2 mars : fondation par Hadj Ali Abdelkader, Si Djilani, Amar Imache et Messali Hadj de la première Étoile nord-africaine, dépendant de l’Union intercoloniale organisation initiée par le PCF. Ses statuts sont adoptés par la première Assemblée générale le 20 juin. Au congrès organisé à Bruxelles du 10 au par la Ligue contre l’oppression coloniale, elle réclame notamment l’égalité des droits en Algérie », « la liberté de presse, d’association, de réunion ; les droits politiques et syndicaux égaux à ceux des Français qui sont en Algérie »[2].
26 décembre : le lieutenant Robert Fabry quitte Liège pour un raid en solitaire de 25 000 km en Afrique à bord d’une moto Gillet. Il atteint Élisabethville au bout de sept mois, puis retourne à Liège le [9].
En Union sud-africaine, une série de lois aboutit au Color Bar Act (Mines and Works Amendment Act) qui autorise la promulgation de règlements différenciant les catégories de travailleurs salariés en fonction de leur race et de leur couleur[10].
3 avril : en Équateur, à la suite de la « Revolución Juliana », les militaires confient le pouvoir à un civil, Isidro Ayora[16].
2 mai : un groupe d’exilés libéraux armés débarque à Cosigüina, sur la côte pacifique du Nicaragua ; la guerre civile, dite Guerra Constitucionalista, soulèvement libéral contre Chamorro mené par Sacasa et Moncada, se généralise[17].
7 mai : débarquement de marines américains à Bluefields, au Nicaragua, pour protéger les intérêts des ressortissants des États-Unis ; ils repartent le 5 juin[18]
24 décembre : débarquement de marines américains à Puerto Cabezas, au Nicaragua ; ils déclarent la ville zone neutre et ordonnent aux forces constitutionnalistes de Sacasa et de Moncada de quitter la ville[17].
20 mars, Chine : incident de la canonnière Zhongshan. Coup de force de Tchang Kaï-chek contre les communistes, qu’il accuse de comploter contre lui[28].
12 novembre: début de la révolte communiste aux Indes néerlandaises (fin 1926, début 1927). Elle commence à Banten et à Batavia, où les insurgés s’emparent pendant quelques heures du central téléphonique, puis gagne la côte occidentale de Sumatra. La répression arrête 13 000 personnes dont 4 700 sont condamnés, des milliers d’autres sont transférées sans jugement dans les camps d’internement de Digul en Nouvelle-Guinée. Le Parti communiste indonésien, affaibli par des luttes internes, est interdit[34].
25 décembre : début du règne de Shōwa (Hirohito), empereur du Japon (fin en 1989), c’est le début de l’ère Shōwa[35]. La fin de « l’époque libérale » s’amorce et la réaction de droite va s’accentuer régulièrement jusqu’à la guerre.
25 avril : les forces françaises du général Charles Andréa prennent Soueïda aux Druzes[37].
28 avril : un nouveau gouvernement syrien est formé par Henry de Jouvenel avec pour programme la constitution d’un traité franco-syrien et la mise en place d’une constitution. Les nationalistes refusent à nouveau les propositions françaises. Jouvenel promet des élections dans les régions syriennes non révoltées. Il désigne Ahmed Nami Bey comme chef du gouvernement de l’État de Syrie[38]. Il est favorable à la reconstitution de la Syrie unitaire, mais devant l’opposition des nationalistes, il rétablit un régime d’administration directe à Damas tandis que l’armée reprend peu à peu le contrôle du pays.
7 mai : second bombardement du faubourg de al-Maydān à Damas par les Français[39].
13 - 19 mai : congrès sur la question du califat au Caire[40]. L’université al-Azhar convoque un congrès islamique au Caire qui renonce à choisir un nouveau calife devant la multiplication des candidatures, mais donne une définition de la nature et de la fonction de cette magistrature. Il affirme que le califat est conforme à la loi islamique et donc réalisable.
22 mai, Égypte : les libéraux-constitutionnels font alliance avec le Wafd et remportent ensemble les élections législatives[41]. Saad Zaghlul, sous la pression britannique, doit se contenter de la présidence de la Chambre tandis que les libéraux dirigent un gouvernement composé majoritairement de wafdistes.
23 mai : promulgation de la Constitution libanaise[42].
4 juin : la colonne Andréa prend Salkhad aux Druzes[43]. Fin des grandes opérations militaires dans le Djébel druze.
7 juin : pour rassurer le monde musulman inquiet de son wahhabisme, Ibn Sa’ud organise à La Mecque un Congrès du monde musulman[40]. Sans décisions concrètes ou durables, ce congrès a surtout pour objectif la reconnaissance du wahhabisme par les sunnites. Le wahhabite Ibn Sa’ud décide d’interdire tous les signes d’idolâtrie dans les lieux saints de l’Islam[44]. Il s’en prend notamment aux mausolées des saints musulmans faisant l’objet d’un culte populaire en Égypte.
31 août : après avoir nommé le 29 août son fils Fayçal vice-roi du Hedjaz, Abdelaziz Ibn Sa’ud proclame une « Loi fondamentale » du Royaume du Hedjaz qui prévoit un Majlis ach-Choura (conseil consultatif) composé de 24 oulémas, dignitaires et marchands[36].
13 octobre[45] : le haut-commissaire en Syrie Jouvenel est rappelé et remplacé par le diplomate Henri Ponsot, disposé à donner à la Syrie un statut organique (fin en 1933). Il amnistie une partie des nationalistes arrêtés, qui se regroupent dans le futur Bloc national et adoptent un programme plus modéré[46].
Octobre : projet de loi sur la conscription en Irak[47]. Il est abandonné face à l’hostilité des Kurdes et des chiites.
3 mai : reprise de l’agitation ouvrière au Royaume-Uni. La grève générale déclenchée contre la politique du gouvernement conservateur de Stanley Baldwin est suivie par 9 millions de travailleurs[51].
12 mai : échec de la grève générale au Royaume-Uni[51]. Reflux de la vague syndicale. Le TUC perd un million d’adhérents entre 1926 et 1933 (de 5,5 à 4,4 millions).
9 juillet, Portugal : un nouveau coup d’État militaire commandé par le général monarchiste Sinel de Cordes écarte Gomes da Costa ; le général Óscar Carmona devient président de la République et Sinel de Cordes devient ministre des finances. Devant l’accroissement du déficit budgétaire et de la dette extérieure, Sinel de Cordes, pour éviter la banqueroute, envisage un emprunt à la SDN, qui exige un sévère contrôle international[58].
11 septembre : l’Espagne, qui n’a pu obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité, quitte temporairement la Société des Nations (fin en 1928)[61].
17 septembre : rencontre entre Aristide Briand et Gustav Stresemann à Thoiry, près de Genève, qui scelle le début de la réconciliation franco-allemande[62]. Les conversations de Thoiry, connues à la suite d’indiscrétions, provoquent en France une vague d’indignation. Poincaré doit déclarer, fin septembre, que le gouvernement ne sacrifiera pas les droits donnés à la France par les traités.
26 septembre : Inauguration du célèbre San Siro, stade de l'Inter Milan et de l'AC Milan. 35 000 personnes ont été accueillit pour assister au premier match de l'AC Milan.
30 septembre : création de l’Entente Internationale de l’Acier (EIA), à l’initiative d’Émile Mayrisch, industriel luxembourgeois, directeur de l'Arbed (Aciéries Réunies de Burbach-Eich-Dudelange)[63].
16 octobre : l’Opposition unifiée, constituée par Trotski et ses anciens adversaires Zinoviev et Kamenev pour endiguer l’ascension de Staline doit se soumettre à la discipline du parti[59].
16 décembre : création de la Police d’information au Portugal (polícia especial de informações de carácter secreto de Lisboa)[70].
17 décembre : coup d’État de l’armée et des nationalistes lituaniens dirigés par le conservateur Antanas Smetona[71]. Tous les libéraux et les députés de gauche sont expulsés du Seimas. L’assemblée désigne Smetona comme président de la République et Augustinas Voldemaras comme Premier ministre.
↑Saddek Benkada, La revendication des libertés publiques dans le discours politique du nationalisme algérien et de l’anticolonialisme français (1919-1954), Insaniyat, revue algérienne d’anthropologie et de sciences sociales (présentation en ligne)
↑Bakari Kamian, Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France, 1914-18 et 1939-45, Karthala, , 468 p. (ISBN978-2-84586-138-1, présentation en ligne)
↑Nations Unies. Haut Commissariat aux droits de l'homme, Droits de l'homme : recueil d'instruments internationaux, vol. 1, United Nations Publications, , 1090 p. (ISBN978-92-1-254137-2, présentation en ligne)
↑Martin Folly et Niall Palmer, Historical Dictionary of U.S. Diplomacy from World War I through World War II, Scarecrow Press, , 534 p. (ISBN978-0-8108-7376-6, présentation en ligne)
↑Carmen Ortega Ricaurte, La producción intelectual de los rosaristas, 1800-1899 : catálogo bibliográfico, vol. 2, Universidad del Rosario, , 249 p. (ISBN978-958-8225-12-8, présentation en ligne)
↑Saúl Sosnowski, Lectura crítica de la literatura americana : La formación de las culturas nacionales, vol. 2, Fundacion Biblioteca Ayacuch, , 727 p. (ISBN978-980-276-294-1, présentation en ligne)
↑Wen-Hsin Yeh, The Alienated Academy : Culture and Politics in Republican China, 1919-1937, Harvard Univ Asia Center, , 449 p. (ISBN978-0-674-00284-5, présentation en ligne)
↑Tony Saich et Benjamin Yang, The Rise to Power of the Chinese Communist Party : Documents and Analysis, M.E. Sharpe, , 1504 p. (ISBN978-1-56324-155-0, présentation en ligne)
↑António Henrique R. de Oliveira Marques, Jean-Michel Massa, Histoire du Portugal et de son empire colonial, Karthala Éditions, , 615 p. (ISBN978-2-86537-844-9, présentation en ligne)
↑Mikhail Matveevich Narinskiĭ, L'URSS et l'Europe dans les années 20 : actes du colloque organisé à Moscou les 2 et 3 octobre 1997, Presses Paris Sorbonne, , 184 p. (ISBN978-2-84050-152-7, présentation en ligne)
↑(en) Professor Stuart Ball, Conservative politics in national and imperial crisis : letters from Britain to the Viceroy of India 1926-31, Farnham (GB), Ashgate Publishing, Ltd., (ISBN978-1-4094-6989-6, présentation en ligne)