30-31 mai : au Sommet de l’OTAN à Washington les Alliés signent un « programme de défense de long terme ». Les États-Unis demandent aux pays européens d’augmenter leurs dépenses de défense (3 % du PNB)[2].
12 septembre : la Conférence internationale sur les soins de santé primaires réunie à Almaty, alors Alma-Ata (URSS) établit la célèbre Déclaration d’Alma-Ata, soulignant la nécessité d’une action urgente de tous les gouvernements, de tous les personnels des secteurs de la santé et du développement ainsi que de la communauté internationale pour protéger et promouvoir la santé de tous les peuples du monde[4].
28 février : échec d’une tentative de coup d’État contre la junte militaire du Comité militaire de libération nationale (CMLN) au Mali ; Kissima Doukara (ministre de la Défense), Karim Dembélé (ministre des Travaux publics) et Tiékoro Bagayoko (directeur général de la sûreté) sont arrêtés ; de nombreuses arrestations au sein du gouvernement et de l’armée suivent[11].
9 mars : les troupes éthiopiennes reprennent l’Ogaden aux Somaliens avec l’aide cubaine et soviétique[9].
26-29 juin : congrès constitutif de l’Union nationale des jeunes du Mali (UNJM) à Bamako[19].
1er juillet : « appel au redressement de la nation », manifeste de l’épiscopat sur « le mal zaïrois »[20].
10 juillet : coup d’État militaire en Mauritanie ; le gouvernement du Président Ould Daddah est remplacé par un Comité Militaire de Redressement National dirigé par le colonel Ould Saleck[21].
19 juillet : lors du sommet de l’OUA réuni à Khartoum, le président béninois Mathieu Kérékou accuse le Gabon de collusion avec les mercenaires de Bob Denard dans leur tentative de coup d’État dans son pays en . Les relations diplomatiques entre la République populaire du Bénin et le Gabon sont rompues alors que pillages et violences contre des ressortissants béninois ont lieu à Libreville et Port-Gentil à partir du 28 juillet au soir. De retour à Libreville le 30 juillet, le Président Omar Bongo annonce l’expulsion des 10 000 Béninois installés au Gabon. Le 23 août, tous les Béninois concernés ont quitté le pays dans des conditions difficiles[22].
20 septembre, Afrique du Sud : démission du Premier ministre sud-africain John Vorster à la suite d'un scandale politico-financier, dans lequel est impliqué son ministre de l’information Connie Mulder (Muldergate)[26]. Il annonce le même jour la tenue d’élections multiraciales en Namibie en décembre[27].
30 octobre : début de la guerre ougando-tanzanienne. L’Ouganda envahit le « saillant de la Kagera », pour poursuivre des rebelles ougandais réfugiés en Tanzanie. Idi Amin Dada annonce le qu’il annexe la zone au nord de la rivière Kagera. Le 11 novembre, la Tanzanie contre-attaque et les forces ougandaises se retirent le 13 novembre. Le président tanzanien Julius Nyerere déclare que la Tanzanie ne sera satisfaite qu’après la déposition d’Amin Dada. Les combats continuent sporadiquement et fin les forces tanzaniennes passent la frontière ougandaise[31].
17 mars : rupture des relations diplomatiques entre la Bolivie et le Chili à la suite de l’échec des négociations concernant un accès à l’océan pour la Bolivie avant le centenaire de la guerre du Pacifique (1979)[37].
29-31 mars : en visite au Brésil[42], Jimmy Carter prend l’initiative de rencontrer six opposants déclarés au régime, ce qui est vécu par les militaires comme un affront et une ingérence dans les affaires intérieures du pays[43].
18 avril : les États-Unis ratifient leur traité avec Panama sur le Canal de Panama. La zone du canal est attribuée à Panama[44]. Le canal lui-même demeure américain jusqu’en 1999, date à laquelle il devra passer sous souveraineté panaméenne.
29 mai : massacre de Panzos au Guatemala, des dizaines de civils indigènes sont assassinés par la dictature militaire.
18 juin : élections au Pérou pour choisir les cent membres d’une assemblée constituante. Formidable avancée de la gauche. L’APRA arrive en tête avec 35 %, mais est suivie par la Gauche unie, avec 29 %[43].
5 juillet, Nicaragua : la bourgeoisie anti-somoziste fonde le Front élargi d’opposition (FAO) et propose l’installation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections. Le FSLN multiplie ses opérations militaires[43].
11 octobre : Omar Torrijos renonce à son poste de chef du gouvernement du Panama. Il conserve le contrôle de la Garde nationale jusqu’à sa mort dans un mystérieux accident d’avion, le [43].
18 octobre: avant projet de Constitution au Chili[48]. Augusto Pinochet lance une « consultation nationale » sur de « nouvelles bases institutionnelles » en réponse aux pressions internationales. En octobre, la commission Ortúzar propose un projet de Constitution. Le débat se limite à la durée du mandat de Pinochet : 1989 ou 1997. Pinochet ne tient pas compte des travaux de la commission et rédige pratiquement lui-même la Constitution[43].
15 novembre, Brésil : élections législatives et élections des gouverneurs au suffrage universel direct (pour la première fois depuis 1966). Le Mouvement Démocratique Brésilien obtient 57,6 % des voix aux élections législatives[51]. Sous la pression des militaires les plus intransigeants (duros), les règles du jeu sont une nouvelle fois changées. Le pacote de abril(es) (décrets d’avril 1977) stipulent que le président choisirait un tiers des députés, que les gouverneurs seraient élus au suffrage indirect et que la propagande serait strictement réglementée. L’armée est aussi divisée sur la question de la succession de Ernesto Geisel, qui parvient à imposer le général Figueiredo contre l’avis des duros. Celui-ci poursuit la politique de concessions limitée de son prédécesseur. Golbery reste conseiller du président et tente de favoriser l’émergence d’une opposition modérée, afin d’éviter que les élections ne se transforment en affrontement et de disposer d’une solution de rechange[43].
27 mars : nationalisation du commerce de gros au Vietnam du Sud[56]. En réponse, 200 000 vietnamiens d’origine chinoise partent vers la Chine populaire dans les cinq mois qui suivent[57].
12 - 30 avril : les Khmers rouges franchissent la frontière vietnamienne ; 3 157 civils sont massacrés à Ba Chuc, à l’ouest de Châu Dôc[59].
27 avril : coup d’État communiste en Afghanistan, dit « Révolution de Saur » ; le président afghan Mohammed Daoud Khan est assassiné le lendemain avec 17 membres de sa famille. Les nouveaux dirigeants, organisés en un Conseil révolutionnaire dirigé d’abord par Mohammad Taraki puis après son assassinat par Hafizullah Amin (), suspendent la Constitution et mettent en place un programme de socialisme scientifique, qui déclenche une résistance armée d’islamiques radicaux, particulièrement dans les zones montagneuses. Les dirigeants divergent sur la politique à suivre et s’entretuent[60].
adhésion du Viêt Nam au CAEM (COMECON)[62] ; début de tension sino-vietnamienne.
crise ministérielle en Inde. Charan Singh, ministre indien de l’Intérieur et Raj Narain, le ministre de la Santé démissionnent)[61]. Au début de l’année Charan Singh accuse publiquement le Premier ministre Morarji Desai de népotisme. Il proteste contre l’attitude de Morarji Desai qu’il accuse de soutenir le RSS, bras temporel du Jan Sangh, accusé d’être l’instigateur des troubles entre hindous et musulmans dans plusieurs États[63].
9 novembre : le Haï Hong, cargo chargé de 2 500 réfugiés vietnamiens, jette l’ancre au large de Port Kelang, en Malaisie. Il n’est pas autorisé à débarquer ses passagers par les autorités malaisiennes[69] ; début du drame des « Boat-people ».
13 juin : une partie de la famille Frangié (dont Tony Frangié, son épouse et sa fille en bas âge) est assassinée à Ihden dans le nord du Liban par un commando FL[82].
2 juillet : affrontement entre l’armée syrienne et les milices chrétiennes au Liban (fin le )[83]. Damas se rapproche des forces de gauche et de l’OLP.
17 septembre : accords de Camp Davidentre l’Égypte et Israël. Ils réaffirment que la résolution 242 reste le cadre de référence des négociations. En échange de l’établissement de relations normales entre l’Égypte et Israël, Begin s’engage à rendre par étape toute la péninsule du Sinaï occupé en 1973 et à y démanteler ses implantations de colons. L’Égypte ne peut y effectuer qu’un déploiement militaire limité. Pour la Cisjordanie et Gaza, les parties appellent à la conclusion d’accords transitoires d’un période de cinq ans. L’État hébreu promet de geler l’installation de colonies de peuplement en Cisjordanie pendant les négociations de paix, sans préjuger de la souveraineté future de la région. Israël accepte l’instauration d’une « autorité autonome » arabe élue dans les territoires occupés. La Jordanie sera associée à ce processus. Trois ans après l’établissement de l’autorité autonome, le statut définitif des territoires sera discuté entre Israël, l’Égypte, la Jordanie et les représentants élus de Cisjordanie et de Gaza. L’Égypte reconnaît officiellement Israël, qui obtient la liberté de navigation dans le canal de Suez. Il n’y a pas de formulation précise des droits des Palestiniens. Des ambiguïtés demeurent concernant le lien entre le traité de paix séparé israélo-égyptien à venir et l’établissement de l’autonomie palestinienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie[90].
18 septembre : le Comité exécutif de l’OLP réuni en session extraordinaire à Beyrouth dénonce la « conspiration » antipalestinienne de Camp David et gèle ses relations avec l’Égypte ; il appelle à une grève générale en Cisjordanie et à Gaza pour le [91].
20 septembre : réunion à Damas d’un sommet du « Front de la fermeté » opposé aux accords de Camp David, composé de l’Algérie, de l’OLP, de la Syrie, de la Libye, et du Yémen du Sud[92].
6 octobre : l’ayatollah Khomeini est expulsé d’Irak par Saddam Hussein. Il se réfugie en France à Neauphle-le-Château[93] d’où il jouit de toute liberté pour enregistrer sur cassettes ses diatribes qui parviennent sous le manteau en Iran et suscitent le ralliement d’une majorité de la population autour du leader spirituel chiite.
20 octobre, Liban : après cent jours de bombardement, la Syrie retire ses forces des positions occupées dans la zone chrétienne après que le Conseil de sécurité de l’ONU a ordonné un cessez-le-feu le 6 octobre[83].
15 janvier : incendie de la salle de spectacles Scala de Barcelone après une manifestation de la CNT contre les pactes de la Moncloa ; vague d’arrestation dans les milieux anarchistes et début de l’affaire Scala[95].
20 avril : un avion de la Korean Airlines sur la ligne Paris-Séoul via Anchorage doit se poser en catastrophe sur un lac gelé dans la région de Mourmansk après avoir été intercepté dans l’espace aérien soviétique. Deux passagers sont tués[101].
10 juin : manifestation nationaliste à Lisbonne, provoquant une contre-manifestation antifasciste. Un militant d’extrême gauche est tué par un policier[104].
10 juillet : le dissident soviétique Natan Sharansky, accusé de trahison et d’espionnage, est condamné à treize ans de travaux forcés. Le 14 juillet, commencent les procès des dissidents Alexandre Ginsburg à Kalouga et Viktor Piatkus à Vilnius. Piatkus est condamné à quinze ans de travaux forcés[107].
16 octobre : l’archevêque de Cracovie, Karol Wojtyla, est élu pape sous le nom de Jean-Paul II, après deux jours de conclave et huit tours de scrutin. Jean-Paul II , âgé de 58 ans, est le premier pape non italien depuis 1522[112]. Son élection encourage les aspirations des Polonais à la liberté intellectuelle et politique.
↑Michael C. Latham, La nutrition dans les pays en développement, Food and Agriculture Organization of the United Nations, , 520 p. (ISBN978-92-5-203818-4, présentation en ligne)
↑Walter Bruyère-Ostells, Dans l'ombre de Bob Denard : Les mercenaires français de 1960 à 1989, Nouveau Monde éditions, , 480 p. (ISBN978-2-36942-078-1, présentation en ligne)
↑Olivier Dabène, Michel Hastings et Julie Massal, La surprise électorale : paradoxes du suffrage universel : Colombie, Équateur, France, Maroc, Suède, Turquie, Paris/Aix-en-Provence, Karthala, , 262 p. (ISBN978-2-84586-844-1, présentation en ligne)
↑Alpha Oumar Konaré et Bernard Cattanéo, Un Africain du Mali, Cauris, (présentation en ligne)
↑Anicet Mutonkole Muyombi, L'engagement de l'Église catholique dans le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo, Francfort-sur-le-Main, Peter Lang, , 256 p. (ISBN978-3-631-56100-3, présentation en ligne)
↑Jocelyn Akoumondo, « L'expulsion des Béninois du Gabon », Peuples Noirs Peuples Africains, no 5, , p. 60-64 (présentation en ligne)
↑(en) Robert M. Maxon et Thomas P. Ofcansky, Historical Dictionary of Kenya, Lanham (MD), Rowman & Littlefield, (ISBN978-0-8108-7469-5, présentation en ligne), p. 19 et 211
↑Tor Sellström, Sweden and National Liberation in Southern Africa : Solidarity and assistance, 1970-1994, Nordic Africa Institute, , 914 p. (ISBN978-91-7106-448-6, présentation en ligne)
↑Brian Loveman et Elizabeth Lira, Las ardientes cenizas del olvido : vía chilena de reconciliación política 1932-1994, Lom Ediciones, , 601 p. (ISBN978-956-282-287-9, présentation en ligne)
↑ a et bMaïté Lafourcade, La frontière des origines à nos jours : actes des journées de la Société internationale d'histoire du droit tenues à Bayonne, les 15, 16, 17 mai 1997, Presses Univ de Bordeaux, , 519 p. (ISBN978-2-86781-223-1, présentation en ligne), p. 297, 303
↑Jimmy Earl Carter, Public Papers of the Presidents of the United States, Jimmy Carter, 1978, Book 1 : January 1 to June 30, 1978, Government Printing Office (présentation en ligne)
↑Christel Cournil et Chloé Vlassopoulos, Mobilité humaine et environnement : Du global au local, Versailles, Editions Quae, , 403 p. (ISBN978-2-7592-2331-2, présentation en ligne)
↑Huaqiong Pan, Rapports État-paysannerie en Chine : Les problèmes du San Nong et les pratiques des acteurs dans les campagnes après 1978 à partir d'études de cas du Nord-Shandong et Henan, Presses univ. de Louvain, (ISBN978-2-87463-015-6, présentation en ligne)
↑Fabienne Jagou, « La politique religieuse de la Chine au Tibet », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 32, no 1, , p. 33 (présentation en ligne)
↑Catherine Mayeur-Jaouen, Saints et héros du moyen-orient contemporain : actes du colloque des 11 et 12 décembre 2000, à l'institut universitaire de France, Maisonneuve & Larose, , 354 p. (ISBN978-2-7068-1649-9, présentation en ligne)
↑Joëlle Le Morzellec, « Les Accords de Camp David (17 septembre 1978) et le Traité de paix israélo-égyptien (26 mars 1979) », Annuaire français de droit international, vol. 26, no 1, , p. 175-192 (présentation en ligne)
↑Sophie Baby, Le mythe de la transition pacifique : violence et politique en Espagne,1975-1982, Madrid, Casa de Velázquez, , 527 p. (ISBN978-84-96820-91-3, présentation en ligne)
↑Julien Bonnet, Pierre-Yves Gahdoun, vol. La question prioritaire de constitutionnalité : « Que sais-je ? » n° 3906, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN978-2-13-063307-5, présentation en ligne)
↑Alicia Fernández García et Mathieu Petithomme, Les nationalismes dans l'Espagne contemporaine (1975-2011) : Compétition politique et identités nationales, Armand Colin, , 504 p. (ISBN978-2-200-28670-5, présentation en ligne)
↑Alain Bauer et Jean-Louis Bruguière, Les 100 mots du terrorisme : « Que sais-je ? » n° 3897, Presses universitaires de France, (ISBN978-2-13-061653-5, présentation en ligne)
↑Koenraad De Wolf, Nancy Forest-Flier, Dissident for Life : Alexander Ogorodnikov and the Struggle for Religious Freedom in Russia, Wm. B. Eerdmans Publishing, , 303 p. (ISBN978-0-8028-6743-8, présentation en ligne)