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Plus grande ville du pays, elle en est le principal centre politique, culturel, commercial et industriel. Elle abrite le Parlement hongrois, les bâtiments ministériels et les ambassades du pays ainsi que les sièges sociaux des entreprises installées en Hongrie. Son ancien statut de cocapitale de l'Autriche-Hongrie lui confère un rayonnement important dans la Mitteleuropa. La partition du royaume de Hongrie à la suite du traité de Trianon en 1920 en fait une ville démesurée pour la Hongrie dans ses frontières actuelles. La macrocéphalie dont est atteinte la ville se concrétise par la convergence de la plupart des réseaux routiers et ferroviaires du pays en son centre et des écarts démographiques et économiques disproportionnés entre la capitale et la province[12] (près de 20 % de la population hongroise est budapestoise). Avec ses 1 702 297 habitants[13] (l'aire urbaine en compte 2 524 697), Budapest est également la deuxième ville la plus peuplée d'Europe centrale, Berlin étant la première. Elle en est également considérée du point de vue des échanges économiques comme une importante plaque tournante[14]. En effet, la capitale hongroise se trouve à vol d'oiseau à 161 km à l'est-sud-est de Bratislava, à 214 km à l'est-sud-est de Vienne, à 441 km au sud-est de Prague, à 545 km au sud-sud-ouest de Varsovie et à 688 km au sud-est de Berlin. Budapest est en outre située à 1 244 km à l'est de Paris. La ville abrite le siège de l'Institut européen d'innovation et de technologie (IET)[15].
Géographie
Géologie et géomorphologie
Budapest est située entre plusieurs régions naturelles de Hongrie. À l'ouest s'étend le massif de Transdanubie avec d'une part les collines de Buda jusqu'à Zsámbék et d'autre part les monts du Pilis jusqu'à Esztergom et le coude du Danube. Avoisinant parfois les 500 m, ces massifs se sont formés au Trias et se composent principalement de calcaire et de dolomite dans lesquels l'eau a créé des grottes dont les plus célèbres sont la grotte de Pálvölgy et la grotte de Szemlőhegy. Le point culminant de la ville est le János-hegy, à 527 mètres d'altitude. Le point le plus bas est la surface du Danube qui se trouve à 96 mètres au-dessus du niveau de la mer. De l'autre côté du fleuve, dans la partie orientale de la ville, la plaine de Rákos est délimitée au nord par le massif du Cserhát et à l'est par le massif de Gödöllő. Elle rejoint par le sud la grande plaine sédimentaire de l'Alföld, qui s'étend le long du Danube et de la Tisza.
Pourvoyeuse de nombreuses sources d'eau thermale, Budapest débite 40 000 000 litres d'eau chaude et 30 000 000 litres d'eau tiède par jour. Ces sources sont à l'origine des établissements de bains et des thermes qui ont fait la réputation de la capitale. Le plus vaste ensemble de thermes souterrains au monde a été découvert à Budapest en 2008[16].
Topographie et hydrographie
L'agglomération de Budapest s'étend sur une surface de 525 km2 au nord de la Hongrie. La ville est entourée par les localités du comitat de Pest. Elle s'étend sur 25 km du nord au sud, 29 d'est en ouest.
Axe médian de Budapest, le Danube s'écoule dans la ville sur une longueur de 28 km et une largeur variant de 230 à 380 m. Le milieu de son lit est occupé par les îles d'Óbuda au nord et Marguerite un peu plus au sud. Une troisième, l'île de Csepel, fait seulement partie de la ville par son extrémité nord.
Budapest joue les contrastes d'une rive à l'autre du fleuve. À l'ouest, la ville-haute de Buda située sur la colline du château s'étend jusqu'au pied du mont Gellért. Lors de l'Âge d'or de la ville et de son union avec Pest, les faubourgs de la ville-basse se structurent autour de grandes percées et boulevards. Durant le XXe siècle, les collines verdoyantes des monts du Pilis sont grignotées par une urbanisation diffuse, essentiellement constituée de maisons individuelles et de villas. Cet étalement est relativement contenu par les différents secteurs forestiers protégés à l'ouest de la ville. À l'est, Pest, plus centré sur les activités économiques, avec son centre administratif, politique avec le Parlement, son centre universitaire et son aéroport, s'étend sur la plaine de Rákos et au-delà sur les lisières de l'Alföld[17].
Climat
Budapest connaît un climat continental marqué par de forts écarts entre des hivers rigoureux mais assez secs, et des étés chauds et humides.
Les aires de protection naturelle et paysagère relèvent de deux modes de gouvernance. Une partie d'entre elles sont gérées par le parc national Duna-Ipoly, dont le secteur le plus important reste la zone naturelle protégée de Buda, qui comprend les grottes de dolomite de Buda et les zones boisées des collines de Buda. L'autre partie de ces aires, identitifées comme « d'intérêt local », font l'objet d'un inventaire et de dispositifs de protection relevant de la municipalité métropolitaine et des collectivités d'arrondissement.
Ces aires de protection visent à conserver le patrimoine floristique, faunistique et paysager de la capitale. Parmi les espèces endémiques, le gurgolya hongrois (Leucospermum Seseli), le Sesleria sadleriana (herbes) et le dompte-venin hongrois (Vincetoxicum pannonicum) sont particulièrement protégés. Le lin du Pilis (Linum dolomiticum) dispose d'une aire taxonomique réduite aux collines du Szénás.
Du côté de la faune, les espèces préservées sont la fourmi aux longues pattes, le saga pedo, le lézard de Pannonie (Ablepharus kitaibelii), le Coluber caspius (colubridae), le pic noir et le corbeau.
Nom et attributs
Toponymie
Les villes de Pest et Buda étaient déjà désignées au début de la Renaissance comme une même entité, capitale et siège de la cour du royaume de Hongrie. Pest étant plus grande que Buda, le nom utilisé alors sur les cartes hongroises et étrangères était Pest-Buda mais il arrivait souvent que Buda-Pest soit préféré par les locuteurs magyarophones, notamment en raison des difficultés de prononciation de la forme officielle. Buda-Pest est ainsi utilisée sous cette forme dans l'ouvrage d'István Széchenyi, Világ (« Monde ») en 1831. Lorsque les deux communes, plus Óbuda, fusionnent en 1872, le nom de Budapest s'impose comme une évidence.
Le toponyme Buda remonte à l'ère de la dynastie Árpád et désigne alors le site d'Aquincum. Lorsque le premier château est construit sur la petite colline à côté du Gellért-hegy, le site originel prend le nom d'Óbuda (« vieux Buda ») par opposition à Újbuda (« nouveau Buda »). L'étymologie de Buda renvoie à l'origine à un patronyme particulièrement répandu au Moyen Âge, réputé pour être celui du frère d'Attila, lequel roi des Huns aurait baptisé le site en son hommage. D'autres versions penchent pour une parenté de sens entre l'origine des toponymes Buda et Aquincum. Ainsi, certains voient dans Buda une déformation du terme slavevoda (« eau ») et d'autres un mot d'origine celte. Aquincum signifiant par ailleurs « riche en eaux » en latin.
Le site de Pest était désigné à l'époque romaine par le terme Contra-Aquincum par Ptolémée. L'étymologie de Pest renvoie de manière plus étayée au slave pec qui signifiait « cavité rocheuse » ou « grotte », ou au vieux hongroispest signifiant « fournaise ». Ces qualificatifs étaient en fait ceux de Pest-hegy, l'ancien nom de Gellért-hegy, colline pourtant située sur Buda. C'est au Moyen Âge que les quartiers agglomérés sur la rive opposée prennent le nom du mont. Le paradoxe est que la traduction allemande de Buda : Ofen renvoie au même sens que Pest. D'ailleurs, Ofen n'était pas Buda dans son intégralité mais bien la partie proche du mont Gellért.
De gueules à la fasce ondée d'argent accompagnée en chef d'une forteresse crénelée sommée d'une tourelle crénelée et couverte d'or, maçonnée de sable, ouverte d'azur, et en pointe d'un château crénelé sommé de trois tourelles crénelées et couvertes d'or, ouvert de deux portes d'azur
Détails
Les armes de Budapest reflètent la séparation puis l'unification des deux rives Pest et Buda (avec Óbuda) autour du Danube. La partie en haut représente la localité de Pest, dont le symbole - une forteresse à une porte - est également présent sur certaines armes d'arrondissement de la rive orientale du Danube. La part en bas représente la rive occidentale ; chaque porte représente Buda et Óbuda. Officiel
S'il existait dès le paléolithique des implantations humaines aux environs de la ville actuelle, l'histoire connue de Budapest remonte à la cité romaine d’Aquincum, fondée aux alentours de 89 sur le site d'un ancien campement de Celtes Eravi, où un rétrécissement du Danube facilite son franchissement, et proche de ce qui allait devenir Óbuda. De 106 jusqu'à la fin du IVe siècle, la cité est la capitale de la province de la Pannonie inférieure (en latin Pannonia) avant de tomber aux mains des Huns et d'Attila, puis de leurs successeurs, les Goths et les Lombards. Aux environs de l'an 600, et pendant trois siècles, la région est dominée par les Avars.
Venus de l'Oural, les ancêtres des hongrois, les Magyars, conduits par le prince Árpád dont la dynastie régnera jusqu'au XIIIe siècle, atteignent le bassin des Carpates en 896 et viennent peupler le secteur d'Óbuda. La nation hongroise est fondée un siècle plus tard, en l'an 1000, avec le couronnement de son premier roi, Étienne Ier, qui se convertit au catholicisme et sera canonisé sous le nom de saint Étienne. Malgré la destruction presque totale de la ville, à la suite d'une invasion mongole en 1241, Béla IV rompt avec la dynastie des Árpád qui avait dirigé leur royaume depuis d'autres cités, et installe la capitale à Buda en 1247 où il fait construire un château. La ville ne commence toutefois à se développer réellement qu'avec l'arrivée sur le trône des princes angevins. Après le déplacement de la résidence royale à Visegrád en 1308, la ville devient la capitale du pays en 1361. Sigismond de Luxembourg introduit le style gothique à Buda où, à l'instar du palais d'été de Visegrád, le Palais royal connaît une importante reconstruction. La ville atteint son âge d'or au XVe siècle pendant le règne de Mathias Corvin, dont l'épouse Béatrice de Naples, fait de la Hongrie un des foyers actifs de la Renaissance. Siège du Parlement à partir de 1298, Pest, sur l'autre rive du fleuve, affirme sa vocation commerçante.
Après la défaite de Mohács, la conquête de la majeure partie du pays au XVIe siècle par l'Empire ottoman brise le dynamisme des deux cités pendant près de 150 ans. En 1526, Pest tombe aux mains de l'envahisseur par le sud. Buda, défendue par son château, connaît le même sort 15 ans plus tard. Alors que Buda devient le siège d'un gouverneur turc, Pest est désertée par une grande partie de ses habitants lors de sa reconquête en 1686 par l'armée impériale menée par Charles V de Lorraine. Les Habsbourg étaient restés rois de Hongrie depuis 1526, malgré la perte de la majorité du pays.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, malgré le Grand Incendie de 1723 et une inondation dévastatrice en 1838 qui fit 70 000 morts, Pest connaît un fort taux de croissance grâce à un commerce très actif[Note 1], contribuant très majoritairement à la croissance combinée des trois villes.
L’université de Nagyszombat (aujourd'hui, Université Loránd Eötvös), transférée à Buda en 1777 puis à Pest en 1784, joua un rôle important dans l'essor des deux cités. La reconstruction de Buda, Pest et Óbuda ne commence vraiment que pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle ; l'impératrice Marie-Thérèse et l'archiduc Joseph (le gouverneur de l'empereur), contribuent à cette modernisation, mais la lenteur des réformes entraîne un soulèvement nationaliste en 1848. La fusion des trois villes sous une administration commune prend effet une première fois en 1849, année de l'ouverture du Széchenyi Lánchíd, sous l'impulsion du gouvernement révolutionnaire, avant d'être révoquée à la suite de la reconstitution de l'autorité des Habsbourg. Francois-Joseph Ier écrase la révolte mais se voit contraint en 1867 de signer un compromis qui autorise les Hongrois à former leur propre gouvernement. La fusion des trois villes est entérinée définitivement en 1873 par le gouvernement royal autonome hongrois issu de ce même compromis et donne naissance à une véritable capitale en réunissant Buda, Pest et Óbuda.
En 1900, la population de Pest dépasse celles de Buda et Óbuda réunies. Au cours du siècle suivant, la population de Pest sera multipliée par vingt, alors que celles de Buda et d'Óbuda seront quintuplées. La population totale de la capitale unifiée est multipliée par sept sur la période 1840–1900, atteignant 730 000 habitants.
Au cours du XXe siècle, la plupart des industries du pays venant se concentrer dans la ville, la croissance de la population se poursuit, touchant principalement l'agglomération. Ainsi, la population de Újpest est plus que doublée sur la période 1890–1910, et celle de Kispest est quintuplée entre 1900 et 1920. Les pertes humaines liées à la Première Guerre mondiale, et la perte de plus des deux tiers du territoire de l'ancien royaume en 1920, ne causent qu'un trouble temporaire : Budapest demeure la capitale d'un État certes plus petit mais désormais souverain. En 1930, la ville compte un million d'habitants, plus 400 000 en agglomération.
Le désir de reconquérir les territoires perdus pousse la Hongrie à soutenir l'Allemagne nazie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les juifs sont rassemblés dans le ghetto de Budapest. Environ un tiers des 250 000 habitants juifs de Budapest meurent à la suite du génocide nazi perpétré pendant l'occupation allemande de 1944. Entre décembre 1944 et la fin de janvier 1945 dans des razzias nocturnes, les miliciens du Parti des Croix fléchées arrêtent les Juifs dans le ghetto ainsi que les déserteurs de l'armée hongroise ou ennemis politiques, les exécutent le long des rives du Danube et jettent les corps dans le fleuve. Un mémorial, appelé Chaussures au bord du Danube, a été construit 2005 pour les commémorer.
En 1944, le diplomate suédois Raoul Wallenberg a sauvé au moins 10 000 Juifs hongrois.
Budapest subit de graves dommages en 1945 lors de sa libération par l'armée rouge qui en profite pour installer un pouvoir communiste. À la fin de la guerre, la vieille ville fut reconstruite pierre par pierre. Budapest avait été presque entièrement détruite par les bombardements : 74 % des habitations et 97 % des usines avaient été ravagées. Au , l'agglomération de Budapest connaît une expansion significative : de nouveaux arrondissements sont créés à partir des villes voisines. Durant les années 1950 et 1960, la ville se remet du siège soviétique de 1944, devenant, dans certaines limites, une vitrine de la politique pragmatique pratiquée par le gouvernement communiste du pays (1947-1989). La démocratisation fut interrompue par l'insurrection de Budapest en 1956 et l'intervention militaire de l'Union soviétique, avant de reprendre à partir de la seconde moitié des années 1960..
À partir des années 1980, Budapest, tout comme l'ensemble du pays, connaît une émigration croissante couplée à une décroissance naturelle de sa population [réf. nécessaire].
En 1989, à la suite de manifestations répétées, le pouvoir communiste tombe, laissant place à une démocratie parlementaire.
Lors du recensement de 2011, Budapest comptabilise officiellement 1 729 040 habitants, c'est-à-dire 17,3 % de la population hongroise. La ville-capitale est également la subdivision administrative la plus dense, atteignant une moyenne de 3 302 hab./km2, soit trente fois plus que la densité moyenne de la Hongrie. La densité moyenne cache néanmoins des écarts importants entre arrondissements, allant de 508 à 30 700 hab./km2. Concernant la structure d'âge, la part des moins de 15 ans est de 13 % et celle des plus de 59 ans de 22 %. Le nombre de femmes pour hommes est supérieur à la moyenne nationale, soit à Budapest 1 166 femmes pour 1 000 hommes. Les données en termes d'espérance de vie comptent parmi les moins bons des pays riches d'Europe : en 1999, l'âge moyen de décès était de 67,9 chez les hommes et de 75,5 chez les femmes.
L'explosion démographique que connaît Budapest à la fin du XIXe siècle s'explique par l'industrialisation rapide de la capitale et l'exode rural massif qui atteint toutes les campagnes du royaume de Hongrie. La croissance urbaine est continue jusque dans les années 1960, essentiellement depuis 1950 grâce aux flux migratoires positifs. La dynamique démographique de Budapest connait un changement important dans les années 1990 : à l'augmentation sensible du nombre d'habitants au début de la décennie succède une période de déclin très significatif. En 2001, la population de Budapest est de 12 % moins importante qu'en 1990, ce qui représente une perte de 240 000 habitants. Cette baisse qui touche la ville-capitale est corrélée à la bonne santé démographique du comitat de Pest durant la même période, lequel phénomène s'explique par une exurbanisation des ménages, de la ville-centre vers les localités de la première couronne de l'aire urbaine.
Courbe d'évolution démographique de Budapest depuis 1720
Évolution démographique de Budapest et son agglomération depuis 1720
1720
1799
1848
1870
1910
1920
1941
1949
1980
12 200 -
54 176 -
151 016 -
302 085 418 490
1 110 453 1 315 183
1 232 026 1 459 449
1 712 791 2 025 402
1 590 316 1 897 882
2 059 226 2 626 702
Évolution démographique de Budapest et son agglomération depuis 1720, suite (1)
1990
2001
2005
2011
-
-
-
-
-
2 016 681 2 579 440
1 777 921 2 454 150
1 695 814 2 421 831
1 733 685 2 403 205
-
-
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-
-
L'évolution de la démographie de l'agglomération est indiquée en italique.
Le taux de demandeurs d'emplois inscrits par arrondissement en 2009 (%) montre bien la césure sociale est-ouest. Source : Nemzeti Foglalkoztatási Szolgálat.
2,84-4,11%
2,28-2,84%
2,07-2,28%
1,49-2,07%
0,94-1,49%
La structure sociale de Budapest est, encore de nos jours, en partie héritée des logiques de peuplement qui avaient cours avant l'unification des villes de Pest, Buda et Óbuda. Vers la fin des années 1870, la capitale de Hongrie compte relativement peu de représentants de la classe moyenne, mais au contraire des taux assez importants de travailleurs manuels et d'ouvriers. La part de fonctionnaires, de professions intellectuelles et de petits propriétaires est alors relativement basse, ce en raison de l'élévation tardive de la ville au rang de seconde capitale de la monarchie austro-hongroise. Le profil sociologique de Budapest est alors davantage le reflet du développement industriel de la ville que de son rang politique et administratif.
L'ancienne ville de Pest se développe de façon radioconcentrique. Les élites urbaines prennent alors quartier dans les arrondissements centraux au bord du Danube tandis que les groupes situés plus bas dans l'échelle sociale s'installent dans les quartiers péricentraux et périphériques. La proximité au centre est alors un marqueur important du rang social. Autour de la zone urbanisée se développent alors des quartiers d'habitation de mauvaise facture, voire des poches d'habitat informel, faits de baraquements en bois ou en matériaux de mauvaise qualité.
L'appropriation par Budapest de ses fonctions de capitale politique et économique de la partie hongroise de la monarchie des Habsbourgs est parallèle au développement spectaculaire de la ville au tournant des années 1890 et 1900. Ce que l'on nomme l'Âge d'or de Budapest correspond à une transformation profonde de la structuration sociale de la ville, ainsi que de la répartition des groupes sociaux à l'échelle de l'espace urbain. Durant cette période, l'augmentation de la part de classes moyennes et supérieures est très significative. Les quartiers bourgeois s'étendent alors au-delà de l'hypercentre, jusqu'à l'actuel grand boulevard circulaire (Nagykörút) qui est construit au même moment. Les immeubles des anciens quartiers péricentraux habités par des groupes moins élevés socialement sont peu à peu détruits et remplacés par des immeubles de rapport et hôtels particuliers de style bourgeois. D'un point de vue sociologique, ces zones connaissent un renouvellement important de leur population mais conservent néanmoins une forme de mixité sociale. La construction de logements pour les ouvriers et travailleurs manuels évitent l'émergence de formes radicales de ségrégation urbaine.
Buda est bien moins touchée par le développement rapide de l'industrie. Au moment de l'unification, il s'agit d'une ville marquée par une part importante de travailleurs qualifiés et de petits-bourgeois. Lorsque la part des classes moyennes et supérieures grossit significativement à l'échelle de Budapest, Buda confirme sa place de destination favorite de l'élite urbaine. Moins étendue que Pest en raison d'un relief plus contraignant, l'urbanisation de Buda se fait alors dans les collines (Szabadság-hegy, Rózsadomb), sous la forme d'immeubles bas ou de villas.
L'expansion de Budapest avant la Première Guerre mondiale atteint vite les limites administratives de la ville. Les catégories les plus basses de l'échelle sociale s'installent alors dans un embryon de banlieue ouvrière, autour des anciens villages de Pesterzsébet et Újpest. Durant l'Entre-deux-guerres, ce processus résidentiel est soutenu par l'installation de petits fonctionnaires et autres professions de la classe moyenne basse.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la distribution des groupes sociaux selon leur position sur l'échelle sociale suit une logique centre/périphérie assez marquée. La seule exception notable est la formation d'une zone-tampon autour des faubourgs, généralement les quartiers de gare situés au-delà du Nagykörút, dans lesquels s'installent des migrants de villes de province, des petits artisans, mais aussi des manouvriers indépendants. Dans les années 1930, les inégalités sociales commencent à se faire de plus en plus marquées entre les quartiers de Budapest, ainsi qu'entre les secteurs urbanisés de la banlieue.
Dans les années d'après-guerre, le développement de Budapest ralentit significativement tandis que la part de travailleurs qualifiés et de professions intellectuelles augmente. Dans les années 1960, les travailleurs moins qualifiés venant de province n'ont plus les moyens de s'installer dans les quartiers centraux ou péricentraux et sont contraints de peupler les zones résidentielles périphériques. La crise de logement qui en découle contraint le pouvoir communiste à se lancer dans la construction de très vastes quartiers de grands ensembles autour des anciens villages de banlieue, désormais intégrés administrativement à Budapest. La priorité donnée à la construction de logements s'accompagne d'une dégradation progressive et de plus en plus soutenue des quartiers anciens, laquelle touche de manière particulièrement marquée les anciens faubourgs érigés avec des matériaux de moins bonne qualité, notamment dans les 13e, 8e et 9e arrondissements de Budapest.
La dégradation des anciens quartiers bourgeois de l'hypercentre devient progressivement un sujet de préoccupation important, notamment au milieu des années 1980. Les premiers projets de réhabilitation des quartiers anciens visent alors à conforter ou attirer les classes moyennes et supérieures. Au cours des années 1990, la spéculation immobilière liée à l'aménagement de bureaux ou de locaux commerciaux dans les anciens logements, produisent à la fois une élévation significative du profil sociologique de ces quartiers, mais également une diminution tout aussi marquée de sa fonction résidentielle. On assiste dans les années suivant la transition politique à un mouvement assez important de départ des classes moyennes des quartiers de centre-ville vers des localités périphériques où se construisent de grands lotissements de maisons avec jardin. Cette dynamique se tarit au début des années 2000 à la faveur de politiques de réhabilitation qui aident la revalorisation du centre-ville. Du côté de Buda, le fait qu'une partie importante des logements sont privés, fait rare durant la période communiste, favorise la conservation pour cette partie de la ville, de son statut de destination privilégiée de l'élite urbaine (sous le socialisme, surtout des membres de l'Intelligentsia ou de la Nomenklatura, cumulant un statut social élevé et une proximité avec le pouvoir).
Vers la fin des années 2000, au tournant des années 2010, le retour de la bourgeoisie dans les quartiers centraux de Pest est consolidé et l'on observe un début de gentrification - dirigée et de moindre mesure spontanée, dans les quartiers centraux des 9e et 8e arrondissements. La situation des plus basses strates de la structure sociale de Budapest est assez hétérogène. Les anciens logements d'État non privatisés permettent à une partie importante des populations les moins qualifiées de se maintenir à peu de frais à proximité des quartiers centraux. Entièrement privatisés, les grands ensembles ne connaissent pas les mêmes formes de ségrégation sociale que dans les villes d'Europe de l'Ouest. Pour les populations plus paupérisées et précarisées issues de province, les possibilités d'installation à Budapest se font de plus en plus rares, c'est pourquoi l'on peut observer la formation de nouveaux quartiers pauvres dans des secteurs très périphériques comme Kőbánya, Pesterzsébet ou Csepel, voire autour de villages encore plus éloignées des limites administratives de la ville.
Minorités culturelles et religieuses
La Hongrie est un pays multiculturel dans lequel la notion de citoyenneté (állampolgárság) est distincte de celle de nationalité (nemzetiség). De ce fait, le comptage ethnique est autorisé durant les recensements. Celui-ci fait l'objet de deux cases distinctes, permettant de nuancer la notion d'appartenance majoritaire ou minoritaire : chacun peut revendiquer son « appartenance communautaire » (nemzetiséghez tartozók) et/ou préciser son « affinité culturelle » (kulturális értékekhez, hagyományok-hoz kötődők). Cette catégorisation se recoupe avec celle de langue maternelle (anyanyelvűek) et sa pratique, en société et/ou dans un cercle familial et amical restreint (nyelvet családi, baráti körben használók). Lors du recensement de 2001[20], la population budapestoise est largement dominée par les Magyars ethniques (c'est-à-dire les Hongrois de citoyenneté, mais aussi les individus issus des minorités de langue hongroise des pays frontaliers) : 1 603 511 (90,19 % - 56,75 % en 1880). Viennent ensuite les Roms, bénéficiant en Hongrie d'un statut spécifique de minorité ethnique : 21 654 (1,22 %, 0 % en 1880), les Allemands ethniques (c'est-à-dire les populations autochtones de souche germanique, mais aussi les citoyens allemands, autrichiens ou suisses expatriés) : 18 203 (1,02 %, 34,3 % en 1880) et les Slovaques ethniques (c'est-à-dire les populations autochtones d'extraction slovaque (en partie les tóth) ou les expatriés de Slovaquie) : 3 890 (0,22 %, 6,1 % en 1880).
Les résultats de ces recensements permettent aux minorités reconnues par l'État comme autochtones, de bénéficier de subventions publiques au titre des collectivités des minorités (kisebbségi önkormányzat), lesquelles fonctionnent à l'échelle de Budapest et des arrondissements.
▼ Répartition des minorités nationales et ethniques à Budapest[21](sur 1 777 921 habitants) ▼
Selon le recensement de 2001[22], la majorité de la population de Budapest se déclare chrétienne (62,32 %), soit 47,11 % de Catholiques (837 548, dont 28 901 catholiques de rite oriental) et 15,22 % de Protestants (270 618). Les athées représentent le deuxième groupe le plus important, atteignant 19,53 % des Budapestois. Les Juifs ne représentent que 0,53 % de la population de la capitale (9 468 individus) alors qu'ils pesaient en 1880 19,7 %.
▼ Répartition des confessions religieuses à Budapest, par arrondissement[21](sur 1 777 921 habitants) ▼
Le système éducatif hongrois est profondément décentralisé. La charge et la propriété des établissements d'enseignement publics est dévolue aux collectivités locales et aux collectivités des minorités. À Budapest, ces compétences sont donc celles des arrondissements. Il existe par ailleurs de nombreux établissements privés majoritairement confessionnels. L'enseignement pré-élémentaire (óvoda), de 3 à 6 ans n'est pas obligatoire. L'enseignement élémentaire (általános iskola) est un tronc commun obligatoire de 6 à 14 ans. L'enseignement élémentaire public est gratuit. Chaque école a l'obligation d'admettre tous les enfants résidant dans un quartier sans discrimination. S'il existe une forme de carte scolaire indicative, les parents peuvent demander l'admission de leur enfant dans n'importe quel établissement. Par ailleurs, les écoles privées ont le droit d'opérer une sélection et de demander des frais d'inscription. Lóczy est le nom d'une pouponnière hongroise créée en 1947 à Budapest pour les orphelins de guerre. La maison de Lóczy est célèbre pour la pédagogie innovante qui a été mise en place par sa directrice, la pédiatre hongroise Emmi Pikler.
Enseignement secondaire
L'enseignement secondaire est éclaté en plusieurs parcours scolaires. Le lycée (gimnázium), de 14 à 18 ans, prépare aux études supérieures, le lycée technique (szakközépiskola) jusqu'à 19 ans permet d'obtenir une formation manuelle et le lycée professionnel (szakmunkásképző iskola) une spécialisation dans un métier spécifique. À l'instar des établissements pré-élémentaires et élémentaires, ceux-ci sont gérés par les arrondissements ou les collectivités des minorités. Les établissements privés sont souvent pris en charge par les Églises hongroises.
Budapest compte de nombreuses écoles supérieures à l'instar de l'École générale de management (Általános Vállalkozási Főiskola), l'Académie théologique baptiste (Baptista Teológiai Akadémia, l'École supérieure de danse contemporaine de Budapest (Budapest Kortárstánc Főiskola), l'École supérieure de commerce de Budapest (Budapesti Gazdasági Főiskola), l'École supérieure de communication et de commerce de Budapest (Budapesti Kommunikációs és Üzleti Főiskola, l'École supérieure Dénes-Gábor (Gábor Dénes Főiskola), l'École supérieure Farkas Heller (Heller Farkas Főiskola), l'École de commerce international (IBS Nemzetközi Üzleti Főiskola et l'École monastique de théologie Sapienta (Sapientia Szerzetesi Hittudományi Főiskola). Avec près de 100 000 étudiants venus de Budapest, de Hongrie mais également des pays à forte minorité magyare (Roumanie, Slovaquie et Serbie), la ville dispose d'un important quartier étudiant autour de Kálvin tér et Ráday utca, ainsi qu'entre les Halles centrales de Budapest et Lágymányosi híd.
Vie culturelle
Cinémas, théâtres, opéras et salles de concert
Budapest compte un grand nombre de salles de cinéma, dont plusieurs établissements indépendants. Parmi les cinémas les plus emblématiques de l'histoire de Budapest figurent le cinéma Puskin, le cinéma national Uránia (Uránia Nemzeti Filmszínház) ou encore le palais du film Corvin (Corvin Budapest Filmpalota). Ce dernier a notamment été un théâtre important de l'Insurrection de Budapest en 1956. Il existe également plusieurs cinémas de plein-air dans Budapest, à l'instar de celui de Margit-sziget ou celui du Szimpla Kert. Enfin, de nombreux grands complexes de cinémas sont apparus dans les quartiers périphériques de la ville, en particulier dans les centres commerciaux ouverts après la fin du communisme.
La capitale hongroise compte de nombreux théâtres édifiés en grande partie aux XIXe et XXe siècles. Parmi ceux-ci, les plus connus sont le József Attila Színház, le Katona József Színház, le Madách Színház, le Pesti Vigadó, le Radnóti Miklós Színház et le Vígszínház. Symbole du développement de Budapest vers le sud, à proximité du pont Lágymányosi, le nouveau Théâtre national (Nemzeti Színház) de Hongrie est également une illustration du renouvellement architectural hongrois. Imposant bâtiment aux éléments classiques inauguré en 2002 au bord du Danube, il est l'héritier de l'ancien théâtre national situé Blaha Lujza tér et détruit à la suite de la construction de la ligne du métro de Budapest.
La Hongrie fut si longtemps dirigée par des souverains étrangers que Budapest ne possède pas, à la différence d'autres capitales européennes, de musée fondé grâce à des collections royales, ce qui n'empêche pas la ville de posséder plus de soixante musées et galeries offrant des collections variées, d'envergure nationale et internationale ou plus simplement d'intérêt local.
Quelques musées sont liés aux personnalités liées à Budapest, à l'instar de Béla Bartók, Endre Ady, Franz Liszt ou Ignace Philippe Semmelweis. Parmi les projets concrétisés après le communisme, Budapest compte également une Maison de la terreur (Terror Háza) située dans les anciens locaux de la Gestapo et de la Stasi et qui retrace les exactions commises par les régimes national-socialiste et communiste, ainsi qu'un Memento Park, qui abrite à quelques kilomètres de la capitale les nombreuses statues à la gloire du communisme, déboulonnées après 1989.
Le projet de quartier des musées (Múzeum negyed), lancée en 2014 sur le modèle berlinois de l'Île aux Musées, prévoit le rassemblement d'un nombre important de lieux d'exposition dans le Városliget, prévoyant entre autres le rapatriement du Musée hongrois de la photographie de Kecskemét à Budapest et la reconstruction du musée des transports selon son aspect d'origine.
La Couronne de Constantin IX Monomaque incrustée d'émaux est l'une des plus précieuses possessions du Musée national hongrois dont la section archéologique a été inaugurée en 2002 pour célébrer le 200e anniversaire de sa fondation.
Bibliothèques
Budapest abrite la Bibliothèque nationale Széchényi au cœur du Château de Buda. L'une de ses missions est de collecter les Hungarica, à savoir les ouvrages publiés dans les frontières actuelles de la Hongrie (quelle que soit la langue), les ouvrages en hongrois, les ouvrages publiés par des Hongrois et les ouvrages traitant de la Hongrie. Elle conserve environ sept millions de pièces, dont deux millions de livres et plus d’un million de documents manuscrits dont 700 codexmédiévaux[24]. La Réserve précieuse possède environ 8 500 exemplaires d’éditions hongroises antérieures à 1711 (dont la Chronica Hungarorum, le premier livre imprimé en Hongrie, en 1473), près de 1 700 incunables, le plus ancien texte connu en hongrois, plusieurs livres provenant de la Bibliotheca Corviniana et de très nombreux manuscrits historiques et littéraires. Son autre mission est de centraliser des services pour l'ensemble des bibliothèques hongroises (attribution des ISBN et ISSN, rédaction de la bibliographie nationale, catalogues collectifs, tenue à jour de la liste des bibliothèques hongroises, etc.).
Le règne des Habsbourg a laissé un héritage important à Budapest du point de vue des cafés, restaurants et salons de thé. Certains restaurants ont notamment connu leur apogée pendant la période communiste, à l'instar du Restaurant Gundel situé à proximité d'Hősök tere ou du Mátyás Pince non loin du Danube. D'autres restaurants en cave ou sur les quelques bateaux à quai sur le fleuve sont encore des établissements prisés par les touristes. Les Budapestois fréquentent quant à eux davantage les restaurants de quartier, les kocsma ou les services de restauration rapide. De nombreux établissements Mc Donald's et Burger King se sont implantés dans la capitale après la fin du communisme. Plus récemment, les grands axes se sont peuplés de nombreuses enseignes de Döner Kebab et de restauration asiatique.
Parmi les autres héritages de l'influence viennoise, Budapest compte également de nombreux salons de thé et maisons de pâtisserie. La plus réputée d'entre elles reste la maison Gerbeaud située sur la Vörösmarty tér. Fermé pendant des années pour réfection, le café New York (palais New York) symbolise quant à lui le lustre retrouvé du patrimoine du XIXe siècle.
Budapest est connue pour ses fameux romkocsma (littéralement « bar de ruine ») la plupart du temps aménagés dans d'anciens immeubles désaffectés du centre-ville. Ce sont souvent d'anciens logements dont l'agencement respecte la tradition budapestoise des coursives et d'une cour intérieure. L'exemple le plus connu de ces bars, hauts lieux de la vie nocturne alternative, reste le Szimpla Kert situé dans l'ancien ghetto juif.
Bains et thermes
Le thermalisme était une activité déjà répandue chez la population romaine d'Aquincum (qui signifie littéralement « riche en eaux »). Des ruines des bains construits pendant l'Antiquité tardive sont encore visibles à Óbuda. Entre 1541 et 1686, les Ottomans développent les bains à vocation médicinale, dont certaines sont encore en activité aujourd'hui. La réputation thermale de Budapest s'installe après 1920, date à laquelle un état des lieux du potentiel économique de l'eau thermale est dressé. Dès 1934, Budapest devient officiellement une ville thermale.
La fréquentation des bains passe pour partie intégrante du mode de vie budapestois. Si de nombreuses personnes âgées fréquentent encore des établissements de quartier, la forte augmentation des grilles tarifaires pour le grand public restreint le thermalisme de la capitale à ses vocations touristiques et médicinales (on y soigne les rhumatismes et l'arthrite). Certains établissements organisent des soirées de musique électronique ou de cinetrip dans leurs bassins, attirant ainsi une clientèle plus jeune.
Il existe différentes catégories de bains à Budapest. La première est celle des bains turcs, dont les thermes Király (1565) et les thermes Rudas sont les plus emblématiques. Ils sont structurés autour d'une piscine octogonale coiffée d'une coupole dont les minces trous laissent pénétrer de fins faisceaux de lumière. La deuxième catégorie de bains date de la monarchie austro-hongroise. Ainsi, les thermes Gellért, de style Art nouveau attenants à l'hôtel du même nom, sont achevés en 1918. Les thermes Szent Lukács, d'origine turque, restructurés à la fin du XIXe siècle, sont considérés depuis 1950 comme un lieu de rencontres du milieu intellectuel et des artistes budapestois. Enfin, les thermes Széchenyi sont l'un des plus grands complexes de baignade d'Europe et le seul établissement thermal de Pest. L'intérieur des bains médicinaux date de 1913 et les piscines en plein air de 1927. Les services qui y sont proposés rappellent à la fois la tradition des bassins romains, des baignoires grecs et le sauna caractéristique d'Europe du Nord. Les trois piscines extérieures sont ouvertes toute l'année, y compris l'hiver. À l'intérieur se trouve un vaste complexe de bassins et de salles destinés à des traitements médicaux. Enfin, la dernière catégorie renvoie aux bassins thermaux disponibles dans les quelques grands bains de la ville, à l'instar du bain thermal Palatinus sur Margit-sziget ou du bain thermal Dagály au Nord de Pest.
Il existe de moins en moins de marchés de plein air à Budapest, du moins dans le centre-ville. Les marchés de Lehel tér (Újlipótváros) et de Teleki tér (Józsefváros) ont laissé place respectivement dans les années 1990 et en 2014 à deux halles couvertes de style contemporain : les Halles Lehel à l'architecture fantaisiste et les Halles Teleki. Le marché paysan de Hunyadi tér, situé juste à l'entrée des Halles du même nom, fait ainsi de plus en plus figure d'exception dans la capitale hongroise. La pénétration du discours écologiste dans la société hongroise, surtout auprès des classes moyennes diplômées du centre-ville, a suscité un véritable engouement pour les produits de qualité et les circuits courts. En témoigne la création d'un marché paysan dans les murs du Szimpla Kert tous les dimanches matin.
Il existe au moins trois marchés aux puces (bolhapiac en hongrois) très réputés à Budapest.
Le marché aux puces Ecseri, le plus important d'Europe centrale, situé dans la périphérie sud de la capitale est réputé pour les objets qui y sont vendus : des reliques du Troisième Reich aux objets de propagande soviétiques, en passant par des bibelots domestiques ou des objets traditionnels hongrois.
Le marché de Józsefváros est devenu au fil des années le territoire des marchands chinois, vietnamiens et turcs de Budapest. On y trouve de nombreux objets de faible qualité importés d'Asie (vêtements, chaussures, accessoires, ustensiles, jouets et autres gadgets médiocres).
Évènements et festivals
Budapest accueille une série d’évènements culturels tout au long de l'année. Au printemps est organisé le Festival du printemps de Budapest (Budapesti Tavaszi Fesztivál), dont la programmation est multi-site et pluridisciplinaire (danse, théâtre, opéra, concerts, expositions, etc.). L'été, Budapest accueille sur l'Île d'Óbuda l'un des plus grands festivals de musique d'Europe : le Sziget Festival (Sziget Fesztivál) suivi du Budapest Parádé organisé sur le modèle de la Love Parade berlinoise, ainsi que le Metalfest en août. À l'automne, le Festival d'automne de Budapest (Budapesti Őszi Fesztivál) concentre sa programmation sur de la musique jazz et sur des expressions expérimentales (cinéma, danse, expositions, etc.). Il existe également des programmations régulières qui s'étendent tout au long de l'année, à l'instar de BalkanBeats au Gödör Klub et des événements culturels organisés par l'Institut français de Budapest.
Capitale de la Hongrie, Budapest est également le lieu privilégié des festivités nationales. La célébration du est l'occasion de multiples cérémonies publiques dans la ville pour fêter la Révolution hongroise de 1848 (Nemzeti ünnep). Le 20 août est commémorée la fondation de l'État hongrois sous l'égide d'Étienne Ier de Hongrie (Szent István ünnepe). À cette occasion, un marché médiéval est traditionnellement tenu au Château de Buda et un feu d'artifice est tiré du Gellért-hegy ou au milieu du Danube.
Santé et sécurité
Hôpitaux, cliniques et secours
Le système de santé hongrois est universel, financé par des impôts divers, par les contributions à l'assurance de la santé sociale et de manière plus marginale par des excédents (provenant de paiements directs pour la santé et soins de santé par exemple)[25]. Les hôpitaux publics (korház) sont gratuits. Ils sont la propriété des collectivités comitales et donc, dans le cas de Budapest, de la collectivité métropolitaine (fővárosi önkormányzat).
Les hôpitaux publics de Budapest sont les suivants : l'hôpital métropolitain Bajcsy-Zsilinszky (Fővárosi Bajcsy-Zsilinszky Kórház), l'hôpital métropolitain Saint-Étienne et Saint-Ladislas (Fővárosi Egyesített Szent István és Szent László Kórház-Rendelőintézet), l'hôpital métropolitain de Pest-Sud Ferenc Jahn (Fővárosi Jahn Ferenc Dél-pesti Kórház), l'hôpital métropolitain Sándor Károlyi (Fővárosi Károlyi Sándor Kórház és Rendelőintézet), l'hôpital de la collectivité métropolitaine Gyula Nyírő (Fővárosi Önkormányzat Nyírő Gyula Kórház), l'hôpital métropolitain et centre d'urgence de Péterfy Sándor Utca (Fővárosi Péterfy Sándor Utcai Kórház-Rendelőintézet és Baleseti Központ), l'hôpital métropolitain Saint-Emeric (Fővárosi Szent Imre Kórház), l'hôpital métropolitain Saint-Jean et l'hôpital associée de Buda-Nord (Fővárosi Szent János Kórház és Észak-budai Egyesített Kórház), l'hôpital métropolitain d'Uzsoki utca (Fővárosi Uzsoki utcai Kórház) et l'hôpital métropolitain de réadaptation professionnelle de Visegrád (Fővárosi Visegrádi Rehabilitációs Szakkórház).
Il existe également d'autres dispensaires (rendelőintézet) ainsi que des cliniques privées (klinika). L'Université Semmelweis est la grande université de médecine de Budapest.
La direction métropolitaine des pompiers (Fővárosi Tűzoltóparancsnokság) gère l'ensemble des forces d'intervention sur le secteur de Budapest. Son responsable est Ferenc Varga.
Police et armée
La police hongroise (A Magyar Köztársaság Rendőrsége) est structurée nationalement en capitaineries comitales. À Budapest, elle suit également un fonctionnement par arrondissement. La préfecture de police de Budapest est le siège administratif de la police hongroise dans la capitale. L'immeuble en verre d'allure moderne de la police budapestoise est situé dans le 13e arrondissement, à quelques dizaines de mètres du Árpád híd. Initié en 1991 par le ministre de l'intérieur de l'époque : Péter Boross, il est alors perçu comme une vitrine du changement politique en Hongrie. Son toit accueille un héliport.
Il existe par ailleurs des directions de la police hongroise, dont les sièges sont à Budapest et qui ne suivent par la même organisation territoriale décentralisée, dont la Police d'intervention (Készenléti Rendőrség, proche des fonctions de maintien de l'ordre attribuées en France aux CRS).
Transports
Réseaux intra-urbains
Les denses réseaux de transport intra-urbains sont l'héritage de l'expansion industrialo-capitaliste de Budapest à la fin du XIXe siècle et de la politique de transport public de l'ère communiste. Gérés par la société publique de transport de Budapest (Budapesti Közlekedési Zrt., BKV Zrt.), ils bénéficient depuis le début des années 2000 d'importants investissements européens. Ils sont principalement structurés par un réseau de métro étoilé, composé de quatre lignes et par un réseau de tramway maillé, composé d'une trentaine de lignes. Les dessertes plus fines sont assurées par un important parc d'autobus (plus de 200 lignes) et d'une quinzaine de lignes de trolleybus. Les liaisons vers la périphérie et les localités du comitat de Pest se font par le biais de quatre lignes de trains suburbains (HÉV), dans un état assez vétuste, et de plusieurs lignes de cars gérés par Volánbusz.
Le réseau de transport s'appuie également sur quelques équipements singuliers : trois lignes de navette fluviale qui permettent une liaison Nord-Sud sur le Danube et un train à crémaillère (Fogaskerekű) absorbé dans le réseau de tramway et qui permet la desserte des zones résidentielles de la ville-haute. Le télésiège de János-hegy (Libegő) et le funiculaire de Budavár (Budavári Sikló) sont gérés par la BKV Zrt. mais ont une vocation essentiellement touristique.
Comme les transports en commun nationaux[26], les transports en commun inter-urbains sont gratuits pour plusieurs catégories de personnes parmi lesquelles les enfants jusqu'à la fin de l'année où ils ont 14 ans (avec carte d'étudiant hongroise), les personnes de plus de 65 ans (avec justificatif), et les personnes malentendantes ou aveugles (avec carte de l'association nationale)[27].
Métro
Ouverte en 1896, la ligne 1 du métro est la première d'Europe continentale et la deuxième en Europe après le métro londonien. Elle demeure la seule de la ville jusqu'à l'inauguration de la deuxième ligne en 1970.
Quatre lignes de métro sont actuellement en fonctionnement. À chaque ligne est associée une couleur :
la ligne a été restaurée à l'original offrant un trajet historique au cœur de la ville ;
la ligne traverse Budapest d'est en ouest et permet de relier les deux importants nœuds multimodaux Deák Ferenc tér et Széll Kálmán tér ;
la ligne renforce depuis 2014 la jonction est-ouest et privilégie la liaison des campus universitaires de Pest et Buda, ainsi que la desserte de nouvelles zones en plein développement, notamment le secteur tertiaire de Kelenföld.
Le réseau du métro s'étend sur 38 km et compte 52 stations, dont 3 se trouvent en surface. La station Deák Ferenc tér représente l'unique pôle d'échange entre les trois lignes, en plein centre de Pest. Le métro circule tous les jours de la semaine, de 4 h 30 du matin à 23 h 10. Les stations du métro budapestois reflètent les différentes périodes architecturales de la ville : celles de la première ligne ont une ambiance rappelant l'ère de la monarchie austro-hongroise, celles des lignes 2 et 3 ont été construites dans un style soviétique ressemblant à celui du métro de Prague ; enfin, celles de la quatrième ligne ont fait l'objet d'une conception résolument contemporaine, distinguée par un prix international d'architecture.
Tramway
Le tramway de Budapest s'étend en un réseau de 32 lignes structurant l'essentiel de l'offre de transports en commun de la capitale. Les lignes 4 et 6 constituent la colonne dorsale du réseau car elles parcourent de bout en bout le Nagykörút sur Buda et Pest (Szent István-, Teréz-, Erzsébet-, József- et Ferenckörút). À partir de la station Széll Kálmán tér, ces lignes traversent une première fois le Danube à hauteur du pont Marguerite, parcourent les quartiers de Pest puis retraversent le fleuve par le pont Petőfi. Ces lignes sont les plus utilisées car elles desservent les principaux points d'intérêt touristiques et économiques comme la vieille ville de Buda ou le centre-ville de Pest. Elles assurent par ailleurs la desserte de plusieurs pôles multimodaux qui permettent la connexion à toutes les lignes de métro, à deux lignes de train suburbain, ainsi qu'aux principales lignes d'autobus et de trolleybus.
Le réseau de tramway s'est développé sur les deux rives du Danube mais le maillage n'est complet que du côté de Pest. Côté Buda, le BKK Zrt., a lancé en 2009 une réflexion pour joindre l'ensemble des lignes de la rive occidentale. Les travaux entamés en 2014 vont notamment aboutir à la création d'une ligne Nord-Sud qui relierait Óbuda à Újbuda. D'autres projets concernant la métropole budapestoise prévoient le renforcement du tramway comme mode de déplacement prioritaire. La reconstruction du tramway sur les axes Váci út/Bajcsy-Zsilinszky út et Rákóczi út est ainsi régulièrement évoquée. Enfin, la vétusté de certaines lignes a conduit les pouvoirs publics à rénover entièrement certaines infrastructures (arrêts, rails, ouvrages d'art) et à procéder au renouvellement de certaines rames, notamment sur les lignes 1 et 3.
Train suburbain
La desserte de la proche banlieue de Budapest s'effectue par cinq lignes de train suburbain (HÉV) :
les lignes et effectuant des liaisons vers l'île de Csepel au sud ;
les lignes et desservant l'est de la capitale vers Gödöllő.
Il n'existe pas de jonction entre les différentes lignes, uniquement des correspondances avec certaines lignes de tramway ou de métro. Un projet de liaison entre les trois lignes nord-sud par une 5e ligne de métro(en) est à l'étude.
Le réseau d'autobus de Budapest permet une desserte fine des quartiers en complément des réseaux ferrés. Il est organisé d'une part en un réseau de plus de 500 lignes gérées par la BKV Zrt., dont le maillage concerne essentiellement la ville-centre et l'agglomération et un autre réseau géré par la société Volánbusz qui assure des liaisons régulières avec les municipalités du comitat de Pest.
Les trolleybus de Budapest ont remplacé de nombreuses petites lignes de tramway. Ils irriguent le centre-ville de Budapest par les axes secondaires, uniquement du côté de Pest. Le nœud du réseau se situe aux abords de la Gare de Budapest-Keleti.
Autres moyens de transport
Budapest comporte des moyens de transports en commun adaptés au relief accidenté de Buda. Pour relier les rives du Danube au Château de Buda, un funiculaire (Budavári Sikló) effectue des liaisons très régulières à la manière d'un ascenseur à balancier le long d'une pente d'une centaine de mètres extrêmement abrupte. Inauguré en 1870, le funiculaire à vapeur servait de transport public aux employés de l'administration qui travaillaient au Château. Rénové en 1986, il fonctionne aujourd'hui à l'électricité.
Afin d'accéder aux collines de Buda, un train à crémaillère (Fogaskerekű-60) géré par la BKV Zrt. fait la liaison entre les abords de la station : Széll Kálmán tér et de Széchenyi-hegy, d'où part le Gyermekvasút. Ligne 7 de la Magyar Államvasutak. Il a la particularité d'être entièrement géré par des enfants, sauf les conducteurs de train (autrefois par les pionniers, mouvement de jeunesse communiste, d'où son ancien nom « Train des pionniers » : Úttörővasút). La gare de János-hegy permet enfin de prendre le téléphérique de Budapest, le Libegő.
Pour traverser le Danube ou effectuer des trajets Nord-Sud, la BKV Zrt met également à disposition des usagers une navette fluviale faisant des liaisons régulières entre plusieurs embarcadères de la capitale. Des vedettes-taxi rapides fonctionnent également sur le Danube.
La ville propose enfin des modes de déplacement individuels alternatifs à la voiture, en développant notamment les pistes cyclables. Depuis 2014, des stations de vélo BuBi ont été installées dans toute la ville. Ce système s'inspire du Vélib' parisien ; il est le fruit d'un partenariat entre la municipalité de Budapest et la société pétrolière MOL.
Réseaux extra-urbains
Gares ferroviaires
Budapest est le nœud du réseau ferroviaire hongrois. Elle abrite de nombreuses gares secondaires et compte quatre grandes gares :
Exploitées par la société hongroise des chemins de fer (Magyar Államvasutak), ces quatre gares offrent des liaisons nationales et internationales. Les lignes intérieures sont divisées en deux services : les lignes normales et les lignes InterCity (plus rapides). La ligne circulaire 1A dessert toutes les gares de la capitale.
Budapest était l'un des principaux arrêts de l'Orient-Express jusqu'en 2001, lorsque la ligne fut limitée à la liaison Paris-Vienne.
Enfin, la M0 remplit la fonction de périphérique partiel de Budapest.
Les liaisons régulières en autobus à l'intérieur du pays sont assurées par la société nationale Volánbusz. Celle-ci gère également les liaisons entre Budapest et sa lointaine agglomération par un réseau complémentaire à celui du BKV Zrt., ainsi que les liaisons internationales en partenariat avec Eurolines.
Le port franc de Budapest est le grand port commercial de Hongrie. Il se situe en aval dans la zone industrielle de l'Île de Csepel dans le 21e arrondissement de Budapest. En 2007, le port a traité un total de 273 800 tonnes de marchandises, dont 196 800 tonnes de fret à l'arrivée et presque 77 000 tonnes de fret au départ. Situé à la jonction des voies navigables d'Europe centrale, le port de Budapest fournit des services tournés vers le commerce international et la logistique. Son terminal à conteneurs est le plus important du pays. Il est directement connecté à Vienne, Bratislava, Belgrade et la mer Noire par le Danube. Grâce aux différents canaux du fleuve, le Danube est une voie de transport marchand qui permet de relier la mer du Nord et le port de Rotterdam à la mer Noire.
Situé à proximité du centre-ville, le port dispose d'une grande zone de développement permettant d'autres activités en dehors des fonctions logistique portuaires. Il s'étend sur 108 hectares et dispose de trois bassins : deux bassins sont connectés au Danube par une rade commune. Le bassin situé à l'entrée Sud du port est destiné au pétrole et aux matières liées au pétrole. Un troisième bassin bénéficie d'une entrée séparée[28].
Il dessert toutes les capitales et grandes villes européennes. Quelques liaisons concernent l'Est du bassin méditerranéen, notamment Israël et l'Égypte.
Télécommunication et Internet
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Économie
Activités économiques
Secteurs d'activité
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Import et export
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Sièges d'entreprises
La ville-centre de Budapest héberge les sièges sociaux des principales entreprises de Hongrie ainsi que ceux des filiales hongroises des grandes multinationales, à savoir Magyar Telekom, General Electric, Vodafone, Telenor, Erste Bank, CIB Bank, K&H Bank, UniCredit, Budapest Bank, Generali, ING, Aegon, Allianz, Volvo, Saab, Ford, etc. MOL (société pétrolière hongroise) et l'OTP (caisse d'épargne de Hongrie) ont également leur siège à Budapest. Budapest est le centre de services, conseils financiers, opérations financières, commerciales et de services immobiliers. Le commerce et les services logistiques y sont bien développés.
Emploi
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Les citoyens de Budapest élisent au cours d'une même élection le bourgmestre principal, les membres du conseil métropolitain, les bourgmestres de leur arrondissement ainsi que le conseil d'arrondissement. Le bourgmestre de Budapest, ainsi que les bourgmestres d'arrondissement sont élus au scrutin majoritaire simple, les arrondissements de plus de 10 000 habitants disposent d'un conseil élu au scrutin mixte ; enfin, le conseil métropolitain bénéficie d'un scrutin à la proportionnelle intégrale avec un seuil de 5 % des suffrages exprimés.
Budapest est considérée comme une ville électoralement progressiste, marquée par une tradition de gauche et de centre-gauche. La ville est pendant longtemps un bastion national de l'Alliance des démocrates libres (SzDSz) alliée au Parti socialiste hongrois (MSzP). La ville a basculé à droite lors des dernières élections municipales de 2010. Le nouveau bourgmestre conservateur-nationaliste István Tarlós a ainsi bénéficié de la fronde électorale qui a touché la gauche au pouvoir en Hongrie depuis 2002 et d'un contexte marqué par des affaires de corruption touchant la municipalité de Budapest. À la tête d'une coalition Fidesz-Union civique hongroise-Parti populaire démocrate-chrétien (Fidesz, KDNP), il met ainsi un terme à vingt ans de mandat de Gábor Demszky. István Tarlós est réélu en 2014 tandis que la gauche parvient à reprendre sur la droite quelques municipalités d'arrondissement.
Comme pour toute collectivité territoriale hongroise, il existe à l'échelon métropolitain comme au niveau des arrondissements des collectivités des minorités dont les dirigeants sont élus par les minorités nationales et ethniques présentes de manière significative à Budapest. À l'échelle de la ville, les Allemands, Arméniens, Bulgares, Croates, Grecs, Polonais, Roms, Roumains, Ruthènes, Serbes et Slovaques disposent ainsi d'une représentation institutionnelle spécifique et de moyens financiers octroyés dans le cadre de l'exercice des compétences de leurs collectivités (culture, éducation et médias communautaires).
Représentation des minorités nationales et ethniques à l'échelle Budapest[33]
La minorité ukrainienne de Hongrie ainsi que la minorité slovène n'ont pas de collectivité des minorités à l'échelle métropolitaine mais en disposent respectivement de sept et d'une à l'échelon des arrondissements.
À l'origine, lors de la réunification des trois villes en 1873, Budapest était constituée de 10 arrondissements. Le , alors que Budapest s'agrandit en absorbant les agglomérations voisines, 12 nouveaux arrondissements sont créés, portant leur nombre à 22 ; les arrondissements existants voient leur ordre et leur taille modifiés. En 1994, le 20e arrondissement est scindé en deux parties, donnant naissance au 23e et dernier arrondissement.
L'arrondissement le plus peuplé est le 11e arrondissement avec 139 049 habitants, tandis que le moins peuplé est le 23e avec seulement 20 387 habitants. Celui-ci est pourtant le deuxième par sa taille, juste derrière le 17e arrondissement (54,83 km2). Le plus petit est le 7e (2,09 km2) mais aussi le plus dense (29 918,66 hab./km2). L'arrondissement le moins dense est également le 23e (499,93 hab./km2).
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Espaces verts
Les grands parcs de la ville
Ville de parcs et de squares, Budapest dispose de trois grands espaces verts boisés en plein cœur du son tissu urbain :
le Margit-sziget s'étend sur le Danube entre le Árpád híd et le Margit híd ; cette île accueille des terrains de sport, la piscine Palatinus et un hôtel de haut standing. Elle est considérée comme un poumon vert du fait de sa position centrale dans la ville ;
le Gellért-hegy se situe en face du Erzsébet híd, du côté de Buda. Il s'agit d'une colline sur laquelle est aménagé un immense parcours boisé menant à la citadelle ;
Située en marge du centre-ville, l'Óbudai-sziget accueillait jadis les chantiers navals de Budapest. Depuis 1993, le parc héberge chaque été le Sziget Festival. Enfin, le Népliget (« bois populaire »), également excentré, n'en reste pas moins un espace de détente et de divertissement pour de nombreuses familles budapestoises.
Les collines de Buda
Les collines de Buda constituent la partie orientale du Massif de Transdanubie au Sud des monts du Pilis. Ils s'étendent à l'Ouest de Budapest, de la localité de Zsámbék au Danube et structurent en grande partie le relief vallonné de Buda. À la frontière occidentale de la capitale, sur la route de Nagykovácsi, les collines sont recouvertes de forêts en partie protégées et dans lesquelles circule le Gyermekvasút qui relie le Széchenyi-hegy à Hűvösvölgy. Dans son parcours, ce petit train dessert également le Normafa et le János-hegy, point culminant de Budapest (527 m) et l'un des principaux sommets du massif derrière le Nagy-Kopasz (559 m) situé en dehors des frontières de la ville. Aux abords du Danube, surplombant directement la ville du Sud vers le Nord, le Gellért-hegy et sa citadelle, la colline du château de Buda, le Rózsadomb et le Hármashatárhegy pour sa tour de télévision font intégralement partie du paysage urbain de Budapest.
Ces collines sont des lieux de détente et de promenade pour la population budapestoise. La zone naturelle protégée de Buda (Budai Tájvédelmi Körzet) permet de préserver en partie ces espaces de l'étalement urbain de la capitale. Le sentier bleu de Hongrie traverse les collines entre Máriaremete et Üröm.
Du nord au sud, le Danube est franchi par sept ponts :
Le pont Árpád, construit en 1950 et élargi en 1984, relie les 3e13e arrondissements.
Le pont Marguerite, achevé en 1876, est le deuxième construit sur le fleuve. Cet édifice en métal est un axe important de la ville. Il s'appuie en son milieu sur la pointe sud de l'île Margit-sziget à laquelle il donne un accès.
Le pont des Chaînes est le plus célèbre pont de la capitale. Il est appelé en hongroisSzéchenyi Lánchíd du nom d'István Széchenyi, à l'initiative de sa construction. Construit de 1842 à 1849, il est le premier pont permanent reliant Buda à Pest.
En raison de son organisation politico-administrative, les grands projets urbains sont la plupart du temps de l'initiative des municipalités d'arrondissement, qui ont d'importantes prérogatives en matière d'aménagement de l'espace. Bien que la collectivité métropolitaine se dote régulièrement de documents stratégiques de développement, ceux-ci ne sont ainsi que de portée limitée. À l'échelle de la capitale, seule la société de gestion et de développement du réseau de transports (BKK) dispose de prérogatives importantes en matière d'urbanisme. Quelles que soient les échelles des initiatives et des mises en œuvre des opérations d'aménagement, celles-ci font très souvent l'objet de co-financements importants par l'État hongrois et surtout l'Union européenne.
Stratégie de développement urbain
La municipalité métropolitaine de Budapest dispose d'un document d'orientation stratégique (Hosszú távú városfejlesztési koncepció, « Conception à long terme du développement urbain »). Il s'agit d'un texte non contraignant, qui définit néanmoins un horizon de développement de la ville sur quinze ans. Le dernier document de la sorte a été adopté en avril 2013, dix ans seulement après le précédent. Il a existé également entre 2005 et 2013 un document intermédiaire (le Programme Podmaniczky) dont l'objectif était de préciser ces orientations générales sur une période plus courte, en lien notamment avec l'agenda de financement de l'Union européenne[34]. Ce programme prévoyait 130 projets urbains répartis dans toute la ville, parmi lesquels figurent la construction de la ligne du métro de Budapest, la rénovation des routes, l'assainissement des eaux usées de Csepel, le développement commercial et la construction d'immeubles de bureaux.
Le document de « Conception à long terme du développement urbain » actuellement en œuvre esquisse des orientations générales sur des thèmes très variées, touchant à la fois l'urbanisme, mais aussi le fonctionnement institutionnel, ou encore les secteurs de la santé, de l'éducation ou de la culture. Parmi les grands axes structurants de ce document figurent l'objectif de renforcer la coopération entre les arrondissements, améliorer la cohésion des programmes d'aménagement urbain, renforcer les services de proximité, encourager le tissu associatif ou encore préserver l'environnement. Au-delà, il s'agit aussi et surtout de renforcer le rôle économique de Budapest en Europe centrale, en améliorant substantiellement son attractivité, notamment en matière d'innovation et de recherche scientifique. Sur le plan du développement urbain, l'enjeu est de favoriser la ville compacte et de valoriser le lien qui unit la ville avec le Danube. À l'image notamment du développement amorcé vers le sud autour du pôle culturel formé dans le prolongement du site universitaire de Corvinus (Bálna, musée Ludwig d'art contemporain, nouveau théâtre national).
Ces dernières années, les pouvoirs publics, largement soutenus par les fonds européens, se sont particulièrement concentrés sur la rénovation des grands équipements et infrastructures, tels les Szabadság híd et Margit híd, la réfection des places de prestige (Szabadság tér, Kossuth Lajos tér) ou encore la valorisation du patrimoine touristique. À ce titre, une des réalisations les plus spectaculaires des prochaines années sera la reconstruction du Château de Buda et tout le quartier de Vár, ou encore la création d'un quartier des musées aux abords du Városliget.
Projets de rénovation et de transformation des quartiers
Les opérations de rénovation et de transformation des quartiers restent avant tout du ressort direct des municipalités d'arrondissement. Parmi les opérations les plus importantes de ces dernières années, l'on peut citer la rénovation du centre-ville de Budapest, plus particulièrement autour de Deák Ferenc tér et Váci utca, avec la création d'un nouvel axe piétonnier, la transformation résidentielle du 9e arrondissement ou encore les programmes « Budapest capitale de l'Europe » (Palotanegyed), Magdolna et Corvin-Szigony dans le 8e arrondissement.
Ces opérations font souvent l'objet de montages économiques complexes, associant des acteurs économiques divers, notamment des entreprises privées. À ce titre, la création de multiples équipements commerciaux de grande importance dans le centre-ville (mais aussi en proche périphérie), a marqué de façon très forte le paysage urbain (WestEnd City Center, Corvin), rasant parfois des îlots entiers d'anciens immeubles d'habitat.
Schémas de transports
Depuis 2014, le projet Mór Balázs (Balázs Mór terv, BMT) prévoit à l'horizon 2030 une réduction de la part modale automobile de 35 % à 20 % au profit des transports en commun (de 45 à 50 %), des déplacements piétons (de 18 à 20 %) et surtout de l'usage du vélo (de 2 à 10 %). Cette stratégie élaborée par la municipalité métropolitaine et BKK Zrt., repose en grande partie sur le maillage complet des transports ferrés sur Pest et Buda, l'extension et la création de nouvelles lignes de tramway, l'extension de toutes les lignes de métro, et la création de nouvelles stations du train suburbain dans le centre-ville. Les objectifs concernant les moyens de transport alternatifs à la voiture prévoient l'amélioration des continuités piétonnes (incluant le développement de l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite) et le développement des voies cyclables.
Médias et société civile
Médias
Presse
Si les quotidiens nationaux comme Népszabadság ou Magyar Nemzet sont populaires, ils souffrent de la concurrence du quotidien gratuit Metropol uniquement distribué dans la capitale. Certains journaux locaux sont vendus à l'échelle de la ville, à l'instar de Budapest ou de Budai Polgár tandis que d'autres traitent essentiellement l'actualité des arrondissements. Certains magazines culturels nationaux comme Magyar Narancs ou Est (ancien PestiEst) sont surtout axés sur l'actualité budapestoise.
Les francophones disposent également du Journal francophone de Budapest, principalement destiné aux expatriés.
Le sport national fut et reste le water-polo, même si le football gagne du terrain. La Hongrie est un des grands pays de cette discipline en comptabilisant 9 titres aux Jeux olympiques depuis 1932 (dont 2000, 2004 et 2008), et 2 titres de champions du Monde depuis 1973. Sur l'île Margit-sziget se trouve la piscine nationale Alfréd Hajós. De taille olympique (50 m), elle a notamment accueilli les championnats d'Europe de natation 2006 et 2010. On trouve également à Budapest d'autres équipements nautiques destinés au sport, comme les piscines Béla Császár-Komjádi ou BVSC.
La capitale hongroise abrite notamment le stade d'envergure internationale Ferenc-Puskás ainsi que les stades Flórián Albert, Bozsik, Rudolf Illovszky ou de Szőnyi út.
Autres installations
Parmi les installations sportives budapestoises figurent également le Kincsem Park, hippodrome de la capitale et occasionnellement scène de concert ou encore le vélodrome Millenáris.
Il ne subsiste que très peu d'églises du Moyen Âge et de la Renaissance à Budapest car elles furent converties en mosquée durant l'occupation ottomane et ne résistèrent pas aux attaques des armées chrétiennes. Construits à partir de la fin du XVIIe siècle, les sanctuaires qui les remplacèrent sont principalement de styles baroque et néo-classique. L'autre période phare pour la construction des sanctuaires actuels est la deuxième moitié du XIXe siècle avec l'édification en particulier de la basilique Saint-Étienne et de la grande synagogue.
Églises catholiques romaines et catholiques de rites orientaux
Budapest compte également le temple évangélique de Deák tér, achevé en 1808, et l'église calviniste, construite entre 1893 et 1896, surmontée d'une flèche néogothique et située en bordure de la rive occidentale du Danube.
Judaïsme
Historique
Alors que la communauté juive représentait près de 23 % de la population budapestoise en 1910[36], elle est désormais réduite à un peu moins de 10 000 personnes. Malgré cela, il s'agit proportionnellement de la communauté la plus importante d'Europe[réf. nécessaire]. Le patrimoine juif est particulièrement visible dans le quartier d'Erzsébetváros dans le 7e arrondissement.
L'islam en Hongrie et à Budapest a connu des périodes de présence anciennes. Aux XIe et XIVe siècles, les Ismaïlis (böszörmény, -ek), assimilés aux Turcs et Bulgares de la Volga s'installent dans la plaine hongroise et forment plusieurs communautés villageoises. Au XVIe siècle, l'occupation de la majorité de la Hongrie par les Ottomans fait se développer le culte musulman dans le pays. À Buda, le dervicheGül Baba s'installe sur la colline de Rózsadomb, où son turbé, coiffé d'un croissant, devenu un lieu de pèlerinage pour certains courants proches du soufisme, est réputé comme le plus septentrional du monde musulman. Le mausolée, inscrit à la liste des monuments historiques hongrois, est régulièrement entretenu par le gouvernement turc depuis la fin de l'Empire ottoman en 1922.
Mosquées
Il existe plusieurs lieux de culte musulmans à Budapest, correspondant à la diversité des communautés étrangères pratiquantes. Les mosquées Dar-Alsalam, à Buda, et Al-Huda (anciennement El-Tawba), à Pest, sont gérées par l'Organisation des musulmans de Hongrie (Magyarországi Muszlimok Egyháza). Il existe par ailleurs de nombreuses salles de prière, notamment à l'intérieur du marché de Józsefváros, en raison de la présence de commerçants turcs dès le début des années 1990 et de l'arrivée de réfugiés syriens et afghans dans les années 2000.
Budapest est l'objet de plusieurs poèmes d'auteurs hongrois tels Sándor Petőfi (Pest), János Arany (Hídavatás), Dezső Kosztolányi (Üllői úti fák) ou Attila József (A Dunánál). Parmi les romans écrits sur Budapest, on peut citer Szöszi de Gergely Márta, Budapesti tavasz (« Printemps de Budapest ») de Ferenc Karinthy, A vörös postakocsi (« La voiture de poste rouge ») de Gyula Krúdy, Egy budai polgár vallomásai de Sándor Márai, A Pál utcai fiúk (« Les garçons de la rue Pál ») de Ferenc Molnár et Buda de Géza Ottlik.
Peinture
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Certains films ont été tournés à Budapest sans pour autant que la ville soit le lieu de l'action ; ainsi, de nombreuses scènes de Spy Game, jeu d'espions ont été tournées à Budapest alors que l'action se déroule à Berlin-Est.
Photographies
Quelques vues de la ville
Anciennes vues de Budapest
Budapest, 1850
Andrássy út, 1875
Szabadság tér, 1912
Keleti pályaudvar, 1912
Buda, 1930
Palais Royale - 1914
Budapest - 1909
Vámház - 1916
Bâtiments abandonnés à Budapest
Stock exchange palace
ex MÁV HQ
National Psychiatry and Neurology Institute
Postabank
Istvántelek, train graveyard
Ikarus factory
Fischer house
Soviet panel buildings
National Civil Service University, Farkasvölgy Campus
Béla Bartók (1881-1945), compositeur. La municipalité de Budapest a ouvert en 2006 un musée consacré au compositeur dans son ancienne demeure située sur les collines de Buda.
Zoltán Kodály (1882–1967), célèbre compositeur hongrois, notamment pour son approche pédagogique. Décédé à Budapest.
Mária Basilides (1886-1946), cantatrice hongroise, morte à Budapest.
Le journaliste français Jean-Pierre Pedrazzini, grand reporter à Paris Match, est mort des suites de ses blessures sur les barricades de Budapest lors de la prise du siège du PC en 1956. Une plaque lui rend hommage Place de la République (Köztársaság tér) à Budapest.
Imre Nagy homme politique hongrois exécuté par pendaison à la prison de Budapest en 1958.
Bibliographie
György Györffy, « Les débuts de l'évolution urbaine en Hongrie (suite et fin) - III. La formation de Buda-Pest », dans Cahiers de Civilisation Médiévale, juillet-septembre 1969, XIIe année, no 47, p. 253-264(lire en ligne)
Éva Izsák et Ferenc Probáld (trad. de Vincent Bertrand et Simon Edelblutte), « Le développement de l’agglomération de Budapest : l’exemple de Budaörs », dans Revue Géographique de l'Est, [En ligne], vol. 43 / 1-2 | 2003, mis en ligne le 08 décembre 2010, consulté le 21 novembre 2011. URL : http://rge.revues.org/2504
↑(en) Péter F. Sugár, Péter Hanák et Tibor Frank, A History of Hungary, Indiana University Press, , 3 p. (ISBN0-253-20867-X, lire en ligne), « Hungary before the Hungarian Conquest »
↑Fred L. Casmir, Communication in Eastern Europe : The Role of History, Culture, and media in contemporary conflicts, Lawrence Erlbaum Associates, , 122 p. (ISBN0-8058-1625-9, lire en ligne), « Hungarian culture in communication »
↑(en) J. V. Beaverstock, R. J. Smith et P. J. Taylor, « A Roster of World Cities », Cities, Loughborough University, vol. 16, no 6, , p. 445-458 (lire en ligne)
↑« Hongrie : l'écologiste Gergely Karacsony remporte Budapest, défaite pour Viktor Orban », LCI, : « Les ultraconservateurs perdent la mairie de Budapest. Le parti au pouvoir en Hongrie a perdu les élections municipales, essuyant ainsi son premier revers électoral en près de dix ans. C'est l'élu de centre-gauche Gergely Karacsony, candidat commun de plusieurs formations d'opposition, qui l'a emporté face au maire sortant et candidat du pouvoir Istvan Tarlós »
↑M.-L. W., « Hongrie : le parti d'Orban battu aux municipales à Budapest », Le Parisien, : « Selon ces résultats portant sur le dépouillement de 68 % des bulletins, l'opposant Gergely Karacsony l'emporte avec 50,1 % des voix sur le maire sortant et candidat du Fidesz, Istvan Tarlos (44,8 %), qui à 71 ans dirigeait la capitale hongroise depuis 2010. »
↑Tosics Ivánet al. 2005. Podmaniczky Program – Budapest Középtávú Városfejlesztési Programja, Összefoglaló (Podmaniczky Programme – Medium-term Development Programme of Budapest, Summary). Budapest: Studio Metropolitana
Billund AirportBillund LufthavnIATA: BLLICAO: EKBI BLLLocation of airport in DenmarkInformasiJenisPublicPengelolaBillund Lufthavn A/SLokasiBillundKetinggian dpl75 mdplKoordinat55°44′25″N 009°09′06″E / 55.74028°N 9.15167°E / 55.74028; 9.15167Landasan pacu Arah Panjang Permukaan m kaki 09/27 3,100 10,172 Aspal Statistik (2011)Passengers2,710,516Source: Danish AIP at EUROCONTROL[1] Capella Bar at Billund Airport level 2 Bandar Udara Billund (...
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