7-20 janvier : archevêques et évêques de France protestent contre les danses nouvelles et la trop grande liberté des modes féminines[1].
10 janvier : le traité de Versailles est ratifié et promulgué au salon de l'Horloge du Quai d'Orsay à Paris en présence du Premier ministre britannique Lloyd George, du président du Conseil italien Nitti, de Clemenceau et de l'Allemand von Lesner et en l'absence de représentants des États-Unis[2]. L’Allemagne perd le huitième de son territoire et le dixième de sa population de 1914[3].
27 janvier : décret créant le conseil supérieur de la natalité au sein du ministère de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociale[11]. Il précise dans son rapport officiel publié en 1922 : « L'introduction ou le maintien dans notre territoire national métropolitain de travailleurs nord-africains, et de tous les autres travailleurs qui n'appartiennent pas à la race blanche ou qui ont une mentalité différente de la nôtre, apparaît préjudiciable à la fois à la santé physique et mentale de notre race[12]. »
5 février : le maréchal Foch est reçu à l'Académie française par Raymond Poincaré ; « C'était à vous de faire la guerre; ce n'était pas à vous de faire la paix. Vous avez cependant le droit de dire ce que, d'après vous, la paix devait être pour mieux empêcher le recommencement de la guerre. »[13]
5-6 février : débat sur la politique étrangère devant la Chambre des députés[14].
19 février : décret sur la création d'une commission centrale d'études chargée de suivre les variations du coût de la vie et de définir des mesures pour limiter l'inflation endémique que connait le pays depuis 1914[16].
25 février-21 mai : vagues de grèves des mineurs et des cheminots[18]. Alexandre Millerand décrète la réquisition des chemins de fer et fait appel à l'armée, aux élèves des grandes écoles et aux « citoyens de bonne volonté » pour remplacer les grévistes. 15 000 cheminots sont révoqués. La CGT demande la reprise du travail le 22 mai[12].
30 avril : le déficit croissant du commerce extérieur oblige le gouvernent à faire voter une loi prorogeant le contingentement des importations de marchandises étrangères décidé en 1916[21]. Vive protestation des gouvernements alliés.
21-22 juin : conférence interalliée de Boulogne[25].
25 juin : nouvelles mesures gouvernementales visant à accroître les recettes de l’État. Hausse de l'impôt général sur le revenu, dont le taux marginal passe à 50 % (2% en 1914, 72 % en 1925[26]). Des majorations d'impôt sont prévues pour les contribuables célibataires sans enfant et par les contribuables mariés sans enfant au bout de deux ans de mariage[27]. Remplacement de la taxe sur les paiements (peu rentable) par une nouvelle taxe de 1,3 % établie cette fois sur le chiffre d'affaires des entreprises industrielles, commerciales et financières[28]. Ce nouvel impôt frappe en cascade chaque transaction commerciale.
31 juillet : le parlement adopte une loi déclarant l'illégalité de l'avortement et de la contraception et proscrit toute « propagande anti-conceptionnelle »[31].
↑Vincent-Pierre Comiti, Les textes fondateurs de l'action sanitaire et sociale : sept siècles d'histoire des institutions, des droits de l'homme, de la santé, du travail et du social, 1331-2000, Esf Editeur, , 430 p. (ISBN978-2-7101-1498-7, présentation en ligne)
↑Harvey Goldberg, Georges Haupt et Marc Lagana, Une vie révolutionnaire, 1883-1940 : les mémoires de Charles Rappoport, Les Editions de la MSH, , 513 p. (ISBN978-2-7351-0423-9, présentation en ligne)
↑Daniel Amson, Jean-Gaston Moore et Charles Amson, Les grands procès : Préface de Jacques Vergès, Presses universitaires de France, , 456 p. (ISBN978-2-13-063809-4, présentation en ligne)
↑Henri Léridon, La Seconde révolution contraceptive : la régulation des naissances en France de 1950 à 1985, INED, (présentation en ligne)
↑Étienne Auphan, Paris-Bordeaux en train : Les trois étapes de la modernité ferroviaire 1844-2016, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN978-2-7574-1463-7, présentation en ligne)
↑F.I.D.A.C. (Fédération Interalliée des Anciens Combattants) – Historique. Statuts. Règlement intérieur. Carte d’Identité FIDAC. La Médaille Scolaire FIDAC | History. Constitution. By-Laws. FIDAC Identity Card. FIDAC Educational Medal; Paris, 1933, p. 2-3
↑Laurent Jalabert, Reiner Marcowitz et Arndt Weinrich, La Longue mémoire de la Grande Guerre : Regards croisés franco-allemands de 1918 à nos jours, Presses Univ. Septentrion, , 236 p. (ISBN978-2-7574-1654-9, présentation en ligne)