31 mars-4 avril : la loi de finance présentée par Raoul Péret est adoptée grâce à l'abstention des socialistes et de la droite modérée. Elle présente un budget équilibré, majore la taxe sur le chiffre d'affaires des entreprises qui passe de 1,3 à 2 % et institue un impôt exceptionnel, une « taxe civique » sur le revenu[7],[2]. Le budget définitif est adopté par le Parlement lors d'une séance de nuit le 28 avril[8].
L'église Notre-Dame de la Dalbade après l'effondrement de son clocher.
29 avril : accord Bérenger-Mellon de Washington réduisant les dettes de guerre de la France aux États-Unis[10].
8-10 mai : offensive générale franco-espagnole (140 000 soldats espagnols et 325 000 français) contre les troupes rifaines au Maroc ; Abd el-Krim se rend aux troupes françaises à Targuist le 27 mai. Fin de la guerre du Rif[11].
23 mai : la première constitution libanaise est promulguée[12].
12 juillet : accord franco-britanniques conclu à Londres entre Caillaux, ministre des Finances, et Churchill, chancelier de l'Echiquier, sur les dettes de guerre[17].
Inauguration de la mosquée de Paris en présence du sultan du Maroc Moulay Youssef.
le gouvernement demande les pleins pouvoirs financiers, mais l'intervention du président de la chambre (Édouard Herriot) contre ce projet provoque la chute du président du Conseil Aristide Briand[2].
21 juillet : crise des changes (1 livre = 243 francs)[23] ; le soir même Herriot est renversé par les radicaux qui basculent à droite[2].
23 juillet : rappel de Raymond Poincaré à la présidence du Conseil (4)[23]. Il prend le portefeuille des finances. Son retour ramène la confiance et apaise aussitôt la crise financière.
26 juillet : amorce de redressement du franc, avec la collaboration des banques françaises et étrangères. La livre côte 196 francs le 26 juillet, 124 francs fin décembre, rattrapant son niveau de novembre 1925[23]
3 août : réforme fiscale. Le président du conseil Poincaré fait entériner par la chambre des députés une hausse de la fiscalité de 11,5 milliards de francs[24]. Les mesures prises concernent :
hausse des droits de douane (par décret).
majoration des droits sur les boissons et le tabac
taxe de 7 % sur la revente d'un bien immobilier sur le capital immobilier.
impôt unifié de 6 % sur le chiffre d'affaires.
majoration de 50 % de la taxe sur les revenus mobiliers.
suppression de l'impôt sur le capital.
réduction de l'impôt général sur le revenu qui passe à 30 % du revenu moyen.
loi portant création de la « Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale et d'amortissement de la dette publique »[25]. Cet organisme public se voit confier la direction générale des manufactures de l'État. Les bénéfices liés à l'exploitation du monopole des tabacs et des allumettes seront affectés à l'amortissement des bons de la défense nationale, ainsi qu'au remboursement anticipé ou à la conversion des anciens fonds de rentes.
8-21 août : sixième congrès démocratique international pour la Paix organisé par Marc Sangnier dans sa propriété de Bierville en Seine-et-Oise. Il rassemble la jeunesse catholique[27].
11 août : loi instituant la carte d'identité de travailleur étranger[28].
17 septembre : rencontre entre Aristide Briand et Gustav Stresemann à Thoiry, près de Genève, qui scelle le début de la réconciliation franco-allemande. Briand sollicite une aide financière de l’Allemagne contre des concessions politiques. Les conversations de Thoiry, connues à la suite d’indiscrétions, provoquent en France une vague d’indignation. Poincaré, qui a réussi à stabiliser la monnaie sans l'aide allemande, peut déclarer, fin septembre, que le gouvernement ne sacrifiera pas les droits donnés à la France par les traités[30],[31],[32].
↑Saddek Benkada, La revendication des libertés publiques dans le discours politique du nationalisme algérien et de l’anticolonialisme français (1919-1954), Insaniyat, revue algérienne d’anthropologie et de sciences sociales (présentation en ligne)
↑Maurice Zimmermann, « La population de la France d'après le recensement du 7 mars 1926 », Annales de géographie, vol. 36, no 202, , p. 328-335 (présentation en ligne)
↑Bakari Kamian, Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France, 1914-18 et 1939-45, Karthala, , 468 p. (ISBN978-2-84586-138-1, présentation en ligne)
↑Jean-Louis Multon, Henri Temple, Jean-Luc Viruega, Traité de droit alimentaire français, européen et international, Lavoisier, , 1456 p. (ISBN978-2-7430-6457-0, présentation en ligne)
↑Chao-King Li, Le mouvement de la main-d’œuvre étrangère en France depuis la Grande guerre : 1914-1918, Langres, Imprimerie moderne, (présentation en ligne)
↑Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France d'hier à demain, Fernand Lanore, , 698 p. (ISBN978-2-85157-003-1, présentation en ligne)
↑Michel Marbeau, La Société des Nations : Vers un monde multilatéral, 1919-1946, Presses universitaires François-Rabelais, , 297 p. (ISBN978-2-86906-639-7, présentation en ligne)