La musique shoegazing est caractérisée par l'usage significatif d'effets de guitare, et de mélodies vocales indiscernables se mêlant à un son créatif de guitare[6]. Au début des années 1990, des groupes de shoegazing se font voler la vedette par le mouvement grunge et les premiers groupes de britpop comme Suede, forçant des groupes relativement inconnus à se séparer et à revoir leur style[6].
Caractéristiques
Les éléments musicaux communs du shoegazing se composent de riffsdistordus, et d'un « mur de son » produit par des guitares saturées. Deux guitares rythmiques distordues sont jouées en même temps pour attribuer une qualité amorphe au son. Bien que souvent présents, les riffs de guitare ne sont pas les éléments principaux d'une chanson de shoegazing. Le nom est attribué pour la première fois par le magazine Sounds à un concert du groupe fraîchement formé Moose avec lequel le chanteur Russell Yates lit les paroles indiquées sur le sol[9]. Le terme est choisi par NME, qui l'utilise pour décrire la tendance des guitaristes de groupes à regarder leurs pieds lorsqu'ils jouent de la pédale d'effet. Melody Maker préfère utiliser le terme de The Scene That Celebrates Itself[6]. Le terme est considéré comme péjoratif, en particulier par la presse spécialisée anglaise qui considère le mouvement comme inefficace, et dont le terme est refusé par de nombreux groupes[2].
L'ouvrage de Michael Azerrad, Our Band Could Be Your Life, cite la tournée de Dinosaur Jr. au Royaume-Uni, en , comme significative à l'histoire du genre[17].
La fin des années 2000 et les années 2010 sont marquées par un retour modeste à la mode du genre dans les scènes indépendantes et la reformation de plusieurs groupes des années 1990, à commencer par My Bloody Valentine (2007), Slowdive (2013), Ride (2014) ou Lush (2015)[18].
Terminologie
Le NME définit le genre sous le terme péjoratif The Scene That Celebrates Itself (« la scène que l'on célèbre soi-même »), qui désigne la scène shoegaze Irlandaise et Britannique des années 1990[19]. La critique de la presse rock considère alors abusivement et sans réel fondement ses musiciens comme égocentriques, privilégiés et de classe moyenne[2].
Vers le milieu des années 2010, une scène underground se crée en France et mêle les ambiances du shoegaze avec d'autres genres plus ou moins éloignés (cold wave, musique électronique, pop, post-punk, black métal…)[21]. On compte parmi ses représentants le collectif Nothing (Venera 4, Dead Horse One, Future[22]…), The Dead Mantra, Jessica93, Waterwalls ou encore Marble Arch.
↑Olivier Bernard: Anthologie de l'ambient, Camion Blanc, 2013, (ISBN2-357-794151)« L'ethereal wave (et notamment les Cocteau Twins) a grandement influencé le shoegaze et la dream pop... L'ethereal wave s'est développée à partir du gothic rock, et tire ses origines principalement de la musique de Siouxsie and the Banshees (les Cocteau Twins s'en sont fortement inspirés, ce qui se ressent dans leur premier album Garlands, sorti en 1982). Le genre s'est développé surtout autour des années 1983-1984, avec l'émergence de trois formations majeures: Cocteau Twins, This Mortal Coil et Dead Can Dance... Les labels principaux promouvant le genre sont 4AD et Projekt Records ».
↑(en) Martin C. Strong, The Great Alternative & Indie Discography, Canongate, (ISBN0-86241-913-1), p. 427 :
« The full extent of their pioneering guitar manipulation - responsible for a whole scene of "shoegazing" musical admirers, stand up Ride, Moose, Lush etc., etc., ... »