Le centre et le sud de l'Angleterre sont principalement constitués de basses collines et de plaines, tandis que le nord (avec le district du Lac et les Pennines) et l'ouest (avec le Dartmoor et les collines(en) du comté de Shrops) sont principalement constitués de hautes terres montagneuses. La capitale est Londres, qui constitue la plus grande aire métropolitaine du Royaume-Uni. La population de l'Angleterre est de 56,3 millions d'habitants[réf. nécessaire], et elle comprend plus de 84 % de la population britannique. Elle est largement concentrée autour de Londres, dans le Sud-Est, dans les conurbations des Midlands, au Nord-Ouest, au Nord-Est, et dans le comté d'York. Chacune d'entre elles s'est développée en tant que grande région industrielle, au cours du XIXe siècle et même de la fin du siècle précédent.
Les ports de Londres, de Liverpool et de Newcastle upon Tyne se trouvent respectivement à l’embouchure de la Tamise, de la Mersey et de la Tyne. La Severn est la plus longue rivière d’Angleterre, sur 354 kilomètres[3]. Elle se jette dans le canal de Bristol et est célèbre pour ses lames de fond de plus de 2 mètres de hauteur (dans le mascaret de Severn)[4]. Cependant, la plus longue rivière entièrement en Angleterre est la Tamise, longue de 346 kilomètres. Il y a de nombreux lacs, le plus grand étant le Windermere dans le bien nommé Lake District[5].
Les Pennines, dites la « colonne vertébrale de l’Angleterre », est la plus ancienne chaîne montagneuse de la région, apparue à la fin de l’ère paléozoïque il y a environ 300 millions d’années[6]. Elle se compose principalement de grès, de calcaire et de charbon. Il y a des paysages karstiques dans des régions riches en calcite, comme le Yorkshire ou le Derbyshire par exemple. Les Pennines sont couvertes de landes en altitude, dentelées de vallées fertiles grâce aux rivières. Elles contiennent trois parcs nationaux, les Yorkshire Dales, le Northumberland et le Peak District. Le point culminant de l’Angleterre, à 978 mètres, est le Scafell Pike, dans le comté de Cumbria[5]. À cheval sur la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse se trouvent les monts Cheviot.[réf. nécessaire]
La faune et flore sont dégradées depuis l'après-seconde guerre mondiale, plus de 80 % des haies, prés et marécages qui s'y trouvaient ont disparu[réf. nécessaire].
Par des cartes des profondeurs de la Manche dressées par des sonars ultraperfectionnés, une gigantesque vallée au fond de la mer a pu être reconstituée en 3D, présentant les caractéristiques de l'érosion due à l'écoulement du fluide.
Le cataclysme se serait produit il y a 450 000 ans à la suite de la rupture d'un barrage naturel existant entre Douvres et Calais[8]. Le lac glaciaire en amont se serait écoulé à un débit supérieur à 1 million de mètres cubes par seconde[réf. souhaitée] dans cette vallée séparant l'île du continent. Une seconde inondation se serait reproduite il y a 160 000 ans[réf. souhaitée].
L'Angleterre a un climat océaniquetempéré. Il y fait doux avec des températures rarement en dessous de 0 °C en hiver et rarement au-dessus de 32 °C en été[9]. Le temps est fréquemment pluvieux et changeant. Les mois les plus froids sont janvier et février, ce dernier en particulier sur le littoral anglais, tandis que le mois de juillet est généralement le plus chaud. Les mois avec un temps variable sont mai, juin, septembre et octobre[9]. Les précipitations sont réparties presque uniformément tout au long de l’année.
Plusieurs facteurs géographiques une influence importante sur le climat de l’Angleterre : la proximité de l'océan Atlantique, la latitude au nord et le réchauffement des courants marins par le Gulf Stream[9]. C'est une des régions européennes qui connaît le plus grand nombre de dépressions météorologiques. Les précipitations sont plus fortes à l’ouest, et certaines régions du Lake District reçoivent plus de pluie que partout ailleurs dans le reste de l'Angleterre[9]. Le climat est plus humide dans l'Est et le Nord, et plus continental dans le Sud-Est. Les chutes de pluie à Londres restent inférieures à 604 mm pour l'année entière.
Les archives des températures montrent que le record de la plus haute température est de 38,5 °C le à Brogdale dans le Kent[10], et la plus basse est de −26,1 °C le à Edgmond, dans le Shropshire[11].
Les os humains les plus anciens découverts en Angleterre datent de plus de 700 000 ans — des restes d’Homo erectus trouvés dans les Norfolk et Suffolk actuels[13]. Les Homo sapiens arrivent pour la première fois dans la région il y a environ 35 000 ans, mais à cause des conditions difficiles de la dernière période glaciaire (connue en Grande-Bretagne et Irlande sous le nom de glaciation Devensian)[14], ils se replient dans les montagnes du Sud de l’Europe. Les grands mammifères comme les mammouths, les bisons et les rhinocéros laineux restent seuls[15]. Il y a environ 11 000 ans, quand les couches de glace commencent à reculer, les humains repeuplent la zone. Les recherches génétiques ont montré qu’ils viennent du Nord de la péninsule Ibérique. Le niveau de la mer étant plus bas, l’Angleterre était reliée par la terre à l’Irlande et à l’Eurasie. L’élévation des eaux il y a 9 000 ans sépare à nouveau la Grande-Bretagne de l'Irlande, puis du continent un demi-siècle plus tard[16].
Il y a environ 4 500 ans, une migration massive depuis le continent introduit la culture campaniforme dans l'île. La propagation du complexe campaniforme est associée au remplacement d'environ 90 % du patrimoine génétique local en quelques centaines d'années. Cette migration se produit dans le prolongement de l'expansion vers l'ouest des groupes humains de la steppe pontique qui avaient essaimé en Europe centrale et du Nord au cours des siècles précédents, probablement les locuteurs de langues indo-européennes[17],[18],[19].
C’est pendant cette période que des monuments néolithiques, comme Stonehenge ou Avebury sont construits. En fondant ensemble de l’étain et du cuivre, présents en abondance dans la région, les humains fabriquent du bronze, et plus tard du fer grâce au minerai de fer. Ils sont capables de tisser de la laine de mouton pour en faire des vêtements. Selon John T. Koch et d’autres historiens, l’Angleterre, à la fin de l’âge du bronze, faisait partie d’un réseau commercial maritime, appelé l’âge du bronze atlantique, qui inclut toute la Grande-Bretagne, ainsi que l’Irlande, la France, l’Espagne et le Portugal. Dans ces régions, les langues celtiques se développent : le tartessien est la plus lointaine langue celtique écrite découverte[20].
Pendant l’âge du fer, la culture celte, dérivant des cultures du Hallstatt et de La Tène, se propage jusqu’en Europe centrale. Leur langue, pratiquement la même que l'on retrouve en Gaule, fait un rapprochement culturel évident en tant que celtique de type P. Le développement des fonderies de fer permet la fabrication de meilleures charrues, améliorant l’agriculture, et d'accroître l’efficacité des armes. Les sociétés tribales établies dans l'île parlent les langues brittoniques : la Géographie de Ptolémée recense environ vingt tribus dans la région, cependant les structures plus anciennes ne sont pas connues car les Bretons n'avaient pas recensé les noms et le nombre de leurs tribus, d'autant plus que la transmission culturelle se faisait par voie orale. Le consul de la République romaineJules César tente d’envahir deux fois la région en Ces invasions étant des échecs, il essaye alors de créer un royaume-client avec le chef des Trinovantes. Lors de l'expansion de l’Empire romain, comme d‘autres régions à sa marge, la Bretagne tisse de nombreux liens avec la puissance continentale.
L'Empire romain conquiert l’Angleterre en 43 apr. J.-C., pendant le règne de l’empereur Claude, et la région est annexée à l’Empire romain, sous le nom de Bretagne[21]. Les plus connus des peuples qui ont tenté de résister à l’invasion sont les Catuvellauni, menés par Caratacus. En 47 apr. J.-C., Publius Ostorius Scapula est nommé par Claude propréteur de la province de Bretagne. En , d'après Suétone, l'empereur Claude abolit la religion des druides, ce qui déstabilisera fortement le monde celtique insulaire[22]. L'archéologie et l'anthropologie aujourd'hui nous permettent de nous défaire de l'idéologie colonialiste prêtée aux Romains envers les Celtes. En effet, les Romains comme les Celtes, sont tous deux d'origine indo-européenne. Le flaminica et le druidica ne sont pas si différents l'un de l'autre et la Rome comme la Gaule sont toutes deux structurées dans la tripartition, comme nous l'a bien démontré Georges Dumézil[23]. En 57 apr. J.-C., les cohortes romaines d'Agricola commandées par Suetonius Paulinus détruisent le sanctuaire de l'Île de Mona, Anglesey, massacrant les druides et les druidesses ainsi que les enfants qui le servent et y vivent. Vers l'an 60 apr. J.-C.[24], une révolte menée par Boadicée, reine des Iceni, est écrasée à la bataille de Watling Street[25]. Elle avait réuni une armée de 120 000 hommes et les Bretons s'en prirent d'abord à la nouvelle colonie de Camulodunum, dont le sanctuaire consacré à l'empereur Claude constituait une source d'irritation. Cette nouvelle ère amena l'imposition du modèle gallo-romain qui était un succès dans ce qui fut jadis la Gaule indépendante, avec l’architecture romaine, des systèmes de cultures d'assimilation romaines, un système d'éducation différent de celui instauré par les druides[26]. La Britannia désignait la province romaine qui couvrait l’Angleterre, le pays de Galles et le Sud de l’Écosse du Ier siècle au début du Ve siècle. Au IIIe siècle, l’empereur Septime Sévère meurt à York, où Constantin est proclamé empereur par la suite[27]. Le christianisme est pour la première fois introduit au début du IIIe siècle, bien que cette origine soit contestée : on parle d’une introduction par l’intermédiaire soit de Joseph d'Arimathie, soit de saint Lucius[28]. Vers 410, les Romains se retirent de l’île à mesure de leur perte de puissance, pour défendre leurs frontières en Europe continentale[29].
À la suite de la retraite romaine, l’Angleterre est laissée à l’abandon, et la région devient propice à des attaques de peuples marins païens, tels les Saxons et les Jutes qui prennent le contrôle de territoires dans le Sud-Est. Leurs avancées sont contenues pendant un temps après la victoire des Bretons insulaires à la bataille du Mont Badon. Les royaumes britanniques post-romains dans le Nord, plus tard réunis sous la dénomination galloise de Hen Ogledd (« vieux Nord »), ont peu à peu été conquis par les Angles au cours du VIe siècle. Les Irlandais effectuaient des raids sur la côte ouest de la Bretagne[réf. nécessaire]. Les Irlandais finissent par fonder de véritables principautés sur les côtes galloises et écossaises[réf. nécessaire]. Si les premières sont finalement écrasées, les secondes ont donné naissance à l'Écosse par la fusion du Dal Riada avec les royaumes britanniques du Nord[réf. nécessaire].
Durant cette période sur laquelle les sources fiables font défaut (c'est l'Âge sombre ou Dark Ages de l'historiographie anglaise), des populations bretonnes peu romanisées établirent de nombreux royaumes bretons dans l'île de Bretagne, notamment dans le pays de Galles et d'autres migrèrent en Irlande[réf. nécessaire]. De même, là se trouve probablement la cause première d'une émigration en masse de Bretons vers la péninsule armoricaine, celle-ci prenant alors le nom de Bretagne. Il existe plusieurs théories qui s’opposent sur l’étendue et l’histoire de l’installation des Anglo-Saxons en Angleterre. Cerdic de Wessex a peut-être été un Breton insulaire. Un patchwork de royaumes anglo-saxons finit par émerger au sud et au centre de l’Angleterre, les principaux étant la Northumbrie, la Mercie et le Wessex. Le christianisme est réintroduit dans la région à partir de la fin du VIe siècle, au sud par la mission grégorienne d'Augustin, venu de Rome, et au nord par Aidan de Lindisfarne depuis l’Irlande.
Northumbrie et Mercie sont alors les forces dominantes. Toutefois, après les conquêtes vikings au nord et à l’est, et l’imposition du Danelaw, c'est-à-dire la loi des Vikings, le Wessex devient le premier royaume anglais sous Alfred le Grand. L'unification est le fait d'Édouard l'Ancien, roi de Wessex, assisté de sa sœur Æthelflæd, souveraine de Mercie dans les années 910 : l'Est-Anglie est conquise en 917, le royaume d'York en 918 mais à nouveau perdu en 919, la Northumbrie en 918. À la mort de sa sœur, en 918, Édouard annexe également la Mercie. Son fils et successeur Æthelstan cimente cette unification en prenant le titre de « roi des Anglais », une unification parachevée en 954 avec la victoire d’Eadred sur le Norvégien Éric à la Hache sanglante. Au début du XIe siècle, Knut le Grand intègre brièvement l’Angleterre dans un empire qui réunit aussi le Danemark et la Norvège. Plus tard, Édouard le Confesseur restaure la dynastie des Wessex.
En 1066, les Normands de Guillaume le Conquérant, depuis le duché de Normandie, s'emparent de l'Angleterre, chassant Harold II, dernier des rois anglo-saxons. Ceux que l'on appela « souverains anglo-normands » ouvriront le pays aux influences continentales. Ils introduisent le féodalisme et maintiennent l’ordre à travers la figure de barons, qui construisent des châteaux dans toute la région. La langue de cette nouvelle élite aristocratique est le français anglo-normand, ce qui aura une influence considérable sur la langue anglaise.
Après la mort du dernier représentant de la dynastie anglo-normande en 1135, la guerre civile éclate entre les différents prétendants et se répand sur l'ensemble des territoires d’outre-Manche. Geoffroy Plantagenêt finit par triompher. La maison des Plantagenêt d’Anjou hérite du trône d’Angleterre avec Henri II d'Angleterre, ajoutant l’Angleterre au bourgeonnant empire Plantagenêt, formé de fiefs en France dont l’Aquitaine. Ils règnent pendant trois siècles, et fournissent plusieurs monarques tels que Richard Ier, Édouard Ier, Édouard III, et Henri V. Cette période voit des mutations dans le commerce et la législation, avec notamment la signature de la Magna Carta, une charte destinée à limiter les pouvoirs des souverains par la loi et protéger les privilèges des hommes. Le monachisme catholique prospère, fournit des philosophes et les universités d’Oxford et de Cambridge sont créées sous la protection royale. La Principauté de Galles devient un fief des Plantagenêt pendant le XIIIe siècle et la seigneurie d'Irlande est offerte à la monarchie anglaise par le pape.
Au cours du XIVe siècle, les Plantagenêt et les Valois se réclament tous les deux de la maison des Capet, et par là-même, de la France : les deux puissances s’affrontent lors de la guerre de Cent Ans. L’épidémie de peste noire touche l’Angleterre en 1348 et a tué jusqu’à la moitié de ses habitants. De 1453 à 1487, deux branches de la famille royale (la Maison d’York et la Maison de Lancastre) se battent lors de la guerre des Deux-Roses. Elle mène à la défaite de la maison d’York, qui abandonne le trône à une famille noble galloise, les Tudor, une branche de la Maison de Lancastre, dirigée par Henri Tudor aidé de troupes galloises et de mercenaires bretons, qui remportent la victoire à la bataille de Bosworth, où le roi Richard III est tué.
Les Temps modernes
Le règne des Tudor est mouvementé. La Renaissance parvient en Angleterre grâce aux courtisans italiens, qui réintroduisent les arts, l’éducation et les savoirs de l’Antiquité gréco-romaine. Pendant ce temps, l’Angleterre développe une flotte navale, invente le théodolite, et explore les mers à l'ouest. Ces explorations sont bloquées par l’Empire ottoman, qui contrôle la mer Méditerranée, et empêche le commerce maritime des États chrétiens de l’Europe avec l’Est méditerranéen.
Henri VIII rompt avec l’Église catholique romaine, à cause d’un désaccord sur le premier divorce royal, et proclame l’Acte de suprématie, en 1534, qui fait du monarque le chef de l’Église anglicane. Contrairement au protestantisme européen, les racines de ce schisme sont plus politiques que théologiques. Il incorpore aussi officiellement les terres galloises dans le royaume d’Angleterre par l’Acte d'Union (1536). Des conflits internes naissent durant les règnes des filles d’Henri VIII : Marie Ire et Élisabeth Ire. La première tenta de ramener le pays dans le giron catholique, tandis que la seconde rompra une seconde fois plus profondément encore, pour asseoir la suprématie de l’anglicanisme.
Un conflit politique, religieux et social donne naissance à la Première Révolution anglaise entre les soutiens du Parlement et ceux du roi, respectivement appelés les «Têtes Rondes» et les «Cavaliers». Ce conflit provient d’un enchevêtrement de problématiques diverses, dans le contexte des guerres des Trois Royaumes, impliquant l’Écosse et l’Irlande. Les parlementaires sortent victorieux, Charles Ier est exécuté. Un régime républicain est alors instauré sous le nom de Commonwealth de l'Angleterre, dirigé par un lord-protecteur en la personne de Oliver Cromwell, suivi de son fils Richard.
À la démission de ce dernier, Charles II revient comme monarque en 1660. La Restauration des Stuart en 1660 durera à peine trente ans. Il apparaît toutefois que le roi et le Parlement doivent gouverner ensemble, bien que cela ne soit en pratique le cas qu’à partir du XVIIIe siècle. La création la même année de la Royal Society encourage les sciences et les arts.
Le Grand incendie de Londres en 1666 frappe la capitale, mais elle est reconstruite peu après. Deux factions émergent dans le Parlement: les Tories, royalistes, et les Whigs, libéraux. Alors que les Tories soutiennent initialement le roi catholique Jacques II, plusieurs d’entre eux, avec le parti Whig, renversent le roi en 1688. la Glorieuse Révolution de 1688 porte le prince néerlandais Guillaume III d'Orange au pouvoir et confirme la monarchie protestante en Angleterre. La révolution financière britannique se traduit par un recours important à l'endettement pour financer la Royal Navy et les aménagements de rivière, tandis que se développe un marché boursier et des assurances. Quelques groupes anglais, particulièrement dans le nord avec les Jacobites, continuent de soutenir le roi Jacques et ses fils. En 1707, les royaumes d'Angleterre et d'Écosse, bien que dirigés par les mêmes souverains issus de la dynastie Stuart, ne forment plus qu'un seul royaume, la Grande-Bretagne, à la suite de la signature de l'Acte d'Union, dont la reine Anne de Grande-Bretagne en devient la première souveraine. Pour faciliter le rapprochement, les législations et les systèmes religieux restent séparés.
L'époque contemporaine
Sous le royaume nouvellement formé Grande-Bretagne, les Lumières anglaises et écossaises, avec la Royal Society, produisent de nombreuses innovations en science et ingénierie. Cela permet à l’Empire britannique de prospérer, pour devenir le plus grand de l’Histoire. La 1reRévolution industrielle apparaît en Angleterre, qui provoque des profonds changements socioéconomiques et culturels. L’agriculture s’industrialise, les usines et les mines apparaissent, tout comme les réseaux routiers, ferroviaires et maritimes, qui facilitent l’expansion et le développement de la révolution industrielle. L’ouverture du canal de Bridgewater au nord-ouest de l’Angleterre en 1761 introduit la nation dans une véritable frénésie de la construction de canaux.
En 1825, la première locomotive à vapeur transportant des passagers ouvre au public, sur le chemin de fer de Stockton-on-Tees et Darlington et la nation détient à elle seule la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen en 1845, lors de l'épisode de la "railway mania".
Pendant la Révolution industrielle, beaucoup de travailleurs quittent les campagnes anglaises pour aller habiter dans des aires industrielles, et travailler dans des usines, par exemple à Manchester ou à Birmingham. L'expansion très tôt et très rapide des banques, fait de l'Angleterre le premier endroit au monde où la majorité de la population utilise des billets de banque. Pendant l’époque victorienne, Londres devient la plus grande et la plus peuplée des capitales du monde, et le commerce avec l’Empire britannique, tout comme la présence militaire et navale britannique, apporte beaucoup de prestige. L’agitation politique domestique menée par les Chartistes et les suffragettes aboutissent à une réforme législative et l’adoption du suffrage universel. Lors de la Première Guerre mondiale, des milliers de soldats anglais meurent dans les tranchées en France, car le pays fait partie des forces alliées. Deux décennies plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni combat à nouveau pour les forces alliées. Winston Churchill est alors le premier ministre. Les développements dans les technologies de guerre permettent à l'Allemagne sous le régime nazi d'effectuer un bombardement aérien massif du pays, c’est le Blitz. Après la guerre, l’Empire britannique fait face à une décolonisation rapide. De nouvelles innovations technologiques voient le jour: l’automobile devient le premier moyen de transport du pays, et les recherches de Frank Whittle sur le moteur à réaction permettent un voyage aérien plus poussé. Les comportements sociaux des Anglais sont transformés par l’accès privé aux automobiles, et par la création du National Health Service, en 1948. Cette organisation publique fournit des soins gratuits aux habitants, selon les niveaux de vie de chacun. Tous ces changements ont accéléré la réforme des pouvoirs locaux au milieu du XXe siècle.
Le XXe siècle voit de nombreuses migrations vers l’Angleterre, en particulier depuis les îles Britanniques, mais aussi depuis le Commonwealth, dont le sous-continent indien. Depuis les années 1970, le secteur industriel périclite doucement, au profit des emplois du secteur tertiaire. L’Angleterre, qui fait partie du Royaume-Uni, rejoint le marché commun de la Communauté économique européenne, qui devient plus tard l’Union européenne. À la fin du XXe siècle, les pouvoirs politiques se sont de plus en plus décentralisés en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L’Angleterre et le pays de Galles continuent néanmoins d’exister au sein du Royaume-Uni comme une juridiction unique. La décentralisation a accru le sentiment d’appartenance à l’identité anglaise. Il n’y a pas de gouvernement anglais au sens classique, et une tentative récente de créer un système similaire aux autres régimes politiques a été rejetée par référendum.
La loi dite Wales and Berwick Act(en) de 1746 avait établi que l'« Angleterre » comprendrait le pays de Galles. Mais cette loi fut révisée en 1967 par la loi dite Welsh Language Act(en) et, depuis cette date, l'« Angleterre » légale ne comprend plus le pays de Galles. L'Angleterre légale fut établie définitivement en 1974 en conséquence de l'effet de la loi dite Local Government Act de 1972 qui rattacha la ville de Berwick à l'Angleterre et le comté de Monmouthshire au pays de Galles.
Fait rare le vers 13h40 heure anglaise, Buckingham Palace sort un communiqué évoquant la dégradation de l'état de santé de la reine Élisabeth II, ainsi que la mise sous surveillance de celle-ci à sa résidence en Écosse, dans le château de Balmoral. Les médias anglais comme la BBC passeront toute la journée en édition spéciale, avec les présentateurs passant petit à petit au costume noir, symbole de deuil. De très nombreux Anglais s'attrouperont quelques minutes après le communiqué devant le palais de Buckingham. L'opération London Bridge est lancée vers 16h30 heure locale, et un communiqué de Buckingham tombe à 18h30 heure anglaise annonçant que « La reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi. Le roi et la reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain. » La reine Élisabeth II meurt à l'âge de 96 ans après un règne de 70 ans, 7 mois et 2 jours. Son fils, Charles III lui succède officiellement le lendemain à la tête de l'Angleterre et du Commonwealth.
Politique et administration
Politique
Faisant partie du Royaume-Uni, l’Angleterre est une monarchie constitutionnelle doublée d’un système parlementaire. Il n’y a pas de gouvernement d’Angleterre depuis 1707, quand l’Acte d’union, qui promulgue les termes du traité de l’Union, allie l’Angleterre et l’Écosse au sein de la Grande-Bretagne. Avant cette union, l’Angleterre était dirigée par une monarchie et le Parlement d’Angleterre. L’Angleterre est gouvernée par le Parlement du Royaume-Uni, même si les autres pays constitutifs du Royaume-Uni ont des gouvernements décentralisés. À la Chambre des communes, qui est la chambre basse du parlement britannique basée au Palais de Westminster, à Londres, 532 membres du parlement représentent des circonscriptions anglaises, sur un total de 650 élus.
Lors des élections législatives de 2010, le parti conservateur, sur les 532 sièges mis en jeu, a remporté la majorité absolue en Angleterre avec 61 sièges d’avance sur le total des sièges des autres partis (le Président de la Chambre des communes n’est pas considéré comme un conservateur). Cependant, en tenant compte des résultats en Écosse, en Irlande du Nord et au pays de Galles, ce n’est pas suffisant pour avoir une majorité absolue dans le Royaume-Uni. Aussi, afin de s’assurer la majorité absolue, le parti conservateur, dirigé par David Cameron, a créé une coalition avec les démocrates libéraux, menés par Nick Clegg. En conséquence, Gordon Brown a annoncé qu’il démissionnait de son poste de premier ministre et de dirigeant du parti travailliste.
Lorsque le Royaume-Uni fut membre de l’Union européenne, des élections régionales se déroulèrent pour élire les membres du Parlement européen. Les élections européennes de 2009 ont abouti à l’élection de 33 conservateurs, 10 travaillistes, 9 membres du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, 9 démocrates libéraux, 2 membres du parti vert de l’Angleterre et du pays de Galles, et 2 membres du parti national britannique.
Depuis la décentralisation où les autres pays constitutifs du Royaume-Uni (l’Écosse, l’Irlande du Nord et le pays de Galles) ont eu un parlement délégué, les débats en Angleterre font rage pour déterminer comment contrebalancer cette réforme. Au départ, il était prévu que plusieurs régions anglaises auraient leurs propres assemblées locales, mais l’opposition de l’Angleterre du Nord-Est a enterré cette proposition.
La « question du West Lothian » est un débat soulevé dans les années 1970 et particulièrement débattu depuis les années 1990 : des membres des parlements gallois ou écossais peuvent-ils statuer sur des lois qui concernent uniquement les Anglais ? Dans le contexte d’une Angleterre qui est le seul pays du Royaume-Uni à ne pas avoir de traitement contre le cancer gratuit, ce débat a donné lieu à une montée du nationalisme anglais. Certains ont donc proposé la création d’un parlement anglais dédié, ou bien de limiter les votes des lois qui concernent uniquement l’Angleterre, aux membres anglais du parlement.
Contrairement à l'Écosse ou au pays de Galles, qui ont réduit leur âge de la majorité électorale (pour les élections locales seulement) à 16 ans, l’âge de la majorité électorale en Angleterre reste 18 ans pour toutes les élections[réf. souhaitée].
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Population et société
Démographie et immigration
Avec plus de 53 millions d’habitants[réf. nécessaire], l’Angleterre est de loin le pays constitutif du Royaume-Uni la plus peuplée, avec environ 84 % de la population totale. À titre de comparaison, l'Angleterre possède le 4e plus grand nombre d’habitants d'Europe de l'Ouest, et le 25edans le monde. Avec une densité de 422 habitants au kilomètre carré, c’est l'un des territoires les plus densément peuplés d'Europe.
Les recherches génétiques suggèrent que 75 à 95 % de la population anglaise descendent en /12/ternelle de populations préhistoriques venues de la péninsule Ibérique[30],[31],[32]. Un élément scandinave important ainsi qu'une contribution de 5 % des Angles et des Saxons[32] constituent le reste, bien que certains généticiens estiment l'élément scandinave et germanique à hauteur de 50 %[33]. Au cours du temps, de nombreuses cultures ont exercé leur influence : Bretons insulaires, Romains, Anglo-Saxons, Vikings, Gaëls, sans oublier la profonde influence des Normands. Il existe une diaspora anglaise présente notamment dans les anciennes colonies de l’Empire britannique, en particulier aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande.
Au temps du Domesday Book, compilé en 1086, plus de 90 % des 2 millions d’Anglais vivent à la campagne. En 1801, la population est de 8,3 millions d’habitants, et elle augmente à 30,5 millions en 1901. Grâce notamment à la prospérité économique de l’Angleterre du Sud-Est, il y a de nombreuses migrations économiques depuis toutes les régions de l’Angleterre. L’immigration irlandaise a également été importante. La proportion d’immigrants d’origine européenne est à cette époque d'environ 87,5 % (Allemands, Polonais, etc.).
D’autres migrants venant des anciennes colonies britanniques se sont installés depuis 1950. 6 % des habitants viennent du sous-continent indien, notamment d’Inde et du Pakistan. 2,9 % de la population est noire, d’origine caribéenne principalement. Il y a un nombre également important de Chinois. En 2007, 22 % des enfants en école primaire sont issus de minorités ethniques. Environ la moitié de l’augmentation de la population anglaise entre 1991 et 2001 est due à l’immigration. Le débat sur l’immigration revêt une forte importance en Angleterre, car selon un sondage du département de l’Intérieur, 80 % des Anglais souhaitent le résoudre. L’ONS a prévu que la population augmenterait de 6 millions d’habitants entre 2004 et 2029.
Natalité
En 2017, 29,2 % des nouveau-nés en Angleterre (188 829 sur 646 794) ont une mère née à l'étranger. 16,8 % ont une mère née hors du continent européen (9,7 % une mère née au Moyen-Orient ou en Asie, 5,0 % une mère née dans un pays d'Afrique et 2,1 % une mère née dans une autre région du monde)[34].
Groupes ethniques
Selon le recensement de 2011, près de 15 % des habitants de l'Angleterre appartiennent à des minorités ethniques (20,4 % chez les moins de 40 ans et 5 % chez les 60 ans et plus). Dans le Grand Londres, les minorités ethniques représentent 40,2 % de la population totale et 51,2 % des moins de 25 ans[35].
Vers le XVe siècle, l’anglais revient à la mode dans toutes les classes sociales, bien que très modifié. Le moyen anglais montre de nombreux signes de l’influence normande, à la fois dans le vocabulaire et dans la prononciation. Pendant la Renaissance anglaise, de nouveaux mots sont forgés grâce au latin et au grec. L’anglais moderne étend cette habitude de flexibilité, en incorporant des mots depuis d’autres langues. Héritage de l’empire colonial britannique, l’anglais est aujourd'hui considéré comme la lingua franca à l'échelle du monde, notamment grâce à son utilisation par les États-Unis.
L’apprentissage et l’enseignement de l’anglais est une activité économique importante pour l'Angleterre, et implique l’existence d’écoles de langue, de voyages linguistiques ou encore de publications à la portée internationale. Il n’y a pas de loi au niveau du Royaume-Uni qui reconnaît une langue officielle en Angleterre, mais l’anglais est la seule langue utilisée par l'ultra majorité des Anglais. En dépit de la relative petite taille de la nation anglaise, il y a de nombreux accents régionaux distincts, et des personnes avec un accent particulièrement prononcé peuvent ne pas être facilement comprises dans toute l'Angleterre.
Les étudiants apprennent dans les écoles publiques une deuxième langue, souvent le français, l’allemand ou l’espagnol. De par l’immigration, un rapport montre qu’en 2007, 800 000 étudiants parlent une langue étrangère à leur domicile, souvent le panjâbî ou l’ourdou.
Le National Health Service (NHS) est le système de santé public de l’Angleterre, qui fournit l’essentiel des soins dans le pays. Le NHS a été créé le , appliquant la loi de 1946 sur le National Health Service. Cette loi se base sur les conclusions du rapport Beveridge, préparé par l’économiste et réformateur social William Beveridge. Le NHS est en majeure partie financé par les impôts, dont les montants de la National Insurance, et dispense la plupart de ses services gratuitement, même si des charges doivent être payées par certaines personnes, pour les soins ophtalmologiques et dentaires, ainsi que certains soins personnels.
Le ministère responsable du NHS est le département de la Santé, dirigé par le secrétaire d’état à la santé, membre du cabinet du Royaume-Uni. La majeure partie des dépenses du département de la santé concerne le NHS — environ 100 millions de livres sterling sont dépensées en 2008-2009. Récemment, le secteur privé est de plus en plus sollicité pour assurer des soins du NHS, malgré l’opposition des syndicats. En 2018, le système de santé public souffre à l'échelle de tout le Royaume-Uni de grandes difficultés[43].
L’espérance de vie moyenne des habitants en Angleterre est de 77,5 ans pour les hommes, et de 81,7 ans pour les femmes, la moyenne la plus élevée des quatre nations constitutives du Royaume-Uni.
Religion
Le christianisme est la religion la plus pratiquée en Angleterre, comme c’est le cas depuis le haut Moyen Âge, bien qu’il ait été introduit plus tôt, pendant les ères gaéliques et romaines. La chrétienté a perduré pendant les siècles qui ont suivi, et environ 59 % des Anglais se considèrent chrétiens[Quand ?]. La confession dominante dans le pays est l’anglicanisme, et date de la Réforme anglaise au XVIe siècle, au moment du schisme de 1536 quand l’Église de Rome a refusé de valider le divorce entre Henri VIII et Catherine d'Aragon. La confession se considère à la fois comme catholique et réformée.
Des religions non-chrétiennes sont aussi pratiquées. Une minorité juive est présente sur l’île depuis 1070. Ils sont expulsés d’Angleterre en 1290 selon l’édit d’Expulsion, et autorisés à revenir seulement en 1656. Dans les années 1950 en particulier, des religions orientales provenant des anciennes colonies britanniques font leur apparition due à l’immigration. L’islam est la principale religion importée, avec 4,8 % de pratiquants anglais, et suivent en nombre l’hindouisme, le sikhisme et le bouddhisme, qui rassemblent 2,7 % de la population ensemble, et qui viennent de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est.
Environ 25 % de la population n'a pas de religion et 7,2 % ne déclare pas de religion.
Évolution de la part des différentes religions en Angleterre et au pays de Galles entre 2001 et 2011[44] :
L'économie anglaise est l'une des plus grandes au monde. Habituellement considérée comme une économie de marché mixte, elle a adopté de nombreux principes du libre marché, contrairement au capitalisme rhénan de l'Europe continentale[45]. La monnaie officielle en Angleterre est la livre sterling, également connue sous le nom de GBP. La fiscalité en Angleterre est caractérisée à partir de 2009 par un taux de base de l'impôt des particuliers de 20 % du revenu imposable jusqu'à concurrence de 37 400 livres sterling, et de 40 % sur les revenus supplémentaires au-dessus de ce montant[46].
L’Angleterre est le contributeur principal de l’économie du Royaume-Uni, qui est, selon la Banque mondiale, le 24e pays quant au PIB (PPA) au monde. Les entreprises anglaises sont leaders dans les secteurs chimiques et pharmaceutiques, ainsi que dans les industries aérospatiales, de l’armement, et dans la conception de logiciels. Londres, où siège le London Stock Exchange, principale bourse des valeurs du Royaume-Uni et l’une des plus grandes en Europe, est le centre financier de l’Angleterre – 100 des 500 plus grandes entreprises européennes y ont leur siège social. Londres est le plus grand centre financier en Europe, et l’a aussi été en 2009 au niveau mondial.
La Banque d’Angleterre, fondée en 1694 par le banquier écossais William Paterson, est la banque centrale du Royaume-Uni. Pensée à l’origine comme une banque privée à disposition du gouvernement anglais, elle joue ensuite un rôle au sein du Royaume-Uni – l’institution est nationalisée depuis 1946. La Banque a le monopole de l’émission des devises en Angleterre et au pays de Galles, mais pas dans les autres nations constitutives du Royaume-Uni. Sa Commission de Politique Monétaire a décentralisé la gestion de la politique monétaire et l’établissement des taux d’intérêts de chaque nation du Royaume-Uni.
L’Angleterre est hautement industrialisée, mais connaît depuis les années 1970 un déclin dans les industries lourdes et manufacturières, ainsi qu’une augmentation du secteur tertiaire dans l’économie. Le tourisme est devenu une activité importante, en attirant des millions de visiteurs chaque année dans la région. L'Angleterre exporte principalement des médicaments, des automobiles — même si de nombreuses marques sont depuis détenues par des entreprises étrangères, comme Rolls-Royce, Lotus, Jaguar, Land Rover ou Bentley Motors — du pétrole depuis les possessions anglaises en Mer du Nord et le champ de Wytch Farm, des moteurs d’avions, et des boissons alcoolisées. L’agriculture est intensive et fortement mécanisée, et produit 60 % des besoins en nourriture de la population avec seulement 2 % de la population active. Les deux tiers de la production sont consacrés au bétail, le reste aux moissons agricoles.
Le département des Transports est le ministère responsable de la supervision des transports en Angleterre. Il y a de nombreuses autoroutes et beaucoup de routes nationales, comme la route A1, qui traverse l’Est de l’Angleterre, de Londres à Newcastle (la plus grande partie de celle-ci est une autoroute), et ce jusqu’à la frontière entre l'Angleterre et l'Écosse. L’autoroute anglaise la plus longue est la M6, et part de Rugby jusque dans le Nord-Ouest de la région. Les autres routes principales sont la M1 de Londres à Leeds, la M25 qui entoure Londres, la M60 autour de Manchester, la M4 de Londres au pays de Galles du Sud, la M62 de Liverpool au Yorkshire de l’Estvia Manchester, et la M5 de Birmingham à Bristol vers le sud-ouest.
Le réseau ferroviaire anglais est le plus ancien au monde, et a accueilli ses premiers passagers dès 1825. La majeure partie des 16 116 kilomètres du réseau de chemin de fer britannique se trouve en Angleterre, uniformément répartis, même si une forte proportion des lignes est fermée après la seconde guerre mondiale. L’écartement des rails est en général standard (pour les voies uniques, doubles ou multiples), et il existe aussi quelques voies étroites, principalement les chemins de fer héritages. Il est possible d’aller en train, en France et en Belgique, grâce au tunnel sous la Manche, terminé en 1994.
L’Angleterre possède un réseau aérien étendu, domestique et international. Le plus grand aéroport est l’aéroport de Londres Heathrow, et il est le deuxième mondial en nombre de passagers internationaux. Les aéroports de Londres Gatwick, de Manchester, de Londres Stansted, de Londres Luton, ou de Birmingham sont également importants. La mer permet le transport en ferry, localement et internationalement, dont l’Irlande, les Pays-Bas et la Belgique. Il y a environ 7 100 kilomètres de voies navigables en Angleterre, dont la moitié est la propriété de British Waterways, même si ce type de transport est limité. La Tamise est la voie navigable la plus empruntée en Angleterre, car les exportations et importations sont concentrées sur le Port de Tilbury dans l’estuaire de la Tamise. C’est l’un des trois ports les plus importants du Royaume-Uni.
Éducation
Le département de l'Éducation est le ministère gouvernemental responsable des questions touchant les personnes âgées de moins de 19 ans en Angleterre, notamment les éducations en train sont très populaires en Angleterre[47]. Environ 93 % des écoliers anglais fréquentent des écoles publiques et financées par l'État (académies, écoles religieuses, écoles d'appartements, académies technologiques, collèges d'enseignement supérieur).
Le sondage réalisé par le programme PISA en 2006 situe le système éducatif britannique nettement au-dessus de la moyenne OCDE. Il est obligatoire d'aller à l'école primaire dès l'âge de 5 ans. Les deuxième et sixième années comprennent chacune un examen, respectivement l'Étape clé 1 et l'Étape clé 2. Après l'école primaire, vous avez le choix entre deux types d'écoles[48] :
Comprehensive state ;
Grammar school.
Les Grammar school sont pour les élèves les plus talentueux alors les Comprehensive state sont ouvertes à tous les élèves. Il existe également un certain nombre écoles entièrement sélectives et quelques dizaines écoles partiellement sélectives. Près de 90 % des écoles secondaires financées par l’État sont des écoles spécialisées, recevant des fonds supplémentaires pour développer une ou plusieurs matières (arts de la scène, art et design, affaires, sciences humaines, langues, sciences, mathématiques, technologie, ingénierie, etc.) qui peut jouer jusqu’à 10 % lors la sélection des admissions à l’aptitude dans la spécialité[49],[50].
Après avoir terminé la scolarité obligatoire, les étudiants passent les examens GCSE. Les étudiants peuvent ensuite choisir de poursuivre leurs études pendant deux ans dans des établissements d'enseignement supérieur et des collèges de sixième année, qui font souvent partie d'un site d'école secondaire. Les examens de niveau A sont passés par un grand nombre d'étudiants de l'enseignement supérieur et constituent souvent la base d'une candidature à l'université. La formation continue couvre un vaste programme d'études, d'apprentissages et de récompenses professionnelles. Les collèges supérieurs proposent des cours académiques et professionnels[51].
Les étudiants de l'enseignement supérieur fréquentent normalement l'université à partir de 18 ans, où ils étudient pour obtenir un diplôme universitaire. Il y a plus de 90 universités en Angleterre, dont toutes sauf une sont des institutions publiques. Le Department for Business, Innovation and Skills est le département gouvernemental responsable de l'enseignement supérieur en Angleterre. Les deux les plus célèbres et les plus vieilles sont l'université d'Oxford et l'université de Cambridge[52].
L'enseignement technique et professionnel au Royaume-Uni est introduit pendant les années de l'enseignement secondaire et se poursuit jusqu'à l'enseignement supérieur et supérieur. L'enseignement professionnel secondaire est également connu sous le nom de formation continue. Il est séparé de l'enseignement secondaire et n'appartient pas à la catégorie de l'enseignement supérieur. La formation continue comprend un enseignement à orientation professionnelle ainsi qu'une combinaison de l'enseignement secondaire général[53].
Les constructions séculaires de l'architecture anglo-saxonne étaient des constructions simples qui utilisaient principalement le bois avec de la chaume pour les toitures. L'architecture ecclésiastique a changé, passant d'une synthèse de monachismeirlando-saxon[56],[57] à un art paléochrétien caractérisé par des pilastres, des arcades, des balustres et des triangulaires. Après la conquête normande en 1066 de nombreux châteaux en Angleterre ont été bâtis afin que les Law Lords puissent confirmer leur autorité et se mettre à l'abri d'invasion venant du nord. Certains des plus célèbres châteaux médiévaux incluent parmi tant d'autres la tour de Londres, le château de Warwick, le château de Durham et le château de Windsor[58].
L'architecture georgienne suivit, dans un style plus raffiné, évoquant une simple forme palladienne, le Royal Crescent à Bath est l'un des meilleurs exemples. Avec l'émergence du romantisme au cours de la période victorienne, un style néogothique a été lancé dans le même temps, la révolution industrielle a ouvert la voie pour des bâtiments tels que le Crystal Palace. Depuis les années 1930 diverses formes modernistes ont fait leur apparition dont l'accueil est souvent controversé, et même si les mouvements de résistance traditionaliste continuent avec le soutien de lieux d'influence.
Le folklore anglais s’est développé pendant plusieurs siècles. Quelques-uns des personnages et des histoires existent à travers toute l’Angleterre, mais la plupart proviennent de régions très spécifiques. Les êtres folkloriques communs sont des pixies, des elfes, des croque-mitaines, des trolls, des gobelins, et des nains. Alors que de nombreuses légendes semblent très anciennes, par exemple celles qui mettent en scène Offa d'Angeln ou Völund, d’autres ont été conçues après l’invasion normande. La légende de Robin des Bois et ses Joyeux Compagnons de la forêt de Sherwood qui combattent le shérif de Nottingham, est sûrement la plus connue d’entre toutes.
Depuis le début de l'époque moderne, la nourriture de l'Angleterre a toujours été caractérisée par sa simplicité d'approche, l'honnêteté de sa saveur, et le recours à la haute qualité des produits naturels[60]. Pendant le Moyen Âge et pendant la Renaissance, la cuisine anglaise était dotée d'une excellente réputation, malgré un déclin qui a commencé pendant la révolution industrielle avec l'abandon de la terre et l'urbanisation croissante de la population. Mais la nourriture anglaise a souvent, de nos jours, la réputation de ne pas être très sophistiquée ou même rudimentaire[61]. Cependant, la cuisine anglaise a récemment connu un renouveau, qui a été reconnu par les critiques gastronomes avec quelques bonnes évaluations dans le magazine britannique Restaurant[62]. Le premier livre de recettes anglaises est le Forme of Cury de la cour royale de Richard II[63].
De nombreux artistes accompagnent l’ère des Tudor au sein même de la Cour, qui font de la peinture de portraits un élément fondamental et durable de l’art anglais. L’Allemand Hans Holbein en est le chef de file, et Nicholas Hilliard continue dans cette voie. Pendant l'ère Stuart, les artistes continentaux, en particulier les peintres flamands, influencent l’Angleterre, comme Anthony Van Dyck, Peter Lely, Godfrey Kneller et William Dobson. Le XVIIIe siècle est marqué par la création de la Royal Academy, et un certain classicisme, fondé sur l’art de la Renaissance, supplante les autres styles. Thomas Gainsborough et Joshua Reynolds deviennent deux des artistes les plus prisés d’Angleterre.
L’école de Norwich perpétue la tradition des paysages, pendant que le préraphaélisme, dans un style détaillé et éclatant, faire revivre le style de la Renaissance : les leaders du mouvement sont Holman Hunt, Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais. Au XXe siècle, les artistes remarquables sont Henry Moore, sculpteur, et les modernistes britanniques en général. Parmi les peintres contemporains, Lucian Freud détient le record mondial de la vente en valeur d’un tableau, pour un artiste vivant, avec Benefits Supervisor Sleeping, en 2008.
Il y a de nombreux musées en Angleterre, mais le plus remarquable est le British Museum de Londres. Sa collection de plus de sept millions d'objets provenant de tous les continents est l'un des plus grands et le plus complet dans le monde, illustrant et documentant l'histoire de la culture humaine depuis son commencement jusqu'à nos jours. La British Library de Londres est la bibliothèque nationale et est l'une des bibliothèques de recherche les plus importantes au monde, maintenant plus de 150 millions d'articles dans toutes les langues connues et tous les formats, incluant environ 25 millions de livres. La galerie d'art la plus ancienne est la National Gallery de Trafalgar Square, qui abrite une collection de plus de 2 300 peintures datant du milieu du XIIIe siècle à 1900. Les galeries de la Tate abritent des collections nationales d'art britannique moderne et international; elles sont également les hôtes du controversé prix Turner.
Le cricket est généralement considéré comme ayant été élaboré en début de la période médiévale parmi les communautés agricoles et de la métallurgie du Weald[70]. L'Équipe d'Angleterre de cricket est l’équipe nationale de cricket de l’Angleterre et du pays de Galles. Une des rivalités au sommet de ce jeu est la série de test-matchs appelée The Ashes entre l'Angleterre et l'Australie, qui se déroule depuis 1882. La finale de l'édition 2009 a été regardée par près de 2 millions de personnes, bien que le point culminant fut l'édition de 2005 qui a été vue par 7,4 millions[71]. L'Angleterre est actuellement la détentrice du trophée et est classée 5e à la fois des compétitions de cricket Test et One-day International[72].
En tennis, le Tournoi de Wimbledon qui se déroule chaque année à Londres est le plus ancien tournoi de tennis au monde.
Symboles
Le drapeau national de l'Angleterre, connu sous le nom de la Croix-Saint-Georges, a été le drapeau national depuis le XIIIe siècle. À l'origine, le drapeau a été utilisé par la république de Gênes. Le monarque anglais a rendu un hommage au doge de Gênes à compter de 1190, de sorte que les navires anglais pouvaient battre le pavillon comme un moyen de protection lors de l'entrée en mer Méditerranée. Une croix rouge a agi comme un symbole pour de nombreux croisés aux XIIe et XIIIe siècles. Il est devenu associé à Georges de Lydda, qu'ils revendiquaient comme leur saint patron et utilisaient sa croix comme un étendard[77]. Depuis 1606 la Croix de St George a fait partie de la conception du Union Jack, drapeau britannique conçu par le roi James I.
Il existe de nombreux autres symboles et objets symboliques, à la fois officiels et non officiels, y compris la rose Tudor, l'emblème floral national, le Dragon Blanc et les Trois Lions présentés sur les Armoiries royales de l'Angleterre. La rose Tudor a été adoptée comme l'emblème national de l'Angleterre à l'époque de la guerre des Deux-Roses (1455–1485) entre les maisons d'York et de Lancastre avec la victoire d'Henri Tudor (futur Henri VII) sur Richard III, lors de la bataille de Bosworth, comme un symbole de paix[78]. Il est un symbole syncrétique dans lequel ont fusionné la rose blanche des York et la rose rouge des Lancasters-cadets des Plantagenêt qui s'affrontèrent pour le contrôle de la maison royale. Le symbole est également connu sous le nom de la Rose d'Angleterre[79]. Le chêne est le symbole de l'Angleterre, représentant force et courage. Le terme « Chêne royal » (Royal Oak) est utilisé pour désigner l'évasion du roi Charles II qui, pourchassé par les parlementaires après l'exécution de son père, s'est caché dans un chêne pour éviter d'être repéré avant de s'exiler en toute sécurité.
Les armoiries royales d'Angleterre, un blason national avec trois lions, remontent à leur adoption par Richard Ier d'Angleterre de 1198 à 1340. Il est décrit « de gueules à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur », c'est-à-dire rouge avec trois lions jaunes regardant le spectateur. L'origine de ce blason des rois d'Angleterre reste sans explication définitive: selon une théorie contestée[réf. nécessaire], il s'agit de l'union de l'héraldique du duché de Normandie (« de gueules à deux léopards d'or) et de l'Aquitaine (« de gueules à un léopard d'or »).
↑(en) Judith Watson et Andrew Church, « The Social Effects of Travel to Learn Patterns - A Case Study of 16-19 Year Olds in London », Local Economy: The Journal of the Local Economy Policy Unit, vol. 24, no 5, , p. 389–414 (ISSN0269-0942 et 1470-9325, DOI10.1080/02690940903166971, lire en ligne, consulté le )