3 mai : début d'une longue visite de Napoléon III en Algérie, son second voyage, devant le mécontentement des colons (jusqu'en juin). Elle ne favorise pas la relance de la colonisation comme Mac-Mahon l’avait espéré[6].
9 juin : Seqiti War. Reprise de la guerre entre les Boers de l’État libre d'Orange et les Basotho, pasteurs vivants entre le Limpopo et la ville d’Orange (fin en 1868)[9]. Les Basotho sont décimés. Les fusils à pierre qu’ils se sont procurés auprès de marchands arabes et grâce à la contrebande boer ne peuvent rivaliser avec l’armement européen. Les Sotho continuent pourtant de s’armer en faisant payer en fusils leur travail sur les chantiers ferroviaires, afin de résister aux Afrikaners.
26 juin : rapport du Parliamentary Select Committee on West Africa[10]. À la suite des conflits avec les Ashanti, les Britanniques formulent une « politique de non-extension » en Afrique de l’Ouest.
14 juillet : sénatus-consulte laissant « le libre choix de la citoyenneté française aux Algériens tout en leur assurant sans condition les droits civils des Français ». Ce texte est considéré comme le plus libéral de la législation coloniale française[12]. Les Juifs d’Algérie peuvent obtenir leur naturalisation française s’ils la demandent.
3 octobre : le maréchal Bazaine fait endosser par l’archiduc Maximilien Ier du Mexique un décret condamnant à la peine de mort, dans les 24 heures, les défenseurs de la République et leurs complices[26].
16 janvier : le général Sherman publie le « décret spécial no 15 sur la Terre » qui destine la totalité de la côte Sud jusqu’à 50 km à l’intérieur des terres à l’intention exclusive des Noirs. Les affranchis peuvent s’y installer, en n’occupant que 16 ha maximum par famille[29]. En juin, 40 000 affranchis sont sur place, mais en août, le président Johnson rend ces terres à leurs propriétaires confédérés et les affranchis sont expulsés.
13 mars : les États du Sud, dont la défaite militaire ne fait plus de doute, promettent la liberté aux esclaves qui s’engageraient dans l’armée confédérée[32].
4 décembre : alors que tous les États « rebelles » sont reconduits dans l’Union, le Congrès, à peine entré en session, refuse cette « politique du fait accompli », désigne une commission d’enquête et ferme sa porte aux élus du Sud. Le rapport de la commission conclut que le Sud est toujours aux mains des dirigeants de la Confédération et que les Codes noirs y restaurent la vieille servitude[37].
24 décembre : fondation du Ku Klux Klan à l’initiative de six officiers du Tennessee déçus par la défaite des États sudistes lors de la guerre de Sécession[39]. Il s’agit d’une organisation clairement antisémite et raciste. Ses membres se livrent à des raids, des lynchages, des agressions physiques et des incendies (116 actes de violence enregistrés dans le seul Kentucky entre 1867 et 1871).
La frontière (frontier) dépasse le 100° méridien[40].
20 - 21 juillet : bataille de Weraroa Pa pendant la seconde guerre Taranaki en Nouvelle-Zélande (campagnes sur la côte occidentale, 1865-1866)[44].
11 août : traité entre les États-Unis et le Brunei[45]. Le sultan concède à l’American Trading Company les droits d’exploitation sur les bois précieux.
26 septembre : Native Rights Act en Nouvelle-Zélande[46]. Les Māori sont associés à la vie de l’île : alors que les tribus du Nord sont toujours en guerre, le gouverneur George Grey légalise les coutumes agraires des Māori. Des tribunaux territoriaux anglo-māori sont créés et des écoles subventionnées. Quatre chefs élus par les tribus siègeront au Parlement colonial.
14 octobre : le comité Morgan est nommé par le Conseil législatif pour enquêter sur l’éducation à Ceylan[48]. Dans son rapport rendu en 1867, il préconise la création d’un ministère de l’instruction publique à Ceylan[49].
Début de l’insurrection populaire dirigée par Po Kombo au Cambodge. Le roi Norodom Ier doit faire appel aux forces françaises venues de Cochinchine qui contribuent à réprimer l’insurrection (1867)[52].
Les Britanniques entreprennent la cartographie clandestine du Tibet (fin en 1890). Ils forment des agents indiens, déguisés en pèlerins, à faire des relevés topographiques (Nain Singh, Kishen Singh, Kinthup, , etc.)[53].
Une commission britanno-russe est chargé d’étudier la délimitation des frontières entre l’empire ottoman et la Perse[54]. Une zone neutre est créée, de l’Ararat au golfe Persique.
Melbourne, qui fait office de capitale fédérale avant la fondation de Canberra, devient pour quelques décennies la plus grande ville d'Australie.
10-11 avril : « nuit de la Saint-Daniel », émeute estudiantine à Madrid à la suite de la destitution du journaliste et professeur d'université Emilio Castelar qui a dénoncé dans un article la reine Isabelle II qu'il accuse d'avoir aliéné le patrimoine national[57].
16 avril : « Article de Pâques » de Ferenc Deák, qui propose un compromis dualiste avec administration austro-hongroise conjointe pour les affaires communes, extérieures et militaires en Hongrie[58].
27 juillet : le chef du gouvernement autrichien, Anton von Schmerling, est remplacé par le comte Belcredi[62]. La monarchie danubienne connaît une crise institutionnelle. La réforme du Reichsrat de février 1861 est restée sans effets, les représentants des Hongrois et des Tchèques le boycottant. Le nouveau Premier ministre dissout le Reichsrat en septembre et décide de gouverner de manière absolue.
4 au 11 octobre : entrevue de Biarritz entre le chancelier Bismarck et Napoléon III qui soutiendra la politique anti-autrichienne de la Prusse. En échange de la neutralité française dans les affaires allemandes, Bismarck propose à Napoléon III une entente italo-prussienne qui stipulerait, en cas de défaite de François-Joseph Ier d'Autriche, le transfert de la Vénétie au royaume d’Italie[65].
7 décembre : acte sur le Parlement en Suède[68]. Charles XV de Suède, roi libéral et populaire, institue une Constitution qui transforme le Riksdag, le corps législatif suédois, en une Assemblée bicamérale élue au suffrage censitaire : une Chambre haute dont les membres non rétribués disposent de plus de 4000 couronnes de revenus, une chambre basse aux membres rétribués dans leur fonction.
31 décembre : le gouvernement italien signe à Berlin un traité de commerce avec le Zollverein allemand. Le rapprochement économique sera bientôt complété par une alliance militaire contre l’Autriche[71].
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