenne. Elle est ainsi l’une des seules villes avec Genève, La Haye, Montréal et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[62]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris[63]. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France. Strasbourg est aussi, deuxième place bancaire et financière[64] et, en raison de la présence des sièges du Conseil de l’Europe et du Parlement européen et de 75 ambassades et représentations diplomatiques, la seconde place diplomatique de France après Paris[65].
L'urbanisation de Nancy est originale : au cœur initial de la ville édifiée au Moyen Âge fut jouxtée, sous le règne de Charles III, la ville-neuve, un projet urbanistique particulièrement innovant pour l'époque. Ces deux villes étaient fortifiées indépendamment : les huit portes fortifiées encore présentes aujourd'hui, dont la plus ancienne est la fameuse porte de la Craffe (XIVe siècle), en sont le témoignage. Les deux villes furent reliées au XVIIIe siècle par le complexe urbanistique voulu par Stanislas. La ville possède un riche patrimoine préservé par l'intermédiaire d'un vaste secteur sauvegardé de 166 hectares, englobant la vieille-ville, l'ensemble XVIIIe siècle et la ville-neuve. Le palais des Ducs de Lorraine ainsi que l'église des Cordeliers, lieu de sépulture des ducs, furent classés dès 1840, sur la première liste des monuments historiques. Nancy connaît un important essor démographique après le rattachement de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne en 1871 avec l'installation de nombreux optants, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels. Grâce à l'École de Nancy, la cité ducale devient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle l'un des principaux foyers de l'Art nouveau, mouvement artistique dont elle conserve aujourd'hui de nombreux bâtiments classés dont le plus emblématique est la villa Majorelle. Ce riche passé artistique et historique a fait de Nancy une ville de musées avec le Musée Lorrain, le musée des Beaux-Arts, le Museum-Aquarium et le musée de l'École de Nancy, et de culture avec notamment l'opéra national de Lorraine mais aussi le Zénith, le ballet National de Lorraine et le théâtre de la Manufacture. C'est aussi une ville verte avec de nombreux parcs dont les plus connus sont le parc de la Pépinière, situé juste derrière la place Stanislas, et le parc Sainte-Marie qui a accueilli l'exposition internationale de l'Est de la France en 1909. Par ailleurs, Nancy devrait devenir, d'ici 2020, la plus grande commune thermale de France[71].
L'agglomération messine est située au nord-est de la région et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, dans le département de la Moselle. Elle est centrée sur la commune de Metz, préfecture du département de la Moselle et de l'ancienne région Lorraine, et l'Eurométropole de Metz. Elle comptait 286 510 habitants en 2016 au centre d'une aire urbaine de 391 187 habitants. Cette cité, dont les fondations remontent à avant l'époque gallo-romaine, a longtemps été au cœur de tensions politiques et économiques entre les mondes français et allemand.
Au début du Moyen Âge, Metz devient la capitale du royaume franc d'Austrasie, ainsi qu'un centre commercial et culturel de premier ordre, notamment car étant le berceau de la dynastie carolingienne. Au temps du Saint-Empire germanique, la ville s'érige en république autonome, enrichie par le commerce et la rente. Convoitée puis conquise par le royaume de France, elle perd son indépendance mais devient un réel enjeu stratégique qui en fait une des principales places fortes du royaume ; pour Vauban, elle « défend l'État ». L'annexion allemande survint en 1871, après la toute première prise de la ville par l'ennemi : la résistance multiséculaire de la cité lui avait valu le surnom de pucelle. Le début du XXe siècle est alors marqué par une modernisation urbaine aux allures germaniques. La physionomie de la ville est alors partagée entre une vieille-ville classique et gothique, accueillant la cathédrale Saint-Étienne, et le quartier impérial, une nouvelle ville représentative de l'architecture wilhelmienne[74]. Après-guerre, Metz verra un développement et un accroissement démographique continus jusque dans les années 2000 ; ce développement s'accompagne d'un forte poussée urbaine et de la création de la première université moderne de la ville en 1969. L'urbanisation massive va aussi être le terreau de la mise en place d'une politique d’écologie urbaine[75],[76],[N 7] depuis les années 1980, matière dont la ville est pionnière en France.
L'agglomération rémoise est située dans le département de la Marne et se trouve excentré de la capitale Strasbourg. Centrée sur la commune de Reims et formant une partie de la communauté urbaine du Grand Reims, elle compte 212 949 habitants au recensement de 2015, au cœur d'une aire urbaine de 322 264 habitants. Desservie par l'axe Paris - Strasbourg, Reims se situe en limite occidentale de la Champagne crayeuse. C'est la seule des cinq grandes agglomérations de la région à être située dans le grand bassin parisien, les quatre autres faisant partie de l'Europe rhénane.
Reims est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'art et d'histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.
D'autres agglomérations, moins peuplées que les cinq citées précédemment, ont aussi une influence sur la structuration du territoire à un niveau plus local. Deux d'entre elles dépassent les 100 000 habitants. Les communes qui les composent sont regroupées au sein des intercommunalités suivantes :
la communauté d'agglomération de Troyes Champagne Métropole (169 663 habitants en 2015), qui est centrée sur la ville de Troyes, préfecture du département de l'Aube. La ville-centre compte 60 928 habitants dans une unité urbaine de 136 330 habitants et une aire urbaine de 194 504 habitants. L'agglomération de Troyes est très connue pour ses magasins d'usine. Elle est située dans la diagonale du vide dont elle constitue le plus grand pôle urbain dans la région ;
Trois autres intercommunalités ne disposent pas d'une unité urbaine de plus de 100 000 habitants mais sont néanmoins au centre d'une aire urbaine de plus de 100 000 habitants. Il s'agit des EPCI suivants :
Le massif des Vosges ainsi que le Jura alsacien ont un climat sous influence montagnarde. La végétation est composée essentiellement de conifères qui laissent place aux pâturages et plantes basses des hautes-chaumes au niveau des crêtes des Vosges.
La partie ouest de la Champagne est soumise à un climat de type océanique dégradé, tandis que sa partie est connait un climat semi-continental. C'est dans cette zone de transition qu'a pu se développer le vignoble de Champagne, le plus septentrional de France. Le climat du reste de la région est également de type semi-continental. C'est le cas pour le sillon Lorrain, pour le nord de la plaine d'Alsace et pour la partie sud de cette dernière située face à la trouée de Belfort.
Le centre de la plaine d'Alsace, situé entre les Vosges à l'ouest et la Forêt-Noire à l'est, est également située dans la zone climatique semi-continentale mais elle est soumise à l'effet de foehn qui rend son climat particulier. Ce phénomène se traduit par une pluviométrie moindre et des températures plus élevées l'été. L'influence de l'effet de foehn se ressent depuis le nord-ouest de la région mulhousienne (aux environs de Cernay) jusqu'au sud-ouest de Strasbourg (aux environs d'Obernai), là où l'altitude des Vosges qui font face à la plaine, est la plus élevée. C'est dans cette zone que s'étend la partie la plus importante du vignoble d'Alsace. La partie la plus exposée, appelée les collines sèches et située aux alentours de Rouffach, abrite des espèces animales et végétales liées au climat méditerranéen, une partie de la zone est protégée au sein de la réserve naturelle régionale des Collines de Rouffach. Le même phénomène est à l'origine des pelouses steppiques du nord de la forêt de la Hardt et de la forêt de Nonnenbruch.
Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, lance un appel en faveur de la protection du climat: « je ne peux m’accommoder d'un futur où les températures pourraient atteindre 55 °C dans l'est de la France »[95],[96].
Topographie et géologie
Le principal massif marquant le paysage est celui des Vosges, situé entre la Lorraine et l'Alsace. Le point culminant de ce massif qui est aussi le point culminant de la région est le Grand Ballon avec 1 424 mètres d'altitude. Les Vosges montent progressivement en altitude en partant du côté lorrain mais laissent brutalement place à la plaine d'Alsace sur le versant oriental. C'est sur ce versant que se trouvent les sommets les plus élevés.
Deux massifs de moindre importance occupent une partie du territoire de la région. Le Jura alsacien qui culmine à 816 mètres d'altitude au Glaserberg, situé à la frontière avec la Suisse, et la partie méridionale du massif ardennais qui culmine à 504 mètres d'altitude à la Croix-Scaille, située à la frontière avec la Belgique.
Le vaste fossé rhénan s'étend sur tout l'est, dans la plaine d'Alsace. Cette plaine située entre les Vosges, la Forêt-Noire et le Jura a une altitude moyenne de 200 mètres.
Cette grande variété de reliefs, d'espaces aquatiques et de nature des sols conjuguée aux particularités climatiques locales permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée. Des dents de mammifères, trouvées à Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, figurent parmi les plus vieux restes de mammifères connus au monde[97].
Devant le souhait exprimé par la région et les administrations régionales d'avoir un interlocuteur unique en face d'elles, les fédérations de protection de la nature d'Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine se sont fédérées au sein de France Nature Environnement Grand Est[98].
La région Grand Est se distingue par sa mobilisation en faveur de la protection l'environnement, et de la réduction de la consommation d'énergie en particulier[101].
L'Office des données naturalistes du Grand Est[102] (Odonat Grand Est) s'est donné pour objectif de recenser la biodiversité de la région. Il comprend naturellement des associations naturalistes.
Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace ;
Groupe Tétras Vosges ;
IMAGO ;
Ligue pour la protection des oiseaux de Meurthe-et-Moselle ;
Ligue pour la protection des oiseaux de Moselle ;
Ligue pour la Protection des Oiseaux en Alsace ;
Ligue pour la protection des oiseaux en Champagne-Ardenne ;
LOrraine Association NAture (LOANA) ;
Lorraine Information Naturaliste ;
Petite Camargue Alsacienne ;
REgroupement des Naturalistes ARDennais (RENARD) ;
Saumon Rhin ;
Société Botanique d’Alsace ;
Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar ;
Société Mycologique de Strasbourg ;
Société Mycologique du Haut-Rhin.
Le Conservatoire botanique de Nancy, en tant que membre de la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, constitue un des conservatoires botaniques nationaux[103], tandis que le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien a une délégation en Champagne[104].
Odonat Grand Est est un partenaire privilégié de la région du Grand Est en matière de biodiversité[105]. Dans le cadre des « 24 heures de la biodiversité », les naturalistes d'Odonat Grand Est venus des quatre coins du Grand Est se sont retrouvés sur l'Île du Rhin à Fessenheim en mai 2018. Une centaine de personnes étaient présentes, comptant dans leurs rangs des ornithologues, mammalogistes, entomologistes, herpétologues (spécialistes des serpents) ou encore malacologues (spécialistes des mollusques). Mais il n'y avait aucun spécialistes des coléoptères sur place[106]. Les centres agréés de soin pour la faune sauvage du Grand Est décident de coopérer[107].
L'agriculture industrielle constitue un sujet d'inquiétude en Champagne. Ainsi, l'association Robin Wood fournit les consommations de pesticides cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques en France. L'Aube occupe la première place avec 788 tonnes par an, suivi de la Marne avec 701 tonnes par an[108]. En matière de consommation de glyphosate, l'Aube occupe également la première place avec 276 tonnes par an[109]. L'interdiction de ce dernier se fait attendre[110].
En Champagne, les taux d'utilisation des pesticides atteignent des records nationaux[108],[109]. FNE appelle le G7 environnement qui se tient à Metz en mai 2019 à prendre la mesure de l'urgence absolue[111] en matière de biodiversité. L'extinction du grand tétras semble imminente[112].
Le parc naturel régional des Ballons des Vosges, à cheval sur quatre départements : Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges et Territoire de Belfort, et couvrant près de 3 000 km2 est le plus grand de la région et l'un des plus vastes de France. Il abrite une faune et une flore importante : chouette de Tengmalm, faucon pèlerin, grand tétras, linaigrette gracile, œillet superbe, canneberge, droséra mais également des grands prédateurs tel le lynx boréal et le loup gris et d'autres grands mammifères comme le cerf élaphe, le chamois, le daim, le cerf sika, le cerf de Virginie, le chevreuil et le sanglier. Le parc englobe des espaces diversifiés comme les Hautes-Vosges et leurs versants boisés, les vallées vosgiennes, haut-rhinoises et comtoises, le plateau des Mille Étangs, le pays sous-vosgien et le piémont viticole alsacien mais également des milieux naturels rares, tels que les hautes-chaumes, les tourbières, les hêtraies-sapinières, les forêts collinéennes de chênes et de hêtres, les pelouses calcaires, les cours d’eau, les lacs et les étangs. Le castor, qui avait disparu, a été réintroduit et est présent notamment dans la vallée de la Doller, mais aussi dans d'autres rivières issues du massif[113]. Le dernier bouquetin du massif a été abattu dans la vallée de Munster en 1798[114],[115], l'animal n'a pas été réintroduit depuis. Le lynx boréal a été réintroduit dans les années 1980-1990 mais malgré sa densité à 1,5 à 2 lynx/100 km2, sa population se reconstitue semble encore fragile notamment en raison d'un braconnage persistant et des risques liés à la circulation automobile. Le loup gris a fait officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du col du Bonhomme[116]. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la Zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône[117]. La présence de louveteaux a été enregistrée fin août 2013, dans la partie Haut-Rhinoise du parc[118]. Ils seraient nés en mai 2013[119], ce qui en fait la première reproduction confirmée en France en dehors des Alpes[120]. La colonisation du massif se poursuit désormais vers le nord et l'ouest et le nombre de loups augmente d'année en année.
Le parc naturel régional de Lorraine s'étend sur 2 100 km2 dans les départements de la Meuse, de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle. Il n'est pas continu mais coupé en deux parties et couvre davantage des zones rurales que des zones naturelles protégées. Les zones protégées sont des pelouses calcaires, des vallons forestiers, des mares salées, prairies humides, étangs et cours d’eau.
Le parc naturel régional des Ardennes couvre 1 160 km2 dans le département des Ardennes. Il est essentiellement boisé et composé de chênes, hêtres, charmes, et bouleaux[121]. De grands mammifères s'y maintiennent, tel que le cerf élaphe, ou le sanglier (un des emblèmes de ce domaine de l'ancienne déesse celte Arduinna).
Le parc naturel régional de la forêt d'Orient s'étend sur 715 km2 dans le département de l'Aube. Ce parc abrite en son sein de grands lacs-réservoirs. Le lac Amance, le lac du Temple et le lac d'Orient font partie du système de régulation du débit de la Seine mis en place depuis le milieu des années 1960 et abritent une faune avicole abondante et très variée.
Le parc naturel régional de la Montagne de Reims s'étend sur 530 km2 dans le département de la Marne. On y trouve la plus importante concentration de hêtres tortillards d'Europe.
Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne
Le parc national de forêts, l'un des derniers parcs nationaux créé, situé à cheval sur le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, est critiqué par France Nature Environnement comme étant une « coquille vide ». En effet, depuis sa création en novembre 2019, il est possible d'y pratiquer la chasse à courre, l'agriculture intensive de céréales ainsi que des coupes rases de parcelles forestières[122].
Dans le domaine des produits de luxe, l'entreprise Lalique est présente à Wingen-sur-Moder et la maison Pierre Hermé présente dans le monde entier dispose toujours de sa manufacture de chocolats et de macarons en Alsace, à Wittenheim. Il y a également la cristallerie de Saint-Louis, propriété d'Hermès et renommée dans le monde entier qui fait partie de la richesse de ces produits de luxe.
La ville de Sarrebourg en Moselle-Sud accueille notamment le siège et l'usine du fabricant de chaussures Mephisto ainsi que le siège français de l'enseigne de grande distributionNorma.
Dans le secteur de Saverne, l'entreprise de matériels agricoles Kuhn emploie 1 450 salariés[125]. L'entreprise Caddie, installée à Drusenheim, exporte elle ses chariots de supermarché dans le monde entier et son nom est devenu une antonomase pour l'ensemble des produits similaires.
Dans le secteur tertiaire, la plateforme aéroportuaire internationale de l'Euroairport représente environ 6 500 emplois[126]. Avec les ports rhénans, elle donne à la région, une ouverture internationale forte en matière de fret et de déplacements professionnels.
le pôle Alsace Biovalley (anciennement innovations thérapeutiques) à vocation mondiale qui concerne les sciences de la vie, les biotechnologies, la pharmacie. Ce pôle rassemble 81 entreprises dont la géographie va de Brest/Lyon à l'Allemagne et la Suisse[127] ;
le pôle automobile du futur axé autour des constructeurs Stellantis Peugeot Citroën, Bugatti, FAM Automobiles, Dangel Automobiles, Lohr Industries et Alstom Transport. En 2008, le budget alloué en recherche et développement s'est établi à 440 millions d'euros[128] ;
le pôle Fibres-Energivie axé sur les fibres naturelles qui concerne des entreprises de Lorraine et d'Alsace mais aussi de Franche-Comté[129] ;
le pôle Materalia, axé sur les matériaux et procédés, dispose d’implantations à Metz et Charleville-Mézières. Ses priorités stratégiques sont les marchés de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile et du médical et développe l’excellence technologique de ses territoires sur les techniques clés : la métallurgie et les procédés, les nanomatériaux, les composites, les nouveaux procédés de fabrication, le développement durable[130].
L'Alsace et la Lorraine sont respectivement les première et troisième régions brassicoles de France. Le Grand Est est, de très loin, la première région productrice de bière du pays avec cinq des huit grandes brasseries françaises : Kronenbourg, l'Espérance, Meteor, Licorne et Champigneulles. L'Alsace est aussi la première région française productrice de houblon. La Lorraine est la première productrice de mirabelles au monde. Elle assure en effet près de 80 % de la production mondiale. La région compte également deux des plus grands vignobles français : le vignoble de Champagne qui s'étend sur 34 500hectares[132] et le vignoble d'Alsace qui s'étend sur 15 527 hectares, ainsi qu'un autre, beaucoup plus petit, le vignoble lorrain.
Les agglomérations de Nancy et Metz sont celles qui dépendent le plus de l'emploi public avec respectivement 40,7 % et 39,8 % d'emplois dans les services non marchands[133]. À l'inverse, Mulhouse, suivie de Strasbourg ont la proportion d'emplois publics la plus faible. Hormis Mulhouse, toutes ont une proportion d'emplois dans le secteur marchand inférieure à la moyenne nationale[133]. Malgré la crise industrielle, avec 17,5 % d'emplois industriels[133] (contre 10 % au niveau national), Mulhouse reste l'agglomération la plus industrialisée de la région, suivie de Reims (11,3 %), aucune des autres grandes agglomérations ne dépassant la moyenne nationale[133]. Dans le secteur des emplois scientifiques, techniques et de support aux entreprises, aucune des grandes agglomérations de la région ne dépasse la moyenne nationale (13 %), seule Strasbourg s'en approchant avec 12,8 %[133]. C'est également l'agglomération strasbourgeoise qui offre le plus d'emplois tertiaires dans la totalité du secteur marchand. À l'inverse, toujours dans le secteur tertiaire, avec 20,8 % d'emplois dans le commerce, le tourisme et les transports, Nancy est la seule agglomération à ne pas dépasser la moyenne nationale[133]. Le tableau ci-dessous montre la répartition de l'emploi dans les grandes agglomérations de la région[133] :
Industrie (%)
Commerce, tourisme et transports (%)
Emplois scientifiques, techniques et de support (%)
En 2016, le Grand Est a consommé 42,4 TWh d'électricité[134], et 74 TWh de gaz[135]. En 2017, la région a consommé 78 TWh de gaz. Huit sites de méthanisation ont permis d'injecter 74 GWh (soit 0,074 TWh) de gaz[136]. En 2018, la consommation de gaz a baissé entre 8 et 9 % pour s'établir à 71,5 TWh. La demande présente toutefois un contraste entre les secteurs: dans le secteur résidentiel et tertiaire ainsi que dans le secteur énergétique (centrales électriques au gaz de Toul, Blénod-lès-Pont-à-Mousson et Carling), la consommation a diminué tandis que dans le secteur industriel, elle a augmenté (en particulier sur le site ArcelorMittal de Florange)[137].
Entre 2007 et 2018, parmi les régions françaises, la région enregistre la plus forte baisse de la consommation d'électricité, de l'ordre de 9.2%, en raison de la désindustrialisation[139].
Énergie et effet de serre sont intimement liés. Cela explique l'importance prise par les questions relatives à l'énergie de nos jours. En ne partant pas des hypothèses portées par l'accord de Paris, qui limite le réchauffement à 1,5 °C, mais en adoptant les hypothèses d'un scénario que l'on pourrait qualifier de « business as usual », les périodes de canicules pourraient durer jusqu'à deux mois en continu, entre mai et octobre, dès 2050, et des records de température[N 8] de 55,3 °C pourraient tomber dans le Grand Est à cette date. « On va dans le mur […], mais les mesures qui empêcheraient cela tardent à se mettre en place »[140],[141]. Ainsi, dans le cadre du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) du Grand Est, ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques régionales pour l'année 2022 sous forme de diagramme de flux[142]. Ces statistiques sont également disponibles à l'échelle de tous les établissements publics de coopération intercommunale.
La région précise, dans le cadre du SRADDET, que « la filière nucléaire a une place importante en Grand Est et [qu'] elle continuera de faire partie du mix énergétique régional. En complémentarité avec les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire contribuera à satisfaire les besoins énergétiques du Grand Est »[145]. Le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) tient à rappeler que la politique nucléaire est une prérogative de l'État, et non de la région[146].
Le stockage des matières nucléaires est une activité présente au travers des centres de stockage de Morvilliers et de l'Aube, et du projet Cigéo à Bure.
Une interconnexion avec le réseau de gaz suisse (et indirectement italien) est en cours de réalisation à Oltingue[147],[148],[149], une autre interconnexion avec l'Allemagne existe à Obergailbach. Un centre de stockage souterrain du gaz se trouve à Cerville[150].
Le procédé power-to-gas convertit l'électricité en hydrogène (ensuite, avec adjonction de CO2, il est possible d'obtenir du méthane).
La région Grand Est envisage le recours à l'hydrogène vert[151]. Certaines lignes ferroviaires du Grand Est pourraient elles aussi avoir recours à l'hydrogène vert[152]. Le site de Reichshoffen va fabriquer des trains à hydrogène[153].
La société Haffner Énergie, sise à Vitry-le-François (département de la Marne), va fabriquer en 2021 une installation destinée à la production d'hydrogène vert à partir de bois, par pyrogazéification, à Strasbourg[154]. Ce dernier, porté à 500 °C, produit du biochar — valorisé dans l'agriculture — et du gaz de synthèse, épuré sous forme de dihydrogène, puis compressé. Chaque année 7 300 t de bois produiront 240 t de H2, apte à alimenter 30 bus, 70 utilitaires ou bien 150 véhicules légers[155].
Le panorama 2016 des énergies renouvelables dans la région est disponible[160], en attendant qu’ATMO Grand Est publie ses propres études au niveau régional.
Les énergies renouvelables recensées dans la région sont les énergies hydroélectrique, éolienne, solaire, géothermique, ainsi que la biomasse. L’énergie éolienne est tout particulièrement bien développée en Champagne-Ardenne (et dans une moindre mesure en Lorraine, où le vent couvrait déjà fin 2011 environ 10 % de la consommation d'électricité en Lorraine[161]), à tel point que le Grand Est représente près du quart des capacités éoliennes en France[162],[134].
L’hydroélectricité est principalement représentée en Alsace, le long du Rhin. Mentionnons également la centrale de pompage de Revin, en Champagne-Ardenne, qui assure un rôle de régulation du réseau électrique. Le plus grand site de batteries en France va être construit près de Reims[163].
La plus grande centrale solaire thermique de France sera construite dans le Grand Est[164].
Selon Reporterre, la transition énergétique telle que la voit l'association négaWatt conduit à industrialiser la campagne à une vitesse inédite. Aussi dénoncent-ils l'hypocrisie selon laquelle « on n’a plus le droit de retourner les prairies [considérées] comme pièges à carbone, [mais] jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la transition énergétique! »[165] pour alimenter les digesteurs destinés à produire du biogaz.
L'association Alter Alsace Énergies[N 11] anime le défi des « familles à énergie positive »[166] dans le Grand Est[167]. Elle est aussi à l'origine (avec l'Agence Locale de l’Énergie des Ardennes et Lorraine Énergies Renouvelables) du réseau GECLER[168],[169] qui entend développer les énergies citoyennes dans la région.
Les trois observatoires régionaux des transports[N 12] existant actuellement[C'est-à-dire ?] se sont rapprochés pour n'en plus former qu'un seul[170]. Le Grand Est est la région de France où le transport intermodal est le plus développé[171]. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie Grand Est préconise la diminution des déplacements, mesure de sobriété, l'utilisation de modes de transport plus respectueux de l'environnement ainsi que l'optimisation des modes de transport actuellement[C'est-à-dire ?] employés[172]. Depuis 1990, le trafic routier s'est accru de 39 % dans la région[173].
L'usure des freins et des pneus ainsi que l'abrasion des routes est le principal facteur expliquant la présence de particules PM10 dans l'air. Les transports sont le principal émetteur de cuivre[173].
Infrastructures aéroportuaires
Avec un trafic de 7,06 millions de passagers[174] et plus de 100 000 tonnes de fret en 2015, l'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg, dont le nom commercial est Euroairport, est de très loin le premier aéroport de la région. La région dispose aussi deux autres aéroports, de taille nettement plus modeste : l'aéroport de Strasbourg-Entzheim et l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. Ces deux aéroports ont transporté respectivement 1,19 million de passagers et 255 390 passagers en 2015. L'aéroport Châlons-Vatry, dit aussi Paris-Vatry, se situe à 25 km de Châlons-en-Champagne et à 135 km de Paris.
Infrastructures fluviales
La région compte cinq grands ports fluviaux. Les ports autonomes de Strasbourg et de Mulhouse basent leur activité sur le Rhin et sont respectivement les deuxième et troisième ports fluviaux de France après le port autonome de Paris[175]. Le port de l'Aube de Nogent-sur-Seine constitue le quatrième port fluvial français. Le Nouveau port de Metz et le port de Nancy basent leur activité sur la Moselle canalisée. Le Nouveau port de Metz est le premier port céréalier de France et le sixième port fluvial français[176].
Dans le cadre des contrats de plan, la région du Grand Est, et dans une moindre mesure l'État, vont s'engager dans l'entretien des voies ferrées secondaires[180]. La région va moderniser la ligne TER Charleville-Mézières – Givet et électrifier la ligne Paris – Troyes – Belfort (entre Gretz et Troyes)[181]. Les négociations conduites avec l'État conduisent au transfert de la gestion de trois « trains d'équilibre du territoire » à la région, à savoir Paris – Troyes – Belfort, Reims – Dijon, et Lille-Hirson – Metz[182]. La région du Grand Est veut faire des économies, en ouvrant le transport ferroviaire de passagers à la concurrence, selon Reporterre[183].
La région proteste contre la réorganisation des dessertes TGV de l’Est vers le Sud de la France. En particulier, la SNCF souhaiterait supprimer les liaisons entre la Lorraine et le Sud de la France, ce que la région n'accepte pas[184].
Infrastructures routières
La grande région possède un vaste réseau autoroutier, constitué de :
Le projet de l'A31bis, qui a fait l'objet d'un débat public organisé en 2015 dans toute la Lorraine, est en cours[Quand ?] d'étude.
Ce réseau autoroutier est complété par d'autres axes nationaux d'envergure comparable à des autoroutes, notamment la RN4 qui lie Paris à Strasbourg via Nancy par un tracé largement à 2×2 voies (parfois même doublé par des autoroutes) dans la région :
Les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Reims possèdent chacune un réseau de tramways. Le premier tramway de Strasbourg a été mis en service en 1878 avant de cesser son activité en 1960 ; la première ligne du nouveau tramway de la capitale alsacienne est inaugurée en 1994. Le premier tramway de Reims a circulé de 1881 à 1939 ; le tramway actuel fonctionne depuis 2011. À Mulhouse, un premier tramway est construit à partir de 1882 et a fonctionné jusqu'en 1957. Depuis 2006, un tramway circule à nouveau dans la plus grande ville du Haut-Rhin. Les voies du tramway mulhousien sont connectées au réseau ferré national et un tram-train circule aussi bien en ville que sur les voies de la SNCF. Le choix du tram-train s'explique essentiellement par les caractéristiques urbaines de l'agglomération mulhousienne avec une part importante de sa population située dans sa banlieue et dans sa couronne périurbaine.
Ces trois réseaux de tramways se découpent de la manière suivante :
La ville de Nancy a choisi d'opter pour un mode de transport différent du tramway, le transport léger guidé de Nancy qui s'organise en une ligne unique. Ce système particulier, jugé comme plus adapté à la morphologie urbaine de Nancy (dénivelé), a permis de réutiliser les anciennes infrastructures du trolley. Ce mode de transport n'est pas un transport sur rails, contrairement aux tramways, mais un transport sur pneumatiques comme le sont les trolleys classiques à la différence que dans le cas nancéien ce trolley est guidé par un rail central sur une partie du réseau et non guidé sur le reste.
Le remplacement du moyen de transport actuel par un tramway sur fer est envisagé à l'horizon 2022/2023[185].
Bus à haut niveau de service
L'agglomération de Metz possède un réseau de BHNS mis en service le . Il est composé de deux lignes structurantes. L'agglomération de Nancy a créé trois lignes de BHNS en complément de sa ligne de trolley. La ligne 2 a été mise en service le et la ligne 3 le . Strasbourg a quant à elle créé deux lignes BHNS complémentaires au réseau de tramway. En septembre 2013, Mulhouse a également mis en service une ligne BHNS en complément de son réseau de tramway : la « ligne 4 ».
L'organisation des transports interurbains est confiée aux régions, en lieu et place des départements, depuis le . La région a rassemblé l'ensemble des anciens réseaux départementaux sous la marque Fluo Grand Est en 2019.
Vélo en libre-service
Les agglomérations suivantes disposent de systèmes de vélos en libre service avec plusieurs stations réparties dans la ville :
La volonté de mettre en place de nouveaux systèmes de transports éco-responsables pousse les différents acteurs régionaux à proposer différents projets, comme le projet nancéien UrbanLoop, actuellement[C'est-à-dire ?] en cours de réalisation.
D'après RTE, les seuls transports ferroviaires ont consommé 0,6 TWh d'électricité dans la région en 2019[188]. Le réseau ferroviaire électrifié est mû par une électricité à faible empreinte en carbone[189].
De 1948 à 1964, les dix départements constituants l'actuelle région Grand Est étaient regroupés au sein de l'Igamie de Metz.
Acte III de la décentralisation
La région est issue de la fusion des trois régions Alsace, Champagne-Ardenne, et Lorraine, suivant l'acte III de la décentralisation (2013). Selon France Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, la fusion de ces trois régions est économiquement cohérente[191] pour tous les départements et en dehors de cette fusion seule l'intégration du Territoire de Belfort mais aussi de l'Aisne renforcerait encore cette cohérence[191]. Les CESER des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine de 2015 ont fourni un rapport[192] incluant les contrastes dans la situation économique (PIB, spécialisation, commerce extérieur, enseignement, recherche et innovation), sociale (formation, démographie, répartition des revenus et pauvreté, emploi, chômage, emploi frontalier, qualité de vie), et environnementale (gestion des déchets, énergie, transport et mobilité, utilisation des sols, qualité de l'air et de l'eau, biodiversité). Aucun de ces rapports n'analysent ni le coût de fonctionnement de la nouvelle région, ni le risque de déséconomie d'échelle.
Cette fusion a fait l'objet de débats, notamment en Alsace, où elle s'est heurtée à une opposition farouche, tant de la part des élus que de la population. Elle a ainsi donné lieu à plusieurs manifestations rassemblant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Sur le plan politique, les députés PS alsaciens Armand Jung et Philippe Bies étaient favorables à la fusion administrative avec la seule Lorraine, mais ne se prononcent pas sur la fusion avec la Champagne-Ardenne. Deux députés UMP des Ardennes votent pour la fusion[193], alors que Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, est contre une fusion avec l'Alsace[194]. Les députés lorrains sont très partagés : ont voté pour la fusion les onze députés du PS, et contre, les dix députés UMP[195]. En ce qui concerne le projet d'une fusion Alsace-Lorraine, les conseillers régionaux lorrains de gauche étaient plutôt pour alors que ceux de droite (UMP et FN) étaient plutôt contre[196],[197].
L'acte III de la décentralisation s'articule en deux volets :
Strasbourg est désignée siège de région par la loi (alinéa I.4° de l'article 2 de la loi du ). C'est le seul parmi les chefs-lieux des nouvelles régions à être désigné de cette façon. Plusieurs élus lorrains et champenois ont critiqué ce choix fait sans concertation locale[199].
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a critiqué cette réforme territoriale, les rapporteurs se montrant « préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi entrée en vigueur le , ainsi que par le déséquilibre financier entre les collectivités territoriales dû à un système inadapté de péréquation et à une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales »[205].
Création de la région
Le conseil régional est élu le . La région est officiellement créée le et Philippe Richert devient président le . L'organisation d'une consultation sur le nouveau nom est votée par le conseil régional le .
Quatre noms sont soumis au vote internet du au : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand Est.
Vers une évolution institutionnelle de la région ?
La disparition administrative de l'Alsace n'étant pas du tout acceptée par une grande majorité de ses habitants et de ses élus[7],[8],[207],[12],[208],[209], au point que l'on parle couramment d'un « malaise alsacien »[210],[211], des initiatives visant à ressusciter l'ancienne région Alsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'œuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles[10],[212],[213].
Pour le président de la République Emmanuel Macron, il est hors de question de revenir sur le découpage régional. En revanche, en réponse aux appels des élus et de la société civile alsacienne, il a indiqué qu'il verrait d'un bon œil la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans l'objectif de former une « entité » alsacienne, aux compétences élargies[10],[11]. Une mission en ce sens a effectivement été confiée au Préfet Jean-Luc Marx en février 2018[214].
Ce dernier a rendu son rapport le 20 juin 2018[215], dont les conclusions ont été rendues publiques le [216], celui-ci y indique :
« À l’issue de ces semaines d’échanges denses et de préparation assidue, je suis conduit à une double certitude : il existe un véritable « désir d’Alsace », une quête de connaissance et de reconnaissance dont le contenu n’est certes pas seulement institutionnel. L’Alsace culturelle, linguistique, historique, climatique… existe et nombre de ses habitants aspirent à être identifiés à ce territoire ; les territoires objets de mon rapport présentent des spécificités que l’État peut reconnaître, valoriser dans l’intérêt de ses habitants comme de la communauté nationale. […][216] »
Ce rapport ambitieux[217],[218] ouvre donc la voie à une concertation pour la création d'une collectivité à statut spécifique, au sein du Grand Est au moins dans un premier temps[219], débutant par la fusion des départements avec l'octroi de nouvelles compétences[220],[221].
Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a été mandatée par le Premier ministre pour mener les concertations qui devraient aboutir en octobre 2018[222],[223]. L'intéressée affirme à l'occasion des discussions que « le gouvernement fera tout pour que cela aboutisse »[224],[225], malgré l'opposition marquée du conseil régional et surtout de son président, Jean Rottner, à autre chose qu'une éventuelle simple fusion des départements au sein du Grand Est et sans nouvelle compétence[226].
Le rapport fait donc sérieusement bouger les lignes dans le débat institutionnel au sein même de la nouvelle région[227] et ouvre la voie à une évolution institutionnelle par rapport à la réforme de 2015[228].
Cette évolution probable interpelle et inquiète nombre d'élus des autres départements, qui y voient un risque sur le devenir et la subsistance même du Grand Est, à moins de bénéficier eux-mêmes des mêmes prérogatives[229],[18],[20].
Un projet de fusion des départements lorrains de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle au sein du Grand Est a ainsi été lancé par le Président de ce dernier département Mathieu Klein[230], mais a été aussitôt rejeté fermement par son homologue mosellan qui écarte toute idée de fusion avec quiconque[231],[232], quoique la question de l'extension des nouvelles compétences éventuellement déléguées à l'Alsace au département de la Moselle soit directement posée dans le rapport[216].
Certains élus et responsables politiques mosellans de diverses sensibilités ont de leur côté profité de ce rapport pour relancer aux côtés de leurs confrères alsaciens l'idée d'un éventuel « décrochage » du Grand Est et la création d'une région Alsace-Moselle[233],[234]. Cet objectif vient principalement d'une volonté de sauvegarder le droit local d'Alsace-Moselle et de nombreux points communs tel que les langues, la formation professionnelle, l'économie transfrontalière, et la culture régionale. L'idée reste minoritaire auprès des populations concernées depuis la création de la Grande Région[235]. Le 6 octobre 2017, les sénateurs mosellans Jean-Louis Masson et Christine Herzog déposent une proposition de loi au Sénat visant à donner la possibilité aux électeurs d’une région supprimée en 2015, comme la Lorraine, d’obtenir son rétablissement par référendum. Fin janvier 2021, Jean-Louis Masson propose un nouvel amendement dans le cadre du projet de loi visant à fixer la date des élections régionales pour proposer que les « trois anciennes régions du Grand Est élisent leurs propres conseillers régionaux »[236]. Entretemps, différents personnalités, élus et associations de Lorraine réclament via une pétition le retour d'une Région Lorraine de plein exercice par la création d'une collectivité territoriale réunissant les quatre départements lorrains (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges)[237]. Comme en Alsace, d'autres revendiquent également en Lorraine le démembrement de la Région Grand Est[238].
Le , la ministre Jacqueline Gourault annonce que « le gouvernement est prêt à soutenir la création d’une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements ». Cette collectivité resterait dans la région Grand Est mais bénéficierait - en plus des compétences des départements - de « compétences particulières qui sont dues au transfrontalier notamment et à l’identité alsacienne rhénane »[239]. Le , le Premier ministre Édouard Philippe, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, le président du conseil régional du Grand Est, Jean Rottner, et les présidents des conseils départementaux du Bas-Rhin, Frédéric Bierry, et du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, signent l'acte créant la « collectivité européenne d'Alsace »[240]. Sa création est actée par décret du 27 février 2019, le projet de loi définissant les compétences de cette nouvelle collectivité étant présenté en Conseil des Ministres le même jour[241],[242]. La nouvelle collectivité voit le jour le .
Le président du conseil départemental de la Moselle Patrick Weiten revendique également un « droit à la différenciation et à l’expérimentation »[243]. Cette évolution passe toutefois mal auprès des représentants des autres départements qui y voient le prélude au démembrement de la région malgré les assurances de l'État[244],[245].
Un sondage BVA d'avril 2019 sur le découpage régional de 2015, réalisé pour la presse régionale[246], indiquait un mécontentement des habitants contre la création de la région Grand Est[247] : 69 % des habitants de la région s'en disant insatisfaits. La proportion est de 70 % en Champagne-Ardenne et va jusqu'à 82 % en Alsace[248]. Les Alsaciens indiquent même selon un sondage IFOP publié le 7 janvier 2020[249] dans la presses régionale souhaiter à 68% que la future collectivité européenne d'Alsace quitte le Grand Est pour redevenir une région de plein exercice, confirmant encore une hostilité ancrée et une véritable défiance à l’encontre de la grande région dans ce territoire[250].
Le au soir, après le résultat des élections régionales et départementales de 2021, Frédéric Bierry, le président réélu de la collectivité européenne d'Alsace annonce vouloir mettre en place à l'automne 2021 une consultation aux alsaciens, sur la sortie ou non de la région Grand Est[251].
Le 21 décembre 2021, la collectivité européenne d’Alsace lance une consultation citoyenne sur la sortie de l’Alsace du Grand Est et la reconstitution d’une région Alsace. Le président de la collectivité, Frédéric Bierry, précise que cette consultation aura une portée politique et non juridique[252]. Le 21 février 2022, les résultats de la consultation sont annoncés à Colmar. Sur les 153 844 bulletins validés, 92,4 % (142 200 voix) se sont exprimés en faveur de la sortie du Grand Est[253].
En octobre 2022, le député mosellan et conseiller régional Grand Est Laurent Jacobelli (Rassemblement national) déclare qu’il va déposer une proposition de loi sur la sortie de l’Alsace du Grand Est[254].
À l'ouest de ladite frontière se trouve la plus grande partie de la région qui représente un pays de langues d'oïl romanes. Ces parlers, qui sont peu vivaces dans les années 2010, sont encore usités en milieu rural. On compte parmi eux le wallon qui est parlé dans les Ardennes en Wallonie française, le champenois dont l'étendue se situe principalement en ancienne région Champagne-Ardenne, ainsi que le lorrain roman qui englobe grosso modo les trois quarts de l'ancienne région lorraine. Le parler welche désigne quant à lui le lorrain roman de la région romanophone d'Alsace située dans le massif des Vosges. Il s'ajoute à cela environ 10 communes comtophones dans le sud-ouest de l'Alsace.
Au-delà de la frontière linguistique à l'est, se trouve une grande variété de dialectes qui composent le continuum dialectal germanique. L'alsacien, parlé dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et dans une infime partie du sud-est de la Moselle (soit environ 12 localités), domine numériquement le groupe des locuteurs de dialectes germaniques dans la région avec environ 700 000 locuteurs. Appartenant au groupe linguistique de l'allemand supérieur, il est plus proche du badois outre-Rhin que de son homologue mosellan. En Alsace, l'alsacien ou autrement dit le bas-alémanique d'Alsace n'est pas l'unique dialecte : au sud, dans la région du Sundgau, se trouve le haut-alémanique aussi parlé dans la région de Bâle en Suisse et, au nord près de Wissembourg, on note la présence du francique méridional qui est aussi présent en Allemagne, à Karlsruhe par exemple. De plus, l'Alsace bossue (région de Sarre-Union) est caractérisée par le parler francique rhénan de Lorraine qui représente par ailleurs la plus grande des trois zones franciques de Moselle germanophone.
Le département de la Moselle témoigne également d'une grande diversité dialectale, bien que la pratique de ceux-ci soit devenue moins vivace que chez le voisin alsacien. En plus d'être traversé par une frontière linguistique entre une partie occidentale traditionnellement romane (dont la région de Metz) et une zone orientale de parlers traditionnels germaniques, cette dernière compte trois différents dialectes germaniques reconnus. Ils sont regroupés depuis la seconde moitié du XXe siècle sous le terme de « francique lorrain », ces trois dialectes font partie du groupe linguistique du moyen allemand et plus précisément de l'occidental. L'arrondissement de Thionville partage un parlerluxembourgeois avec le Luxembourg. Dans la région adjacente du pays de Nied, on parle traditionnellement un dialecte proche, le francique mosellan. Enfin, à partir de Saint-Avold, la partie orientale de la Moselle germanophone est la région du francique rhénan de Lorraine qui s'étend également en Alsace bossue.
Saint-Nicolas
Représentations de Wotan à gauche et de saint Nicolas à droite.
La Saint-Nicolas, qui se déroule le 6 décembre, est une fête d'origine germanique, très populaire dans le Grand Est français, notamment en Lorraine dont il est le Saint patron. Elle met en scène deux personnages : Nicolas de Myre, dit saint Nicolas, et le Père Fouettard (ou Hans Trapp). L'hypothèse majoritaire est que cette fête serait issue d'un syncrétisme entre les anciennes traditions païennes locales du culte de Wotan[255],[256],[257] et le christianisme nouvellement arrivé. Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas sont en effet repris du dieu germaniqueWotan appelé aussi Wodan ou Odin, tout comme son caractère de « dieu vagabond », allant de village en village. Wotan était traditionnellement représenté sur son cheval Sleipnir, rôle repris par l'âne de saint Nicolas, et accompagné de deux corbeaux faisant le lien entre le dieu et les mortels et dont le rôle peut être rapproché de celui du Père Fouettard.
Saint Nicolas est accompagné d'un âne et habillé à la manière d'un évêque. Il porte une grande barbe blanche et porte une mitre et tient une crosse.
Le Père Fouettard est lui vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui leur donne, parfois, du charbon au lieu des friandises. Le Père Fouettard est parfois représenté avec des cornes et une queue.
Dans la plupart des écoles du Grand Est, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Un défilé est organisé par les communes chaque année dans les rues de la ville, saint Nicolas traverse les villes sur son âne accompagné du Père Fouettard.
Lors de sa tournée, saint Nicolas distribue traditionnellement des manneles, une orange, mandarine ou clémentine et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique, du charbon) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.
Musée du cloître de Notre-Dame-en-Vaux (Châlons-en-Champagne) ;
Musée du terrain Vraux-Condé.
Tourisme
Si le tourisme est moins favorisé que dans les régions littorales, la région compte le plus ancien site de vélorail de France, avec le plus grand parcours, overt dès 1990, au départ de Magnières (Meurthe-et-Moselle), à une vingtaine de kilomètres au sud de Lunéville[261].
Le Grand Est compte 25 Petites Cités de Caractère disseminées sur l'ensemble du territoire. Ces petites villes entretiennent leur cadre bâti et valorisent les patrimoines. Lieux de visites et d'animations originales, elles sont aujourd'hui des destinations touristiques complémentaires aux sites les plus fréquentés.
Politique et administration
Chef-lieu de région
Le chef-lieu de la région a été désigné avant même la fusion contrairement aux autres régions fusionnées pour lesquelles le conseil régional se prononcera ultérieurement. En effet, l'Assemblée nationale a désigné Strasbourg comme chef-lieu[262] et capitale, par la loi adoptée le 17 décembre 2014. Le conseil régional conserve toutefois la possibilité de déterminer la répartition exacte des différents services.
Ainsi bien que le siège du conseil régional se trouve à Strasbourg, Metz et Châlons-en-Champagne (les anciens chefs-lieux de Lorraine et de Champagne-Ardenne) ont conservé des hôtels de région[263].
Tendance politique
Récapitulatif des résultats électoraux récents[264]
L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancien conseil régional de Lorraine à Metz.
Les anciens sièges régionaux conservent leur implantation : DREAL Alsace à Strasbourg, INSEE Lorraine à Nancy, INSEE Champagne-Ardenne à Reims, DIRECCTE Lorraine à Metz, DRAC Champagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne. Leurs effectifs sont réduits et ils sont transformés en pôles dits « d'excellence », en fonction de leur spécificité territoriale.
La Chambre régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) était pressentie à Nancy[269], déjà siège de la CCI Lorraine couvrant l'ensemble de l'ancienne région (alors que les autres CCI de la grande région ne couvrent généralement qu'un département, voire moins, comme en Alsace où 3 CCI coexistent (Strasbourg, Colmar, Mulhouse), en plus de la CCI Alsace), mais celle-ci est provisoirement installée à Strasbourg[270].
Strasbourg est aussi le siège de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qui existe depuis 1815 et permet de gérer la navigation sur le Rhin. Le fleuve, cœur de la banane bleue et axe structurant de l'économie européenne est en effet soumis à un statut international.
La Commission internationale de l'état civil (CIEC) axée sur la coopération internationale en matière d'état civil et dont le but d'améliorer le fonctionnement des services nationaux d'état civil siège également à Strasbourg.
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Identité visuelle
Le conseil régional du Grand Est s'est doté d'un logo reprenant les couleurs des logos des anciens conseils régionaux : bleu pour l'Alsace, vert pour la Champagne-Ardenne et jaune pour la Lorraine. Le nom des trois régions composant le Grand Est y est également mentionné. Celles-ci sont d’ailleurs symbolisées dans les trois barres horizontales de la lettre « E ».
Une nouvelle version du logo, faisant disparaître les noms des trois anciennes régions, est introduite en mai 2022. À la suite de la polémique suscitée par cette mesure, une seconde version du logo avec les noms des trois territoires et le slogan « La force d’un tout » est présentée en juin 2022[271].
Logotypes
Logo provisoire, du au .
Logo utilisé du à 2022.
Logo utilisé depuis 2022.
Version avec slogan et nom des anciennes régions.
Cependant le conseil régional n'a pas officiellement adopté de blason ni de drapeau. Ce sont donc principalement les drapeaux et blasons des trois régions du Grand Est qui continuent d’apparaître et de figurer, notamment devant les mairies.
Depuis septembre 2022, la région de Gendarmerie du Grand Est utilise un insigne comportant en haut les armoiries de l’Alsace, en bas à gauche les armoiries de la Champagne et en bas à droite les armoiries de la Lorraine[272]. L’établissement principal des munitions Champagne Lorraine utilise pour sa part un insigne comportant les armoiries de la Champagne à gauche, les armoiries de l’Alsace en haut à droite et les armoiries de la Lorraine en bas à gauche.
↑En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales de tabula rasa qui caractérisèrent l’après Seconde Guerre mondiale, autour de la figure de Jean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonnisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.
↑Température mesurée dans les conditions habituelles, sous abri, à un mètre du sol.
↑Remarquons qu'une énergie exprimée en TWh, et rapportée à une durée d'une année, correspond formellement à une puissance exprimée en TWh/an (d'une valeur d'environ 114 MW).
↑Observatoire Régional des Transports et de la Logistique d’Alsace (ORTAL) en Alsace, Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) en Lorraine, ainsi que l'Observatoire Régional des Transports (ORT) en Champagne-Ardenne.
↑Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.
↑France 3 Alsace - Préférez-vous Acalie, Nouvelle Austrasie ou Rhin-Champagne ? - "Je pense qu'ils n'auraient pas été beaucoup à parier sur ce trio de tête", a dit Philippe Richert, le président (LR) de la région, après l'annonce des trois nommés. La preuve, selon lui, que les délibérations ont été "une démarche démocratique et citoyenne".
↑France 3 Alsace - Les passions se déchaînent autour des trois noms possibles - Acalie, Rhin-Champagne ou Nouvelle Austrasie, les trois noms retenus pour faire l'objet d'un vote sur Internet, provoquent déjà de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la rue. Avis négatifs, moqueurs ou vrais coups de cœur, c'est au choix…
↑Europe1 Grand Est : les habitants se divisent sur le nouveau nom de leur région - Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est.
↑ ab et cLe JDD, « Acalie », « Nouvelle Austrasie », « Hauts-de-France » : polémique sur les noms des régions - Dans l'Est, aucun nom n'a la cote : Dans les deux cas, le nouveau nom n'efface pas l'ancien, qui restera en « sous-titre ». Qu'importe, moins de 24 heures après ces annonces, les polémiques sont déjà là. Dans l'Est, tout le monde regrette le terme « Grand-Est », favori dans les sondages, mais non-retenu par le groupe de travail de la région.
↑Site officiel de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine - Présentation des 3 noms proposés - Les 3 propositions de noms soumis à la consultation citoyenne ce lundi sont : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie. Cette consultation citoyenne se terminera le vendredi à minuit. Le nom qui emportera le plus d’adhésion des citoyens sera présenté au Conseil Régional en séance plénière puis soumis au Conseil d’État.
↑Alix Champlon, « INFOGRAPHIE. Le nombre de frontaliers travaillant au Luxembourg a doublé depuis 1999, porté par les emplois financiers », France 3 Grand Est, (lire en ligne)
↑« CARTE. 4G : quel opérateur mobile a la meilleure couverture réseau chez vous ? », L'Est-Éclair, (lire en ligne)
↑L'Ultra-Violet : le magazine des supporters, no 337, mars 2016 (lire en ligne)
↑« La Thur dans le ciel du Brésil », DNA, (lire en ligne)
↑Niels Wilcken: Metz et Guillaume II. L'architecture publique à Metz au temps de l'empire allemand 1871-1918, Éditions Serpenoise, Metz, 2007.
↑Vincent Berdoulay, Olivier Soubeyran: L'écologie urbaine et l'urbanisme: Aux fondements des enjeux actuels, éditions La Découverte & Syros, Paris, 2002 (note 20, p. 29)
↑30 ans d'écologie urbaine sur lefigaro.fr (consulté le 15/02/2014)
↑La notion d'agglomération s'entend au sens de l'Insee soit un ensemble urbain incluant la ville-centre et sa banlieue.
↑Mulhouse, la belle industrielle, Les Échos no 19422 du 27 mai 2005, p. 112 Du textile à la mécanique, en passant par la chimie et l'électricité, l'industrie (…) On n'imagine pas un instant le « Manchester français » décidant comme Bilbao de faire oublier son passé industriel en construisant un musée d'art moderne.'
↑Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 - Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.
↑Musée national de l'automobileSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.
↑Fondation EDF - Le Musée EDF électropolisPlus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.
↑La cité du trainSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.
↑Dernières nouvelles d'Alsace dans un article intitulé « Le grand tétras vers son chant du cygne » en date du dimanche 13 octobre 2019
↑[PDF] Virginie Schmitt et le groupe d’études des mammifères de Lorraine, « Le castor européen (Castor fiber L.) en vallée de la Moselle depuis sa réintroduction en 1983 », CICONIA 31 (3), 2007, p. 117-131 [lire en ligne]
↑Guy de Germiny, Seigneurs de montagne : mouflons, bouquetins et chamois du monde entier, Le Gerfaut, 1er janvier 1998, p. 124.
↑Revue scientifique de 1872 provenant de l'Université de Californie[réf. incomplète], p. 828 : « Le musée d'histoire naturelle de Colmar possède une paire de cornes provenant d'un bouquetin, Ibcæ alpinus, qui a été tué en 1798 dans le val de Munster, au Würzelstein, près de la Schlucht. »
↑Thomas Pfeiffer, Alsace, le retour du loup : un siècle après son éradication il revient, faut-il en avoir peur ?, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 189 p. (ISBN978-2-7165-0796-7)
↑ a et bStrategies.gouv.fr - Note d'analyse - Réforme territoriale et cohérence économique régionale - Arno Amabile, Claire Bernard, Anne Épaulard et France Stratégie : Aucun département de la région Alsace – Lorraine – Champagne-Ardenne ne subit de force centrifuge, elle est donc parfaitement cohérente. Les déplacements de travailleurs comme les liens financiers sont relativement limités au sein de la région comme vis-à-vis des autres régions. Elle attire cependant l’Aisne et le Territoire de Belfort pour les liens d’actionnariat.
↑CESER Alsace, Premiers éléments sur la situation économique, sociale et environnementale Alsace Champagne-Ardenne Lorraine - 2015, , 114 p. (lire en ligne)
↑Code général des collectivités territoriales Article L4122-1-1 : Un département et deux régions contiguës peuvent demander, par délibérations concordantes de leurs assemblées délibérantes, une modification des limites régionales visant à inclure le département dans le territoire d'une région qui lui est limitrophe., Légifrance.
↑« Réforme territoriale Les pépites du rapport Marx », L'Alsace, (lire en ligne)
↑« Rapport du préfet Marx - Avenir institutionnel de l’Alsace Fusion : le poids d'un département Alsace dans le Grand Est », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne)
↑« Ries favorable à un département Alsace unique,"dans un premier temps" », L'Alsace, (lire en ligne)
↑« L’État acte le "désir d'Alsace" », Dernières nouvelles d'Alsace, (lire en ligne)
↑« Jacqueline Gourault est désormais la Madame Alsace du gouvernement », France Info, (lire en ligne)
↑« Avenir de l'Alsace : Première rencontre de Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry avec Madame Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur », Haut-Rhin Magazine, 30/082018 (lire en ligne)
↑« Avenir institutionnel de l’Alsace Jacqueline Gourault en quête de convergence », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne)
↑« Politique / Avenir de l'Alsace [Vidéo] Jacqueline Gourault : "Le gouvernement fera tout pour que ça aboutisse" », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne)
↑Yolande Baldeweck, « L'Alsace dans l'antichambre de la réunification », Le Figaro, (lire en ligne)
Welsh mythological character Arthur's court at Celliwig, 1881 Mabon ap Modron is a prominent figure from Welsh literature and mythology, the son of Modron and a member of Arthur's war band. Both he and his mother were likely deities in origin, descending from a divine mother–son pair. He is often equated with the Demetian hero Pryderi fab Pwyll, and may be associated with the minor Arthurian character Mabon ab Mellt.[1] Etymology His name is related to the Romano-British god Maponos...
Kegiatan nonton bareng pertandingan Kejuaraan Eropa UEFA 2012 di Hannover, Jerman Nonton bareng (atau menonton bersama) adalah kegiatan memperlihatkan sebuah tayangan kepada banyak orang di ruang publik tertentu. Tayangan yang diperlihatkan dapat berupa siaran langsung atau hasil rekaman, gratis atau berbayar, dan dapat menggunakan film, video, atau alat penyiaran seperti televisi satelit atau CCTV. Yang termasuk ke dalam kegiatan ini yaitu penayangan film,[1] ajang olahraga, atau kon...
Title in the Peerage of Ireland Barony of KilmaineArms of Browne, Baron Kilmaine:Sable, three lions passant in bend argent between four bendlets argent; Crest: An eagle displayed vert; Supporters: Two lions regardant argent ducally crowned plain collared and chained orCreation date21 September 1789CreationSecondCreated byKing George IIIPeeragePeerage of IrelandFirst holderSir John Browne, 7th BaronetPresent holderJohn Browne, 8th Baron KilmaineHeir presumptiveMark Caulfield-BrowneRemainder to...
NA-117 Lahore-IConstituencyfor the National Assembly of PakistanRegionLahore City area of Lahore DistrictElectorate405,583Current constituencyMember(s)VacantCreated fromNA-118 Lahore-I NA-117 Lahore -I ( این اے-117، لاہور-1) is a constituency for the National Assembly of Pakistan.[1] Area The area includes some of the oldest parts of Lahore, behind the walled city including areas like Matchus Factory, Saeed Park, Qaiser Town, Kot Shahabud Din, Yousuf Park, Wandala Road, Laj...
Primera División Profesional de Uruguay 2010-2011 Competizione Primera División Profesional de Uruguay Sport Calcio Edizione 107ª Organizzatore AUF Date dal 21 agosto 2010 Luogo Uruguay Partecipanti 16 Risultati Vincitore Nacional(43º titolo) Retrocessioni Tacuarembó Miramar Misiones Statistiche Miglior marcatore García (23) Incontri disputati 241 Gol segnati 668 (2,77 per incontro) Cronologia della competizione 2009-2010 2011-2012 Manuale La Primera...
Broc à glaçure plombifère de type Toby Jug (en) (Grande-Bretagne, fin du XVIIIe siècle — Victoria and Albert Museum de Londres). Les céramiques à glaçure plombifère sont de la vaisselle de table dont la glaçure est à base de plomb, ce qui rend la pièce étanche. Apparue au Moyen-Orient au deuxième millénaire avant notre ère, elle a persisté presque jusqu'à nos jours ; mais la toxicité du plomb l'a fait interdire ou mettre sa fabrication sous contrôle dans pl...
Virtualization program for Microsoft Windows Not to be confused with Windows Virtual Desktop. This article is about the virtualization software by Microsoft. For the generic term, see Virtual machine. Virtual PC is an x86 emulator for PowerPC Mac hosts and a virtualization app for Microsoft Windows hosts. It was created by Connectix in 1997 and acquired by Microsoft in 2003. The Mac version was discontinued in 2006 following the Mac transition to Intel, while the Windows version was discontin...
Akame ga Kill!Gambar sampul manga volume pertama yang menampilkan Akameアカメが斬る!(Akame ga Kiru!)GenreLaga, fantasi gelap MangaPengarangTakahiroIlustratorTetsuya TashiroPenerbitSquare EnixPenerbit bahasa InggrisNA Yen PressPenerbit bahasa IndonesiaElex Media Komputindo (Level Comics)ImprintGC JokerMajalahGangan JokerDemografiShōnenTerbitMaret 20, 2010 – Desember 22, 2016Volume15 (Daftar volume) MangaAkame ga Kill! ZeroPengarangTakahiroIlustratorKei ToruPenerbitSquare EnixPenerbit ...
Not to be confused with The Halcyon. Canadian TV series or program HalcyonThe Scene Is Virtual. The Crime Is Real.Genre Science fiction Cyberpunk Crime drama Created byStefan GrambartWritten byMike HeneghanDirected byBenjamin ArfmannCreative directorStefan GrambartStarring Lisa Marcos Harveen Sandhu Cody Ray Thompson Victor Ertmanis Andrew di Rosa Michael Therriault Claire Rankin Jason Jazrawy Composers Lodewijk Vos Joseph Murray Country of originCanadaOriginal languageEnglishNo. of seas...
Questa voce sull'argomento canottieri statunitensi è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Dan Beery Nazionalità Stati Uniti Altezza 200 cm Canottaggio Termine carriera ???? Palmarès Competizione Ori Argenti Bronzi Olimpiadi 1 0 0 Mondiali 3 1 0 Giochi panamericani 1 0 0 Per maggiori dettagli vedi qui Modifica dati su Wikidata · Manuale Dan Beery (4 gennaio 1975) è un ex canottiere statunitense. Indice 1 Palmarès 1.1 Olim...
سابو داستاجير معلومات شخصية الميلاد 27 يناير 1924(1924-01-27)ميسور، مملكة ميسور، الراج البريطاني الوفاة 2 ديسمبر 1963 (39 سنة)لوس أنجلوس، كاليفورنيا، الولايات المتحدة سبب الوفاة نوبة قلبية مكان الدفن منتزه فورست لاون التذكاري مواطنة الولايات المتحدة الهند (26 يناير 1950–) الراج ...
ДюнаDune логотип графічної новелиЗагальні дані про виданняВидавець «Abrams Books»Країна СШАМова англійськаЖанр фентезі, м'яка наукова фантастика, пригодницький бойовик, політичний трилер[en]Формат обмежена серіяТип комікси, графічна новелаДата публікації 27 жовтня 202...
النفثالين أبسط الهيدروكربونات العطرية متعددة الحلقات الهيدرو كربونات الأروماتية متعددة الحلقات (PAHs) هي مركبات كيميائية تتكون من حلقات أروماتية مدموجة ولا تحتوي على ذرات متغايرة ولا يوجد بها مستبدلات.[1][2][3] وعديد من هذه المركبات يعرف عنها أنها مسرطنة. وتنتج من...
Willow ShieldsShields di Comic Con pada Juli 2013Lahir01 Juni 2000 (umur 24)Albuquerque, New Mexico, Amerika SerikatPekerjaanAktrisTahun aktif2008–sekarang Willow Shields (lahir 1 Juni 2000) adalah seorang aktris asal Amerika Serikat. Willow terkenal karena perannya sebagai Primrose Everdeen di The Hunger Games.[1] Dia memiliki saudara kembar, Autumn Shields, dan kakak laki-laki River Shields, keduanya juga bertindak di akting. Filmography Tahun Judul Peran Catatan 2008 L...
Eurytomidae Siyentipiko nga pagklasipika Ginhadi-an: Animalia Phylum: Arthropoda Ubosphylum: Hexapoda Klase: Insecta Orden: Hymenoptera Labawbanay: Chalcidoidea Banay: Eurytomidae Binomial nga ngaran Eurytomidae An Eurytomidae[1] in uska familia han Hymenoptera. An Eurytomidae in nahilalakip ha familia nga Chalcidoidea, ordo nga Hymenoptera, classis nga Insecta, punoan nga Arthropoda, ngan regnum nga Animalia.[1] An familia nga Eurytomidae in naglalakip hin 1267 ka mga specie...