Institut de Recherche pour le Développement (d), Institut de Recherche pour le Développement (d), Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (d), Institut des sciences de la Terre, Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (d), Institut d’Écologie et des sciences de l’Environnement de Paris (d), Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie, LSTM (d), MIVEGEC, GET (d), Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin (d), AGroécologie, Innovations, teRritoires (d), Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques (d), Equipe Rhizogenèse (d), Laboratoire HydroSciences Montpellier (d), G-EAU (d), laboratoire Magmas et volcans, Évolution, génomes, comportement et écologie (d), Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (d), Mère et Enfant Face aux Infections Tropicales (d), PRODIG (d), Sciences Economiques & Sociales de la Santé & Traitement de l'Information Médicale (d), Systematics, Adaptation, Evolution (d), Unité de Modélisation Mathématique et Informatique des Systèmes Complexes (d), Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (d), Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (d), PHARMA-DEV (d), Géoazur (d), Institut universitaire européen de la mer, Institut Pythéas Observatoire des Sciences de l’Univers (d), TULDM (d), Institut des mondes africains, ENTROPIE (d), LabexMER (d), comité consultatif commun d’éthique Inrae-Cirad-Ifremer-Ird (d), Horizon Pleins textes
Le siège de l'IRD est situé à Marseille (à Paris jusqu'en ).
Historique
L’idée de créer un organisme capable de promouvoir la recherche dans les colonies françaises fut exprimée pour la première fois, en 1937, sous le gouvernement de Léon Blum. Le Conseil des territoires français d'outre-mer (CFOM) a en effet été créé le 25 septembre 1937 par le gouvernement du Front populaire. Il fait partie du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSRS)[1].
Il faudra pourtant attendre la création, par la loi no 550 du , de l’Office de la recherche scientifique coloniale (ORSC)[2],[3].
En 1944, le gouvernement provisoire de la République française, soucieux de disposer des atouts nécessaires à la cohésion et au renouveau d’un empire colonial ébranlé par la guerre, confirme par une ordonnance du la création de l’Office, d'abord sous le nom d'Office de recherche scientifique d'outre-mer (ORSOM) puis en 1953 sous celui d'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM). C’est ainsi pour contribuer à donner un nouvel essor à la politique coloniale qu'a été créé puis transformé et pérennisé un « office conçu pour la seule recherche scientifique coloniale ». Le nouvel institut connaîtra, au cours de son évolution, de grandes mutations :
la première a lieu en 1953 à la suite des difficultés financières liées à la création d’un fonds commun ;[3]
la deuxième porte, au début des années 1960, à la suite des indépendances de plusieurs pays africains[4] et sur la scission de la recherche agronomique[5] et la lutte contre le démantèlement et pour un statut national[6] ;
la troisième survient en 1984, avec le décret du 5 juin[7], portant réorganisation et fonctionnement, de l’office car les relations entre la métropole et les colonies s’étaient muées en coopération bilatérale ou multilatérale qui deviendra essentielle dans les relations Nord-Sud[8]. Ce décret traduisait une mise à jour et une continuité puisque l’Office devenait Institut français de recherche scientifique pour le développement en Coopération, tout en gardant le sigle Orstom. Il acquiert le statut d'Établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST).
Le , l’institut, à la suite de réelles évolutions, a changé de nom et de sigle pour devenir l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Tout au long de ses 75 années d'existence, ponctuées d'épisodes politiques, idéologiques, scientifiques, l'ORSTOM puis l'IRD sont devenus des instituts de recherche après avoir été des instruments politiques de coopération[8].
Voir la chronologie relative à l'IRD[9] présentée à la journée "Archives et Histoire" pour la liste détaillée des Présidents du C.A. et de la Direction Générale depuis la fondation de l'Institut et des structures l'ayant précédé.
En 2022, l'IRD se compose de 2 260 agents, dont 915 chercheurs et 1 345 ingénieurs et techniciens, 79 unités de recherche[10]; 31 représentations à l’étranger et 4 en Outre-mer[11]. Au cours de l'année 2018, l'IRD compte 69 familles de brevet actives, a accompagné plus d'une centaine de créations d'entreprise[12], réalisé 2 nouvelles expositions, produit ou co-produit 60 films[13], édité ou co-édité 20 ouvrages et participé à 322 manifestations de culture scientifique[14]. En 2018, ses chercheurs ont signé 5 009 publications scientifiques. C'est encore l'herbier de Nouvelle-Calédonie (85 000 planches)[15] et celui de Guyane (200 000 spécimens)[16]. Ce sont enfin plusieurs bases de données (scientifiques, temporelles, photographiques), dont la base documentaire Horizon Pleins textes qui propose 90 000 documents issus des recherches de l'IRD, dont 66 000 fichiers téléchargeables en accès libre[17] et la photothèque Indigo (plus de 66 000 photographies)[18].
L'IRD a mis en place ces dernières années de nouvelles structures de coopération scientifique qui favorisent la co-construction de projets de recherche[19]. Ces structures offrent financement et autonomie aux jeunes équipes de recherche associées (JEAI), aux laboratoires mixtes internationaux (LMI), aux unités mixtes internationales (UMI) et aux réseaux de laboratoires de recherche internationaux (GDRI). En outre, ces programmes encouragent les collaborations entre les pays du Sud.
Grâce à son partenariat avec RFI Planète Radio, l'IRD soutient également EPOP Network[20]. Cette collaboration a donné naissance à plusieurs projets, tels que **Varuna Sciences de la Biodiversité[21]** et **ePOP Villes Durables[22]**. Ces initiatives visent à approfondir les thématiques liées à la biodiversité et au développement durable dans les zones urbaines, tout en renforçant l'impact des témoignages recueillis par le réseau ePOP sur ces enjeux cruciaux.
Recherches et publications
Les publications issues des nombreux et divers travaux des chercheurs de l'IRD sont accessibles via la base de documentation HORIZON[23] de cet institut[24], ainsi que via le portail IRD des hyperarchives en ligne de la recherche française, HAL-IRD[25].
Voir aussi
Bibliographie
C. Bonneuil et P. Petitjean, « Les chemins de la création de l'ORSTOM, du Front populaire à la Libération en passant par Vichy, 1936-1945 : recherche scientifique et politique coloniale », dans Roland Waast et Patrick Petitjean (dir.), Les Sciences hors d'Occident au XXe siècle, Paris, ORSTOM, 1996, p. 113-161
Bernard Hours - De l’ORSTOM à l’IRD : de la colonie à l’agenda global. L’Harmattan, collection « Questions Contemporaines : Série Globalisation et Sciences Sociales », 2020, 141 pages.
Ndiaye, Ch.- Étude du dispositif documentaire de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) : cas de la Représentation au Sénégal. (Mémoire de fin d’études au Diplôme supérieur en sciences de l’information et de la communication (DSSIC) ; sous la dir. de M. O. SAGNA). – Dakar : EBAD ; 2006.- 97 p. + annex. http://memsic.ccsd.cnrs.fr
Fabien Bordelès « Chronologie relative à l’IRD » () (lire en ligne, consulté le ) [PDF] —Histoire des organismes de recherche (Ifremer, Nantes, France)
↑(en) Christophe Bonneuil et Patrick Petitjean, « Science and French Colonial Policy. Creation of the ORSTOM: From the Popular Front to the Liberaton via Vichy, 1936–1943 », dans Terry Shinn, Jack Spaapen, Venni Krishna, Science and Technology in a Developing World, Dordrecht, Netherlands, Springer, , 129–178 p. (ISBN978-94-017-2948-2, DOI10.1007/978-94-017-2948-2_5), p. 129
↑Bonneuil, C., « Des Savants pour l’Empire, les origines de l’ORSTOM », Cahiers pour l’histoire du CNRS, vol. 1990, no 10,
↑ a et bIRD, Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer organisation - activités 1944-1955, Paris, , 188 p. (lire en ligne)
↑(en) Pascal Ragouet, Terry Shinn et Roland Waast, « Science for the South/Science for the North the Great Divide? ORSTOM versus CNRS », dans Terry Shinn, Jack Spaapen, Venni Krishna, Science and Technology in a Developing World, Dordrecht, Netherlands, Springer, , 179–209 p. (ISBN978-94-017-2948-2, DOI10.1007/978-94-017-2948-2_6), p. 182
↑Dray, K., « Origine et mise en place de la recherche agronomique tropicale en France », Comptes Rendus de l’Academie d’Agriculture de France, vol. 86, no 1, , p. 65‑76 (ISSN0989-6988, lire en ligne)
↑Michel Gleizes, Un regard sur l’ORSTOM (1843-1983), Paris, , 130 p. (lire en ligne), p. 73
↑Décret n°84-430 du 5 juin 1984 portant organisation et fonctionnement de l'Institut de recherche pour le développement., (lire en ligne)
↑Fabien Bordelès « Chronologie relative à l'IRD » () (lire en ligne, consulté le ) [PDF] —Journée Archives et Histoire - Histoire des organismes de recherche (Ifremer, Nantes, France)
↑IRD, Rapport d'activité 2022, Marseille, , 83 p. (lire en ligne), p. 13
↑Rumpel, C., Ann, V., Bahri, H., Calabi Floody, M., Cheik, S., Doan, T. T., Harit, A., Janeau, J. L., Jouquet, P., Mora, M. L., Podwojewski, P., Tran, T. M., Ngo, Q. A., Rossi, P. L., Sanaullah, M., « Research for development in the 21st century », Geoderma, vol. 378, , p. 114558 (ISSN0016-7061, DOI10.1016/j.geoderma.2020.114558)
↑Rossi, P. L., « Free Access to Scientific Publications for Developing Countries: the Research Archive of the French National Research Institute For Sustainable Development (IRD) », African Research and Documentation, vol. 131, , p. 48‑59 (ISSN0305-862X, DOI10.1017/S0305862X00022524, lire en ligne)