L'économiste britannique Thomas Stuart Willan, qui a étudié dans les années 1960 les ressorts de la puissance commerciale anglaise sous la reine Élisabeth Ire, estime que l’écluse, qui complète le réseau des canaux est une invention qu’il faut placer au même niveau que la vapeur, dans Rivers navigation in England.
Long de 65 km et ouvert à la navigation jusqu'à la fin du XXe siècle, le canal est un nœud important reliant plusieurs autres réseaux de navigation fluviale anglaise, qui a permis à la région de Manchester d'être connectée à d'autres sites d'industrialisation[1].
Selon Fernand Braudel, le canal a permis d'approvisionner Manchester avec du charbon deux fois moins cher qu'auparavant et au duc de réaliser un bénéfice de 20 % de sa mise. Le duc s'est lancé ensuite dans d'autres entreprises fluviales moins rentables qui l'ont lourdement endetté, les bénéfices n'arrivant qu'à la fin de sa vie[2]. À sa mort, en 1803, il a légué ses parts dans le canal et la mine à une fondation de trois personnes.
Les travaux de l'historien anglais Tony Stuart Willan ont montré l'importance de la navigation fluviale aux XVIIe et XVIIIe siècles en Grande-Bretagne, et sa grande complémentarité avec le cabotage puis avec la circulation marchande sur les canaux à partir de la seconde partie du XVIIIe siècle.
Notes: 1 Composé en partie de cours d'eaux aménagés. 2 En partie navigable et/ou en rénovation. 3 Ensemble de canaux. Les canaux faisant partie de cet ensemble ne figurent pas individuellement dans cette palette.