Son théâtre d'opérations se cantonna sur le littoral et l'arrière-pays des Alpes-Maritimes, jusqu'à ce que Napoléon Bonaparte en prenne la tête et triomphe en Italie durant deux campagnes mémorables.
Par arrêté du , une nouvelle armée, dite armée devant Toulon, est créée dans son arrondissement par les représentants, et formée de deux forts détachements venant l'un de l'armée des Alpes, l'autre de celle d'Italie.
Par arrêté des 25 et (5 et 8 nivôse an II), à la fin du siège de Toulon, l'armée devant Toulon est dissoute et divisée entre les garnisons du Midi, de la Corse, l'armée d'Italie et celle des Pyrénées orientales
En septembre 1795, elle reçoit 4 divisions (16 000 hommes) de renfort, en provenance de l’armée des Pyrénées orientales, victorieuse. Avec ces renforts, l’armée est composée en très forte majorité de bataillons de volontaires du Midi
Par arrêté en date du (15 pluviôse an VI), elle se divise en armée d'Italie et en armée de Rome
Par arrêté du (17 messidor an VII), mis à exécution le , elle est divisée en armée des Alpes et armée d'Italie.
Par arrêté du (4 messidor an VIII), les armées de Réserve et d'Italie sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Italie
Par arrêté du (12 prairial an IX), exécutoire à partir du , l'armée d'Italie est dissoute. Elle prend alors avec une nouvelle organisation la dénomination de corps de troupes françaises dans la Cisalpine.
Le , elle prend la dénomination de troupes françaises dans la République italienne
Par arrêté du (8 ventôse an X), exécutoire le , elle est mise sur le pied de paix et réduite à 25 000 hommes.
Généraux
du au : général d'Anselme, qui n'eut ni le titre, ni les prérogatives de général d'armée
Les généraux en chef dont le nom est suivi d'une étoile (*) sont ou ont été par la suite maréchal d'Empire
Le général en chef dont le nom est suivi de deux étoiles (**) a été par la suite Empereur des Français
L'armée de Réserve formée à Dijon en 1800
C’est cette armée qui bat les Autrichiens dans la bataille de Marengo le (25 prairial de l'an VIII)[1].
Formation et évolution :
Elle est créée par arrêté du (17 ventôse de l'an VIII).
Par arrêté du (4 messidor de l'an VIII), l’armée de Réserve et le reste de l’armée d'Italie sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Italie et celle-ci est désormais commandée par Masséna.
Reprise en main de l’armée par le général Bonaparte
Mal ravitaillée, la solde arrivant irrégulièrement, l’armée d’Italie en est souvent réduite à la maraude pour survivre. Les uniformes comme les souliers sont rares. À l’arrivée de Bonaparte (il prend ses fonctions le ), l’indiscipline s’est installée. Des chansons chouanes sont reprises par la troupe, une compagnie du Dauphin est constituée. Tout en améliorant, dans la mesure du possible, le ravitaillement, il rétablit la discipline. Il fait juger des officiers ayant crié Vive le roi !, licencie le 13e régiment de hussards pour indiscipline. Un régiment entier, mutiné fin mars, est dissout. Ainsi épurée, l’armée d’Italie est la plus jacobine de toutes les armées françaises.
Les premières victoires, apportant meilleur ravitaillement et permettant de payer la solde grâce aux contributions de guerre levées sur le pays conquis, améliorent la situation, mais jusqu'à 1797, des « défaillances » individuelles ou collectives sont signalées dans des mémoires (mais tues dans les communications officielles).
↑Alexandre Berthier, Relation de la bataille de Marengo …, Paris 1805 et le Capitaine de Cugnac, Campagne de l’armée de Réserve en 1800, Paris 1900.
↑« La magistrature consulaire étant essentiellement civile, le principe de la division des pouvoirs et de la responsabilité des ministres ne voulait pas que le premier magistrat de la République commandât immédiatement en chef une armée; mais aucune disposition, comme aucun principe, ne s'opposait à ce qu'il y fût présent. … Dans le fait, le Premier Consul commanda l'armée de réserve, et Berthier, son major général, eut le titre de général en chef. » : Mémoires de Napoléon, tome VI, page 196.
↑Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521