Jean-Marie Pelt naît le à Thionville. C’est à Rodemack, un petit village médiéval de Moselle où il passe son enfance, que naît son amour des plantes[4].
Il effectue de nombreuses missions scientifiques à l’étranger. Durant l’été 1967 il voyage pour l’Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM) à Lomé au Togo où il participe à une étude des pharmacopéestraditionnelles[6]. Il est envoyé également en Afghanistan en 1964 et 1967 par le ministère des Affaires étrangères et le CNRS et consacre de nombreuses publications scientifiques à l'écologie végétale et aux pharmacopées traditionnelles de ce pays.
Il a été président d’honneur de la Société française d'ethnopharmacologie[2] et professeur honoraire de l’université Paul-Verlaine (Metz).
Il meurt le à Vantoux à l'hôpital Robert-Schuman[4],[7].
Convictions et engagements
Pour sa commune
Entre 1971 et 1983, il est membre du conseil municipal de la ville de Metz et occupe le poste de maire-adjoint. Il joue un rôle dans la sauvegarde du centre historique de la ville[3]. En plein accord avec Jean-Marie Rausch, le maire de l'époque, on lui doit le plan d'eau, l'affectation du cloître Saint-Clément à la région Lorraine, la restauration du cloître des Récollets, de l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains, du musée de la Cour d'Or et enfin la restauration des quartiers des Roches, des Piques et des Tanneurs.
En faveur de l'environnement
L'environnement le préoccupe depuis longtemps[Quand ?]. Il fonde en 1971[8], à Metz, l’Institut européen d’écologie, qu’il préside jusqu'à sa mort. Il affirme dès 1977 dans son livre L’Homme re-naturé : « Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux ».
Jean-Marie Pelt est une personnalité connue du grand public grâce à ses nombreuses émissions et documentaires pour la télévision, comme L'Aventure des plantes, ses interventions à la radio, ses multiples ouvrages, sur l’histoire des plantes, l’évolution, l’écologie, ou encore ses conférences[12].
Il participe aussi à des conférences, mêlant parfois astronomie et écologie avec d'autres interlocuteurs comme Hubert Reeves.
Par ailleurs, Il préside la Fondation européenne de recherche sur l'éducation et l'écologie de la personne et de ses applications sociales (FEREEPAS, délégué général : Franck Steffan).
Il fut membre du comité scientifique de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et du Comité 21 et ambassadeur bénévole de l'environnement de l'Union européenne. Il fut le parrain du groupe de construction écologique Ecologgia[13] et du projet Frontière de Vie en Amazonie équatorienne.
Foi, sciences et pseudo-sciences
Petit-neveu de Jean-Baptiste Pelt (1863-1937), 102e évêque de Metz, le catholique Jean-Marie Pelt déplore le fait que l’augmentation de la culture scientifique se traduise par une diminution de la foi et regrette que l’enseignement du darwinisme passe par le postulat de l’athéisme. Il condamne tout autant le créationnisme. Selon lui, science et foi sont deux domaines différents, la première lui permet de comprendre la nature, et sa« foi répond aux questions ultimes[14] ».
Jean-Marie Pelt rejoint en 1956 le parti centriste démocrate-chrétien du MRP (Mouvement républicain populaire)[15]. Au sein du parti, il a été fortement influencé dans sa vie, par la personnalité de l'un des « Pères de l'Europe », Robert Schuman. Il fut à partir de cette date, l'ami et le protégé, le collaborateur puis le secrétaire de Robert Schuman[16] jusqu'à son décès en 1963 à Scy-Chazelles en Moselle. Cette partie méconnue de la vie de Jean-Marie Pelt peut se découvrir dans le film réalisé en 1995 pour France 3 Nancy Robert Schuman, le musicien de l'Europe par Pierre De Greef et Malek Kélou. Il écrit dans son livre Heureux les simples : « Il n’est pas interdit à un écologiste botaniste de regarder au-delà de ses horizons scientifiques et professionnels, à une époque où la transdisciplinarité est si à la mode et où pourtant la science n’a jamais été aussi enfermée dans le cloisonnement de ses disciplines ».
Il estime que Le livre de la Genèse ne doit pas être lu comme un texte scientifique, une vérité, mais doit au contraire être considéré comme un mythe fondateur où c'est la morale qui importe[17].
Il a également apporté son soutien à l'anthroposophie et à l'agriculture biodynamique, une pratique pseudo-scientifique, à travers ses chroniques sur France inter[18], mais aussi en préfaçant des ouvrages comme le livre de Nicolas Joly, Le vin du ciel à la terre : La viticulture en biodynamie, . Lors de sa création en 2003, il adhère au comité pédagogique des écoles Steiner-Waldorf, dont la pédagogie est fondée sur l'anthroposophie[19].
Jean-Marie Pelt s'est intéressé aux travaux de Joël Sternheimer lors d'un procès où celui-ci témoigna sur la corrélation entre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et l'éradication du varron[20]. Il qualifie dans une interview[réf. souhaitée] sur YouTube celui-ci de véritable génie, bien que la communauté scientifique considère la génodique (effets prétendus de la musique sur les plantes) comme pseudo-scientifiques[21].
Pelt est critique des darwiniens, par exemple dans De l'Univers à l'être, il écrit : « Les « mécanismes » (si tant est que ce terme soit approprié) de la vie sont multiples, dialectiques, récurrents, déroutants, parfois même en apparence contradictoires, tant et si bien qu'aucun paradigme ne saurait à lui seul en rendre compte. Telle est sans doute la plus grave faiblesse de nombreux partisans inconditionnels du darwinisme : ils prétendent rendre compte de l'extrême complexité des mécanismes de l'évolution, dont beaucoup nous sont encore inconnus, par une sorte de processus stéréotypé, standard : le jeu simultané des mutations et de la sélection naturelle ».
Distinctions et honneurs
Il obtient en 1978 le grand prix des lectrices de Elle.
À l'occasion de ses 80 ans, un colloque sur le thème de l'amitié et de la solidarité est organisé le à Metz[23].
Le festival Sciences et Fictions, qui s'est tenu au Conservatoire des ocres et pigments appliqués à Roussillon du 1er au , lui rendait hommage : Jean-Marie Pelt était un habituel intervenant de ce Festival, ainsi que plusieurs personnes de son entourage[24].
Hommages toponymiques
Un square Jean-Marie-Pelt a été inauguré à Thionville le [25].
L'Évolution vue par un Botaniste, éd. Fayard, 2011 (ISBN978-2213655420).
Un nouveau monde en marche, éd. Yves Michel, 2012, de Laurent Muratet et Étienne Godinot. Collectif avec entre autres Akhenaton, Christophe André, Stéphane Hessel (préface), Pierre Rabhi, Matthieu Ricard, Jean Ziegler.
Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme ! : Pour en finir avec les pesticides, avec la collaboration de Franck Steffan, éd. Fayard, 2012 (ISBN978-2-213-66310-4).
(en) Jacques Fleurentin et Jean-Marie Pelt, « Repertory of drugs and medicinal plants of Yemen », Journal of Ethnopharmacology, vol. 6, no 1, , p. 85-108 (DOI10.1016/0378-8741(82)90073-3).
(en) Jacques Fleurentin, Guy Mazars et Jean-Marie Pelt, « Cultural background of the medicinal plants of Yemen », Journal of Ethnopharmacology, vol. 7, no 2, , p. 183-203 (DOI10.1016/0378-8741(83)90020-X).
(en) Chafique Younos, Jacques Fleurentin, Dominique Notter, Guy Mazars, François Mortier et Jean-Marie Pelt, « Repertory of drugs and medicinal plants used in traditional medicine of Afghanistan », Journal of Ethnopharmacology, vol. 20, no 3, , p. 245-290 (DOI10.1016/0378-8741(87)90052-3).
(en) Annette Lexa, Jacques Fleurentin, Paul R. Lehr, François Mortier, Marc Pruvost et Jean-Marie Pelt, « Choleretic and Hepatoprotective Properties of Eupatorium cannabinum in the Rat », Planta Medica, vol. 55, no 2, , p. 127-132 (DOI10.1055/s-2006-961904).
(en) Rachid Soulimani, Jacques Fleurentin, François Mortier, René Misslin, Guy Derrieu et Jean-Marie Pelt, « Neurotropic Action of the Hydroalcoholic Extract of Melissa officinalis in the Mouse », Planta Medica, vol. 57, no 2, , p. 105-109 (DOI10.1055/s-2006-960042).
(en) Marie-Claire Lanhers, Michel Joyeux, Rachid Soulimani, Jacques Fleurentin, Michèle Sayag, François Mortier, Chafique Younos et Jean-Marie Pelt, « Hepatoprotective and Anti-Inflammatory Effects of a Traditional Medicinal Plant of Chile, Peumus boldus », Planta Medica, vol. 57, no 2, , p. 110-115 (DOI10.1055/s-2006-960043).
(en) Alain Rolland, Jacques Fleurentin, Marie-Claire Lanhers, Chafique Younos, René Misslin, François Mortier et Jean-Marie Pelt, « Behavioural Effects of the American Traditional Plant Eschscholzia californica : Sedative and Anxiolytic Properties », Planta Medica, vol. 57, no 3, , p. 212-216 (DOI10.1055/s-2006-960076).
(en) Marie-Claire Lanhers, Jacques Fleurentin, Pierre Dorfman, François Mortier et Jean-Marie Pelt, « Analgesic, Antipyretic and Anti-Inflammatory Properties of Euphorbia hirta », Planta Medica, vol. 57, no 3, , p. 225-231 (DOI10.1055/s-2006-960079).
Émissions télévisées
L’Aventure des plantes 1, TF1, 1982 (C'est une adaptation très large, écrite et réalisée par Jean-Pierre Cuny, d'un livre intitulé "Evolution et Sexualité des Plantes" dont l'auteur est Jean-Marie Pelt. De ce fait, celui-ci est désigné comme co-auteur de la série mais il n'a pas écrit la série).
Ces deux séries sont disponibles sur le site internet de l’Ina.