Liége s'écrivait avec un accent aigu, ce avant l'arrêté du Régent du approuvant la délibération du Conseil communal de la ville de Liége du [3].
Périphrases
La périphrase la plus souvent utilisée pour désigner la ville de Liège est « Cité Ardente ». Cette appellation vient du titre d'un roman chevaleresque écrit par Henry Carton de Wiart édité en 1904. Ce roman raconte le sac de la ville de Liège par les troupes de Charles le Téméraire en 1468, malgré la résistance liégeoise, aidée par un important contingent, les Six cents Franchimontois, venu d'une seigneurie voisine. L'appellation de « Cité Ardente[note 2] » n'est pas antérieure à la parution de ce roman[4]. Elle a surtout été popularisée par le prince Albert qui, faisant référence au titre dudit roman dans son discours inaugural de l'Exposition universelle de Liège de 1905, lance vraiment l'expression auprès des journalistes liégeois. Cette expression est restée ancrée dans le langage populaire et la littérature[5].
Outre « Cité Ardente », Liège est souvent appelée « La Cité des Princes-évêques » en raison de l'ancienne principauté épiscopale de Liège et de l'esprit des Liégeois que l'on qualifie d'esprit principautaire. Liège est, tout comme Rouen, Caen, Poitiers, Dijon, Montréal, Vienne ou Prague, surnommée la Ville aux Cent Clochers en raison du nombre important d'édifices religieux : une cathédrale, six collégiales et une cinquantaine d'églises. En raison de ses grands liens d'amitié avec la France — les Liégeois s'étant inspiré de la Révolution parisienne de 1789 et ayant par la suite été la première ville étrangère à recevoir la Légion d'honneur —, elle est parfois appelée « Le Petit Paris » mais aussi « La petite France des bords de Meuse » par Jules Michelet, ou encore « Un petit coin de France perdu en Belgique » par Alexandre Dumas. Enfin, Liège a été aussi surnommée l'« Athènes du Nord » en raison des écoles qui font sa renommée dans toute l'Europe au Moyen Âge.
Gentilé et prononciation
En français, le gentilé est Liégeois / Liégeoise (au pluriel : Liégeois / Liégeoises). La prononciation de l'accent aigu (et sa notation) a été conservée dans le gentilé, alors qu'il a été remplacé par un accent grave dans la graphie officielle (depuis le[6]) du nom de la ville (graphie conforme aux normes de prononciation françaises). L'édition liégeoise imprimée ou numérique de La Libre Belgique se nomme encore toujours La Gazette de Liége (avec accent aigu)[7], même si le site web écrit le plus souvent La Gazette de Liège (accent grave)[8].
Lîdjwês / Lîdjwêse dans le dialecte wallon du pays de Liège[A 1]. La forme archaïque Lîdjeûs subsiste à Namur, à Verviers, dans le Condroz et en Ardenne où elle est encore utilisée de manière péjorative, en réponse à l'altération par les Liégeois d'ådneûs (« ardennais ») en ågn'neûs (« ânes »)[A 2]. On la retrouve aussi à Liège dans le vieux proverbe po esse Lidjeûs, i fåt èsse vinou å monde èl coûr dès Mèneûs (pour être Liégeois, il faut être venu au monde dans la cour des mineurs, allusion à la cour de l'ancien couvent des Frères mineurs en Hors-Château, proche du Palais des princes-évêques[A 3]).
Elle est distante de 53 km de Namur, la capitale politique de la Wallonie ; de 88 km de Bruxelles ; de 25 km de Maastricht (Pays-Bas) ; de 39 km d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) ; de 65 km de Weiswampach (grand-duché de Luxembourg) ; de 76 km de Givet, (France) (distances orthodromiques).
Avec une superficie de 6 939 ha, Liège est moins étendue que les autres grandes villes de Belgique comme Anvers (20 451 ha), Gand (15 618 ha) et Charleroi (10 208 ha).
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Oro-hydrographie
La ville de Liège est née à la confluence de la Meuse et de la Légia, au pied du promontoire du Publémont. Jusqu'au début du XXe siècle, le développement de la ville fut restreint aux plaines alluviales de la Meuse, de l'Ourthe et de la Vesdre. En effet, l'escarpement de la plupart des versants obligeait la ville à rester dans la vallée. Le centre de Liège est à 60 m d'altitude.
Au-delà du versant nord-ouest de la ville, on retrouve Rocourt à 180 m d'altitude où le relief redevient plat. Cette partie de la commune de Liège fait partie du plateau Hesbignon.
À l'est de la ville, à Grivegnée, se trouve le large promontoire du plateau de Belleflamme qui constitue une avancée du pays de Herve. Ce promontoire est incisé par plusieurs vallons secondaires dans lesquels se sont développés des axes de circulation comme les rues de Herve, Gaillarmont et Jules Cralle.
Au sud, on atteint le point culminant de la commune avec 270 m au Sart Tilman (à la limite avec la commune de Seraing). Cette partie de la commune de Liège connaît des versants encore plus escarpés et est également un promontoire qui fait partie de la région géographique de l’Ardenne condrusienne[9].
Topographie
La ville se situe au carrefour de trois zones géographiques naturelles : au nord, la Hesbaye (altitude 160 à 200 m), une des principales zones agricoles de Belgique ; à l’est, le pays de Herve (200 à 320 m), un paysage plus vallonné et arboré, grande région fruitière ; au sud, les plateaux du Condroz (200 à 280 m), portes de l’Ardenne où dominent landes et forêts et, du haut de ses 694 m, le point de plus haute altitude en Belgique, le signal de Botrange. Le sous-sol est caractérisé par la présence de la Faille du midi, ligne de fracture encore sismiquement active, qui explique le risque sismique et notamment le tremblement de terre de Liège du [10], dont les dégâts ont été estimés à 73 500 000 € bien que la magnitude du séisme ait été modérée (magnitude Ml=5.0)[11].
Le territoire de la ville est formé pour une partie importante des plaines alluviales de la Meuse, fleuve qui déroule ses méandres sur 950 km depuis le plateau de Langres en France jusqu'aux Pays-Bas où il est relié au delta du Rhin par le canal de la Meuse au Waal, pour se jeter dans la mer du Nord, ainsi que des plaines de deux de ses affluents, l’Ourthe et la Vesdre.
La superficie de la ville de Liège est de 6 939 ha (94e rang des communes de Belgique) occupée à 28 % par des zones urbanisées (habitat divers, commerces, bureaux…), à 22 % par des zones non cadastrées (cours d’eau et voiries publiques), à 21 % par des zones boisées, à 11 % par des zones agricoles et à 5 % par des zones industrielles.
La Meuse traverse Liège suivant une direction générale sud-ouest/nord-est, sur une longueur de quelque 12 km entièrement canalisée. Au niveau de la vieille ville, la plaine alluviale du fleuve reste étroite (largeur moyenne de 1,3 km). La ville est également traversée par l'Ourthe et par la Vesdre, qui arrivent du sud-est, et par la Légia à l'ouest, aujourd'hui entièrement souterraine.
Outre ces fleuve et rivières, la ville comporte plusieurs canaux : le canal Albert, inauguré en 1939 et porté en 1997 à 9 000 tonnes, qui permet de rejoindre l'estuaire de l'Escaut en partant de l'île Monsin ; la Dérivation qui remplace plusieurs bras de la Meuse et de l'Ourthe pour favoriser la navigation et réduire les inondations ; le canal de l'Ourthe, vestige d'un projet de canal entre la Meuse et la Moselle.
Le creusement de la Dérivation et la rectification du cours de la Meuse le long du boulevard Frère-Orban au cours du XIXe siècle ont fixé l'actuel aspect hydrographique de la ville.
La ville a été marquée par de nombreuses inondations dont les plus importantes[12] ont été celles de 1571, 1647, 1740, 1850, 1880 et 1926.
Géologie
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Climat
Le climat de Liège est dit tempéré, des précipitations importantes y sont enregistrées toute l'année, y compris lors des mois les plus secs. Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Cfb. Liège affiche 11,2 ºC de température en moyenne sur toute l'année. Chaque année, les précipitations sont de 853,7 mm en moyenne.
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Une différence de 36,4 mm est enregistrée entre le mois le plus sec et le mois le plus humide. La température moyenne au cours de l'année varie de 15,6 °C.
Liège comporte plusieurs parcs et espaces verts dont le bois du Sart Tilman connu pour abriter un campus de l'Université de Liège. Parmi les jardins les plus notables, on compte ceux d'Avroy et de la Boverie. Le parc d'Avroy a été établi dans la seconde moitié du XIXe siècle à la place d'un ancien bras de la Meuse afin de servir de centre à un nouveau quartier résidentiel chic. Le parc de la Boverie, érigé comme jardin d'acclimatation à la suite des modifications du tracé de la Meuse, a accueilli l'Exposition universelle de 1905 et l'Exposition internationale de 1930.
Les principaux espaces verts de la ville de Liège sont[13] :
La ville de Liège, chef-lieu de la Province du même nom, a la particularité de se situer dans la zone de point de rencontre de trois États, à 25 km au sud de Maastricht aux Pays-Bas et à 40 km à l'ouest d'Aix-la-Chapelle (Aachen) en Allemagne.
Elle appartient aujourd’hui à une région transfrontalière, « l’Euregio Meuse-Rhin », zone d’influence privilégiée qui compte quelque 3,7 millions d’habitants.
Cette situation relève néanmoins d’une longue tradition puisque, sans mentionner l’époque romaine, cette région transfrontalière a constitué un État unique dès la période carolingienne. Après 843, au moment où l’empire de Charlemagne est démembré par le traité de Verdun, la région constituait une partie de la Francie médiane, de façon bien temporaire puisqu’en 962, Othon Ier le Grand atteint le dessein grandiose de restaurer l’ordre chrétien dans un grand Empire germanique.
Jusqu'à la révolution liégeoise, l’entité régionale reste unie. Actuellement, les relations transfrontalières traditionnelles sont rétablies.
L'agglomération morphologique de la ville de Liège désigne l'ensemble des zones urbanisées qui forment un tissu bâti continu. Elle inclut non seulement le territoire de la ville-centre, mais également celui de la couronne urbaine, constituée des communes et quartiers périphériques intégrés à cet espace urbain homogène.
Liège est desservie par un aéroport : l'aéroport de Liège, situé à Bierset, à quelques kilomètres à l'ouest de la ville. L'aéroport est principalement axé sur le transport de fret. Liege Airport est le cinquième aéroport cargo d'Europe et se trouve dans le top 20 mondial. L'aéroport compte également une activité de transport de passagers (200 000/an), avec des vols vers une dizaine de destinations ensoleillées (Espagne, Maroc, Turquie, Tunisie, Grèce), par le voyagiste TUI fly.
La ville dispose par ailleurs d'un site d’atterrissage pour hélicoptères au centre-ville, agréé mais non exploité, à proximité du Pont Albert Ier. Il accueillit notamment des liaisons commerciales de transport de passagers avec Bruxelles de 1953 à 1963.
En 2018, le Frère-Orban, d'une longueur de 25 m et pouvant accueillir 150 personnes, à remplacé l'Atlas V[19].
Chemins et sentiers
Il y a sur le territoire de la ville de Liège un total estimé de 152 km de chemins et sentiers. Parmi ceux-ci, 195, d'une longueur totale de 69 km, ont été cartographiés : 44 km sont en bon état, 1 km est difficile (souvent envahi par ronces et orties), 1 km barré (notamment la rue Verte-Voie et Inte deûs Vôyes), 8 km au statut inconnu et 10 km supprimés (pour l'installation d'autoroutes et industries)[20].
Vélo
La Ville fait un effort pour faciliter l'utilisation de la bicyclette: 28 voiries sont mises en statut "rue cyclable"[21] :
quai Sainte-Barbe,
quai des Tanneurs,
quai de Gaulle,
quai Marcellis, tronçon compris entre le quai Churchill et la rue des Fories,
rue Saint-Gilles, tronçon compris entre le boulevard d'Avroy/Sauvenière et la rue Louvrex,
rue Hors-Château,
rue Puits-en-Sock,
rue des Vennes, tronçon compris entre la rue Natalis et le boulevard Emile de Laveleye,
rue de Fragnée,
rue de Fétinne,
rue Sainte-Marguerite,
rue Saint-Séverin,
rue Léon Mignon,
rue de la Régence,
rue de l'Université,
rue Saint-Léonard, tronçon compris entre la place des Déportés et la rue Laport,
Un sondage réalisé en automne 2021 par le GRACQ (1335 répondants) indique cependant que "le ressenti des cyclistes sur la situation du vélo à Liège reste négatif comme en témoigne la note de F (sur une échelle de A+ à G) et le classement à la traîne de Liège classée 71e sur 100 communes wallonnes".[22]
La ville disposa d'un réseau de tramway de 1871 à 1967. Un nouveau projet de tramway à Liège a été adopté et selon le dernier communiqué du TEC, devrait être opérationnel en janvier 2025. La ligne aura une longueur de 11,7 km. Les terminus se situeront d'une part à Sclessin en face du Standard de Liège, dans la zone économique et multimodale de Bressoux et le troisième, à Coronmeuse, futur éco-quartier.
Route
Autoroutes
La ville se situe au croisement de plusieurs autoroutes, toutes prolongées vers le centre-ville :
la E42, la reliant à l'ouest à Namur et Charleroi et au sud-est à l'Allemagne. Les E40 et E42 ont une partie commune entre Liège et l'échangeur de Battice ;
la jonction entre les E40 et E42 au nord de la ville et la E25 au sud se fait par la A602 empruntant le tunnel de Cointe.
Routes nationales
Les routes nationales sont nombreuses. Certaines ont une importance particulière du fait de leur longueur ou parce qu'elles desservent des zones où il n'y a pas d'autoroute.
Les premières fouilles, en 1872[26] ont permis de retrouver les traces d'une villa gallo-romaine la Job-villa, datant probablement du Ier et IIe siècle apr. J.-C[note 4] à Jupille, sur un plateau dominant la Meuse - en fait, un cône de déjection qui protégeait cette zone des inondations de la Meuse - au point de rencontre entre le fleuve et l'importante voie romaine de Tongres à Trèves encore appelée Voie des Ardennes[note 5]. Un hypocauste et un vase planétaire à sept têtes représentant les divinités de chaque jour[27],[28], originaire de Bavay sont découverts[26]. Ce vase et plusieurs objets contemporains sont exposés au musée Curtius de Liège[29]. Dans ces deux villas, à Jupille et Herstal, s'installeront plus tard les palais Carolingiens, de part et d'autre des rives de la Meuse où l'on traversait le gué. On attendit alors pendant des siècles la fin des périodes de crues du fleuve pour rejoindre de Tongres la Voie des Ardennes ou celle d'Aix[30].
La villa Legia rustica
En amont à quatre kilomètres de la villa de Jupille, sur la rive gauche du fleuve, sur le site de la future place Saint-Lambert[31], au tournant des Ier et IIe siècles de notre ère, est érigée une villa rustica, à 15 km d'Atuatuca Tungrorum (aujourd'hui Tongres) et à 20 km de Trajectum ad Mosam (aujourd'hui Maastricht). Cette villa romaine, occupée du IIe au IIIe siècle, sera redécouverte sous les vestiges de la cathédrale. Des fouilles récentes permettent de préciser le plan de cette vaste réalisation de près de 2 000 m2[note 6]. Construite en terrasses pour s’adapter à la pente naturelle du site, proche des alluvions de la Légia, mais hors de la zone marécageuse du coude de la Meuse à la Sauvenière[32], elle est dotée de bains chauds et d’un chauffage domestique par hypocauste. De style romain (murs en pierre, tuiles rouges…) cette villa rustica constituait le centre névralgique d’une exploitation agricole comme il s’en comptait alors des dizaines sur le territoire de l’actuelle Wallonie[note 7]. Peu après le IIIe siècle, l'occupation devient sporadique, quelques éléments permettent de préciser une occupation « parasitaire » du bâtiment au IVe siècle et peut-être la présence d'un foyer au Ve siècle. Le plan de la villa est tout à fait classique, mais une approche comparative démontre manifestement une dimension particulièrement imposante. Elle était manifestement bien décorée. Si les premières traces de la présence romaine sur la place Saint-Lambert datent de la fin du Ier siècle apr. J.-C., c’est aux IIe et IIIe siècles que l’occupation est la plus dense[33]. Il est probable que ces bâtiments furent détruits lors des razzias opérées, fin du IIIe siècle, par les Francs, les Alamans et d’autres tribus germaniques.
Époques mérovingienne et carolingienne
La villa Legia est incendiée et le site est abandonné près de quatre siècles[33]. Liège se retrouve en Austrasie.
Des documents datés du VIIIe siècle évoquent la présence d'une résidence des souverains carolingiens. Il faut préciser qu'à ce jour, si les traces romaines sont évidentes, aucun indice probant d'une présence carolingienne n'a été découvert[26]. Un palais aurait existé à Jupille-sur-Meuse au VIIIe siècle, où Pépin II, dit de Herstal, séjourna et, selon certaines sources[34],[note 8], Pépin III, dit le Bref, y séjourna également en 759 ou 760. Ce palais passait au XVe siècle pour avoir été le lieu, contesté par la suite, de la naissance de Charlemagne. Si une partie de la dynastie des Mérovingiens et des Carolingiens est probablement originaire du bassin liégeois, bloquée dans ses palais selon la praticabilité du gué de la Meuse, prête à porter la guerre en Neustrie dès l'été[note 9]. Que ce soit de Jupille ou de Herstal, au XIXe siècle il est de bon ton de se trouver d'illustres origines et une statue de Charlemagne, est érigée en 1867 dans le centre-ville. Dans les niches du piédestal néo-roman, six statuettes représentent les ancêtres de l'empereur, originaires du pays de Liège : sainte Begge, Pépin de Herstal, Charles Martel, Bertrude, Pépin de Landen et Pépin le Bref. Les premiers évêques de Liège sont eux aussi apparentés aux Carolingiens.
Le grand empereur est, en tout cas, entré dans la légende liégeoise et reste très présent dans le folklore local, son dialogue avec Tchantchès restant un morceau d'anthologie liégeoise.
Une petite bourgade existe dès le Haut Moyen Âge. Cependant, la fondation de la ville, en tant que telle, date des environs de l'an 700, à la suite de l'assassinat de saint Lambert, alors évêque du diocèse de Tongres-Maastricht. À la suite de cet événement, son successeur, Hubert de Liège, transfère, avec l’approbation du pape, le siège de l'évêché de Maastricht vers Liège. Le futur saint Hubert devient ainsi le premier évêque de Liège. Liège devient alors rapidement un important lieu de pèlerinage et se transforme petit à petit en une prestigieuse et puissante cité, cœur du Diocèse de Liège, circonscription qui pèse de tout son poids sur l'histoire des Pays-Bas espagnols.
Les Liégeois luttent pour la démocratie, la Paix de Fexhe en est une étape, mais les Ducs de Bourgogne rassemblent les Pays-Bas bourguignons en un État absolutiste[note 10]. Principautés laïques ou ecclésiastiques tombent aux mains des Ducs. Les Liégeois refusent ce que le Prince Philippe le Bon veut leur imposer, à savoir l'élection de son neveu Louis de Bourbon à la tête de l'État liégeois. Ils s'allient au roi de FranceLouis XI mais sont battus à Montenaken. Soumis à une « Paix » humiliante (1465), ils résistent encore mais leur armée est battue à Brustem par le fils de Philippe, Charles le Téméraire, qui supprime juridiquement et unilatéralement la Principauté.
À la suite de la tentative de capture, dans son campement installé sur les hauteurs de la ville, de Charles le Téméraire par Gossuin de Streel, Vincent de Bueren et les 600 Franchimontois, Liège est entièrement pillée et brûlée à partir du [note 11]. Seuls quelques monuments religieux sont épargnés. Quant au perron, symbole des libertés liégeoises, il est transféré à Bruges en guise d'humiliation.
Liège retrouvera son perron et son indépendance relative dès 1478, à la suite de la mort du Téméraire. Érard de La Marck, ami d'Érasme et de Léonard de Vinci va reconstruire en vingt ans son Palais des Princes-Évêques. Elle redevient donc la capitale d'un pays dont l'indépendance, certes mise à mal — la neutralité liégeoise n'interdit pas aux belligérants de traverser son territoire —, se maintiendra au cours des trois siècles suivants et verra les révoltes des Rivageois, les luttes des Chiroux et des Grignoux (XVIIe siècle), la naissance du capitalisme des négociants d'armes comme Curtius, l'ouverture aux Lumières au XVIIIe siècle sous l'impulsion de l'évêque Velbruck. L'intransigeance de son successeur, Hoensbroeck mènera ensuite à la révolution liégeoise. À la veille de la révolution liégeoise, le patrimoine religieux, une cathédrale, sept collégiales, une trentaine de paroisses, une quarantaine de couvents et une centaine d'hôpitaux et de béguinages, sans compter le palais des princes-évêques, représentent près des trois quarts de la surface de la ville, considérée depuis Érard de La Marck comme le rempart à la réforme. L'existence de la principauté de Liège se termine dans le sang, entre 1789 et 1795. La révolution va confisquer une grande partie de ce patrimoine qui sera réparti entre public et privé. Fait unique au monde : la cathédrale Saint-Lambert[note 12] est démolie.
La restauration du Prince-Évêque est mal acceptée par les Liégeois qui dès lors voient en libérateurs l’arrivée des troupes françaises de Dumouriez lorsqu’elles investissent la ville en 1792. Le système politique et social de l'Ancien Régime en est bouleversé par ce nouveau revirement ; par exemple, les Liégeois peuvent pour la première fois voter au suffrage universel. En 1792, les Liégeois usèrent pour la première fois de ces nouveaux droits et votèrent pour la réunion de leur Principauté à la France.
En 1793, une seconde restauration du Prince-Évêque a lieu à la suite de la défaite française à Neerwinden, mais elle est de courte durée.
Le traité de paix signé à Amiens le est bientôt suivi d'une déclaration de guerre de l'Angleterre à la France le . Les hostilités recommencent avec fureur sur terre et sur mer. Les Anglais dominent sur ce dernier élément ; mais le continent leur échappe entièrement. Aussitôt après la déclaration de guerre, les armées françaises s'emparent du royaume de Hanovre, possession anglaise sur la terre ferme.
Il est reçu avec enthousiasme par le clergé ayant l'évêque à sa tête, les autorités et le peuple. Le lendemain matin, il parcourt les ruines du faubourg d'Amercœur bombardé et incendié les 28, 29 et lors de la retraite des Autrichiens.
Puis il visite la ville et va voir la citadelle et le champ de bataille de Rocourt (). Le 15 thermidor (3 août), il quitte Liège par la porte d'Avroy. Le même jour est publié un décret par lequel il accorde une somme de 300 000 francs pour la reconstruction du faubourg d'Amercœur[37],[note 14]. Ainsi un tiers de la somme était encore fourni sur les biens ecclésiastiques.
En 1804, la ville reçoit le titre de « Bonne ville » de l'Empire. Le titre de duc lui est attaché.
En 1830, la révolution belge éclate à Bruxelles et plus de 300 Liégeois s'y rendent à pied, à cheval, traînant avec eux un canon sous la direction d'un pamphlétaire, un des héraults de l'opposition aux Pays-Bas, Charles Rogier. Ils combattent sur les barricades bruxelloises et participent ensuite à la libération de la Belgique avec des volontaires venus de tout le pays. À partir de ce moment-là, Liège fait partie du royaume de Belgique.
Après 1830, les Liégeois dominent la vie politique belge. Charles Rogier est un des leurs et son rôle dans la révolution est capital. Il sera à la tête de plusieurs gouvernements belges.
Révolution industrielle et libéralisme radical
Liège devient la citadelle du libéralisme radical. Guillaume d'Orange (via la Société générale des Pays-Bas), Jean-Jacques Dony et surtout l'Anglais John Cockerill savent que Liège est la première ville d'Europe continentale entrée dans la révolution industrielle à la suite de l'industrialisation britannique. Vers 1850, le complexe sidérurgique et de construction métallique de Cockerill à Seraing est le plus grand du monde et la Belgique (principalement grâce au Sillon industriel wallon) la deuxième puissance économique du monde derrière le Royaume-Uni. Afin de protéger Liège des inondations, l'État belge procède à de gros travaux d'endiguements de l'Ourthe et de la Meuse tout au long du XIXe siècle, pour canaliser le fleuve et créer de nouveaux boulevards (Avroy et Sauvenière).
En 1905, c'est Liège qui accueille l'Exposition universelle de 1905, qui célèbre le 75e anniversaire de l'indépendance de la Belgique.
Dès la fin du XIXe siècle, Liège était appelée Capitale de la Wallonie ou capitale wallonne, non seulement dans les milieux du Mouvement wallon, très actifs à Liège, mais aussi dans la presse générale. Il est à noter qu'il s'agissait du sens figuré du mot capitale, sans aucun aspect politique ou administratif concret, et toujours au détour d'une phrase parlant d'autre chose[38]. Par exemple, dans cette conclusion du compte rendu d’un festival musical liégeois en 1912 où furent jouées des œuvres de César Franck et Henri Vieuxtemps : Qu’à Liége, la capitale de la Wallonie, on ne donne plus de concert sans que la musique wallonne y soit représentée par un de ses maîtres ![39].
Mais à partir de 1971, c'est à Namur que sont installées les diverses institutions wallonnes nées de la première réforme de l'État belge. En 1978, un accord entre les bourgmestres des quatre grandes villes wallonnes prévoit la répartition des institutions wallonnes avec la fonction politique à Namur, économique à Liège, sociale à Charleroi et culturelle à Mons. L'Exécutif régional wallon officialise cette répartition les et [40]. Le , il sanctionne et promulgue le décret instituant Namur capitale de la Région wallonne, adopté par un vote du Conseil régional wallon le , sur une proposition de Bernard Anselme, alors conseiller régional de l'opposition.
Les deux guerres, neutralité et Résistance
La résistance des forts liégeois en 1914 vaut à la ville (première ville étrangère en ce cas) la Légion d'honneur française le (ainsi que le changement de nom du café viennois en café liégeois et la rebaptisation de la station Berlin de l'actuelle ligne 13 du métro parisien en Liège[41]), la Croix de guerre italienne en 1923, la Médaille militaire pour la bravoure du royaume des Serbes, Croates et Slovènes en 1926, la Croix de guerre belge en 1940. Il n'est cependant pas question de siège de la ville, ni en 1914, ni en 1940. Liège n'avait, en effet, aucune muraille et les forts étaient situés à plusieurs kilomètres de la ville. D'autre part, l'armée belge n'étant pas structurée sur la base de milices locales, le mérite des combats devant Liège, en 1914 et en 1940, doit être attribué aux soldats belges de diverses régions de Belgique en garnison dans les forts. En 1914, l'armée allemande pénètre dans la ville dès le 3e jour de la guerre sans rencontrer d'obstacles, contraignant l'état-major belge et le général Leman à se retirer dans le fort de Loncin, un des douze forts de la ceinture fortifiée qui succombent les uns après les autres sous le pilonnage de l'armée allemande, le général Leman étant finalement enseveli dans l'explosion du fort de Loncin et emmené en captivité. Le 20 août 1914, l'armée allemande exécute 67 civils et détruit 42 bâtiments. Ces événements font partie des Atrocités allemandes en 1914[42]. L'occupation allemande dura quatre ans et Liège fut libérée dès le début de novembre par les mutineries dans l'armée allemande qui ont précédé l'armistice du . L'occupation de la ville est notamment marquée par l'évasion du remorqueur Atlas V en 1917.
En 1937, la ville de Liège décide de célébrer (tous les , la fête nationale française) afin de protester contre la politique de neutralité de la Belgique vis-à-vis du Troisième Reich et contre la dénonciation de l'accord militaire franco-belge[43] par le gouvernement. La fête nationale française y est encore célébrée au XXIe siècle et rassemble plus de 35 000 personnes chaque année[44].
La résistance
Avant 1940, Liège fut dirigée par des bourgmestres issus pour la plupart du Mouvement wallon, groupement informel groupant des personnes issues de plusieurs partis et contestant la politique de neutralité voulue par Léopold III et le gouvernement appuyé par les chambres. Parmi les personnalités du mouvement : Jean Rey, Fernand Dehousse, Georges Truffaut, actifs dans la presse et au Parlement. Pourtant, pendant la Seconde Guerre mondiale, après le décès de Xavier Neujean au début de la guerre, le bourgmestre Joseph Bologne utilisa toutes les ficelles pour contourner les exigences de l'occupant, opposant systématiquement à l’occupant le respect de la Constitution et de la législation belges. Le , le lieutenant général allemand Gustav Keim informe Bologne qu’il ne peut continuer à exercer ses fonctions. Un rexiste, Albert Dargent, présidera aux destinées de la nouvelle entité liégeoise jusqu’à la fin du mois d’. Il livrera aux nazis des listes de juifs de l'administration communale, ce qui permit la déportation de 700 personnes sur une population juive de 2 500 personnes[note 15],[45] alors que les bourgmestres de Bruxelles et d'autres villes de Belgique s'y refusèrent et furent arrêtés et déportés[46],[47]. L'étoile jaune va agir sur la population liégeoise comme un révélateur. Des journaux clandestins exhortèrent la population à les aider[note 16]. Les agents de la poste, par exemple, s'efforçaient de repérer les lettres de dénonciation envoyées aux Allemands pour les détruire. C'était d'ailleurs une consigne générale des réseaux de résistance de la poste belge. La police belge perdait ses armes, falsifiait les rapports, etc. Dès la libération de Liège, le [48],
Joseph Bologne reprendra ses fonctions, mais fut relevé de celles-ci et inculpé début 1945 pour avoir livré aux Allemands des listes de personnalités communistes. Le rexiste Dargent fut peu après prévenu de dénonciations caractérisées et de collaboration policière. Il fut condamné à mort et exécuté[49].
Le monument national de la résistance
La résistance belge émanant des simples citoyens fut très forte à Liège et un monument lui est dédié. En 1947, le gouvernement belge décide d’ériger à Liège le Monument national à la Résistance[note 17],[note 18]. Et le , lors de l’inauguration du monument, dû à l'architecte Paul Étienne et au sculpteur Louis Dupont, en présence du roi Baudouin, de l’ensemble du gouvernement et des représentants des corps constitués, le bourgmestre déclarait, à propos de l’urne funéraire scellée dans un reliquaire monumental :
« Ces cendres proviennent de Belges. Nul ne pourrait dire s’ils étaient Flamands ou Wallons ; on ne connaît rien d’eux, ni de leurs convictions philosophiques ou religieuses. On sait qu’ils sont morts pour la Patrie. Ce sont des Belges qui ont tout sacrifié, tout abandonné[50]. »
Le rabbin Josif Lepchivcher, ministre officiant de Liège, et qui avait été caché dans l’évêché de Liège puis au séminaire de Banneux par l’évêque du diocèse, Louis-Joseph Kerkhofs, et qui est devenu une figure emblématique du Juif soustrait par l’Église aux nazis était présent[51].
Le dans le cadre de la fusion des communes, Liège annexe plusieurs communes voisines. La ville passe ainsi de 22,7 à 69,5 km2[53].
Durant les années 1980, la ville connaît de sérieux problèmes budgétaires qui conduisent à un défaut de paiement en .
Le survient une explosion de gaz dans la rue Léopold, causant la mort de 14 personnes et faisant 19 blessés.
Le , une attaque à la grenade et à l'arme à feu a eu lieu place Saint-Lambert. Un attaquant, identifié par la suite comme Nordine Amrani, âgé de 33 ans, armé de grenades et d'un fusil d'assaut, a attaqué des personnes en attente à un arrêt de bus. Six personnes sont mortes, dont l'agresseur (qui s'est tiré une balle dans la main) et 123 personnes ont été blessées[54].
Le , a lieu une attaque terroriste islamiste : deux policiers et un civil, un homme de 22 ans, ont été abattus par un homme armé près d'un café du boulevard d'Avroy, dans le centre de Liège. L’attaquant a alors commencé à tirer sur les policiers pour tenter de s’échapper, blessant plusieurs d'entre eux, avant d'être abattu. La chaîne de télévision belge RTBF a annoncé que le tireur avait été libéré temporairement le , après avoir purgé sa peine pour délit de drogue.
En 2012, Liège est candidate pour l'organisation de l'exposition internationale de 2017[55],[56]. Le site devait se situer dans le quartier de Coronmeuse où un éco-quartier devait voir le jour. Mais l'Assemblée Générale du BIE choisit la ville d'Astana pour l'organisation de l'exposition.
Héraldique
Armoiries simplifiées de la ville de Liège.
Blasonnement :de gueules à une colonne posée sur 3 degrés soutenus de 3 lions couchés et sommée d'une pomme de pin soutenant une croix pattée ; la dite colonne accostée à dextre de la lettre L et à senestre de la lettre G, le tout d'or.
Blasonnement :Écartelé : 1, de Liège ; 2, de Bouillon ; 3, de Franchimont ; 4, de Looz ; enté en pointe de Hornes. Liège (Ville de Liège) : De gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G majuscules du même. Bouillon (Duché de Bouillon) : De gueules, à la fasce d'argent. Franchimont (Marquisat de Franchimont) : D'argent, à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules, et couronnés d'or. Looz (Comté de Looz) : Burelé (10) d'or et de gueules. Hornes (Comté de Hornes) : D'or, à trois cors se de gueules, virolés et enguichés d'argent.
Armoiries de la principauté de Liège.
Blasonnement :écartelé, en 1, de gueules, à la fasce d'argent, en 2, d'argent, à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules, et couronnés d'or, en 3, burelé d'or et de gueules et en 4, d'or, à trois cors de chasse de gueules, virolés et enguichés d'argent ; sur-le-tout de gueules au perron d'or haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G majuscules de même.
Blason de la ville de Liège jusqu'à la fin du XIVe siècle[58]
Blasonnement :« de gueules sans entresengne » (de gueules plein)
On retrouve le perron liégeois sur le blason de la ville, mais aussi sur celui de la province de Liège, celui de la principauté de Liège ou encore sur de nombreux logotypes représentant les institutions liégeoises.
Contrairement à ce que dit une légende souvent colportée, les lettres L et G ne correspondent pas à l'expression latineLibertas Gentis (Libertés aux Gens) qui signifie « Liberté du peuple ». Il suffit de voir que le blason de Saint-Trond représente un perron flanqué des lettres S et T.
En 2007, la ville de Liège s'est dotée d'un logo pour remplacer les armoiries sur ses courriers, outils de communication, véhicules et drapeaux. Ce dernier, censé représenter les différents atouts logistiques, évoque le perron.
La répartition de la population suivant ces sections est la suivante :
Sections de la commune
Population (2020)
Liège
110 118
Angleur
10 882
Bressoux
12 579
Chênée
9 030
Glain
3 069
Grivegnée
21 020
Jupille-Sur-Meuse
10 741
Rocourt
7 029
Sclessin
6 522
Wandre
6 139
Total commune de Liège
197 129
Agglomération opérationnelle
L'agglomération opérationnelle de Liège comptait 501 249 habitants au [60].
Région urbaine
La région urbaine de Liège comptait 634 663 habitants au [60].
Évolution démographique avant fusion
Source: DGS 1831 à 1970 = recensement; 1976 = habitants au 31 décembre
Évolution démographique de la commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[59] :
1977 : Fusion avec Angleur, Bressoux, Chênée, Glain, Grivegnée, Jupille-sur-Meuse, Rocourt, Wandre et fusion avec des parties de Ans, Chaudfontaine, Herstal, Seraing, Saint-Nicolas, Esneux et Juprelle; Dons de territoires à Chaudfontaine, Blegny, Visé et Oupeye
Le PS reste le premier parti liégeois malgré une baisse de plus de 7 % par rapport aux élections de 2012. L'autre parti de la majorité, le cdH perd également plus de 7 %, ce qui se traduit par une perte de plus de la moitié de ses sièges au conseil communal (il passe de 7 à 3 sièges). Les deux grands gagnants de ce scrutin sont le PTB avec près 10 % de voix supplémentaires, soit 7 sièges de plus et Ecolo (composante de Vert Ardent pour le scrutin liégeois) qui passe de 6 à 8 sièges. Le MR accuse une légère baisse et perd un siège tandis que Véga conserve le sien. Enfin, DéFI, avec un score de 3,61 %, fait son entrée au conseil communal liégeois avec un siège. Une majorité PS-MR est composée à la suite de l'élection.
Conformément à l'article L1122-3 du code de la démocratie locale et de la décentralisation[61] et aux dispositions relatives aux communes peuplées de 150 000 à 199 999 habitants au , le conseil communal de Liège est composé de 49 élus au suffrage universel indirect.
Selon l'article L1123-9 du même code et aux dispositions y relatives aux communes peuplées de 150 000 à 199 999 habitants au , le collège communal de Liège est composé du bourgmestre, du président du CPAS et de neuf échevins élus par le conseil communal. Cependant, suivant les dispositions données par l'article L1123-8 §1er al4, le nombre d'échevins déterminés à l’article L1123-9 en application de l’article L1121-3 est réduit d'une unité dans les communes comptant au moins 20 000 habitants. Le collège est donc composé de dix personnes (le bourgmestre, le président du CPAS et huit échevins).
Cette intercommunale sera absorbée dans le système des zones de secours, dès qu'il entrera en service de manière opérationnelle, en créant la zone de secours Liège 2.
Liège a longtemps été une grande ville industrielle (au milieu du XIXe siècle, le sillon industriel wallon est la première région industrielle du continent) mais dès les années 1960, elle subit un long déclin, les usines devenant vétustes. Liège mise également beaucoup sur les transports et la multi-modalité.
Particulièrement dynamique, la ville de Liège et sa banlieue industrielle accueillent des sociétés actives dans l'aérospatiale (Safran Aero Boosters, qui fabrique des pièces pour l'Airbus A380 ou pour la fusée Ariane 5 ; Amos, qui fabrique des composants optiques de télescopes), dans l'armement (Cockerill Maintenance & Ingénierie, la FN Herstal -leader mondial de l'armement léger-), des sociétés d'électronique (EVS, leader mondial des ralentis télévisuels en temps réel, BEA, Euresys, Gillam, IP Trade, X-RIS pour les systèmes de radiographies portables, Lasea, Inductotherm, Physiol…), des sociétés actives dans le biopharma (Eurogentec, etc.) ou dans l'agro-alimentaire (Jupiler pour la bière, Spa et Chaudfontaine pour l'eau et les limonades, Galler pour le chocolat…).
Enfin, l'ouverture le de la Médiacité, complexe centré sur l'audiovisuel, intégrant des studios d'enregistrement (dont le nouveau centre liégeois de la RTBF) et une galerie commerciale reliée à celle déjà existante du Longdoz, permet de développer l'attractivité de ce quartier. La présence de magasins exclusifs en Belgique au sein du shopping commercial renforce l'attrait de ce dernier par rapport aux galeries commerçantes que sont Belle-Île ou les Galeries St-Lambert[85]. Parallèlement, le Pôle Image de Liège - un centre qui réunit diverses entreprises audiovisuelles - a été ouvert en 2006 dans une ancienne usine à tabac. Le complexe abrite, en plus d'entreprises offrant trainings et ateliers, 28 différentes entreprises: d'animation 2D et 3D, de cinématographie, de postproduction, de graphisme et de web-design. Plusieurs films, séries télévisées et dessins animés belges et internationaux ont été partiellement ou entièrement tournés dans le Pôle Image[86].
Régression de la population du centre-ville
Au , la ville de Liège comptait 196 925 habitants. La densité de la population est de 2 740 hab./km2, soit plus de huit fois la moyenne nationale (327 hab./km2). Liège a connu néanmoins un phénomène de dépopulation (en 1976, lors de la fusion de communes de laquelle résulte le territoire actuel de la Ville, Liège comportait 227 974 habitants). Par contre, la ville est le centre d’une agglomération continue de 600 000 habitants dont la population reste stable, ce qui indique, comme souvent en Europe, un glissement du centre urbain vers la périphérie.
En 2018, les 24 communes de l'arrondissement de Liège se sont accordées pour définir une vision commune de leur territoire via le Schéma de développement territorial de l'arrondissement de Liège[87]. Ce document d'orientation s'attaque notamment à la question du logement en structurant le développement de l'offre pour les prochaines décennies. Il est ainsi établi que 45 000 logements devront être créés d'ici 2035 pour répondre aux besoins de la population. Le but de l'accord est de rééquilibrer la répartition de ces nouveaux logements pour éviter une nouvelle progression de l'étalement urbain. Ainsi, 15 000 de ces logements seront créés dans les communes centrales de l'arrondissement.
Siège de nombreuses institutions wallonnes
Chef-lieu d’une province qui compte un peu plus d'un million d’habitants, Liège constitue la deuxième ville mais la première agglomération de la Région wallonne. Liège est aussi un centre de décision. Cela implique une grande représentation des sièges sociaux dans la ville. Plus de la moitié des salariés liégeois sont des fonctionnaires. Cela s'explique par le nombre élevé des institutions liégeoises comme l'université, les musées, les salles d'arts ou les transports et aussi par le fait que Liège héberge toutes les institutions de la Province de Liège. Aujourd’hui, le secteur tertiaire occupe 80 % des emplois, le secteur public l’emportant sur le secteur privé. En effet, Liège est non seulement un grand centre scolaire mais aussi un centre administratif de première importance (siège du Gouvernement provincial, siège des Institutions économiques de la Région wallonne et notamment son Conseil économique et social). De fait, la ville reste la capitale économique de la Wallonie[84],[note 19]. Jean-Maurice Dehousse, à la tête du premier Gouvernement wallon a contribué à cette évolution de façon décisive. C'est aussi un centre judiciaire majeur abritant une des cinq Cours d'appel de Belgique et les tribunaux qui en dépendent, et un centre hospitalier (trois hôpitaux majeurs dont un hôpital universitaire et une quinzaine de cliniques). Enfin Liège est également, avec ses 6 000 boutiques, cafés et restaurants, un grand centre de commerce.
Régression de l'industrie minière et sidérurgique
La plaine de la Meuse était un haut lieu de l’activité industrielle wallonne : on y constate aujourd’hui la totale disparition de l'industrie minière après douze siècles d’extraction du charbon et la régression des activités sidérurgiques.
De 1978 à 1986, la sidérurgie liégeoise est menacée de faillite et provoque une mobilisation maximale avec les graves manifestations de février et mars 1982 à Bruxelles. Le gouvernement belge injecte des capitaux dans la sidérurgie liégeoise qui est fusionnée avec celle de Charleroi. Un spécialiste français, Jean Gandois, accepte la proposition du premier ministre Wilfried Martens de prendre la direction de la nouvelle société Cockerill-Sambre. Celle-ci connaît un renouveau grâce à la modernisation des installations et de la production qui s'adapte aux exigences des marchés en aciers spéciaux. Gandois patronnera en 1994 l'extension de Cockerill-Sambre vers l'étranger avec la reprise d'une société de l'ex-Allemagne de l'Est, EKO Stahl. Mais le jeu international des capitaux amène les Français d'Usinor à prendre en 1998 le contrôle de la société après le départ de Jean Gandois. Usinor intègre Arcelor en 2002. Les travailleurs liégeois et la population belge sentent venir une restructuration menaçante avec le projet français d'expatrier la phase à chaud en France, mais avec une nouvelle installation de laminoir en compensation. Encore, celle-ci serait-elle installée dans la région de Charleroi. Ces projets n'auront heureusement pas le temps d'aboutir, alors qu'ils menaçaient la prospérité wallonne et même l'ensemble de l'économie belge. En effet, un des rois de la sidérurgie mondiale, l'Indien Lakshmi Mittal installé à Londres, parvient à prendre le contrôle d'Arcelor en 2006. Grâce à sa majorité boursière dans la société, il licencie les dirigeants français et annule le plan de démantèlement que ceux-ci avaient préparé. La nouvelle société ArcelorMittal relance la phase à chaud non sans conflits occasionnels avec les syndicats prompts à défendre les avantages sociaux des travailleurs (généralement acquis par la classe ouvrière belge).
Progressivement, cependant, l’installation d’entreprises de constructions mécaniques et métalliques (notamment en armurerie), les industries aéronautique et spatiale, agro-alimentaire (bières, eaux, limonades…) et biotechnologique, ainsi que les activités logistiques prennent le relais.
Augmentation des services
Liège s'est dotée de nombreux atouts logistiques qui lui donnent une place importante au cœur de l'Europe des transports[88]. Citons notamment le Port autonome de Liège, qui deviendra le deuxième port fluvial européen, le développement actuel du Trilogiport, plateforme multimodale le long du canal Albert pour les conteneurs, la très récente gare de Liège-Guillemins et les nouvelles lignes TGV de Bruxelles vers Liège (LGV 2) et de Liège vers la frontière allemande (LGV 3). Du côté transport par route, un très important réseau autoroutier à 7 branches (E40 vers Bruxelles et Aix-la-Chapelle, E42 vers Namur et Verviers, E25 vers Maastricht et Luxembourg, E313 vers Anvers), complété par le creusement d'un tunnel sous la colline de Cointe et la construction d'un nouveau pont sur la Meuse. L'aéroport de Liège, cinquième aéroport européen pour le transport aérien des marchandises, se trouve à 12 km seulement du centre ville. Liège est également très facilement accessible via l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud et l'aéroport de Bruxelles, tous deux à moins d'une centaine de kilomètres et, encore plus proche, l'aéroport de Maastricht à 30 km de la cité ardente. Liège possède également un réseau de bus qui couvre à la fois le centre-ville et l'agglomération. Actuellement, un tramway est en cours d'installation dans le centre-ville, dont l’exploitation commerciale est prévue pour janvier 2024.
Liège, « fille de l'Église romaine », comme l'affirme une inscription gravée sur le linteau du portail de la cathédrale, fut pendant plus de huit siècles la capitale d'une principauté ecclésiastique indépendante. « La cité aux cent clochers » possède un très important patrimoine religieux comportant des édifices fondés à partir du début du VIIIe siècle lors du transfert du siège de l'évêché de Maastricht vers Liège, jusqu'au début du XIe siècle. Le patrimoine religieux de Liège jusqu'à la Révolution française compte un Palais épiscopal, une cathédrale, sept collégiales, huit abbayes d'hommes et de femmes, 23 couvents d'hommes et vingt-sept couvents de femmes, trente-deux paroisses, une vingtaine d'hôpitaux et autant d'hospices, une trentaine de béguinages, des dizaines de chapelles, soit plus d'une centaine d'oratoires dont une cinquantaine servis par des réguliers[90]. Aujourd'hui, la ville compte 1 cathédrale, 1 basilique, 4 collégiales, 53 églises, 1 paroisse et 4 chapelles.[réf. nécessaire]
Construit devant la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, un premier palais, intégré dans les fortifications, est édifié vers l'an mil par le prince-évêqueNotger ; il disparaît dans un incendie en 1185. Le palais est reconstruit sous Raoul de Zähringen. Ce deuxième édifice, fortement abimé après le sac de 1468 par les Bourguignons, subit le même sort en 1505. Le cardinal Érard de La Marck va le reconstruire, inspiré par ses illustres esprits contemporains, Érasme avec qui il correspondait[91], et Léonard de Vinci. Péristyle de 68 colonnes, sorte de Nef des fous, c'est l'ensemble sculpté le plus énigmatique des débuts de la Renaissance. Sa façade du côté de la place Saint-Lambert est reconstruite après un incendie en 1734 en style Louis XIV-Régence. Il deviendra à la fin du XVIIIe siècle Palais de justice de Liège. Au XXe siècle, une nouvelle aile néogothique sera l'actuel Palais provincial. Au XXIe siècle, libéré des administrations de la justice installées dans de nouveaux bâtiments connexes, il devrait garder ses salles de tribunaux.
La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu'en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédrale gothique, à la mémoire de saint Lambert, occupait l'actuelle place Saint-Lambert, au cœur de Liège. Avec ses deux chœurs, ses deux transepts, ses trois nefs, le circuit de ses chapelles absidales et collatérales, son cloître et ses annexes, et sa flèche de 135 mètres, Notre-Dame et Saint-Lambert était le plus grand vaisseau du monde occidental au Moyen Âge. Elle pouvait contenir 4 000 personnes. Elle a été détruite peu après la révolution française par des Liégeois acquis aux idées anti-religieuses apportées par les troupes de cette révolution et encouragés par des spéculateurs qui rachetaient les matériaux à vil prix.
Situé place Saint-Lambert, en souterrain au cœur historique de Liège, l'Archéoforum est le résultat des différentes campagnes de fouilles entreprises sur le site de l'ancienne cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert depuis 1907. Le site, à l'origine un petit plateau surplombant le confluent de la Légia avec la Meuse, témoigne en effet d'une occupation continue de plusieurs milliers d'années. Et principalement les traces d'objets paléolithiques, de la villa gallo-romaine, du vicuscarolingien, de l'église notgérienne, de la cathédrale ottonienne et de la cathédrale gothique.
Les sept collégiales de Liège sont les témoins privilégiés de la naissance de la principauté de Liège[92]. Ces fondations sont le résultat de la volonté délibérée de l'évêque ou de son entourage immédiat. Des raisons diverses ou plurielles semblent avoir prévalu lors de la fondation de chacune des collégiales. Lieu de défense, lieux d'asile, lieux de repos et de prières, les collégiales liégeoises sont les témoins de cette période extraordinaire qui vit la naissance de la Principauté. À l'exception de Saint-Pierre, sacrifiée par la restructuration paroissiale du XIXe siècle remplacée jusqu'au concordat par l'église Saint-Jacques-le-Mineur, elles sont encore fièrement dressées au centre de Liège. La collégiale Sainte-Croix de Liège possède toujours la Clef de Saint-Hubert. La collégiale Saint-Paul devint cathédrale en 1802 à la suite de la destruction de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en 1794 et au concordat.
Les fonts baptismaux de Notre-Dame, installés dans la collégiale Saint-Barthélemy de Liège depuis la révolution liégeoise, sont un véritable chef-d'œuvre d'art mosan, tant sur le plan esthétique que sur le plan technique. Les passionnés de l'art mosan les présentent comme une des sept merveilles de Belgique.
Il ne reste que peu de vestiges du patrimoine civil antérieur à la fin du XVe siècle à Liège, ravagée par la vengeance de Charles le Téméraire en 1468. Selon ses ordres, seuls les bâtiments ecclésiastiques devaient être épargnés. Le palais des princes-évêques résistera à l'incendie mais toutefois fort endommagé, il sera reconstruit par Érard de La Marck dès le début du XVIe siècle. Il est actuellement occupé par le palais du gouverneur provincial et le palais de justice.
Parmi ces bâtiments ayant échappé à la destruction, citons les suivants :
Un vent d'assainissement de quelques quartiers, ainsi que le percement à travers de nombreuses rues étroites va rénover et développer les quartiers de la Madeleine, de la nouvelle rue Léopold et Pont d'Avroy. Les petits chenaux comme celui de la Sauvenière sont comblés pour créer de grands boulevards et le quartier des Terrasses où une magnifique statue, Li Torè, deviendra le symbole frondeur[note 23] des étudiants liégeois. En Outremeuse, les biefs des nombreux moulins sont comblés et un nouveau quartier est créé autour de la place du Congrès. La Montagne de Bueren est percée, formant un escalier de 373 marches reliant le centre historique de la ville à la citadelle. On va aussi ériger de nouveaux bâtiments : le siège central de l'Université, place du Vingt-Août, l'institut de zoologie, quai Édouard van Beneden l'Opéra royal de Wallonie, fondé en 1816, la Salle philharmonique, grande salle de concert, résidence principale de l'Orchestre philharmonique de Liège, abrité dans le bâtiment du conservatoire.
Pour remédier aux nombreuses inondations engendrées par la fin des charbonnages, 42 stations de pompage sont construites le long de la Meuse. 1939 verra l'Exposition internationale de l'eau, dont la conception des plans d'ensemble est confiée au Groupe l'Équerre épaulé par Le Corbusier. Interrompue par la Seconde Guerre mondiale, il n'en reste qu'un palais[note 24], longtemps utilisé comme patinoire[note 25]. Les années 1960 et 1970 vont voir la réalisation du Palais des congrès, en bord de Meuse, la construction sujette à polémique de la Cité administrative, et un nombre très important de buildings dépassant les 30 mètres le long des grands boulevards d'Avroy et de la Sauvenière, des quais de la Meuse, de la Dérivation et de la plaine de Droixhe. Une stratégie urbanistique voudra aussi que l'on trace de grands boulevards uniquement réservés aux véhicules pour atteindre directement le centre-ville (notamment via le boulevard d'Avroy et la place Saint-Lambert) et accélérer le trafic par les trémies de part et d'autre des berges de la Meuse[note 26].
Les Coteaux de la Citadelle, vieux quartier à flanc de colline aux multiples impasses, où de petits couvents et hôtels de maître art mosan se perdent dans un dédale champêtre au départ de Hors-Château devient un des lieux les plus prisés du tourisme. Situé juste derrière l’ancien palais des Princes-Évêques, les Terrasses des Minimes offrent un magnifique panorama sur la Cité.
Liège présente toujours divers vestiges de ses activités charbonnières passées, dont un certain nombre de tombes scellant les dalles d'anciennes fosses, ou encore à Vivegnis l'ancien siège administratif des charbonnages de Bonne Espérance, Batterie, Bonne-Fin et Violette, qui fut la plus grande société active sur le territoire de la ville.
Les Fontaines Roland
Dès 1679, le Liégeois Lambert Jamin propose au Prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière une solution pour sécuriser l'approvisionnement en eau de la ville en captant l'eau dans la craie de Hesbaye sur les hauteurs de la ville. Jusqu'alors, elle dépendait quasi exclusivement des areines. La ville de Liège fera réaliser plus de 45 kilomètres de galeries dans la craie de Hesbaye et nombre de fontaines de Liège seront alimentées par ce service pendant des siècles. Actuellement, l'eau est toujours captée (en partie) dans ces galeries.
Les premières areines, couloirs de démergement des houillères, furent créées dès le XIIIe siècle. Quatre franches areines qui servaient également à l'alimentation en eau de la ville : l'areine du Val Saint-Lambert, l'areine de la Cité, l'areine de Messire Louis Douffet et l'areine de Richonfontaine toujours visible en Hors-Château dans la rue Mère-Dieu au pied des Coteaux de la Citadelle. La trentaine d'autres, dites bâtardes, ne servaient qu'au démergement.
Un nombre important de maisons du XVIe au XVIIIe siècle (sans numéro), portaient le nom d'une dalle de calcaire ornant leur façade. Il en existe encore plus d'une centaine.
Comme toutes les vieilles villes du XIVe siècle, Liège est traversé de nombreuses ruelles comme en Vinâve d'Île ou en Neuvice. Le long des Coteaux de la Citadelle, elles sont en impasse, ou débouchent sur de nombreux escaliers, cours et terrasses. Chaque année, le premier samedi d'octobre, une fête illumine aux bougies ces nombreuses impasses, cours, escaliers, terrasses, proposant un parcours dans les coteaux, agrémentée de petites étapes festives : carillon, orgues de barbarie, animations musicales et théâtrales.
Le marché de la Batte[note 28] est un marché dominical et matinal, situé sur les quais rive gauche de la Meuse. C'est probablement le plus long marché d'Europe[note 29] et aussi un des plus attrayants avec une fréquentation par les villes allemandes et hollandaises proches, pouvant atteindre la centaine de milliers de personnes par beau temps.
Tchantchès est un personnage issu du folklore liégeois représenté par une marionnette espiègle et frondeuse, tête de file des théâtres de marionnettes liégeois. Il est habillé du costume traditionnel des ouvriers liégeois : un sarrau bleu au foulard rouge à pois blancs. Les dialogues anachroniques entre Tchantchès et Charlemagne font partie de l'anthologie liégeoise. Son épouse est Nanesse.
Les Fêtes du 15 août en Outremeuse sont au départ une fête religieuse du quartier le plus populaire de Liège — on y dit la messe en wallon et la procession y célèbre l'Assomption—, mais aussi populaire par son cortège folklorique sous la houlette de Tchantchès et son épouse Nanesse. Ces dernières années, des concerts sont organisés sur la place Delcour, à l'auberge de jeunesse, place du Tertre, ou En-Bèche L'évènement rassemble en moyenne 200 000 personnes, se terminant le cinquième jour par un cortège de pleureuses qui enterrent Mathî l'ohê[note 30].
Cimetière de Robermont : au cœur du cimetière communal de Robermont, un carré est réservé aux sépultures des combattants et prisonniers de guerre. S'y retrouvent des Belges, Allemands, Français, Italiens, Russes, Serbes et du Commonwealth. Ce site est inscrit depuis 2023 au Patrimoine mondial de l'UNESCO au même titre que 15 autres lieux funéraires et mémoriels wallons[94].
Fort de Lonçin à Ans : au premier mois de la Première Guerre mondiale en , le fort de Lonçin a explosé sous les coups de l'artillerie allemande ensevelissant ses défenseurs belges. Depuis lors, il est reconnu nécropole nationale, quelque 350 de ses soldats y reposant. Ce site est inscrit depuis 2023 au Patrimoine mondial de l'UNESCO au même titre que 15 autres lieux funéraires et mémoriels wallons[94].
Liège a été déclarée capitale européenne de Noël 2018[95], projet de La Fundacion Iberoamérica Europa (Madrid) soutenu avec le haut Patronage du Parlement européen.
La Batte en été.
Costumes traditionnels liégeois : ouvrier et botteresse, cortège du en Outremeuse.
Le Torè[note 31], traditionnellement défendu par la maréchaussée et célébré par les étudiants.
Foire d'octobre.
Événements
janvier
Festival Les Transardentes, petit frère des Ardentes consacrés aux musiques électroniques au sens large[96] le 3e samedi du mois.
Festival de Liège : Festival engagé dans son temps qui propose les points de vue aigus d’artistes sur les questions cruciales de notre époque au travers de spectacles de théâtre, danse et musique[97]. Organisé les années impaires pendant 3 semaines à partir de fin janvier.
février
Biennale Internationale de la Photographie et des Arts visuels (BIP) organisée par les Chiroux les années paires. Construite à chaque édition autour d’une thématique, la Biennale combine une programmation artistique avec une accessibilité la plus large possible[98].
Carnaval des patates de Saint-Léonard.
mars
La Saint-Torè, fête estudiantine se déroulant la 3e semaine du mois et les 4 heures trottinettes le mercredi de cette semaine.
Festival Émulation : Festival de théâtre consacré aux jeunes créateurs. Organisé les années impaires fin mars.
La fête des fous de Sainte-Walburge, le premier week-end du mois, le quartier de Sainte-Walburge est en fête : Marche aux flambeaux, spectacle, grand bal populaire, brocante, jeux et animations gratuites ainsi qu'une parade dans les rues du quartier sont quelques activités que vous retrouverez durant ces quelques jours de folies.
Journée du patrimoine le 2e weekend du mois : De nombreux édifices, habituellement inaccessibles au public, proposent visites guidées et animations gratuites. Deuxième weekend de septembre[106].
La Biennale du design[108] dénommée RECIPROCITY depuis l'édition 2012 se déroulant pendant 3 semaines au mois d'octobre les années paires.
Festival d'orgue de Liège : créé en 1998 afin de mettre en valeur les plus belles orgues de la région liégeoise. Chaque année, à l’automne, des organistes de premier plan sont invités à se produire dans un répertoire essentiellement baroque d’octobre à décembre[109].
Le Festival des Sapins propose aux entreprises du bassin Liégeois de montrer leur savoir-faire par la réalisation d’un sapin design représentatif de leur activité[115].
Ceci explique que Liège constitue aussi un centre culturel de première importance, dont le rayonnement francophone est d’autant plus remarquable qu'elle se situe très près du monde germanophone (la province de Liège compte du reste une communauté germanophone autonome). On trouve à Liège, outre trois institutions culturelles majeures — l’Opéra royal de Wallonie, l’Orchestre philharmonique de Liège et de la Communauté française et le plus important des centres dramatiques de la Région wallonne, le théâtre de la Place — un centre de production radio et télévision, une foule d’institutions culturelles diverses et variées (danse, folklore, théâtre dialectal, spectacle de marionnettes…), quatre foyers culturels, le plus important des complexes cinématographiques de l’Euregio Meuse-Rhin, des musées de prestige international témoins de la richesse patrimoniale de la Ville.
Tradition
Proverbes wallons
Lîdje sins Môuse, c'est Moûse sins Lîdje[A 4] « Liège sans sa Meuse, c'est Meuse sans son Liège » ;
Fez comme a Lîdje, lèyiz ploûre « Faites comme à Liège, laissez pleuvoir ». C'est-à-dire : si vous êtes dans une situation désagréable, restez calme et laissez passer l'« orage » ;
C'èst comme a Lîdje, après oûy, c'èst dmin[A 5] « C'est comme à Liège, après aujourd'hui, c'est demain ». C'est-à-dire : chaque chose en son temps/demain est un autre jour ;
Kén' affaire à Lîdje... , « Quelle affaire à Liège ! », C'est-à-dire : Quel problème ! (pas nécessairement à Liège).
Citations
En 1558, Michel de L'Hospital va dire des Liégeois : « Les Liégeois ont été plus que tous les ans domptés, néanmoins ils ont toujours relevé leurs crestes » [têtes].
Hymne régional
Valeureux Liégeois est un chant patriotique créé en 1790 par l'abbé Ramoux, quand la révolution liégeoise est menacée par le retour des troupes autrichiennes venant rétablir l'autorité du prince-évêque. Les étudiants universitaires liégeois ainsi que ceux des hautes-écoles entonnent traditionnellement ce chant. La tradition veut qu'après le chant le président lance le ban liégeois en wallon liégeois[123],[124] :
Comment sont-elles ? (on parle des parties viriles)
Hénaurmes !
Énormes
La la la la La la la la la . . . Lîdge !
La la la la La la la la la . . . Liège !
Et co'n fèye po nin l'rouvî
Et encore une fois pour ne pas l'oublier
Allons Lîdge !
Allez Liège
Gastronomie
Les produits
Liège est également connue pour ses produits et sa cuisine de terroir.
Plusieurs produits typiques sont fabriqués dans sa région, défendus par de nombreuses confréries locales et intégrés dans sa cuisine. Le fromage de Herve, AOC de la famille du maroille ou de l'époisses ; le boudin blanc, boudin de viande blanche et, plus rare, le lèv'go, boudin de tripes aux raisins de Corinthe[125] ; le sirop de Liège, sirop noir de pomme et poire aigre doux ; la Jupiler, bière blonde de Jupille ; le cidre, jus de pomme alcoolisé des vergers du Pays de Herve et enfin le pèket, genièvre local, alcool de grain parfumé à la baie de genévrier.
La cuisine
Plusieurs recettes sont connues dans toute la Belgique.
La gaufre de Liège, gaufre de chasse enrichie de sucre perlé ; le boulet à la liégeoise, appelé localement boulet sauce lapin[126], boulette de viande en sauce brune aigre-douce souvent servie avec des frites ; la salade liégeoise, salade tiède et vinaigrée de lard, de haricots et de pommes de terre dont on dit qu'elle a autant de recettes authentiques différentes qu'il y a de Liégeois[127] ; le lapin à la liégeoise, lapin en sauce brune aux pruneaux ; les rognons à la liégeoise, jeunes rognons de viande en sauce aux baies de genévrier broyées, aromatisée au genièvre et allongée d'un fond de veau ; la bouquette, crêpe de farine de sarrasin, aux raisins secs et cuite au saindoux, typique du quartier d'Outremeuse ; les cûtès peûres, poires cuites au vin rouge et les marrons chauds, châtaignes grillées, qui avaient toutes deux leurs propres marchandes ambulantes dans le centre de la ville ; le lacquemant, galette plate au sirop vendue traditionnellement pendant la foire de Liège et enfin la fricassée, tranches de lard grillées, œufs sur le plat, pain et beurre[A 6] qui était habituellement servie aux fêtards jusqu'au petit matin dans les plus vieilles tavernes de la cité ardente. Comme friandise, la violette de Liège est produite depuis 1895.
Festivals
Festival de Liège (bisannuel) : créations internationales et contemporaines en danse, théâtre et musique.
L'Opéra royal de Wallonie (ORW), autrefois Théâtre royal de Liège, construit en 1820 par l’architecte Auguste Duckers, profondément rénové depuis , pour mise aux normes de sécurité européennes, dispose d'une salle de 1 033 places, sous la direction musicale depuis 2007 de Paolo Arrivabeni. Fort d'une équipe de trois cents personnes, il présente, grâce à une nouvelle scène équipée de plateaux programmables et une fosse d’orchestre mobiles, une cinquantaine de spectacles annuels.
Les Archives de l'État disposent d'un dépôt à Liège, ouvert au public, où elles conservent les archives des institutions ou collectivités, familles ou personnes physiques dont le siège ou le domicile est ou était fixé sur le territoire de la province de Liège (à l’exception de l’arrondissement d’Eupen, dont les archives sont conservées aux Archives de l'État à Eupen).
La ville de Liège possède également ses propres fonds patrimoniaux, plus particulièrement orientés sur la ville elle-même : ils sont réunis à la bibliothèque Ulysse Capitaine.
↑Liége avec un accent aigu, ce avant l'arrêté du Régent du approuvant la délibération du Conseil communal de la Ville de Liége du .
↑du latin ardens - brûlant - signifie à la fois qui brûle, éclatant, passionné, vif ou encore enthousiaste ; cf article Ardent in « Trésor de la langue française ».
↑L'agglomération opérationnelle est constituée de l'ensemble des communes dont plus de 50 % de la population réside dans l'agglomération morphologique.
↑Curieusement la villa a été construite en deux étapes, la seconde semblant plutôt un réaménagement.
↑Le décès de Pépin est enregistré après 25 ans de règne dans le Liber Historiæ Francorum 51, MGH SS rer Merov II, p. 325, y mourut le 16 décembre 714.
↑Le seul pont romain sur la Meuse, à Maastricht semble déjà détruit vers le IVe siècle.
↑Vers 1390, écrit Jean Lejeune, le pays de Liège a plié ses lois à […] ses aspirations. Il ne dépend plus que de lui-même in La principauté de Liège, Wahle, Liège, 1980, p. 97.
↑payable de la manière suivante : 100 000 francs sur le Trésor public, dans le mois de fructidor an XI (du 19 août au ) ; 100 000 francs, pris sur la valeur du trésor de Saint Lambert qui se trouvait à Hambourg, à verser dans la caisse municipale de Liège avant le 1er germinal an XI ();# 100 000 sur les octrois de Liège payables en deux termes, savoir : 50 000 en l'an XII (du au ) et 50 000 en l'an XIII (du au ).
↑Malignes : 715 déportés dont 42 rapatriés, 1 évadé du convoi 20, 50 évadés des convois 16 et 17 (dont 3 repris). Camp de Drancy: 74 déportés. Neuengamme : 6 déportés
↑Tel que le no 34 de juin 1942 de la publication clandestine Churchill-Gazette
↑En séance du du conseil communal de la ville élue, cette décision était commentée comme suit par l’échevin Renotte : « L’érection en notre ville du Monument national à la Résistance constitue une reconnaissance officielle de la vaillance patriotique des Liégeois. C’est un hommage national qui est fait à Liège à la fois par le Gouvernement et par la Résistance tant des Flandres que de Wallonie »
↑La presse n’était pas en reste : « Les résistants flamands eux-mêmes ont estimé que la Cité ardente méritait cet hommage puisque aussi bien elle fut toujours à la pointe du combat », soulignait l’éditorialiste du quotidien liégeois le .
↑habitation du nom d'un riche négociant d'arme Jean Curtius
↑construit dès 1714 à la place d'un bâtiment autrefois appelé La Violette
↑Il donne chaque année droit à une passe d'armes symbolique entre la maréchaussée et les étudiants qui souhaitent repeindre ses attributs.
↑dessiné par l'architecte Joseph Moutschen et réalisé par son frère. Ce bâtiment faisait face au Palais de l'Allemagne, démoli et remplacé par les bâtiments de la Foire de Liège
↑L'ouverture de la nouvelle patinoire à côté de la Médiacité est prévue en septembre 2012
↑Ces projets, réalisé à l'époque du tout-auto, sont pour la rive droite de la Meuse maintenant reconverti en parking comme au quai Mativa, ou encore intégré dans le quartier comme au quai des Tanneurs par exemple.
↑le mot Batte signifiait un quai d'accostage et de déchargement.
↑Quatre rangées de petits commerçants : 1 500 m aller-retour
↑enterrement de l'os Mathieu (en wallon) dans son cercueil, ancien cortège dont on ne connait plus l'origine: pleureuses habillées de noir et tenant des branches de céleri, le curé et le maire de la paroisse, une bande de joyeux drilles fait le tour des bistrots.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
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↑Nicolas Cauwe, « Les industries lithiques du Néolithique », dans Marcel Otte, Les fouilles de la place Saint-Lambert à Liège, vol. 2 : Le Vieux Marché, Liège, Université de Liège, , p. 119-131.
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↑ a et bDenis Henrard, Jean-Pierre Van der Sloot et Jean-Marc Léotard, « La villa de la place Saint-Lambert à Liège (Belgique) : nouvel état des connaissances », Archéologie de la Picardie et du nord de la France (Revue du Nord), vol. 90, no 378, , p. 159-174 (lire en ligne).
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↑Pour les détails de l'histoire de ce titre liégeois de Capitale de la Wallonie, voir les pages 1161 à 1163 et 1165 à 1167 de la notice Namur, capitale de la Wallonie, par Jean-Pol Hiernaux, dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome II, Institut Jules Destrée, 2000, ou en ligne (sans la bibliographie) : sur le site de l'Institut Destrée
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↑Pour de plus amples informations voir sur cet accord voir : L'accord militaire franco-belge de 1920 et le Luxembourg de Jean Stengers [lire en ligne].
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Théodore Gobert, Les rues de Liége (1884 et 1901), 4 vol. in-4°, Librairie Louis Demarteau, Liège, (OCLC69331299) ;
Édition 1924-1930 : Liège à travers les âges : les rues de Liège, vol. 6, Liège, Georges Thone, in-4° (OCLC645720856)
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Bénédicte Goessens-Dewez et Flavio Di Campli, Patrimoine architectural et territoires de Wallonie : Liège, Sprimont, Pierre Mardaga et Ministère de la Région wallonne - Direction générale de l'Aménagement du territoire, du Logement et du Patrimoine, coll. « Patrimoine architectural et territoires de Wallonie », , 446 p. (ISBN2-87009-881-2)
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Christine Renardy, « Liège, 1015. Autour d'un millénaire, les infrastructures sacrées (deuxième partie) », Trésor de Liège, no 42, , p. 10-15 (lire en ligne)
Christine Renardy, « Liège, 1015. Autour d'un millénaire, les infrastructures sacrées (troisième partie) », Trésor de Liège, no 43, , p. 2-6 (lire en ligne)
Bruno Demoulin (dir.), Histoire de Liège : Une cité, une capitale, une métropole, Bruxelles, Éditions Marot, , 360 p. (ISBN978-2-930117-61-4) (Disponible en français, en anglais, en néerlandais et en allemand)
« Traité entre le roi de France : et le Prince-Évêque ». Brochure concernant les relations entre Liège et la France : Traité entre le roi et le Prince-Évêque, l'Église et l'État de Liége, concernant les limites, le commerce mutuel, et la liberté des communications de leurs États respectifs. Conclu à Versailles le , signé Nicolas Félix Vandive.