25 août : la sonde spatiale Voyager 2 survole Neptune, dernière des huit planètes du système solaire à avoir été visitée au moins une fois par une sonde spatiale[1].
1er mars : l’assemblée générale de l’ONU adopte le plan des Nations unies pour la Namibie ; le 1er avril, le GANUPT prend en charge l’administration du pays pour contrôler le retrait des Sud-Africains de Namibie et organiser des élections[11].
1er-2 avril : échec d’une tentative de coup d’État contre Hissène Habré au Tchad. Le général Hassane Djamous, chef des forces armées, et Ibrahim Mahamat Itno, ministre de l’intérieur, sont arrêtés. Idriss Déby s’enfuit au Soudan où il crée le Mouvement patriotique du Salut[9].
9 avril : un incident entre agriculteurs soninkés sénégalais de Diawara et des éleveurs peuls mauritaniens de Sonko marque le⋅début du conflit sénégalo-mauritanien. Affrontements ethniques entre Mauritaniens et Sénégalais. Pillage des biens de nombreux commerçants mauritaniens (environ 300 000) opérant au Sénégal et des Sénégalais (environ 30 000) vivant en Mauritanie. Des affrontements militaires sporadiques ont lieu jusqu’en 1991 et les relations diplomatiques entre les deux États sont rompues le 21 août jusqu’au [13].
24-26 mai : sommet de la francophonie à Dakar. Le 24, la France annonce l’annulation de la totalité de la dette publique de 35 pays africains[14]. Déclaration de Dakar sur les questions d’éducation et de formation, qualifiées de « domaines stratégiques d’interventions »[15].
22 juin : la déclaration de Gbadolite (Zaïre) consacre la réconciliation en Angola entre dos Santos et Jonas Savimbi en présence de 18 chefs d’État africains et proclame un cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur le 24 juin. En août, la guerre civile reprend entre les forces gouvernementales du MPLA et l’UNITA[16].
16 juin : la crise économique contraint la république populaire du Bénin à signer son premier plan d’ajustement structurel avec le FMI et la Banque mondiale[17]. Un soutien financier est promis par les bailleurs de fonds de la communauté internationale en échange d’une amnistie politique, votée le 30 août (Décision-Loi n° 89-010 du portant amnistie)[18].
7-11 novembre : abolition de la ségrégation raciale et élections législatives multipartistes en Namibie. La SWAPO obtient 57 % des suffrages aux élections à l’Assemblée constituante[25].
Novembre : grève générale des fonctionnaires du Bénin, impayés depuis plusieurs mois[26]. Le 30 novembre, le Comité central annonce des réformes politiques, institutionnelles et économiques[27].
7 décembre : le Parti de la révolution populaire du Bénin abandonne le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de l’État du Bénin et Kérékou accepte le 29 novembre la tenue d’une conférence nationale des forces vives chargée de réaliser la transition démocratique, qui se tient du 19 au [28].
23 février : référendum sur une nouvelle constitution algérienne, plus démocratique et respectueuse des libertés publiques. Plébiscite avec 99 % des voix et 82 % de taux de participation. Instauration du multipartisme[33]. Création d'un parlement élu et séparation de pouvoir civil et militaire.
6 septembre : le FIS obtient l’agrément du ministère de l’Intérieur[32], en violation de la nouvelle constitution de février interdisant la création de tout parti politique confessionnel.
16 septembre : le réformateur Mouloud Hamrouche forme un nouveau gouvernement en Algérie[34]. Il libéralise la presse, réforme l'appareil judiciaire et met fin à certains monopoles de l'Etat sur les entreprises publiques et privées. La libéralisation effective de l'économie et de la vie politique entraîne une effervescence sans précédent dans la société algérienne.
21 décembre : plusieurs dizaines de milliers de femmes voilées, accompagnées de leurs maris, convergent vers l’Assemblée populaire nationale algérienne pour dénoncer « la recrudescence des agressions contre l’islam et les musulmans »[35]. Des oulémas, dirigeants de la Ligue de la Dawa islamique dénoncent le sport et la mixité, et exigent des lois conformes à l’islam, allant jusqu’à comparer les associations féministes algériennes aux « femmes de parachutistes français à la fin des années 1950 ».
11 février : consécration de Barbara Harris, la première évêque épiscopalienne à Boston[41].
14 février : les Présidents des pays d’Amérique centrale (Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua) signent la déclaration conjointe de Costa del Sol (Salvador) pour la paix au Nicaragua. Le président du NicaraguaDaniel Ortega annonce l’organisation d’élections libres pour le [42].
27 février : Caracazo, manifestations et émeutes populaires au Venezuela contre la hausse des prix et l’austérité.Elles sont réprimées dans le sang par l’armée (entre 300 et 3 000 victimes)[43].
10 mars, crise de la dette en Amérique Latine : annonce du Plan Brady. Le secrétaire du Trésor américain, Nicholas Brady, propose un plan qui oblige les banques commerciales à faire des concessions importantes à leurs débiteurs, notamment une réduction de dette « volontaire »[44] ; « les banques doivent faire des efforts pour parvenir à des réductions, tant de la dette que du service de la dette ». Quelques pays, comme le Costa Rica, peuvent bénéficier rapidement du plan Brady, mais pour la majorité des autres le problème de la dette reste toujours irrésolu.
24 mars : naufrage du pétrolier Exxon Valdez au large du Canada, contenant 300 000 tonnes de pétrole brut, qui provoque une catastrophe écologique au sud de l’Alaska[45].
7 mai : élection au Panama[46]. Victoire probable du candidat Guillermo Endara du parti de l’Alliance démocratique d’opposition civiliste (ADOC). Manuel Noriega refuse de reconnaître la défaite de son candidat de la Coalition de libération nationale (COLINA), Carlos Duque(en) et le Tribunal suprême des élections annule le scrutin pour éviter une guerre civile.
31 mai, Mexique : le gouvernement Salinas présente au Congrès son Plan National de Développement 1989-1994[47]. Il accélère la privatisation des entreprises nationalisées et prend des mesures pour inciter les étrangers à investir en leur permettant de contrôler entièrement les entreprises.
8 juillet, Argentine : arrivée au pouvoir de Carlos Menem[48]. Il promulgue une loi de réforme de l’État (14 août), prévoyant une baisse des dépenses publiques et un échéancier de privatisations (Aerolíneas Argentinas, ENTel) et une loi sur l’urgence économique (1er septembre), qui dans un premier temps aggrave l’hyperinflation[49]. Des mesures supplémentaires visant à libérer totalement les marchés après un changement de ministre de l’Économie (19 décembre) parviennent à maîtriser l’inflation[50].
30 juillet : démocratie au Chili. Des réformes constitutionnelles (limitation du rôle du Conseil de sécurité nationale, mandat présidentiel à 4 ans, etc.) sont approuvées par référendum. Une Concertation pour la démocratie est formée en vue des présidentielles, réunissant 17 partis de gauche et du centre pour soutenir Patricio Aylwin, président de la Démocratie chrétienne[51].
7 août : les cinq chefs d’État de l’Amérique centrale, réunis à Tela au Honduras, concluent un accord pour mettre fin à la guérilla armée (Contras) contre le régime sandiniste (communiste) du Nicaragua, moyennant une promesse de démocratisation du régime de Daniel Ortega[52].
11 novembre, Salvador : le FMLN lance sa plus grande offensive en dix ans de guerre civile[55]. L’armée en profite pour se livrer à une vaste répression, et assassine (le 16 novembre) notamment six professeurs et intellectuels jésuites (et leur cuisinière) de l’Université centraméricaine(es) (UCA), connus pour leurs activités en faveur des victimes du régime et internationalement influents[56].
17 décembre : au Brésil, se déroulent les premières élections démocratiques depuis trente ans, et Fernando Collor de Mello devient le premier président de la République brésilienne réellement élu par le peuple[62].
20 décembre : opération Just Cause, intervention américaine au Panama pour « renverser Noriega, rétablir la démocratie, protéger les ressortissants américains et défendre les traités concernant le canal »[61]. Guillermo Endara prête serment sur une base militaire américaine. Le 24 décembre, le général Manuel Noriega se réfugie à l’ambassade du Vatican, assiégée par les troupes américaines. Le , accusé d’être compromis avec des trafiquants de stupéfiants, il se rend à la justice américaine[63].
15 avril, Chine : la mort de Hu Yaobang, ancien Secrétaire général du Parti communiste chinois incite les étudiants à se réunir sur la place Tian’anmen à Pékin, où s’engagent des débats et où l’on signe des pétitions. Un mouvement spontané dans les grandes villes demande la libéralisation du régime, la lutte contre la corruption et la hausse des prix[70]. Le 25 avril, Deng Xiaoping, appuyé par le Premier ministre Li Peng et le chef de l’État, Yang Shangkun, choisit la répression[71]. Les occupants de la place Tian’anmen deviennent plus militants.
15-18 mai : sommet sino-soviétique[75]. La Chine et l’URSS reprennent des relations normales après une éclipse de trente ans.
20 mai : instauration de la loi martiale en Chine. Les dirigeants du parti, après de longues délibérations, désavouent le trop modéré Zhao Ziyang, imposent la loi martiale et font intervenir l’armée d’abord réticente[76].
4 juin : l’armée chinoise réprime la révolte des étudiants sur la place Tian’anmen à Pékin. Cet événement est couvert en direct à la télévision. Des affrontements d’une grande violence font des centaines de morts chez les étudiants, les ouvriers et les employés qui refusent d’obtempérer aux ordres, mais aussi chez les militaires. Le massacre ruine temporairement le prestige de la Chine, mise au ban de la communauté internationale[70].
18 juin : le nom de la Birmanie est officiellement changé en Union du Myanmar et le nom de la capitale de Rangoun en Yangon[78].
24 juin : Zhao Ziyang est remplacé au secrétariat général par le maire de Shanghai, un ancien ingénieur, Jiang Zemin, qui devient bientôt président de la Commission militaire à la suite de Deng Xiaoping[79]. Les dissidents sont pourchassés, emprisonnés, exécutés ou contraints à fuir à l’étranger. Jiang Zemin émerge, cumulant les fonctions de chef de l’État, de président de la Commission militaire et de secrétaire général du parti.
30 juillet-30 août : conférence de l’ONU à Paris sur le Cambodge. Les Nations unies ont toujours refusé de reconnaître le gouvernement pro-vietnamien de Hun Sen. En revanche, la coalition des trois mouvements de résistance (Khmers rouges, Front national de libération du peuple khmer et les partisans du prince Sihanouk) avait été reconnue comme gouvernement en exil (Coalition gouvernementale du Kampuchea démocratique). Malgré des tentatives de pourparlers en faveur de la paix, dès 1988, entre le gouvernement et les trois mouvements de résistance, peu de progrès sont accomplis avant 1990[73].
Septembre : création du Hizbul Mujahidin (Parti des guerriers de la foi). Des militants islamistes mènent des actions de guérilla contre les intérêts indiens au Cachemire[82].
Novembre : les Soviétiques informent le gouvernement du Vietnam de leur intention de retirer leurs chasseurs et leurs bombardiers de la base vietnamienne de Cam Ranh et de réduire fortement leur aide militaire. Le retrait soviétique commence en décembre[86].
2 décembre : signature par le Parti communiste malais d’un traité formel de paix avec le gouvernement de Malaisie à Hat Yai en Thaïlande[87].
18 avril : des émeutes populaires éclatent Ma’an, au sud de la Jordanie, provoquées par la politique d’austérité mise en place par le FMI et le régime. Elles se propagent à Tafilah, Al-Karak et Salt dans le Nord[91].
17 mai : le Parlement israélien vote des propositions de paix définies par Yitzhak Shamir le 14[92] : élections dans les territoires occupés mais refus de la participation de l’OLP, autonomie provisoire durant trois ans, puis ouverture de négociations sur le statut final des territoires, mais refus d’un État palestinien. James Baker accepte le plan Shamir mais refuse l’idée d’un grand Israël. Arafat accepte l’initiative de Shamir mais en l’amendant (retrait partiel de l’armée israélienne, supervision des élections par l’ONU, retour des réfugiés, création définitive d’un État de Palestine)[93].
28 juillet : élection de l’hodjatoleslamHachemi Rafsandjani, conservateur, à la présidence de la république islamique d'Iran, tandis que son prédécesseur Ali Khamenei hérite des pouvoirs suprêmes du grand ayatollah. Il favorise les religieux les plus conservateurs mais finit par mécontenter la population[96].
7 octobre : James Baker propose un plan pour la mise en place d’une délégation palestinienne pour les négociations avec droit de regard d’Israël, organiser des élections dans les territoires occupés et la reconnaissance du plan Shamir[93].
8 novembre : les élections en Jordanie montrent une forte progression des islamistes, qui obtiennent 31 sièges sur 80[97]. Hussein de Jordanie décide de procéder à des mesures de libéralisation politique et s’en prend à la politique américaine jugée responsable de la situation économique. Il annonce de nouvelles élections, les premières depuis 1967, et autorise les partis politiques interdits depuis 1957[98]. Il appelle les pays pétroliers à lui fournir une aide économique et financière.
31 décembre : au Nakhitchevan, des centaines de manifestants, pour la plupart des réfugiés chassés de l’Arménie voisine, demandent des terres nouvelles. En quelques heures, ils détruisent sur 130 kilomètres de frontière avec l’Iran, des dizaines de postes frontaliers, des centaines de pylônes et de bornes frontières[99].
Liban
1er janvier : reprise des affrontements interchiites dans la banlieue Sud de Beyrouth. Les combats se propagent dans le sud du pays, aussi loin que dans la zone de Iqlim al-Tuffah[100].
11 et 14 février : les Forces libanaises attaquent l’armée libanaise à Jdeideh et à Monteverde dans la banlieue de Beyrouth. le général Michel Aoun acquiert une popularité croissante qui dépasse les clivages confessionnels. Il veut restaurer l’autorité de l’État libanais. Il affronte les Forces libanaises (15 février), puis ferme les ports clandestins du secteur chrétien (décret du 24 février, applicable le 6 mars)[101]. Puis il décide de s’en prendre aux ports sous contrôle druze. Les milices druzes résistent, soutenues par la Syrie.
14 mars : le général Michel Aoun, premier ministre depuis le déclare la « guerre de libération » contre l’occupant syrien[102]. Les affrontements dans Beyrouth font des pertes civiles considérables. La guerre dure plusieurs mois et Aoun cherche une intervention internationale.
28 juillet : un commando israélien enlève au Sud-Liban, le cheikh Abdel Karim Obeid, considéré comme le chef spirituel et militaire du Hezbollah au sud de Tyr et connaissant la plupart des secrets des opérations de prises d’otages occidentaux depuis 1982[103].
31 juillet : le Hezbollah diffuse un film-vidéo de la pendaison du colonel américain Higgins(en)[103], commandant en chef de l’ONUST enlevé le dernier, d’après des sources américaines le colonel aurait été torturé puis exécuté dès le mois de décembre 1988.
17 septembre : un comité tripartite arabe (Maroc, Algérie, Arabie saoudite) propose un plan de paix, accepté par la Syrie, comprenant un cessez-le-feu général, la levée des blocus et la réunion des députés libanais hors du pays[104].
22 octobre : les députés libanais votent les accords de Taëf. Ils soulignent l’indépendance du Liban et rappellent l’appartenance du pays à la LEA (Ligue des États arabes), aux Nations unies et au Mouvement des non-alignés. Le nombre des députés est porté à 108 avec parité entre musulmans et chrétiens. Les pouvoirs du président de la république sont réduits au profit de ceux du président du Conseil[102]. La restauration de l’unité nationale passe par l’élection d’un nouveau chef de l’État, la dissolution des milices, la mise sur pied d’un cabinet d’union nationale et l’adoption de réformes. Les forces syriennes sont autorisées à rester deux ans au Liban pour aider à la reconstruction et à l’autorité de l’État. Les milices, les communautés musulmanes non sunnites et Michel Aoun s’opposent à l’accord.
5 novembre : en dépit des pressions aounistes sur les députés chrétiens, René Moawad est élu président de la République et désigne Sélim Hoss comme Premier ministre[102].
24 novembre : Elias Hraoui est élu président de la République[100]. Aoun maintient son contrôle sur la partie chrétienne de Beyrouth. Les ambassades étrangères décident de reconnaître Hraoui et délaissent Aoun. Les FL acceptent de se rallier à l’accord de Taëf.
13 janvier: une cabine du téléférique de Vaujany (plus grand du monde à cette époque) chute sur 200 mètres avec 8 techniciens à son bord.
4 avril, Espagne : l’ETA annonce la fin de la trêve annoncée le 23 janvier à la suite de l’échec des négociations engagées à Alger avec le gouvernement espagnol[108].
9 novembre : Chute du mur de Berlin, les allemands de l'Est sont autorisés par le président de la RDA Egon Krenz à passer librement vers Berlin-Ouest à la surprise des Européens de l'Ouest.
17 janvier : fin de la troisième CSCE à Vienne. Une déclaration insiste sur le respect des libertés religieuses et les droits des minorités nationales[127].
10 mars, république socialiste de Roumanie : une lettre signée par six anciens dirigeants communistes roumains adressée à Nicolae Ceaușescu pour l’inciter à changer de politique est publiée par la BBC. Les signataires sont mis aux arrêts, puis relégués dans des fonctions subalternes[131].
18 mars : déclaration de Lykhny ; les nationalistes abkhazes exigent la création officielle d’une république socialiste soviétique séparée de la Géorgie[132].
26 mars et 9 avril : premières élections libres en Union soviétique, première élection nationale depuis 1917 (90 % de participation), choisissant le nouveau Congrès des députés du peuple ; celui-ci se réunit le 25 mai pour élire le Soviet suprême et pour élire Gorbatchev pour un mandat présidentiel de cinq ans[128]. L’appareil du parti réussit à imposer ses candidats dans les campagnes et en Asie centrale, mais essuie des échecs cuisants à Moscou où triomphe Boris Eltsine, à Leningrad, à Kiev, etc. Au Congrès, si les communistes ont la majorité (88 %), ils sont divisés en courants si opposés qu’aucune discipline de vote ne peut s’instituer.
28 mars : le président Comité central de la Ligue des communistes de Serbie de la république socialiste de Serbie, Slobodan Milošević, met un terme à l’autonomie du Kosovo et de la Voïvodine en faisant voter des amendements à la Constitution de la république socialiste de Serbie. Les autres républiques yougoslaves craignent un retour vers un régime centralisé[133].
5 avril : réformes institutionnelles et syndicales en république populaire de Pologne : signatures des accords dits de la « table ronde » entre le pouvoir communiste et Solidarność[125]. Le Premier ministre Mieczysław Rakowski doit accepter l’établissement du pluralisme syndical et la démocratisation des institutions. Des libertés civiques et politiques sont accordées, Solidarité est légalisée et un Sénat librement élu institué.
9 avril : tragédie de Tbilissi ; 21 personnes sont tuées et plusieurs centaines blessées dans la dispersion d’une manifestation anti-soviétique[132].
7 mai : lors des élections municipales en RDA le SED réalise un score de 98,85 % des voix. L’opposition proteste contre les fraudes électorales[134]. À partir de septembre, les groupes luthériens tiennent des meetings et manifestent contre les arrestations[134].
12 mai : dans son discours de politique étrangère à l’Université du Texas, le président George H. W. Bush déclare vouloir aller au-delà de la politique américaine d’endiguement et favoriser l’intégration de l’Union soviétique dans la communauté des Nations. Il demande au gouvernement soviétique de réduire ses forces militaires, de coopérer à la résolution des conflits régionaux, d’atteindre un pluralisme politique durable, de respecter des droits de l’homme et d’adhérer à l’obligation contractée à Yalta en abandonnant la doctrine Brejnev[136].
4 juin : élections législatives libres en république populaire de Pologne : victoire de Solidarność[128]. L’opposition remporte les élections, soit 35 % des sièges à la Diète (65 % étant réservés au parti communiste et à ses alliés) et 99 sièges de sénateurs sur 100. Le nouveau Parlement élit le général Wojciech Jaruzelski à la présidence de la République le 19 juillet à une voix de majorité[125].
13 juin : table ronde entre le pouvoir communiste et l’opposition en Hongrie pour négocier une transition pacifique vers la démocratie[138]. Le parti communiste se divise : les réformateurs, dirigés par Imre Pozsgay reconnaissent que la révolution de 1956 a été un soulèvement populaire et non une contre-révolution ; ils souhaitent la réhabilitation d’Imre Nagy exécuté en 1958. La vieille garde n’accepte des concessions qu’avec réticence. Elle se rallie cependant en octobre au changement de nom.
15 juin : début de l’exode de la minorité turque de Bulgarie fuyant le programme d’assimilation pour la Turquie ; Ankara ferme sa frontière le 22 août (310 000 personnes on rejoint la Turquie à cette date)[125].
16 juin, république populaire de Hongrie : Imre Nagy reçoit des funérailles dignes d’un héros national[125]. Les lois d’immigration sont adoucies et la constitution révisée en faveur d’une démocratie multipartite.
10 juillet : l’ONU publie à Genève le Rapport sur les Droits de l’homme en Roumanie, rédigé par le professeur roumain Dumitru Mazilu. Celui-ci présente une vue très critique et un panorama bouleversant du régime communiste de Nicolae Ceaușescu[140].
10-24 juillet : en URSS, les mineurs de charbon se mettent en grève pour obtenir du savon[141]. La lenteur des réformes ne fait qu’aggraver la situation économique. Gorbatchev se rallie à une économie de marché conçue sur le modèle des économies mixtes des pays européens sociaux-démocrates. Il se heurte à l’inertie des intérêts en place, en particulier au Premier ministre Nikolaï Ryjkov.
17 juillet : début de l’exode massif de réfugiés Allemands de l’Est par la frontière austro-hongroise[145]. Le secrétaire général du parti, Erich Honecker est contraint de faire des concessions : il octroie des laissez-passer multiples qui permettent aux Allemands de l’Ouest de rendre visite à leur famille, il donne l’ordre de cesser de tirer sur les fugitifs qui veulent franchir le « rideau de fer », mais entend tenir la frontière hermétiquement close. Les citoyens de RDA qui veulent quitter le pays se réfugient à la mission de la RFA à Berlin-Est (3 août) ou dans les ambassades ouest-allemandes à Budapest (4 août), à Varsovie, à Prague, qui sont bientôt pleines.
13 août : à l’occasion du 28e anniversaire de la construction du mur de Berlin, la RFA doit fermer son ambassade hongroise occupée par près de deux cents Allemands de l’Est. Situation identique à Vienne, Berlin-Est, Prague et Varsovie, toutes submergées par des réfugiés[145].
23 août : voie balte. Manifestation sous la forme d’une chaîne humaine dans les pays baltes, allant de Vilnius à Tallinn en passant par Riga, pour demander l’indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique[125].
31 août : à l’initiative de la majorité moldave, le roumain est déclaré langue officielle en Moldavie[146]. Les problèmes ethniques et territoriaux dégénèrent en guerre civile. Des mouvements séparatistes apparaissent dans le sud et dans l’est du pays. Des fonctionnaires refusent d’appliquer localement la loi linguistique dans la région située à l’est du Dniestr où est installée une forte minorité slave. Un parti politique, Yedinstvo, (« unité » en russe), est créé et revendique une plus grande autonomie pour la Transnistrie. Il obtient l’organisation d’un référendum (), à la suite duquel les autorités locales annoncent, le , la création de la république socialiste soviétique moldave du Dniestr[147].
12 septembre : Tadeusz Mazowiecki est le premier Premier ministre polonais non communiste depuis la Seconde Guerre mondiale. Leszek Balcerowicz devient vice-Premier ministre et ministre des Finances. Son programme de réforme du système économique est voté par la Diète le 27 décembre[150]. Dans un contexte de crise économique aggravée, les syndicats contrôlés par les communistes attisent l’agitation sociale. Le gouvernement Mazowiecki manque d’unité pour agir en profondeur. Néanmoins il purge la police, dépolitise l’armée, établit la liberté de la presse, élargit l’autonomie locale et règle la question frontalière avec l’Allemagne. Sa principale faiblesse réside dans l’éclatement du camp anticommuniste, divisé entre l’Alliance du Centre (Lech Wałęsa et l’Église catholique), qui prône l’accélération des réformes et l’expulsion des ministres communistes, et le Mouvement des Citoyens pour l'Action Démocratique, qui soutient les options plus modérées de Mazowiecki.
6 octobre : ouverture du XIVe congrès du Parti socialiste ouvrier hongrois (parti communiste), qui se dissout et devient le « parti socialiste hongrois » (MSZP), au programme social-démocrate[154]. Le gouvernement de transition Németh, appuyé par le Parlement hongrois, profite de l’éclatement du parti pour détruire les fondements du régime : les milices ouvrières sont dissoutes, les cellules du parti sont interdites sur les lieux de travail, ses comptes et ses biens sont révélés au public[155].
7 octobre : dernière grande manifestation populaire du régime communiste d’Allemagne de l’Est, à l’occasion du 40e anniversaire de la RDA[134].
9 octobre : 70 000 personnes manifestent à Leipzig en scandant : « Wir sind das Volk ! » (« Nous sommes le peuple ! »). Les forces de l’ordre n’interviennent pas[134].
Gorbatchev refusant le recours aux tanks soviétiques (7 octobre[125]), Erich Honecker, secrétaire général du parti communiste et chancelier de RDA, quitte le pouvoir. Son successeur, Egon Krenz (-3 décembre), à beau faire des concessions et rouvrir la frontière tchécoslovaque le 3 novembre, il est dépassé par l’ampleur du mouvement de contestation[153].
instauration du multipartisme en Hongrie, qui ne se désigne plus comme démocratie populaire[156].
démission du dictateur bulgare Todor Jivkov au pouvoir depuis 1954 en république populaire de Bulgarie. Après un plaidoyer qui manque de sincérité en faveur d’un « pluralisme socialiste », sa politique d’assimilation forcée des turcophones témoigne d’un nationalisme borné et, quand il leur laisse par défi la possibilité de partir, 300 000 d’entre eux gagnent la Turquie. Ces mesures outrancières incitent les communistes les plus modérés, regroupés autour de Petar Mladenov, à acculer à la démission Todor Jivkov), puis à l’expulser du parti[125]. L’opposition, rassemblée dans l’Union des Forces Démocrates (UFD) obtient du gouvernement qu’il amende la Constitution, mette un terme au monopole du parti communiste et permette aux turcophones de reprendre leurs noms musulmans.
17 novembre : début de la révolution de velours en République socialiste tchécoslovaque. La répression brutale d’une manifestation d’étudiants à Prague incite la population à réagir les jours suivants d’une manière spontanée et à se rallier aux revendications d’un nouveau parti d’opposition formé le 19 novembre, le Forum civique : démocratie, fin du rôle dirigeant du parti communiste, liberté des médias[158].
Helmut Kohl présente un plan de réunification de l’Allemagne en dix points[137]. Il propose de négocier dans un premier temps une union monétaire qui jetterait les bases d’une communauté économique.
2 décembre : sommet au large des côtes de Malte entre Gorbatchev et Bush, qui scelle l’établissement de relations de confiance mutuelle entre les États-Unis et l’URSS[129].
8 décembre : au conseil européen de Strasbourg (sous présidence française), la Communauté européenne consacre le droit à l’autodétermination du peuple allemand[159].
22 décembre : chute du régime communiste en Roumanie. L’armée faisant défection, Nicolae Ceaușescu est contraint de quitter Bucarest avec sa femme Elena. Ils sont capturés plus tard, ce même jour, à quelques dizaines de kilomètres de Bucarest. Une brève guerre civile provoque de nombreuses victimes. Le conseil du Front de salut national, dirigé par l’ancien dirigeant communiste Ion Iliescu, exerce finalement le pouvoir exécutif intérimaire. Des dirigeants du régime de Ceausescu sont arrêtés et emprisonnés. Le 24 décembre, Ion Iliescu proclame que la révolution est « victorieuse »[163].
24 décembre : totale liberté de circulation entre l’est et l’ouest de l’Allemagne[164].
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بوينتي أ لا كرويكس الإحداثيات 48°01′00″N 66°41′00″W / 48.016666666667°N 66.683333333333°W / 48.016666666667; -66.683333333333 [1] تاريخ التأسيس 7 مايو 1983 تقسيم إداري البلد كندا[2] خصائص جغرافية المساحة 416.90 كيلومتر مربع عدد السكان عدد السكان 1344 (2021)[3] الكث
В Википедии есть статьи о других людях с такой фамилией, см. Рафиков.Булат Загреевич Рафиков Дата рождения 4 августа 1934(1934-08-04) Место рождения Давлеткулово, Мелеузовский район, Башкирская АССР, РСФСР, СССР Дата смерти 26 апреля 1998(1998-04-26) (63 года) Место смерти Уфа, Россия Гражд...
American art rock band This article is about the art rock band. For other uses, see Resident (disambiguation). This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article may be written from a fan's point of view, rather than a neutral point of view. Please clean it up to conform to a higher standard of quality, and to make it neutral in tone. (November 2017) (Learn how and when to remov...
Anthony Jeselnik Información personalNacimiento 22 de diciembre de 1978 (44 años)Pittsburgh (Estados Unidos) Nacionalidad EstadounidenseReligión Ateísmo Características físicasAltura 1,88 m FamiliaPareja Amy Schumer EducaciónEducado en Universidad TulaneUpper St. Clair High School Información profesionalOcupación Actor de televisión, guionista, productor de televisión, comediante en vivo, actor, guionista de televisión y comediante Área Actuación, literatura y programa de t...
Railway station in West Bengal, India This article relies largely or entirely on a single source. Relevant discussion may be found on the talk page. Please help improve this article by introducing citations to additional sources.Find sources: Mirzapur-Bankipur railway station – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (January 2019) Mirzapur-Bankipur Kolkata Suburban Railway stationGeneral informationLocationMirzapur-Bankipur, Hooghly, West BengalIn...
2003 video gameNCAA Football 2004North American cover art for PS2Pictured: Carson PalmerDeveloper(s)EA Tiburon, Exient Entertainment (N-Gage)Publisher(s)EA SportsSeriesNCAA FootballPlatform(s)Xbox, PlayStation 2, GameCube, N-GageReleaseGameCube, PlayStation 2, XboxNA: July 16, 2003N-GageNA: December 10, 2003Genre(s)SportsMode(s)Single-player, multiplayer NCAA Football 2004 is an American football video game released in 2003 by Tiburon. It is the successor to NCAA Football 2003 in the NCAA Foo...
British chef and restaurateur (born 1975) This article is about the celebrity chef. For the Welsh musician, see Jamie Oliver (musician). For the Spanish boxer, see Jaime Oliver. Not to be confused with James Oliver. Jamie OliverMBE OSIOliver in 2014BornJamie Trevor Oliver (1975-05-27) 27 May 1975 (age 48)Clavering, Essex, EnglandEducationWestminster Kingsway CollegeSpouse Juliette Norton (m. 2000)Children5Culinary careerCooking styleOrganicItalianBritish Cu...
American television series 1969–1976 Marcus Welby, M.D.Marcus Welby, M.D. title cardCreated byDavid VictorStarringRobert YoungJames BrolinTheme music composerLeonard RosenmanCountry of originUnited StatesOriginal languageEnglishNo. of seasons7No. of episodes170 (list of episodes)ProductionExecutive producerDavid VictorProducerDavid J. O'ConnellCamera setupSingle-cameraRunning time60 minutesProduction companyUniversal TelevisionOriginal releaseNetworkABCReleaseSeptember 23, 1969 (1969-0...
Onion grown in the US state of Georgia This article includes a list of general references, but it lacks sufficient corresponding inline citations. Please help to improve this article by introducing more precise citations. (March 2013) (Learn how and when to remove this template message) Vidalia onionVidalia onionsSpeciesAllium cepaCultivarGranexOriginUnited States A Vidalia onion (/vɪˈdeɪliə/ or /vaɪˈdeɪliə/) is one of several varieties of sweet onion grown in a production area define...
Disorder causing lack of pigmentation Albino redirects here. For other uses, see Albino (disambiguation). This article is about the biological term. For the medical condition in humans, see Albinism in humans. Claude, an albino American alligator at the California Academy of SciencesAmerican alligator with normal pigmentation Examples of albino laboratory mammalsMice with Type I oculocutaneous albinismRat with Type I oculocutaneous albinism Albinism is the congenital absence of melanin in an ...
French Guianan footballer Thomas Vancaeyezeele Vancaeyezeele playing for Pittsburgh Riverhounds in 2018Personal informationDate of birth (1994-07-27) 27 July 1994 (age 29)Place of birth Arras, FranceHeight 1.80 m (5 ft 11 in)Position(s) Defender, MidfielderTeam informationCurrent team Hartford AthleticYouth career2005–2011 CaenCollege careerYears Team Apps (Gls)2016–2017 Charleston Golden Eagles 41 (5)Senior career*Years Team Apps (Gls)2011–2012 Caen II 1 (0)2013–2...
This article is written like a manual or guide. Please help rewrite this article and remove advice or instruction. (May 2017) District of Uttarakhand in IndiaPithoragarh districtDistrict of UttarakhandPanchchuli peaks at Sunset from Chaukori, View of Didihat, sunrise over Pithoragarh, view of Munsiyari, street in BerinagNickname: Mini KashmirLocation in UttarakhandPithoragarh districtCoordinates: 30°00′N 80°20′E / 30.000°N 80.333°E / 30.000; 80.333Country&...
Battle in the War of 1812 Siege of Fort St. PhilipPart of battle of New Orleans and War of 1812Fort St. Philip, overgrown in the mid 20th centuryDateJanuary 9–18, 1815LocationFort St. Philip, LouisianaResult Inconclusive; British succeed in causing a 'diversion'[1] British withdraw after failing to reduce the fortBelligerents United Kingdom United StatesCommanders and leaders Hugh Pigot Walter H. OvertonStrength 1 sloop-of-war1 brig-of-war1 schooner2 bomb vessels[1...
City in Illinois, United StatesAltonCityThe Clark Bridge, connecting Alton to West Alton, MissouriLocation of Alton in Madison County, IllinoisLocation of Illinois in the United StatesAltonLocation in IllinoisShow map of IllinoisAltonAlton (the United States)Show map of the United StatesAltonAlton (North America)Show map of North AmericaCoordinates: 38°54′2″N 90°9′35″W / 38.90056°N 90.15972°W / 38.90056; -90.15972CountryUnited StatesStateIllinoisCountyMadis...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Look at All the Love We Found – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (July 2023) (Learn how and when to remove this template message)2005 studio album by Various artistsLook at All the Love We FoundStudio album by Various artistsReleasedJune 21, ...
Questa voce sugli argomenti sport in Finlandia e stazioni e comprensori sciistici è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Una pista sciistica di Vuokatti Vuokatti è una stazione sciistica finlandese che sorge nel territorio di Sotkamo, nella regione del Kainuu (distretto di Kajaani). Specializzata nello sci nordico, è attrezzata con piste per lo sci di fondo e il trampolino Hyppyrimäki. Ha ospitato i Campionati mondiali juniores di sci nordi...