Janvier, Empire romain : un édit de tolérance est envoyé au comte d'Afrique Héraclien. Les mesures de terreur contre les hérétiques, notamment Donatistes sont suspendues[1].
L'usurpateur Constantin III entre en Italie par le Pas de Suse pour traiter avec Honorius. Il avance jusqu'à Vérone, mais à la nouvelle du meurtre de son allié Allobichus, le magister equitum d’Honorius, il doit en hâte regagner la Gaule ; entretemps Gerontius, abandonné par Constantin dans la défense de l'Espagne, traverse les Pyrénées pour envahir la Gaule et enrôle des envahisseurs barbares dans ses rangs[3].
Constantius, général élevé au rang de maître de la milice à la mort d'Allobichus, prend la direction du gouvernement en Occident, restaurant la dictature militaire de Stilicon[4].
Alaric dépose Attalus à Ariminum pour se rapprocher d’Honorius ; la conférence de paix est en cours quand Sarus, ennemi juré d'Athaulf, attaque les Goths ; Alaric, craignant une trahison, marche de nouveau contre Rome[5].
Alaric emmène avec lui Galla Placidia, sœur de l’empereur et avance vers le sud de l’Italie, qui reste à piller, comptant passer dans la province d’Afrique. Il prend Naples, mais meurt à Cosentia à la fin de l’année, en tentant de passer en Sicile. Son beau-frère Athaulf lui succède et repart vers le nord[7].
À la suite du sac de Rome par Alaric, de nombreux Romains se réfugient en Orient et en Afrique. Augustin d'Hippone intervient personnellement en faveur des réfugiés et fait appel à la générosité de ses diocésains d’Hippone[8]. L’hérésiarque Pélage, un moine breton, et son disciple Célestius, quittent Rome pour l’Afrique où ils souhaitent rencontrer Augustin[9].
25 août : constitution d'Honorius qui annule l'édit de tolérance de janvier à la demande du Concile de Carthage du 14 juin et condamne à la peine de mort ou à l'exil les hérétiques qui tiendraient assemblée[1].
Rescrit d'Honorius, selon Zosime, en réponse à une supplique des civitatesbretonnes, leur demandant de pourvoir désormais à leur propre défense[11]. Il autorise les civils à s'armer et à transgresser la lex Iulia, une loi fondamentale de l'Empire. La Grande-Bretagne se divise progressivement en royaumes indépendants. Mais il est possible que ce soit une erreur d'interprétation qui concernerait Bruttium dans le Sud de l'Italie (Cf.Grande-Bretagne post-romaine#Les textes)
↑Émilienne Demougeot, De l'unité à la division de l'Empire romain, 395-410 : essai sur le gouvernement impérial, Adrien-Maisonneuve, (présentation en ligne)
↑Melchior Édouard Mombili Thumaini, L'aspect d'autonomie et de communion dans la praxis africaine des recours à Rome (IIIe : Ve siècles) : essai d'interprétation du comportement ambivalent de l'épiscopat africain, Gregorian&Biblical BookShop, , 375 p. (ISBN978-88-7652-883-5, présentation en ligne)
↑Walter M. Spink, Ajanta : History and Development, Volume 1 : The End of the Golden Age, 2005, BRILL (lire en ligne)
↑John Lingard, Prudence-Guillaume de Roujoux, Camille Baxton, Histoire d'Angleterre depuis la première invasion des Romains jusqu'à nos jours, vol. 1, Parent-Desbarres, (présentation en ligne)