En langue française, l'appareil permettant d'afficher les images et restituer le son d'un programme est nommé « téléviseur » ou, par métonymie, « poste de télévision », « récepteur de télévision », simplement « télévision » ou encore par apocope « télé » ou siglaison : « TV ».
La télévision est généralement conforme à un modèle économique, politique et culturel (financement public ou commercial, langues nationales ou régionales, genres et formats, réglementation et autorisation de diffusion…). Des normes et standards de télédiffusion sont fixés et adoptés par chaque pays.
Étymologie
Le substantifféminin[1],[2]télévision , composé de tele- ("loin" en grec) et visio ("vision" en latin)[3]. Il a été utilisé pour la première fois par l'ingénieur russe Constantin Persky dans son rapport au Congrès international d'éléctricité (Paris, 1900)[4]. Il s'agissait de la traduction du mot russe телевизирование qu'il avait utilisé l'année précédente lors du Congrès-pan russe d'électricité qui s'est tenu à Saint-Petersbourg en décembre 1899[5].
Le terme est réputé emprunté à l'anglais television. En 1927, l'auteur américain de science-fiction Hugo Gernsback, a prétendu, lorsqu'il lancé le magazine Television avoir forgé le mot[6]. Il l'avait utilisé en 1909[7], mais le terme était déjà apparu dans un article du Scientific American Supplement consacré au télégraphoscope d'Edouard Belin[8].
Parmi l'un des aspects historiques principaux pour le développement de la télévision au plan mondial, les chercheurs, laboratoires et entreprises privées ou publiques se sont efforcés d'améliorer la qualité de l'image, notamment en augmentant sa « définition ligne » qui caractérise son signal électronique ainsi que son affichage à l'écran. L'abandon des dispositifs mécaniques primitifs et l'introduction des circuits de balayage électroniques permettent à partir des années 1930, d'augmenter significativement ces valeurs, en approchant même dès les années 1940, une résolution à haute définition toutefois restreinte au noir et blanc. Durant cette période, une forte concurrence s'établit entre les acteurs du secteur, les industriels et les décideurs politiques.
La course à la définition
Dès les années 1930, dans les laboratoires et chez les ingénieurs des principales nations industrialisées, une course s'engage pour concevoir et faire adopter par leur pays, la norme de télévision électronique encore en noir et blanc, dont l'une des caractéristiques essentielles est la définition ligne. Entre 1930 et la fin des années 1940, on passe de quelques dizaines de lignes de définition, à la haute définition, proche d'un millier de lignes[9].
Cette bataille techno-politique au sujet des normes de diffusion de la télévision en noir et blanc se déroule après la Seconde Guerre mondiale. Alors que la Grande-Bretagne reprend la télédiffusion en 1946, en préservant son format unique d’avant-guerre de 405 lignes jusqu'en 1964, les autres pays européens choisissent d'autres systèmes[10]. Philips, fabricant néerlandais très influent, entend défendre son système à 567 lignes, adaptation du système américain à 525 lignes.
De son côté, le format à 625 lignes développé par des ingénieurs de télévision russes est notamment soutenu puis adopté par l’Allemagne et la Suisse. Ce format va s'imposer partout où la norme américaine à 525 lignes n'est pas adoptée. Après avoir provisoirement conservé le 441 lignes allemand[11], la France choisit de défendre sa propre norme de haute définition noir et blanc à 819 lignes[12], en s'isolant du reste du monde, avant d'adopter pour ses nouvelles chaînes dès 1963, le format 625 lignes créé par les soviétiques en 1946[13].
1 042 lignes de la CdC France en 1947, jamais exploité[22]
1 050 lignes de CBS en 1983, format compatible avec le 525 lignes américain, jamais exploité[9].
À partir du milieu des années 1950, la course à la couleur supplante celle relative à la définition de l'image TV, ce qui entraine l'abandon progressif des formats noir et blanc de définition 405 lignes britannique et 819 lignes français[23].
Les deux formats 525 lignes et 625 lignes subsistent jusqu'à aujourd'hui car ils font partie des définitions normalisées des systèmes vidéo numériques, tels que les signaux HDMI, notamment[24].
1882 : l'électricien britannique L.B. Atkinson imagine le premier système de balayage par tambour de miroirs, qui sera théorisé en 1889 par l'Alsacien Lazare Weiller et utilisé par différents systèmes de télévision mécanique dans les années 1920[26].
1884 : l'inventeur allemand Paul Nipkow fait breveter un dispositif d'analyse d'images par lignes, le disque de Nipkow, qui est un des deux systèmes de balayage de la télévision mécanique.
1900 : lors du Congrès international d'électricité qui a lieu à Paris dans le cadre de l'Exposition universelle, l'ingénieur russe Constantin Perskyi présente une communication « Télévision au moyen de l'électricité » qui est la première apparition du terme en français[28].
1921 : Édouard Belin transmet une image fixe par radio et non plus par téléphone avec son bélinographe inventé en 1907 et effectue des essais de télévision en 1926.
1931, le : première transmission française, par René Barthélemy, devant 800 invités, d'une image de trente lignes (court-métrage et prises de vues en direct) entre le laboratoire de la Compagnie des Compteurs de Montrouge et l'école supérieure d'électricité de Malakoff située à 2 kilomètres, présentée par Suzanne Bridoux. C'est la première transmission par émetteur, d’autres ayant été réalisées précédemment mais par fil[29].
1935, le : inauguration par le ministre des PTT Georges Mandel de la première émission officielle publique de télévision française, en 60 lignes, sur la chaine Radio PTT Vision présentée par la comédienne Béatrice Bretty au 97 rue de Grenelle.
1937, le : premier reportage en direct par la BBC, lors du couronnement du roi George VI, puis français, lors de l'inauguration de l'Exposition universelle de 1937.
1946, la définition vidéo à 625 lignes est développée en Russie.
1948, le : Avec la Belgique, la France est l'un des rares pays à adopter la haute définition noir et blanc à 819 lignes, les autres pays d'Europe choisissant les 625 lignes.
1951 : Premières émissions publiques expérimentées en couleurs aux États-Unis.
1952 : Premières transmissions télévisées en Belgique à la norme 819 lignes.
1953 : Le couronnement d'Élisabeth II est suivi en direct par 20 millions de personnes rien que dans le Royaume-Uni.
1962, le : premières images de télévision transmises en direct par satellite entre Andover (Maine) (États-Unis)[30] et Pleumeur-Bodou (Bretagne, France)[31].
1964 : création du premier écran à plasma, inventé dans une université de l’Illinois aux États-Unis par Donald L. Bitzer et H. Gene Slottow.
1964 : Début du réseau Eurovision centralisé autour d'une régie installée à Bruxelles.
1967 : le Secam, standard de codage de la vidéo en couleurs sur 625 lignes inventé par Henri de France, est adopté pour la télédiffusion française. L'URSS et les pays satellites d'Europe de l'Est s'y rallieront tout comme la plupart des pays francophones d'Afrique et du Moyen-Orient.
Moyens techniques et pionniers
La télévision est un moyen technique de retransmettre par ligne électronique, diffuser par émission hertzienne ou véhiculer sur un réseau numérique comme internet de façon séquentielle, les éléments d'un signal vidéo et audio constitué d'une image analysée et restituée point par point, ligne après ligne. À l'origine, un dispositif mécanique permet l'exploration d'un ensemble de cellules photoélectriques ou la rotation motorisée du capteur. Plus tard, le balayage de la trame s'effectue par un mince faisceau d'électrons par l'analyse cathodique et la première image vidéo composée d'éléments de sélénium est décrite en 1877, par l'ingénieur américain George R. Carey de Boston. Inspiré par le Pantélégraphe de Caselli (1856)[32], le principe du balayage apparaît en 1879, dans un projet de « télectroscope » de Constantin Senlecq, notaire dans le Pas-de-Calais : un mécanisme de pantographe explore la face arrière d'un verre dépoli sur lequel est projetée l'image d'un objet.
En 1884, l'ingénieur allemand Paul Nipkow dépose un brevet de « télescope électrique » (elektrisches Teleskop). Un disque, percé à sa périphérie de trous disposés selon une spirale centripète, analyse en tournant les brillances d'une ligne de l'image transmise par un objectif. Le décalage des trous permet de passer d'une ligne à l'autre. Dans ces divers cas, le caractère réversible de chacun des procédés doit assurer la reproduction de l'image. En 1891, Raphael Eduard Liesegang publie l'ouvrage Beiträge zum Problem des electrischen Fernsehens (Contribution sur la question de la télévision électrique). L'ouvrage de R.W. Burns, Television, an International History of the Formative Years. The Institution of Electric Engineers[33], ne mentionne pas Liesegang, mais il dit que Rosing (cité ci-dessous) reconnaît sa dette envers lui. En 1907, le russeBoris Rosing dépose un brevet qui propose d'utiliser un tube cathodique, perfectionné en 1898 par Ferdinand Braun, pour reproduire une image analysée par des moyens électromagnétiques. L'année suivante, un Anglais, Campbell-Swinton, propose l'utilisation du tube cathodique aussi bien à l'analyse qu'à la reproduction de l'image. Aucun de ces projets ne mentionne la reproduction du mouvement. Ces projets conduisent Vladimir Zworykin, un Russe émigré aux États-Unis, à déposer en 1923 un brevet de télévision « tout électronique » (all electronic), alors qu'en Grande-Bretagne Logie Baird obtient une licence expérimentale en 1926 pour son « Televisor »[34]. Les années 1930 allaient alors être marquées par des tentatives diverses d'émissions en Europe, principalement par la BBC de Grande-Bretagne, ainsi qu'aux États-Unis, mais la bataille entre les différentes licences et techniques utilisées d'une part, et la Seconde Guerre mondiale d'autre part, allaient retarder l'avènement de la télévision comme média populaire.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, les États-Unis sont les premiers à souhaiter imposer une normalisation technique simplifiant la progression rapide des stations d'émission et un accroissement rapide du parc des récepteurs : (30 000 en 1947, 157 000 en 1948, 876 000 en 1949, 3,9 millions en 1952[35]). « L'année 1949 est [alors] celle de l'explosion. La grille des programmes de l'automne abonde en émissions en tout genre, annonciatrices de ce que nous pouvons voir à l'écran aujourd'hui : fictions comiques et dramatiques, théâtre, films, sport et, bien sûr, variétés et jeux de connaissances générales richement dotés. »[36]. Le , le pape Pie XII fait de Claire d'Assise la sainte patronne de la télévision[37].
« Aux États-Unis, le nouveau média a évincé la radio et le cinéma pour s’imposer comme la forme de divertissement populaire standard dans les années 1950 ; pays prospère, la Grande-Bretagne a suivi dans les années 1960 » rapporte l’historien Eric Hobsbawm[38].
En France, en 2007 chaque famille possédait en moyenne 1,8 téléviseur, selon le cabinet d’audit GfK[39].
Selon une enquête menée au cours de l’année 2006 auprès des Français, la télévision resterait allumée en moyenne six heures par jour[40].
La télévision est un sujet vaste analysé par de nombreux courants et disciplines des sciences sociales. Parmi ce lot, Henrion-Dourcy[41] en répertorie plusieurs :
Les Cultural studies (études de la réception, publics actifs)
Les études de la communication (champ politique national ou global, études d’impact)
La Social theory (opposition structure/pouvoir d’agir, théories de la gouvernance)
La sociologie (sphère publique, mouvements sociaux)
L’économie politique (la télévision est comprise ici comme une industrie culturelle)
Les Postcolonial studies (étude critique de la modernité comme rapport à l’Occident dans ses agissements postcoloniaux)
Les théories de la globalisation (homogénéisation versus hétérogénéisation culturelle, impérialisme culturel, hybridité, modernités alternatives)
Les théories du transnationalisme (loyautés multiples, identités flexibles).
Les études sociales des médias touchent donc par défaut plusieurs disciplines.
Plus spécifiquement, les recherches anthropologiques sur la télévision, quant à elles, ont débuté par la publication, dès le début des années 1980, d’articles sur des études de cas de l’impact de la télévision sur certaines communautés. Parmi eux, il y a Granzberg et Steinberg[42] chez les Algonquins, Graburn[43] chez les Inuits, Kent chez les Navajos[44]. Quelques monographies marquantes se sont ajoutées à la liste : Naficy[45] sur les immigrés iraniens de Los Angeles, Gillespie[46] sur les immigrés indiens du nord de l’Angleterre.
Le sociologue américain Joseph T. Klapper (1917-1984) s'est consacré à l'étude des effets de la télévision sur le comportement, et sa principale conclusion est qu'elle n'a qu'un effet indirect sur l'opinion[47].
La qualité des programmes
Les chaînes de télévision sont accusées de céder à la facilité dans la diffusion des programmes au détriment de la qualité[48].
La neutralité des programmes de télévision est considérée par certains comme discutable, ils la voient comme participant autant à la désinformation qu'à l'information des spectateurs[49].
Les séries télévisuelles sont accusées d'être des fictions qui ne reflètent qu'une réalité socialement bornée et qui peuvent déformer le sens des réalités chez les téléspectateurs[50].
La télévision est accusée par certaines associations d'être une machine fonctionnant au service des grandes entreprises diffusant des séquences de publicité (les « annonceurs »). La déclaration de Patrick Le Lay, président de la première chaîne française TF1 sur son rôle de vente de « temps de cerveaux disponible » aux annonceurs a été interprétée par ces associations comme un aveu de la réalité de la télévision. Le Lay avait déclaré en : « dans une perspective « business », soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. […] Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible[51]. »
La logique mercantile de la télévision expliquerait, selon ses critiques[Qui ?], la réduction au cours des dernières années de la durée de chaque plan. Christophe Girard, adjoint au maire de Paris et chargé de la culture, écrit, dans la page Débat du journal Le Monde du , que chaque plan « excède désormais rarement dix secondes », ce qui contribue à « placer l'esprit du téléspectateur sous tutelle, dans un état de fascination télévisuelle ». Cela nuit par ailleurs, selon lui, au fond des émissions : « À la télévision, couper l'image est un moyen très efficace de couper la parole, voire de détruire la pensée ou de noyer le poisson... Ce saucissonnage des plans rend difficile la production d'une pensée qui ait un peu de continuité. Chaque intervention ne dure pas plus d'une ou deux minutes et se voit elle-même découpée en tranches de cinq secondes »[52].
Effet sur le sommeil et la concentration
Plusieurs études scientifiques ont montré que la télévision altère le sommeil chez les enfants, provoquant des heures irrégulières ou tardives de coucher ou en suscitant de l’agitation avant le coucher[53]. Une étude scientifique publiée en 2008 concernant l’impact de la télévision sur les jeunes enfants (4 à 35 mois) montre que « les enfants de moins de trois ans regardant beaucoup la télévision auraient un sommeil agité et se réveillent plusieurs fois durant la nuit. Pour l’auteur de l’étude, le problème posé est de grande importance, car beaucoup de parents comptent sur la télévision pour endormir leurs enfants »[54]. En France, la Caisse d’allocations familiales dispense le conseil suivant : « La télévision est une dévoreuse de temps de sommeil : les films ou feuilletons du soir retardent le coucher et les dessins animés du mercredi, du samedi et du dimanche matin incitent l’enfant à se lever »[55].
La télévision est accusée de développer la passivité, ainsi qu’une dégradation de la condition physique des spectateurs par des comportements associés : grignotage et manque d’activité[réf. nécessaire].
Dans la culture populaire
Dans La Grande Lessive (!) (1968), Jean-Pierre Mocky raconte l'histoire d'un professeur de littérature qui, déplorant les effets de la télévision sur la concentration et le sommeil de ses élèves, décide de saboter la télévision en appliquant un produit chimique sur les antennes de télévision.
Effets sur le développement de l'enfant
La télévision serait dangereuse pour le développement des bébés. En France, la direction générale de la santé (DGS) a publié un avis négatif concernant les chaînes de télévision pour enfant, à la suite des travaux du groupe d’experts réunis le [56]. Les associations familiales et les syndicats d’enseignants réunis dans le Collectif inter-associatif enfance et média[57], rappelant que les chaînes de télévision destinées aux bébés représentent un danger pour leur santé et leur développement intellectuel et émotionnel, ont demandé aux pouvoirs publics l’interdiction des chaînes Baby TV et Baby first[58],[59].
Une enquête américaine publiée en , soutenue par la Fondation Tamaki et le National Institute of Mental Health, a été menée auprès de plus de 1 000 parents d'enfants âgés de 2 à 24 mois. Selon Frederick Zimmerman, chercheur à l'université de Washington et auteur principal de l'étude : « Si la télévision en quantité appropriée peut être utile à un certain âge pour les enfants et leurs parents, il a été démontré qu'un excès de télévision avant 3 ans est associé à des problèmes du contrôle de l'attention, un comportement agressif et un développement cognitif pauvre. »[60].
En comparant les performances des enfants à des tests cognitifs standardisés en fonction de la date d'introduction de la télévision dans les différentes villes américaines (entre 1940 et le milieu des années 1950), les économistes Matthew Gentzkow et Jesse Shapiro montrent que l'exposition à la télévision avant l'âge d'entrée à l'école n'a pas d'effet négatif sur les performances cognitives des enfants. Au contraire, il semble que l'exposition à la télévision avant l'entrée à l'école augmente légèrement les performances des enfants. L'effet sur les performances d'expression orale, de lecture et de connaissances générales est plus fort pour les enfants issus de famille dans lesquelles l'Anglais n'est pas la langue maternelle[61].
L'Académie américaine de pédiatrie, à la suite d'une méta-analyse de 50 études sur les conséquences de la télévision sur les enfants, émet la recommandation de bannir l'écran de télévision ou de l'ordinateur à tout enfant de moins de deux ans (90 % de ces enfants américains regardent une forme de média numérique 1 à 2 heures par jour), ces médias nuisant à leur attention et diminuant la communication des parents avec leur enfant[62].
Effets sur la santé
La télévision est un facteur contribuant à l'augmentation de l'obésité à la fois par l'inactivité physique qu'elle entraîne pour le spectateur et par l'effet de la publicité pour des produits alimentaires souvent gras et sucrés. Il existe un lien entre une forte exposition aux publicités télévisées et l'obésité des jeunes de 2 à 18 ans. L'exposition à la publicité télévisée portant sur des aliments de haute densité énergétique (notamment sucrés et gras) est associée à une prévalence plus élevée de l'obésité[63].
De manière plus générale, le temps passé devant l'écran est corrélé avec une augmentation du risque de diabète de type II, de survenue de maladies cardio-vasculaires ainsi qu'une augmentation de la mortalité, toute cause confondue[64].
En 2011 un Français (Michel Desmurget, docteur en neurosciences) sort un livre (TV lobotomie (ISBN978-2-31500-145-3)) qui réunit les conclusions d'études parues sur plusieurs années. Abordant de multiples aspect de santé (ex : psychologie, développement intellectuel, répercussions sociales)[65].
2011, un article dans L'Humanité Dimanche indique que la diffusion de violences à la télévision aurait pour objectif de favoriser la consommation de produits gras et sucrés (affichés lors des publicités)[66]. Inconvénient sur la télévision
Pour Christophe Piar, les médias en général, et la télévision en particulier, peuvent parfois avoir un impact sur les résultats des élections, avec ce que les chercheurs appellent des effets d'amorçage, d'association et de cadrage. Ces deux derniers effets ont en particulier contribué à la victoire de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007. Les candidats ont ainsi tout intérêt à faire jouer à leur profit ces mécanismes, en essayant d'influencer au maximum les journalistes dans leur travail de fabrication de l'information[67].
Effet sur la participation électorale
En comparant la participation électorale par ville en fonction de la date d'introduction de la télévision aux États-Unis, l'économiste Matthew Gentzkow montre que l'introduction de la télévision a un fort effet sur la baisse de la participation électorale. Cet effet s'explique principalement par une baisse de la lecture des journaux et de l'écoute de la radio qui conduisent à une baisse des connaissances politiques[68].
La télévision se veut pourtant plus accessible, voire « démocratique » que certains médias traditionnels, du fait que le contenu informatif ne demande pas de compétence en lecture, selon l'anthropologue Henrion-Dourcy[41]. En Occident, Internet peut partager ces mêmes caractéristiques, mais dans les sociétés non occidentales, il s'agit du premier médium de masse en importance. Mankekar voit justement la télévision comme « un écran sur lequel se projette la culture et un espace d’où l’on peut voir le politique »[69].
Effet sur les résultats de l'élection
Les économistes Stefano Dellavigna et Ethan Kaplan ont comparé l'évolution du vote en faveur des Républicains entre 1996 et 2000 dans les villes pour lesquelles la chaîne de télévision conservatrice Fox News a été ajoutée au réseau câblé et dans les villes qui n'ont pas accès à Fox News. Ils mettent en avant un effet de l'introduction de Fox News sur le vote en faveur des Républicains. Dans les villes où Fox News a été introduite, les Républicains ont gagné entre 0,4 et 0,7 points de pourcentage entre 1996 et 2000[70]. Cette étude montre le pouvoir de persuasion potentiel de la télévision.
En comparant les résultats aux élections parlementaires russes de 1999 dans les régions où il existait une chaîne de télévision indépendante du gouvernement et dans les régions où il n'en existait pas, les économistes Ruben Enikolopov, Maria Petrova et Ekaterina Zhuravskaya montrent qu'il existe un effet massif sur le résultat électoral. En présence d'une chaîne de télévision indépendante, le score du parti gouvernemental baisse de près de 9 points de pourcentage[71].
Effet sur le comportement social
En s'appuyant sur des données indonésiennes, l'économiste Benjamin Olken montre que l'introduction de la télévision diminue la participation à des organisations sociales et la confiance en soi[72].
Selon Henrion-Dourcy[41], la télévision joue sur l'interaction entre les plans microsocial et macrosocial puisque de grandes questions comme sur la construction de l'identité nationale sont discutées dans l'intimité des foyers selon le contenu présenté à la télévision. De nombreux grands sujets sont traités soit pour défendre une idée, en contester une autre ou pour amener un débat social.
La télévision est devenue un symbole unificateur en Amérique dans les années 1950, juste après la guerre. C’est vite devenu un instrument ou un objet qui a intégré l’espace domestique dans les foyers[73].
Après la guerre beaucoup de familles américaines avaient perdues le sens d’une famille, on dit que la télé a été l’outil parfait pour retrouver l’unité dans les familles[74].
Tous les membres se rassemblaient au du moniteur et par la suite pouvaient avoir une discussion au tour de ce qu’ils suivent comme programme.
Il y a eu le terme télévision sociale, du fait que la télévision est devenue un élément unificateur, elle crée des liens et est un catalyseur pour la culture.
Au bout d’un moment il y a eu un sevrage, les familles ne se réunissaient plus au même moment pour se mettre devant l’écran. Chacun choisissait un programme auquel il est attaché[75]. Ce retournement a créé beaucoup de controverses, visiblement surtout auprès des enfants et des jeunes, qui passaient beaucoup plus de temps devant les écrans et de moins en moins pour ce qui concerne l’éducation (école) et les tâches qui leur étaient attribuées.
La guerre avait tellement fait des ravages, que les commerçants des télévisions en ont profité et les présentaient comme un objet pour passer du temps famille (réunir) ou pour se détendre. Parce qu’ils savaient que les gens voulaient oublier les effets de la guerre et la télévision était l’objet parfait pour les aider.
Le fait est que la télévision a plus été prise comme un objet de distraction et détente plutôt qu’un objet d’apprentissage ou autre dans ce sens a créé cette conception de son usage, qui a eu des conséquences néfastes par la suite.
Cela a aussi grandement dépendu des classes sociales des utilisateurs.
Les familles nantis avaient accès à la télé depuis les années 1930-1940, et à ce moment elle était considérée comme un objet de luxe et les ravages ou points négatifs de la télé n’étaient pas encore à l’ordre du jour. Pour eux c’était juste un instrument pour la décoration, et n’avait pas trop d’impact sur les liens entre les membres de la famille ou sur l’éducation des enfants. Ils n’avaient pas besoin d’une quelconque réunification car ils n’étaient pas vraiment atteints par la guerre grâce à leur statut social[76].
C’est vers les années 1950 que toutes les classes sociales commençaient à s’en procurer une.
Il y a eu aussi la perte de contrôle des parents qui ne pouvait plus surveiller les programmes suivis par les enfants pendant leur absence[77].
La télévision est devenue addictif aux quotidiens[78].
On est ensuite passé à l’étape de la dispute, entre frères (sœurs), entre époux, sur le choix du programme à suivre à la télévision.
La télévision est donc devenue un symbole de discorde[75].
Une addiction ?
La télévision offre une gratification immédiate aux téléspectateurs. Ce serait un plaisir qu’on regrette ensuite. Les enquêtes montrent que le petit écran est l’un des loisirs les plus frustrants pour les téléspectateurs eux-mêmes. La corrélation entre le nombre d’heures passées devant le téléviseur et les indices de satisfaction est négative. Selon Robert Putnam, comme toute consommation compulsive ou addictive, la téléphagie est une activité étonnamment peu valorisante[79].
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↑Daniel Cohen, ’’Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux’’, Albin Michel, 2012, p. 20
Henrion-Dourcy, Isabelle (2016) "Télévision [archive]", in Anthropen.org, Paris, Éditions des archives contemporaines.
Filmographie
Pas vu pas pris, documentaire (1998) réalisé par Pierre Carles sur les relations entre le milieu de la télévision française et la classe politique française.
Grande Prêmio de MarbriersGrand Prix des Marbriers Generalidades Desporto ciclismo Categoria UCI Europe Tour 1.2 Data Agosto Criação 1961 Organizador VC Bavay Formato Ciclismo em estrada Edição 58.ª (a 2018) Região Norte França Vencedores Maior campeão Michel Prissette (3) Yves Lepachelet (3) Philippe Delaurier (3) Nº de equipas Profissionais ContinentaisContinentaisSeleções NacionaisEquipas Aficionadas editar O Grande Prêmio de Marbriers (oficialmente: Grand Prix des...
Regions of Baltic States by Human Development Index This is a list of the regions of the Baltic countries Estonia, Latvia and Lithuania by Human Development Index as of 2021.[1] Rank Region Country HDI (2021) Very high human development 1 Northern Estonia Estonia 0.932 2 Riga Latvia 0.929 3 Vilnius County Lithuania 0.913 – Estonia (average) 0.890 4 Pierīga Region Latvia 0.885 5 Kaunas County Lithuania 0.882 6 Klaipėda County Lithuania 0.876
Part of a series onAmerican cuisine Regional cuisines Northeastern New England New Jersey New York City Philadelphia Midwestern Chicago Michigan North Dakota Ohio Omaha St. Louis Wisconsin Mid-Atlantic Baltimore Pittsburgh Southern (list) Atlanta Cajun Floribbean Kentucky Louisiana Creole Lowcountry Houston New Orleans Texas Tex-Mex Western California California fusion Los Angeles Pacific Northwest Rocky Mountain Southwestern New Mexican Other Hawaiian Military rations Puerto Rican Roadkill T...
Part of a series onFeminism History Feminist history History of feminism Women's history American British Canadian German Waves First Second Third Fourth Timelines Women's suffrage Muslim countries US Other women's rights Women's suffrage by country Austria Australia Canada Colombia India Japan Kuwait Liechtenstein New Zealand Spain Second Republic Francoist Switzerland United Kingdom Cayman Islands Wales United States states Intersectional variants Fat Lesbian Lesbian of color Radical lesbia...
Pakistani theoretical physicist RiazuddinRiazuddin (1930–2013)Born(1930-11-10)10 November 1930Ludhiana, Punjab, British IndiaDied9 September 2013(2013-09-09) (aged 82)[1]Islamabad, Islamabad Capital TerritoryNationalityPakistaniCitizenshipPakistanAlma materPunjab University Cambridge UniversityKnown forKawarabayashi-Suzuki-Riazuddin-Fayyazuddin (KSRF) relationPakistan's nuclear weapons and nuclear deterrence programmesWork on Neutrino PhysicsScientific careerFieldsThe...
Тур Пикардиифр. Tour de Picardie Информация о гонке Дисциплина шоссейный велоспорт Основана 1936 год Упразднена 2016 год Гонок 70 Место проведения Франция, Пикардия Тип многодневная Соревнование UCI Europe Tour (2.1) Время проведения май Организаторы VC Côte Picarde A.S.O. (до 2014) Статус профессио...
هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (أبريل 2019) ديك هنت معلومات شخصية الميلاد سنة 1847 نيويورك الوفاة 20 نوفمبر 1895 (47–48 سنة) نيويورك مكان الدفن مقبرة غرين-وود مواطنة الولايات المتحدة الح...
Chinese electronics and media company operating in Africa For the newspaper in New Zealand, see Sunday Star-Times. This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article contains content that is written like an advertisement. Please help improve it by removing promotional content and inappropriate external links, and by adding encyclopedic content written from a neutral point of vie...
This article is an orphan, as no other articles link to it. Please introduce links to this page from related articles; try the Find link tool for suggestions. (June 2017) The Great CityGames is a major street athletics event[1] held twice annually in Manchester, Newcastle and Gateshead. The former is held in conjunction to the Great Manchester Run, a major 10k generally held on the Sunday. The first event was in May 2009.[2] The latter is held in conjunction to the Great North...
Supreme Court of the United States38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444EstablishedMarch 4, 1789; 234 years ago (1789-03-04)LocationWashington, D.C.Coordinates38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444Composition methodPresidential nomination with Senate confirmationAuthorized byConstitution of the United States, Art. III, § 1Judge term lengthli...
Vuelta a Colombia 1992 DetallesCarrera42. Vuelta a ColombiaFechas31 de marzo – 12 de abril de 1992Distancia total1974 kmPaís ColombiaLugar de inicioPereiraLugar de llegadaBogotáCiclistas participantes93Ciclistas finalizados76Clasificación finalGanador Fabio ParraSegundo Luis EspinosaTercero Luis Alberto González Montaña José Jaime González (Postobón–Manzana–Ryalcao)Metas volantes Álvaro DelgadoRegularidad Rúber Albeiro MarínCombinada Luis EspinosaNovatos Libardo NiñoEquipo P...
Judicial institution with authority to resolve legal disputes For other uses, see Court (disambiguation). The examples and perspective in this article deal primarily with Western culture and do not represent a worldwide view of the subject. You may improve this article, discuss the issue on the talk page, or create a new article, as appropriate. (December 2016) (Learn how and when to remove this template message) A trial at the Old Bailey in London as drawn by Thomas Rowlandson and Augustus P...
Anthony Dod MantleLahir(1955-04-14)14 April 1955Witney, Oxfordshire, InggrisTempat tinggalCopenhagen, DenmarkKebangsaanBritania RayaAlmamaterSekolah Film Nasional DenmarkPekerjaanSinematograferTahun aktif1990–sekarangSitus webSitus web resmi Anthony Dod Mantle, DFF, ASC, BSC (lahir 14 April 1955) adalah seorang sinematografer Inggris. Ia dikenal karena karyanya dalam sinematografi digital dan kolaborasi dengan sutradara Lars von Trier, Thomas Vinterberg dan Danny Boyle. Referensi Prana...
ويم فان دير فورت معلومات شخصية الميلاد 24 مارس 1923(1923-03-24) الوفاة 23 أكتوبر 2016 (93 سنة)دلفت، هولندا الجنسية هولندي الحياة العملية المهنة متزلج سريع الرياضة تزلج سريع[1] بلد الرياضة هولندا المواقع IMDB صفحته على IMDB[2] تعديل مصدري - تعديل هذه المقالة يتيمة...
Common High court of the Indian states of Maharashtra and Goa This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Bombay High Court – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (April 2016) (Learn how and when to remove this template message) Bombay High Court18°55′52.26″N 72°49′49.66″E / ...
Artikel ini perlu dikembangkan agar dapat memenuhi kriteria sebagai entri Wikipedia.Bantulah untuk mengembangkan artikel ini. Jika tidak dikembangkan, artikel ini akan dihapus. Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menambahkan referensi yang layak. Tulisan tanpa sumber dapat dipertanyakan dan dihapus sewaktu-waktu.Cari sumber: Bilasuvar – berita · surat kabar · buk...
Spanish politician (1942–2010) You can help expand this article with text translated from the corresponding article in Catalan. (July 2010) Click [show] for important translation instructions. View a machine-translated version of the Catalan article. Machine translation, like DeepL or Google Translate, is a useful starting point for translations, but translators must revise errors as necessary and confirm that the translation is accurate, rather than simply copy-pasting machine-transla...
Bandera de Chile Datos generalesApodo la Estrella Solitaria[3][4]Territorio Chile ChileEvento histórico y culturalUso Proporción 2:3Adopción 18 de octubre de 1817 (206 años)[1]Colores azul turquí blanco rojoDiseñador Antonio Arcos[2][n 1]VariantesVariante 1 Bandera presidencialVariante 2 Bandera de proa[editar datos en Wikidata] Banderas chilenas...