Serge Hercberg est issu d'une famille d'émigrés juifs polonais, et déclare avoir désiré devenir médecin depuis l'enfance[2].
Il est docteur en médecine de l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) en 1979. Son « mentor », le pédiatre et professeur de nutrition Henri Dupin, l'incite à poursuivre dans la recherche en médecine[2]. Il devient ainsi docteur d'État ès sciences de l'université Paris-Diderot (Paris VII) en 1986. Il a effectué son post-doctorat au Kansas University Medical Center[3] (États-Unis).
Parcours professionnel
Serge Hercberg a été chercheur à l’Institut scientifique et technique de la nutrition et de l'alimentation (CNAM), puis chercheur INSERM de 1988 à 2005 et PU-PH, professeur de nutrition - praticien hospitalier à l'université Sorbonne Paris Nord (ex Paris 13)/ département de santé publique de l'hôpital Avicenne (Bobigny), AP-HP. Il a dirigé l'unité 557 de l'INSERM devenue l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, EREN, unité 1153 de l’INSERM (UMR Inserm/Inra/Cnam/ Université Sorbonne Paris Nord).
Il a été investigateur principal des études Val-de-Marne 1988, Min.Vit.Aox, SU.VI.MAX à partir de 1994[4], et NutriNet-Santé depuis 2009.
Serge Hercberg a obtenu le prix Recherche de l’Institut français pour la nutrition en 1997[5]. Il a été fait Docteur Honoris Causa de l'Université de Gembloux (Belgique) en 2009. Il a reçu le Prix Daniel Hermann de l'Institut de France (Académie des Sciences) en 2014.
Il fait partie du top 1 % des chercheurs les plus cités dans le monde en 2018, 2019, 2020 et 2021 sur l'agrégateur de contenus scientifiques Web of Science.
Il a reçu en 2023, le prix du journal indépendant "Prescrire" pour son livre "Mange et tais-toi: un nutritionniste face au lobby agro-alimentaire).
Adopté en mars 2017, l'affichage du Nutri-score est désormais recommandé aux fabricants par le gouvernement français[12] – le règlement européen 1169/2011 ne permettant pas d'imposer un système d'étiquetage nutritionnel[13]. Il est utilisé par Auchan, Fleury Michon, Intermarché et E.Leclerc (uniquement sur son site pour ce dernier)[14]. Les fabricants Coca-Cola, Nestlé, Mars, Mondelez, Pepsico et Unilever ont quant à eux initialement refusé d'appliquer ce système[14].
Prises de position
Il se situe politiquement à gauche, mais il se tient volontairement éloigné de la vie partisane[2]. Du reste, le directeur général de Santé Publique France, François Bourdillon, le présente avant tout comme « un homme de santé publique, qui a imaginé et porté trois PNNS, sous des gouvernements de droite et de gauche »[2].
Depuis la fin des années 2000, il refuse les financements du secteur privé pour ses recherches, arguant que « Aujourd'hui, la crédibilité des études scientifiques, quel que soit le domaine, ne permet pas d'avoir des financements privés »[2].
À propos de la taxe soda entrée en vigueur en 2012, il considère qu'elle permet « d'orienter les consommateurs vers des aliments plus intéressants sur le point de vue nutritionnel »[15].
Publications
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Aspects actuels des carences en fer et en folates dans le monde, Editions de l'Institut national de la sante, 1990.
Réflexions sur le système d’information nutritionnelle coloriel 5-C, revue Les Tribunes de la santé 2015/4 (n° 49).
Pour une politique nutritionnelle à la hauteur des enjeux de Santé Publique !, Santé Publique 2014/3 (Vol. 26).
La nutrition : des constats aux politiques, dossier coordonné par Serge Hercberg, 2014, La Documentation française[16].
Mange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agroalimentaire, 2022, éditions HumenSciences[17].
↑« Serge Hercberg », sur Haut Conseil de la santé publique, (consulté le ).
↑Pr Serge Hercberg, Pr Arnaud Basdevant et Dr Chantal Julia (avec l'aide de), « Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la Stratégie Nationale de Santé », -, , p. 48-52 (lire en ligne)
↑« « Mange et tais-toi », « Des lobbys au menu » : deux livres détaillent les stratégies d’influence du secteur agroalimentaire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
« Interview du Pr Serge Hercberg », sur INPES [PDF], La politique nutritionnelle engagée, depuis 2001, par les pouvoirs publics connaît un nouvel élan avec des propositions en faveur d’une alimentation plus saine, 2014