814 av. J.-C. : date traditionnelle de fondation de Carthage en Tunisie ; la présence d’un établissement phénicien sur le site à la fin du VIIIe siècle est confirmée par l’archéologie (tophet de Salammbô)[9]. Après le déclin de Tyr, la ville accède à l’indépendance vers -650 et prend le contrôle des possessions phéniciennes en Méditerranée où elle établit un empire maritime qui dure jusqu'à la fin du IIIe siècle. La ville est alors organisée selon un plan en damier et elle se dote de massives défenses. En -146, à la suite des guerres puniques, la puissance romaine la détruit définitivement. En -46, une nouvelle colonie romaine est fondée sur le site même de Carthage.
800 av. J.-C. : début de l’occupation du site de Dia Shoma dans le delta intérieur du Niger au Mali ; l’habitat, associé à la tradition céramique de Tichitt, couvre dix-neuf hectares, avant de se réduire vers 200 av. J.-C. à une occupation temporaire sur trois hectares. Vers 500 - 1000 de notre ère, il se développe à nouveau pour atteindre son apogée entre 1000 et 1600[10]. La domestication du riz africain (Oryza glaberrima) est attestée entre -800 et -700[11].
Vers 700-400 av. J.-C. : métallurgie du fer attestée au nord et à l’ouest du lac Victoria, en Tanzanie occidentale (sites du golfe Kavirondo, de Chobi, de Nsongezi, et du Buhaya) au Rwanda (Gaziva, 685±95 av. J.-C.) et au Burundi (Mirama 530±85 av. J.-C.)[13], caractérisée par la céramique dite urewe et associés à l’expansion bantoue. Des fourneaux en brique sont utilisés pour produire un acier riche en carbone. À l’est, les pasteurs de la vallée du Grand Rift continuent à utiliser des outils de pierre pendant un millénaire.
Vers 700 av. J.-C. : des populations sudarabiques s’établissent en Éthiopie septentrionale (Yeha, Haoulti, Matara), introduisent de nouvelles pratiques agricoles, notamment l’usage de l’araire et construisant les premiers villages en pierre[14],[15]. Une forme de centralisation politique apparait vers le Ve siècle av. J.-C. sous le nom de D'mt (Damaat).
728-656 av. J.-C. : domination nubienne de l'Égypte, conquise par le roi de Napata Piyé (Piânkhy)[5].
VIe siècle : métallurgie du fer attestée sur les sites de Mdaga (Tchad) et de Daïma (Nigeria) appartenant à la culture Sao. L’usage du fer atteint le sud du Cameroun et le Gabon dès le Ve et IVe siècles av. J.-C., un peu plus tard au Congo[16].
Vers 450 av. J.-C. : Hérodote mentionne les Garamantes, qui nomadisent dans le Sahara central. Ils pourchassent, sur leurs chars, les Troglodytes éthiopiens, qui pourraient être les ancêtres des Teda du Tibesti[20]. Les Garamantes seraient pour partie les ancêtres des Touaregs actuels. Leur capitale, Garama, est dans le Fezzan (Wadi al Hayaat). Ils sillonnent le Sahara dans des chars tirés par quatre chevaux et servent d’intermédiaire entre le monde noir et le monde méditerranéen par la route des chars, qui part de Gao, longe l’Adrar des Ifoghas, le Tanezrouft, Illizi dans le Tassili des Ajjers, puis se sépare en deux tronçons, l’un vers Sabratha par Cidamus (Ghadamès), l’autre vers Lepcisvia Garama et Sokna, point de départ de la route Siouah de l’Égypte.
Entre 300 et 200 av. J.-C. : la domestication du riz africain (Oryza glaberrima) est attestée sur le site de Djenné-Djeno dans le delta intérieur du Niger au Mali[11].
IIIe siècle av. J.-C. : introduction des moutons et des bovins domestiques dans la vallée du haut Zambèze, puis vers la Botswana et le sud-ouest du Zimbabwe. L’élevage et la céramique se diffusent à partir de ces régions au début du Ier millénaire à l’extrême sud-ouest de l’Afrique[12].
1000 av. J.-C.-1600 apr. J.-C. : période sylvicole dans l’Est de l’Amérique du Nord. Introduction de la céramique, apparition de l’agriculture, construction de tumulus funeraires[25]. Vers 1000-100 av. J.-C. se développent les civilisations Adena dans les régions boisées de l’Est des États-Unis — actuels états de l'Ohio, du Kentucky, de l’Indiana, de la Pennsylvanie et de la Virginie-Occidentale. Elles construisent de riches tumulus avoisinant des tertres artificiels[26].
900-200 av. J.-C. : période horizon ancien au Pérou. Épanouissement de la culture de Chavín de Huantar dans les Andes (850-200 av. J.-C.) : grand complexe sacerdotal avec temple et objets cultuels[27], civilisation de Paracas sur la côte sud. Textiles et céramique[28]. Ces cultures sont organisées sur le modèle de petits royaumes ou de chefferies[29].
Vers 900 av. J.-C. : destruction du site de San Lorenzo (Mexique)[30]. Le site de La Venta devient le principal centre cérémoniel des Olmèques en Mésoamérique (-900/-400)[31]. Les Olmèques établissent des relations commerciales pour se procurer des matières premières : basalte, obsidienne, cinabre, serpentine, jade et or. Le culte de l’homme-jaguar implique l’existence de prêtres.
Vers 800 av. J.-C. : introduction de la culture intensive du maïs dans les plaines alluviales de l’Amazonie, ce qui va permettre le développement de communautés plus nombreuses et très hiérarchisées. Création entre 800 av. J.-C. et 500 des terra preta, sols de terres noires d’une exceptionnelle fertilité grâce à une grande quantité de charbon de bois et de tessons de poterie dans lesquels des micro-organismes se développent[32].
Vers 500 av. J.-C.-1000 : la culture de Dorset au Groenland et dans le nord-est du Canada succède à la culture de pré-Dorset[33]. Des groupes nomades vivent de la chasse (mammifères marins, caribous) et de la pêche. Les campements s’agrandissent et se modifient, avec le creusement de maisons d’hivers semi-souterraines, où vivent deux à trois familles. L’adaptation aux conditions climatiques est révélée par les traîneaux en os, des crampons à glaces, des raquettes, des skis[34]. Disparition des arcs et des flèches. Les chiens sont peu attestés[35].
Vers 500 av. J.-C. :
occupation du site de Monte Albán par les Zapotèques. Les premiers hiéroglyphes apparaissent vers 500-400 av. J.-C.[36]. Monte Albán et le site de Cuicuilco, dans la vallée de Mexico, importants centres religieux, sont considérés comme les premières capitale régionales, aboutissement d'une évolution liée à la croissance démographique, la spécialisation des activités et le dynamisme du commerce[29].
300 av. J.-C.-200 : préclassique récent en Mésoamérique[22]. Les traits caractéristiques de la civilisation Maya sont en place, avec des centres cérémoniels et un système d’écriture. Dans l’ouest du Mexique, les hiérarchies sociales apparaissent dans le domaine funéraire avec l’apparition de tombes à puits monumentales particulièrement riches en mobilier, utilisées pour les membres d’une même lignée[29].
200 av. J.-C.-700 : dans les zones forestières d’Amérique du Nord, développement de la culture Hopewell, caractérisée par de grandes sépultures, par l’organisation en chefferie et par le développement d’un réseau de communication à longue distance[40]. Des hameaux annuels semi-permanents se forment au début du Ier millénaire.
200 av. J.-C.-600 : période intermédiaire ancien au Pérou[28]. Culture Moche. Essor de la civilisation Nazca sur la côte méridionale du Pérou, avec d’immenses canaux dessinant des motifs géométriques et animaliers dans les plaines désertiques.
Vers 1000-800 av. J.-C. : début de la période Yayoi au Japon. L’agriculture permanente sèche ou irriguée est introduite par des immigrants venus de Corée et se diffuse par acculturation : millet, blé, orge, arboriculture (pêches, mûres), rizières inondées. La métallurgie du cuivre et du fer apparaît[42]. L’agriculture sur brûlis (yakihata) apparue à la fin du néolithique (8000-300 av. J.-C.) associée à la cueillette, à la chasse et à la pèche, persiste jusqu’au XXe siècle[43].
1000-600 av. J.-C. : période védique tardive en Inde, liée à la découverte archéologique de poterie grise peinte dans la région du Gange, particulièrement dans l'Haryana (900-500 av. J.-C.). L’introduction des outils de fer permet d’intensifier le défrichement de la région, et la culture du riz se développe[44],[45].
C’est à cette époque que sont rédigés les textes sacrés de l’hindouisme, les Veda, qui attestent du système des castes[46]. Sites aryens de Hastinâpura, Ahicchatrâ et Kausâmbî.
Hastinâpura est détruite par des inondations vers 900 av. J.-C. et la capitale transférée à Kausâmbî, évènement mentionné dans le Mahabharata[47].
Après 800 av. J.-C., l’essor des cités et des États de la vallée du Gange (Mahajanapadas) est favorisé par la riziculture. Au VIe siècle av. J.-C., l’un de ces royaumes, le Magadha, commence à soumettre ses voisins pour former un empire sur toute la vallée (IVe siècle av. J.-C.) puis sur presque tout le sous-continent (IIe siècle av. J.-C.)[48].
950-700 av. J.-C. : des peuples Lapita (polynésiens) sont attestés sur les îles Tonga (950-900 av. J.-C.), Samoa (900-850 av. J.-C.) Futuna et Uvea (vers 700 av. J.-C.)[49]. Isolés des Mélanésiens, ils évoluent culturellement vers la « société polynésienne ancestrale »[50].
700-300 av. J.-C. : culture de Tagar dans le bassin de Minoussinsk, dans le sud de la Sibérie ; établissements permanents (certains fortifiés) des Scythes dans les steppes, peuple guerrier, riche et puissant ayant une cavalerie cuirassée[53]. Dans les steppes asiatiques et européennes, la période qui va du VIIIe au IIIe siècle av. J.-C. est appelée en général âge scythique puisque les représentants les plus remarquables de cette civilisation sont les Scythes. Des outils analogues sont produits dans presque toute la zone, indépendamment des ethnies. Des flèches et de courtes épées de bronze (avec un papillon sur la poignée) découvertes en Asie centrale sont d’un style typiquement scythique. L’art scythique constitue un amalgame entre les arts assyriens et grecs d’une part et les arts typiquement nomades. Les animaux sont souvent représentés (bêtes affrontées). Les chaudrons dits scythiques sont répandus en Asie Centrale. L’expansion de cet art prouve qu’à la fin de l’âge du bronze les peuples nomades entretiennent des rapports du Fleuve Jaune à la mer Noire[54].
642-320 av. J.-C. : période shishunaga-nanda en Inde (ou shiskunaga-nanda)[55]. Important commerce entre l’Inde du Sud et Babylone aux VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C.[56]. C’est l’époque probable de la composition des Upanishad anciennes (700-500 av. J.-C.)[57] « Traités des équivalences », traités sanskrits de religion védique, et de la création de l’école Sāṃkhya, reposant sur l’énumération des principes (tattva) constituant l’univers empirique (800-550 av. J.-C.). Sa fondation est attribuée au sage Kapila.
Un texte versifié, les Samkhya Karika, composé avant le IVe siècle de l'ère chrétienne par Îśvarakrişna(en), présente la forme ancienne du système. Le Sāṃkhya est à l’origine du Yoga, méthode de délivrance qu’il préconise[58]. La fin de la période védique voit également l’apparition du Bouddhisme et du Jaïnisme.
209 av. J.-C. : les Xiongnu créent le premier empire des steppes centré sur la Mongolie au nord de Grande Muraille ; ils lancent des raids contre la Chine des Han et obtiennent en 198 av. J.-C. le versement d'un tribut annuel et une alliance matrimoniale. Leur empire décline après 60 av. J.-C. et la confédération se divise en deux royaumes en 48.
Dans le sud-est de l’Australie, sont construits de grands villages de maisons rondes en pierre et en chaume qui peuvent atteindre 700 âmes. Des réseaux d’échange à longue distance s’étendent pour le commerce des ornements et les matières premières[61]. Il existe des rites d’initiation, les bora, pratiqués dans des cercles de pierres, et des sortes d’alignements de pierre à signification symbolique mystérieuse. Cueillettes cérémonielles et sites sacrés, comme les abris peints, sont associés au « Temps du rêve », sorte d’âge d’or. Les cérémonies, qui rassemblent des centaines de personnes, sont souvent associées à la récolte de certains produits, comme la noix de cycas, qui exige une préparation (trempage et fermentation) pour enlever les substances toxiques qu’elle contient, ou le papillon bogong, abondant dans le district des Snowy Mountains[62]. Sur la Murray River, la tombe 108 de Roonka Flat, datée vers 3000 avant le présent comprend un corps d'homme et celui d'un enfant, avec vêtements de peau agrafé, frange de plumes d'oiseau, pendentif en os, collier, traces de teinture d'ocre. Le crâne de l'adulte porte un bandeau de 2 rangées d'incisives de wallaby percées et disposées[63].
Asie du Sud-Est
1000 av. J.-C.-43 apr. J.-C. : culture Dong Son au nord du Viêt Nam. Métallurgie du bronze (tambours de Dong Son), riziculture[64].
600-400 av. J.-C. : occupation du site de Ban Na Di(de) au nord-est de la Thaïlande[66], construit sur une éminence près de deux cours d’eau et de sols propices à la culture du riz. Les tombes ont laissé des vases d’offrandes, des figurines d’argile d’animaux ou d’humains, des bracelets de marbre et de coquillages, des objets en bronze.
300 av. J.-C.-200 : phase tardive de l’occupation du site de Ban Chiang, en Thaïlande[65]. Céramique à motif géométrique rouge-sur-crème.
IIe siècle av. J.-C.- IVe siècle : activité du port protohistorique de Khao Sam Kaeo dans la province de Chumphon en Thaïlande péninsulaire ; ateliers de production de perles, céramique[68], figurines de terre cuite à connotation sexuelle, objets de pierre (haches polies, mortiers...), de fer (haches, lances) et de bronze (outils, figurines, bracelets, parures) ; échanges commerciaux attestés par la présence de tambours de Dong Son, de parures de la culture de Sa Huỳnh au Viêt Nam et d'autres origines indiennes[69].
Chine
1046-770 av. J.-C. : dynastie Zhou de l'Ouest, centrée dans le Shaanxi, près de l’actuelle Xi'an[70]. Elle livre peu de sites archéologique : Zhouyuan (grands bâtiments, ateliers d'artisanat du bronze, du jade et de l'os), Fengchu (palais, ateliers de bronziers, nombreux os oraculaires). Les bronzes rituels, à la fonction politique importante, sont distribués sur un territoire bien plus vaste que sous les Shang[71].
Lent progrès des défrichements et du peuplement humain en Chine du Nord entre la fin du IIe millénaire av. J.-C. et le VIIe siècle av. J.-C. Les outils et les modes de culture n’ont pas changé depuis l’époque des Shang et des Zhou, mais un indice de l’accroissement de la population est fourni par le recul de la faune. Les animaux tropicaux, comme l’éléphant et le rhinocéros, disparaissent ou se font plus rares, et il semble que les chasses des VIIIe et VIIe siècles soient moins abondantes et destructrices que les grandes chasses royales de l’époque des Shang. La tradition confirme l’hypothèse d’un progrès des défrichements à l’époque des Zhou qui passent pour avoir favorisé la culture des céréales. La légende veut que l’ancêtre fondateur de la dynastie ait été « ministre de l’Agriculture » du souverain mythique Shun. L’élevage des moutons et des bœufs semble être en régression aux débuts du Ier millénaire. Le nombre des animaux sacrifiés est réduit à quelques têtes à l’époque des Zhou, et de nombreux caractères d’écriture ayant trait à l’élevage et aux sacrifices d’animaux disparaissent entre l’époque des Shang et le VIIe siècle.
770-256 av. J.-C. : dynastie des Zhou orientaux. La capitale est transférée à Luoyang[70]. Le pouvoir royal s’affaiblit au profit des aristocraties locales. Le monopole de la métallurgie du bronze disparait, des murailles sont construites autour des villes provinciales les plus importantes[71].
722-481 av. J.-C. : période des Printemps et Automnes[70]. Les hégémons, princes féodaux du Qi, du Qin, du Chu, du Wu et du Yue triomphent en Chine car ils président aux rites d’alliance entre cités jusqu’au VIIe siècle av. J.-C., ce qui leur permet d’imposer leur domination aux plus faibles. Vers l’an 550 av. J.-C., la production de fer s’intensifie et début du fer moulé. Vers l’an 500 av. J.-C., début du monnayage sous forme de pelles et de couteaux miniatures et bronze.
206 av. J.-C. : début de la dynastie des Han. La capitale est transférée à Chang’an. En 119 av. J.-C., l’industrie du fer devient un monopole d’État[70]. En 108 av. J.-C., les Chinois prennent le contrôle de la péninsule coréenne et y établissent des postes militaires.
Proche-Orient
En Mésopotamie, les axes économiques de l’âge du fer ne recouvrent pas exactement ceux des deux millénaires précédents : l’Euphrate perd son rôle qui s’était déjà amoindri au IIe millénaire. Aucune ville importante ne prospère plus dans la boucle du fleuve. Par contre l’axe est-ouest qui longe le piémont du Taurus ne cesse de prendre de l’importance et joue un rôle essentiel comme en témoigne l’intérêt que lui accordent en permanence les Assyriens. Ce transfert ne vient pas du fait que les activités agricoles ou pastorales ont périclité en Babylonie ou dans l’ancien pays de Sumer, mais que les relations commerciales avec les pays du golfe Arabo-Persique et l’océan Indien connaissent pour quelques siècles un réel déclin. Le centre d’équilibre se trouve maintenant au nord, à la rencontre entre la plaine et de la montagne, qui fournit le fer[74].
1000-883 av. J.-C. : * 1000-883 av. J.-C. : la Phénicie devient la principale puissance commerciale du Levant. Les marins phéniciens fondent des comptoirs en Méditerranée, à Chypre, en Sicile, en Sardaigne, sur la péninsule Ibérique et en Afrique du Nord. Ils franchissent le détroit de Gibraltar et fondent Gadès (Cadix) et Lixus au Maroc vers 1100 av. J.-C. selon les sources classiques, mais plus probablement après VIIIe siècle av. J.-C. selon l’archéologie[76]. L'alphabet phénicien, issu probablement de l’alphabet protosinaïtique, se développe vers 1050 av. J.-C. La première inscription connue en caractères alphabétiques phéniciens, datée d'environ 1000 av. J.-C., figure sur le sarcophage du roi Ahiram de Byblos. L’usage du système alphabétique se généralise chez les peuples voisins. L’alphabet araméen, qui ne diffère que par des variantes de l’alphabet phénicien sera repris par l’hébreu, l’arabe et le syriaque et sera largement diffusé au Proche-Orient. Au VIIIe siècle av. J.-C., les Grecs empruntent la forme phénicienne en y ajoutant les voyelles et permettent sa diffusion dans le monde méditerranéen, puis occidental (alphabet étrusque puis latin)[77].
1020-930 av. J.-C. : royaume d'Israël. les Philistins sont contenus puis repoussés par les peuples juifs. La légende de la victoire de David sur le géant Goliath illustre la chute des Philistins. En 931, à la mort de Salomon, le royaume se divise en royaume d'Israël (931-722 av. J.-C.) au nord et royaume de Juda (931-586 av. J.-C.) au Sud[78].
911-609 av. J.-C. : période néo-assyrienne. L'Assyrie domine la Mésopotamie (728 av. J.-C.), la Syrie (732 av. J.-C.), la Judée (722 av. J.-C.)[79].
883-610 av. J.-C. : la Phénicie est sous domination assyrienne[76].
Vers 860-590 av. J.-C. : royaume d’Urartu autour du lac de Van[80]. Sa puissance et sa force militaire lui permettent de résister au pouvoir assyrien.
539 av. J.-C. : conquête de Babylone par les Perses. Après la conquête de l’Égypte en 525 av. J.-C., l'empire perse achéménide domine la plus grande partie du Proche-Orient, de l’Égée jusqu'à l'Indus[79].
Vers 1100-500 av. J.-C. : phase finale de l’âge du bronze nordique[82]. L’usage de l’incinération se généralise en Scandinavie. Les rites d’inhumation évoluent vers l’ensevelissement individuel, en particulier dans des sarcophages de pierre (stenkistor). Culte rendu à une divinité solaire et aux dieux de la fertilité-fécondité, attesté dans les représentations des grands pétroglyphes (hällristningar). Richesse de certaines tombes (armes très ornées, bijoux). Instruments de musique (lur).
Vers 1000-550 av. J.-C. : prospérité du royaume de Tartessos dans le Sud de l'Espagne le long du Guadalquivir, grâce à ses contacts avec la Phénicie et Carthage[83].
Vers 1000-500 av. J.-C. : séparation des Ougriens. Formation du peuple pré-magyar dans les parages de l’Oural du Sud, entre la Volga et la Kama (Bachkirie). Il appartient à vraisemblablement à la culture Ananyino(en), qui se développe pendant cette période. Leurs parents mansis (vogoules) et ostiaks auraient migré vers le nord[84]. Vers la même époque les tribus finno-ougriennes venant de l’Oural seraient arrivées sur les rivages de la mer Baltique[85].
800-650 av. J.-C. : période de Hallstatt C[91]. Premier âge du fer ; la culture de Hallstatt est considérée comme le berceau des peuples celtes. Des sites fortifiés (oppidum) se développent sur les collines en Europe occidentale. Les sociétés deviennent de plus en plus hiérarchisées, substituant aux structures de l’âge du bronze des chefferies locales qui accumulent des richesses[92].
1200-800 av. J.-C. : siècles obscurs en Grèce. Émergence de la civilisation grecque. La Grèce est politiquement divisée en petites communautés se faisant parfois la guerre. Celles-ci sont dirigées par des rois (basileus). Tombeau royal à la nécropole de Lefkandí, près d'Érétrie, probablement un hérôon, vers 950 av. J.-C..
Vers 600 av. J.-C.-1 : la culture de Jastorf, première culture de l’âge du fer germanique, se développe au sud de la Scandinavie et de l’Elbe à l’Oder en Allemagne[96].
Vers 500 av. J.-C. : disparition de l’âge prospère du Bronze danois, peut-être liée à la détérioration subatlantique du climat qui devient plus froid et plus humide. Début de l’âge du fer pré-romain en Scandinavie (500-0 av. J.-C.)[99].
594-593 av. J.-C. : Solon devient archonte à Athènes et effectue des réformes constitutionnelles qui lui valent la réputation d'être le père de la démocratie[100].
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