Journaliste d'investigation, elle écrit notamment sur l’emprise des intérêts privés sur l’intérêt général, les conflits d'intérêts et le lobbying. Selon elle, « les lobbys sont devenus des acteurs incontournables de la vie démocratique en dépit d’une quelconque légitimité électorale »[2].
Elle montre que la Commission européenne recopie parfois des textes écrits par des lobbies. Les acteurs de la régulation se croient immunisés contre le lobbying et les tentatives d'influence des industriels, qui en retour jouent sur leur naïveté[3].
Son travail sur le lobbying[4] de l'industrie chimique et des pesticides sur les projets européens de réglementation des perturbateurs endocriniens lui a valu une certaine notoriété ; elle a notamment reçu un Laurel (Laurier) de la Columbia Journalism Review pour une enquête[5] sur les conflits d'intérêts de 19 scientifiques qui avaient attaqué ce projet de réglementation, ainsi que le prix Louise Weiss du journalisme européen en 2015 pour son ouvrage sur le sujet[6]. Elle a aussi collaboré régulièrement avec le Corporate Europe Observatory, une association de recherche-action sur le lobbying industriel au niveau européen[7].
En 2018, elle est récompensée avec Stéphane Foucart par l'European Press Prize (Prix européen du journalisme d'enquête)[8],[6] pour leur série sur les « Monsanto Papers » publiée dans Le Monde. En 2023, elle est récompensée par la conférence européenne sur le tabac et la santé pour son travail sur les fausses organisations d'utilisateurs de vapoteuses[9].
Elle reçoit le prix 2024 de la journaliste scientifique remis par la Fédération européenne pour le journalisme scientifique[10].
Controverses autour des Gardiens de la raison
En 2020, Stéphane Foucart et Stéphane Horel, ainsi que le sociologue Sylvain Laurens, publient l'ouvrage Les Gardiens de la raison : Enquête sur la désinformation scientifique enquêtant sur les nouvelles formes de lobbying à l'heure d'internet, menées selon les auteurs par certains industriels et entrainant de nombreux acteurs du monde de la vulgarisation scientifique. Le livre suscite de nombreuses réactions dès sa sortie, de la part des personnes incriminées, mais aussi des médias[11],[12].
2004 : Les origines du sida, 90 min, France 2, documentaire controversé[16],[17].
2005 : Drogues et cerveau, série documentaire, Arte[18].
2007 : Les grands-mères courage, reportage, Arte.
2008 : Les médicamenteurs, documentaire de 52 min pour France 5, production Beau comme une image. Avec Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux. Le film a reçu une étoile de la SCAM en 2010.
2010 : La grande invasion, documentaire de 52 min pour France 5, production Mosaïque Films.
2011 : À qui profite le cuivre? documentaire de 52 min pour France 5, production Yami 2[19],[20].
2012 : Les alimenteurs, documentaire de 52 min pour France 5, production Beau comme une image. Avec Brigitte Rossigneux[21],[22].
2014 : Endoc(t)rinement, documentaire de 52 min pour France 5, production What's Up Films.
↑« Un documentaire sur "les origines du sida" suscite une polémique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Pascal Courty, « Drogues et cerveau, Stéphane Horel et Jean-Pierre Lentin, Éditions du Panama actuel, 2005 », VST - Vie sociale et traitements, no 91, , p. 144-154 (lire en ligne).