7 janvier : Benjamin Constant intervient au Tribunat, et, dans un discours qui le fait apparaître comme le chef de l'opposition, dénonce « le régime de servitude et de silence » qui se prépare[2].
arrêté qui supprime les commissaires de la Trésorerie et confie le service à Dufresne, directeur général subordonné au ministre des Finances Gaudin[1].
loi du 28 pluviôse an VIII, réorganisant l’administration ; Bonaparte élargit les pouvoirs des commissaires de la République qui deviennent les préfets et sous-préfets, nommés et révoqués par le pouvoir central. Un système de tutelle administrative s’exerce sur les municipalités ; les préfets nomment les maires et les conseillers municipaux des villes de moins de 5 000 habitants, et le pouvoir central ceux des villes de plus de 5 000 habitants. Paris a un préfet de la Seine et un préfet de police. Un conseil général de 16 à 24 membres ; choisit sur la liste de confiance départementale par le gouvernement, a un rôle consultatif[13].
6 mars : Philippe-Paul de Ségur s'engage comme volontaire dans les Hussards de Bonaparte malgré l'opposition de sa famille[1].
18 mars : loi du 27 ventôse, réorganisant le système judiciaire[1] ; juges de paix élu dans les cantons, tribunaux de première instance dans les arrondissements, tribunaux criminel dans les départements, 28 tribunaux d’appel. Les juges sont nommés par le gouvernement et salariés sur le budget de l’État. Ils sont nommés à vie et inamovibles.
un arrêté des consuls ordonne la construction de colonnes triomphales dans tous les départements, et de colonnes départementale et nationales à Paris[10].
Lucien Bonaparte, ministre de l'Intérieur, rétablit la censure dans les théâtres[1].
17 avril : la police découvre un tunnel de 300 mètres permettant aux contrebandiers de l'eau-de-vie de passer sous le mur des Fermiers généraux à Paris[1]. Chaque numéro de journal doit être désormais signé par un des rédacteurs déclarés et soumis au bureau de presse du ministère de la Police[2].
2 mai : la police de Fouché saisit les papiers d'une agence anglaise et démasque les préparatifs d'un complot. Impliqués, Hyde de Neuville et Cadoudal partent à Londres[1].
10 mai : Lecourbe barre à Memmingen la route du Vorarlberg à Kray et rejette les Autrichiens sur Ulm[2]. Carnot apporte à Moreau l'ordre de diriger 15 000 hommes en renfort vers l'Italie. Moreau s'en trouve gêné pour poursuivre ses succès.
16 mai (26 floréal an VIII) : une circulaire ministérielle ordonne le premier recensement général de la population en France, qui est en 1801 de 27 349 631 habitants[2].
17 mai : Cadoudal rencontre Pitt, le Premier ministre britannique, en présence du Comte d'Artois pour organiser un soulèvement en France. Trois à quatre mille hommes doivent débarquer à Calais et à Houat pour appuyer les insurgés[1].
28 mai (8 prairial an VIII) : un arrêté des consuls une réorganise les Archives nationales qui quittent la dépendance du corps législatif pour passer sous l'autorité directe du gouvernement[2].
29 mai : Nice est reprise par les Français du général Suchet après le reflux des Autrichiens[23].
rumeurs sur une terrible défaite en Italie et la mort de Bonaparte ; intrigues pour sa succession. Bernadotte et Lafayette sont pressentis, mais la nouvelle de la victoire de Marengo arrive le 22 juin à Paris[2].
25 juin : après s'être rendu à Milan assister à un Te Deum pour célébrer sa victoire (), Bonaparte s'entretient avec le cardinal Martiniana, évêque de Verceil. Il est chargé de transmettre au pape Pie VII, récemment élu, les propositions de paix du consul et son projet de concordat[2].
25 juin : Les Français, sous les ordres de Decaen, entrent à Munich[2].
Juillet
2 juillet : arrivée de Bonaparte à Paris à deux heures du matin acclamé par la population[1].
15 juillet : après une nouvelle victoire de Lecourbe à Feldkirch, Moreau impose à Kray la convention d'armistice de Parsdorf entre les armées française et autrichienne[25].
22 juillet : (3 thermidor an VIII) dans une lettre à Masséna, Bonaparte lui demande de réprimer avec rigueur toute tentative d’insurrection en Piémont, en faisant livrer au pillage et brûler le premier village concerné[1].
28 juillet : préliminaires de paix de Paris entre la France et l'Autriche ; la cour d'Autriche refuse de les ratifier[2].
arrêté du 24 thermidor an VIII qui définit le schéma d'organisation des hôpitaux militaires (ambulants, temporaires ou permanents) ; le nombre des hôpitaux permanents est réduit à trente, celui des hôpitaux d'instruction à quatre (Lille, Strasbourg, Brest et Rennes)[2].
7 septembre : Bonaparte répond à une lettre du comte de Provence en coupant court à tous pourparlers pour une restauration monarchique : « Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France, il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres »[2].
13 septembre (26 fructidor an VIII) : la place de l'Indivisibilité à Paris prend le nom de « place des Vosges » pour récompenser le civisme des habitants des Vosges qui se sont acquittés de la totalité de leurs contributions[1].
20 septembre : convention d'armistice de Hohenlinden ; l'armistice avec l'Autriche est prolongé pour quarante-cinq jours à condition qu'elle cède à la France les places de Philippsbourg, d'Ulm , et Ingolstadt[1].
18 octobre : Moreau arrive à Paris en congé ; autour de lui se rassemble l'opposition militaire (Bernadotte, Masséna, Augereau, Brune, Macdonald, Lecourbe, etc.) et civile (Sieyès, Benjamin, Mme de Staël, etc.)[2].
4 novembre : échec des négociations à Paris entre le Premier consul et le plénipotentiaire autrichien Cobenzl, qui repart pour Lunéville sans avoir rien concédé[25].
8 novembre : arrestation des artificiers Alexandre Chevalier et Pierre Veycer qui ont mis au point une machine incendiaire destiné à un attentat contre le Premier consul ; ils sont traduits devant une commission militaire et exécutés le [1].
13 novembre : ordre donné aux généraux des quatre armées françaises de dénoncer l'armistice avec l'Autriche et de recommencer les hostilités le 26 novembre[1].
14 novembre : l'armée du général Brune avance en Toscane, encore occupée par les Autrichiens et non couverte par l'armistice d'Alexandrie[2].
14 novembre : Audrein, évêque constitutionnel du Finistère, est assassiné par un groupe de chouans[32].
27 novembre : une armée autrichienne de 100 000 hommes commandée par l'archiduc Jean franchit l'Inn et prend l'offensive en Bavière pour tourner l'armée de Moreau[2].
↑ abc et dHenri Gratien, Guerre d'Orient, campagnes d'Egypte et de Syrie : 1798 - 1799 : mémoires pour servir à l'histoire de Napoléon, vol. 2, (présentation en ligne)
↑Paul-Marie Du Breil de Pontbriand, Un Chouan : le général Du Boisguy 1793-1800, Champion, (présentation en ligne)
↑Vincent Heyer, Le front oublié : Seppois et ses proches alentours dans la Première guerre mondiale, Courtelevant, Editions CSV, , 194 p. (ISBN978-2-9530579-0-4, présentation en ligne)
↑Jager, Histoire de l'Eglise catholique en France, vol. 20, A. Le Clere, (présentation en ligne)
↑Jean-Noël Biraben, « La diffusion de la vaccination en France au XIXe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 86, no 2, , p. 265-276 (présentation en ligne)
↑Philippe Bonnichon, Pierre Gény et Jean Nemo, Présences françaises outre-mer, XVIe – XXIe siècles, vol. 1, Paris, Karthala Éditions, 118 p. (ISBN978-2-8111-0737-6, présentation en ligne)
↑Mathieu Dumas, Précis des événemens militaires : Campagne de 1800., vol. 3, Treuttel et Würtz, (présentation en ligne)
↑Gérard Miège, La Suisse des Bonaparte : terre convoitée, pays d'agrément, lieu d'exil, Yens-sur-Morges, Éditions Cabedita, , 148 p. (ISBN978-2-88295-489-3, présentation en ligne)
↑Jean-François Niort, Homo Civilis. Tome I et II : Contribution à l’histoire du Code civil français (1804-1965), Presses universitaires d’Aix-Marseille, (ISBN978-2-8218-5381-2, présentation en ligne)
↑Clair Éliane Engel, Les Chevaliers de Malte, Les Presses contemporaines, 358 p. (présentation en ligne), p. 299
↑Arthur Pougin, Boieldieu : sa vie, ses œuvres, son caractère, sa correspondance, Charpentier, (présentation en ligne)
↑Guy Clermont, Michel Beniamino et Arielle Thauvin-Chapot, Mémoires francophones : la Louisiane, Presses Univ. Limoges, , 248 p. (ISBN978-2-84287-388-2, présentation en ligne)