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Après neuf heures de combat, la Grande Armée de Napoléon, malgré son infériorité numérique, met en déroute, encercle et bat de façon décisive les forces de la Troisième Coalition qui se dissout à la suite de la bataille, obligeant l'Autriche à signer la paix de Presbourg.
Outre son importance stratégique, cette bataille, la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) jusqu’à Austerlitz, et les ruses de Napoléon, sont considérées comme un chef-d'œuvre tactique de Napoléon Ier, enseignée dans toutes les académies militaires au monde.
Le Royaume-Uni, membre et financeur de la coalition, n'a que marginalement contribué aux opérations terrestres : ses petits contingents débarqués en Italie et en Allemagne du nord n'ont pas affronté la Grande Armée. Victorieux sur mer à la bataille de Trafalgar en , le Royaume-Uni demeure la seule grande puissance à continuer de s’opposer à l'empire napoléonien.
En , la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, affaiblies par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix. Tous les motifs de griefs entre les deux puissances n'ont pas été définitivement réglés, notamment la volonté britannique de domination des mers et la poursuite de la politique économique protectionniste de la France. La paix n'est donc que de courte durée.
Le nouveau Premier ministre britannique William Pitt, farouchement anti-français, ne respecte pas le traité et refuse d’évacuer l’île de Malte. Puis, en , le Royaume-Uni de Grande-Bretagne ouvre les hostilités en saisissant 1 200 bateaux de commerce français et hollandais dans les ports britanniques sans déclaration de guerre. Les Français réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Britanniques se trouvant en France[Note 3] et Bonaparte mobilise son armée.
L’armée d’Angleterre et le camp de Boulogne-sur-Mer
Napoléon Bonaparte a déjà eu l’occasion de commander l’armée du Nord en 1797. En raison de l’impréparation de ses troupes et de la puissante flotte britannique croisant dans le pas de Calais, il préféra alors mener la campagne d'Égypte. En 1803, le Premier Consul, fort de son expérience, assemble ses corps d’armées le long du littoral français[Note 4] dans l'idée d'envahir la Grande-Bretagne[Note 5],[9]. Pendant un an, ce qui devint ainsi la Grande Armée s’équipe, s’entraîne, forme ses conscrits encadrés d'officiers compétents. En effet, la plupart d'entre eux sont d’anciens simples soldats levés en 1793[Note 6] qui, en dix ans, ont acquis l'expérience du combat et gardent un attachement pour les nouvelles recrues.
La Troisième Coalition : le Royaume-Uni, l'Autriche et la Russie
Les Britanniques, certes maîtres des mers, manquent d'importance pour leur armée de terre. Conscient que cette armée serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, Premier ministre britannique, décide à la fin de l'année 1804 de former une nouvelle coalition avec l’Autriche, avec la Russie et avec la Suède, qui n'eut dans cette guerre qu’un rôle mineur, afin d'éloigner la menace d’une invasion française. Les alliés du Royaume-Uni adhèrent, quant à eux, à la coalition pour plusieurs motifs.
L’empereur François II du Saint-Empire connaît le talent de Napoléon qui, par deux fois déjà, a battu les armées autrichiennes durant les première et deuxième coalitions. L’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protectorat français, prérogative autrichienne depuis des siècles, poussent François II à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon.
Ainsi, le , la Russie et l’Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à fournir 140 000 hommes pour appuyer 100 000 Autrichiens en passe d'envahir la Bavière. Les Britanniques, eux, financent la coalition, en versant à leurs alliés 1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne. Cette somme, énorme pour l'époque, oblige le gouvernement britannique à l'emprunt.[réf. nécessaire]
Mi-, la situation en France est difficile : malgré la vigilance de Fouché, la contestation des mouvements royalistes s’intensifie après l’exécution du duc d’Enghien. Les caisses du Trésor public sont vides : pris de panique face aux tensions internationales, les épargnants tentent de récupérer l’or en dépôt à la Banque de France. De plus, Napoléon apprend que l’amiral Villeneuve, jugeant sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s’est enfermé à Cadix ; et la Bavière (alliée de la France) est envahie par les troupes du général autrichien Mack. Devant ces événements, Napoléon décide, le , de faire pivoter son armée vers le Rhin. Certains historiens prétendent que le projet d'invasion de la Grande-Bretagne aurait été un leurre afin de galvaniser les troupes napoléoniennes et de masquer à l'ennemi les réelles intentions françaises[9].
Le 150 000 fantassins, 40 000 cavaliers et 350 canons déferlent du littoral pour gagner l’Allemagne avec une étonnante précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux d’étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu’à 40 km par jour) à travers le nord de la France a pour but d’atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique.
Le après trois jours de repos, les 7 torrents (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner la Forêt-Noire par le nord pour arriver à Ulm par l'est, puis de couper Mack des Russes en insérant le gros de ses troupes entre Ulm et la ville de Ratisbonne. Pendant ce temps, Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours face à eux. Après la victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se replier avec ses 35 000 hommes dans Ulm. Après une bataille, la meilleure armée autrichienne se rend ; les simples soldats sont emmenés en France comme captifs et les officiers sont libérés en promettant qu’ils ne combattront plus les Français. La route de Vienne est ouverte.
L’entrée dans Vienne
Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est loin d’avoir vaincu l’ensemble des forces de la coalition : Napoléon poursuit l’armée russe de Koutouzov. Au fur et à mesure que celui-ci bat en retraite, la Grande Armée ne cesse de se diluer, à 1 000 km de ses bases dans le nord de la France. En Italie, Masséna est incapable de battre l’archiduc Charles malgré son écrasante supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney et de Marmont qui partent pour le Tyrol (afin d’éviter que l’archiduc Charles n’échappe à Masséna puis menace l’aile droite de la Grande Armée). L’empereur des Français doit aussi se priver d’Augereau, car un autre archiduc, Jean-Baptiste, tente de lever une armée en Bohême. Pis encore, la Prusse prépare son entrée en guerre et promet à Alexandre Ier d’attaquer les Français à la mi-décembre, lors d’une réunion secrète du tsar Alexandre et du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, fin octobre, au château de Potsdam.
Le lendemain de la capitulation d’Ulm (le 20 octobre 1805, la ville se rendant le 25) survient le désastre naval de Trafalgar, dont Napoléon apprend la nouvelle seulement le . Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes. Napoléon estime les effectifs de Koutouzov à plus de 100 000 hommes. Le maréchal russe ne dispose que de 36 000 soldats fatigués renforcés par 22 000 Autrichiens démoralisés après la reddition d’Ulm. Koutouzov bat alors en retraite pour faire liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques de François II pour défendre Vienne, et il charge Bagration, son meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions.
Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten (Sankt Pölten). Le , Koutouzov, renforcé par 10 000 Autrichiens et ayant repris de l’assurance, fond avec 15 000 hommes sur la division de Mortier, dans le défilé de Dürrenstein. Pris de front, de flanc et par l’arrière, les Français résistent et combattent à un contre trois, et mettent finalement hors de combat 2 600 Russes.
Napoléon ordonne à Murat de prendre Vienne, l’accusant d’avoir laissé Mortier seul et de ne pas avoir contre-attaqué les Russes, tandis que Bernadotte franchit difficilement le Danube à cause d’une subite crue du fleuve. Le , Murat et Lannes prennent Vienne sans coup de feu.
Les deux lieutenants de Napoléon parviennent alors à s’emparer du pont de bois de la ville en affirmant à l’officier chargé de le faire sauter qu’un armistice a été signé entre Napoléon et François II. Aussitôt, Bessières et Soult franchissent le fleuve. Le lendemain, Murat attaque avec sa cavalerie l’arrière-garde de Bagration. Les Russes parviennent à s’échapper en employant le même stratagème, laissant croire à Murat qu’une négociation d’armistice est en train de se dérouler. Celui-ci arrête son attaque.
Koutouzov est à Olmütz (maintenant Olomouc), en Moravie, où il opère sa jonction le avec la 2e armée russe du général Buxhowden et le corps autrichien du prince de Liechtenstein. L’armée coalisée compte alors 86 000 hommes. Le surlendemain, Napoléon arrive à Austerlitz, à 100 km de Vienne, avec 73 000 hommes.
Le piège de Napoléon
Ce piège consiste à faire croire à l'ennemi que les forces de Napoléon Ier sont trop faibles pour vaincre. Pour ce faire, il utilise de nombreuses ruses (organiser le repli de ses troupes lors d'affrontements ou d'escarmouches, demander à être reçu par les autres empereurs feignant de vouloir négocier). Les ennemis pensent alors que Napoléon ne dispose que de 40 000 hommes (au lieu de 73 400). Koutouzov n'en est pas persuadé. Les jeunes généraux russes, souvent des nobles peu expérimentés ayant acheté leurs charges, veulent briller devant le tsar et foncent dans le piège, sans attendre les renforts.
Le terrain
Le champ de bataille d’Austerlitz est un vaste rectangle de huit kilomètres sur douze. Il est délimité au nord par la route Olmütz-Brünn et à l'ouest par la route Vienne-Brünn. Au sud, des étangs gelés ferment le champ de bataille. Entre le Goldbach et la Littawa(de), deux ruisseaux formant un V, le plateau de Pratzen est la pièce maîtresse du secteur. La neige hivernale, encore peu épaisse, masque les dénivellations.
Pendant deux jours, Napoléon étudie scrupuleusement le futur champ de bataille qu’il a choisi. Il conseille à ses maréchaux : « Jeunes gens, étudiez bien ce terrain, nous nous y battrons ; vous aurez chacun un rôle à jouer. »
Les conditions météorologiques
Les 1er et sont marqués en milieu de journée par un soleil éclatant, d'où l'expression du « Soleil d'Austerlitz » qui passa à la postérité, surtout avec la citation prononcée par Napoléon « Voilà le soleil d'Austerlitz ! » en 1812 avant la bataille de la Moskova[10],[11],[12].
Après la jonction des armées russes et autrichiennes, les Austro-Russes ont une nette supériorité numérique. Napoléon se résout donc à une bataille défensive ; il rassemble ses forces et convainc ses adversaires qu’il refuse la bataille en battant en retraite et en abandonnant, le , le plateau de Pratzen, de haute valeur tactique. Le même jour, il sacrifie aux Cosaques les cavaliers du général Treilhard. Après une marche agressive de trois mois, ce repli et cette défaite apparaissent aux yeux des coalisés comme un aveu de faiblesse et réconfortent le tsar, qui a refusé la proposition de Koutouzov de retraiter jusqu’en Galicie.
Napoléon, pour persuader psychologiquement ses adversaires qu’il est à la veille d’une défaite certaine, envoie Savary, son aide de camp, faire des propositions de paix. Le tsar refuse et le , il envoie tout de même Dolgoroukov, un prince arrogant et impertinent. « Celui-ci, plus habitué aux bals à Saint-Pétersbourg qu’aux bivouacs, est saisi de surprise quand il voit Napoléon sortir d’un fossé, la figure sale et mal accoutré », raconte dans ses Mémoires le général Langeron, un émigré français au service du tsar. Dolgoroukov donne les conditions de paix du tsar : l’abandon de la rive gauche du Rhin par la France. Napoléon refuse net mais Dolgoroukov est convaincu de la victoire des coalisés[réf. nécessaire]. À son retour, il déclare : Napoléon tremblait de peur. J’ai vu l’armée française à la veille de sa perte. Notre avant-garde suffirait à l’écraser.[réf. nécessaire]
Pour persuader tactiquement les alliés, Napoléon place peu de troupes sur son flanc droit. Il prévoit que les Alliés, voyant le point faible du dispositif français, quitteront leur position dominante, c’est-à-dire le plateau de Pratzen, pour envelopper les Français et leur couper la route de Vienne, car ils la croient indispensable aux Français pour battre en retraite en cas de défaite, alors qu'en fait, l'Empereur se serait replié à Paris. Au centre, Soult, avec ses 20 000 hommes, doit contre-attaquer et couper l’armée ennemie en deux, en attaquant le plateau de Pratzen laissé sans défense. Lannes (15 000 fantassins) et Murat (8 000 cavaliers), au nord, défendent leurs positions. Pour renforcer son flanc droit, Napoléon ordonne à Davout de quitter Vienne, lieu de cantonnement de ses troupes, et de le rejoindre à marche forcée. Les 8 000 soldats de Davout parcourront alors les 110 km qui les séparent du champ de bataille en 48 heures (36 heures de marche). De plus, il place la cavalerie de Margaron au château de Sokolnitz et dispose la division Legrand à Sokolnitz (il ordonne également au 3e régiment de ligne de Legrand de tenir Telnitz jusqu’à l’arrivée de Davout). Enfin, la Garde impériale (5 000 grenadiers) et le 1er corps de Bernadotte (12 000 hommes) restent en réserve. Le positionnement des Français pour la bataille fut envoyé aux différents maréchaux dans le bulletin Dispositions générales pour la journée du 11 frimaire an XIV (). L’artillerie française compte 139 canons.
Le , un conseil de guerre se réunit pour discuter du plan de bataille pour l'affrontement du lendemain. Koutouzov et Langeron, méfiants devant la conduite de l’empereur des Français, veulent temporiser pour attendre l’archiduc Charles. Celui-ci, parti d’Italie, est le seul qui puisse se mesurer à Napoléon, l’ayant déjà beaucoup rencontré dans le passé (l’archiduc Charles a conduit la retraite de l’armée autrichienne pendant la 1re campagne d’Italie). Mais le tsar, encouragé par les jeunes nobles ambitieux et sans expérience de son entourage, choisit Weyrother, un général autrichien. Celui-ci a organisé les manœuvres de l’armée des Habsbourg l’année précédente sur ce même emplacement. Son plan d’attaque prévoit d’utiliser le corps de Bagration pour une attaque de diversion au nord tandis que la majeure partie de l’armée alliée doit attaquer au sud le flanc droit dégarni des Français avec 40 000 hommes en quatre colonnes et doit prendre les Français dans un mouvement tournant : « J’emploierai demain contre Bonaparte la même manœuvre qui lui avait servi à battre les Autrichiens à Castiglione. La victoire est certaine », affirme Weyrother au tsar.
L’armée austro-russe compte 85 000 hommes, dont 15 000 Autrichiens. À la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ 15 000 hommes) ; au centre, Kolowrat (17 000 hommes) et à gauche, 43 000 hommes (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewski, Langeron, Dokhtourov et Kienmayer. En réserve, Weyrother place les 4 000 hommes de la Garde impériale russe (sous les ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la cavalerie du prince de Liechtenstein (7 000 cavaliers). L’ensemble de l’artillerie alliée compte 278 canons.
La nuit du au
Le , à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun connaît précisément son rôle et celui de ses unités pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de l’Empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s’arrêtent dans le bivouac du 13e de ligne des régiments de Vandamme, du corps de Soult. Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton. Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l’imite et 70 000 hommes, répartis en douze bivouacs, font de même puis renouvellent les feux pendant plus d’une heure. Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements avant la retraite.
Confiant à ses aides de camp que cette nuit du 1er au était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s’endort vers minuit, rassuré du mouvement des Russes sur sa droite, dans l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route Olmütz-Brünn. Dans le château d’Austerlitz, Alexandre ne se réveille qu’à quatre heures tandis que François II a attendu l’aube, soucieux.
Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l’extrême sud du champ de bataille, afin de les stopper entre ce village et Sokolnitz, distants l’un de l’autre de 800 mètres. La division Friant, composée de vétérans d’Italie et d’Égypte et surnommée « la division de fer », harassée de fatigue après sa marche, quitte son bivouac vers 4 heures et part pour Telnitz.
La bataille
Les assauts sur Telnitz et Sokolnitz
Le , à 4 heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire), cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et attendent le signal de l’attaque.
À 7 heures, Kienmayer envoie son avant-garde à l’assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le 3e régiment de ligne de Legrand. Quelques minutes plus tard, Kienmayer lance 3 000 Autrichiens et 600 cavaliers pour prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française jusqu’à l’église du village, mais les Français culbutent les Russes dans une contre-attaque. À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le 3e régiment.
À 8 heures, l’état-major allié s’impatiente : Kienmayer a perdu l’ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine, tandis que la 2e colonne du général Langeron a perdu une heure dans l’exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures, Langeron est bloqué par 4 000 cavaliers de Jean de Liechtenstein ; or, cette cavalerie devrait se trouver à 2 km derrière lui. Excédé, il alerte le général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu les villages de Krzenowitz[13] et de Pratzen. Mais le général préfère attendre le jour pour replacer son unité, car il ne veut plus se perdre dans l’obscurité. Langeron finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les Autrichiens, tandis que Dokhtourov, ne voyant ni les troupes de Langeron sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne. Tout le plan de Weyrother est compromis.
À partir de 8 heures 30, le général Langeron attaque Sokolnitz. Après un violent bombardement, la colonne de Langeron pénètre dans Sokolnitz que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l’arrière tandis qu’une poignée d’hommes se réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes. Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors du village. Au même moment, Dokhtourov lance régulièrement plusieurs attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une demi-heure. Finalement à 9 heures, Dokhtourov et Langeron prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camp se demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher, avec 1 500 hommes, l’avancée des Russes. Mais ceux-ci ont cessé leurs attaques car Napoléon vient d’attaquer.
L’attaque du plateau de Pratzen
La surprise est totale, chez les Russes : les colonnes de Przybyszewski et de Kolowrat sont assaillies de flanc et en plein mouvement. Les divisions de Saint-Hilaire et de Vandamme chargent et s’enfoncent à l’arme blanche dans les rangs russes. Le combat, d’une rare violence, ne dure que quelques minutes. Les Russes de Kolowrat sont culbutés, entraînant les soldats de Przybyszewski dans leur débandade. À 9 heures, les Français sont maîtres du plateau, au sommet duquel Soult installe ses canons.
Koutouzov, voyant ses pires craintes se confirmer, prélève alors des unités des troupes de Langeron et de Dokhtourov pour reprendre Pratzen. Ces ordres provoquent ainsi dans la 1re et 2e colonnes une véritable cohue entre les unités descendant du plateau et celles montant à l’assaut. Le général Langeron envoie un de ses régiments à l’attaque : l’artillerie de Soult le harcèle pendant qu’il remonte le plateau, creusant de larges trous dans les rangs serrés des Russes, puis une décharge de la mousqueterie de Saint-Hilaire force Langeron et ses troupes à abandonner. Pour aider Soult, Napoléon envoie Bernadotte, jusque-là tenu en réserve, au nord du plateau tandis que la Garde impériale est envoyée à Pratzen.
Vers 11 heures, Koutouzov envoie toutes ses réserves reconquérir le plateau : il envoie les 4 000 soldats de la garde à pied russe. Mais celle-ci, mal commandée et peu entraînée, part de trop loin et arrive essoufflée devant le 4e régiment de ligne français. Commandés par Joseph, le frère aîné de Napoléon, les voltigeurs français prennent rapidement le dessus sur l’élite de l’armée russe et les poursuivent.
Profitant de la faiblesse de cette unité de voltigeurs, infanterie légère peu armée qui n’aura pas le temps de se former en carré, seule formation d’infanterie efficace contre la cavalerie, Koutouzov contre-attaque en envoyant dix escadrons de cavalerie lourde. Le choc est brutal et après une vaine résistance des Français, les cavaliers russes s’emparent de l’aigle du régiment. Aussitôt, Rapp et Bessières, accompagnés de leurs 375 chasseurs à cheval de la Garde, 48 mamelouks et 706 grenadiers à cheval de la Garde, chargent les Russes en deux vagues en criant : « Faisons pleurer les dames de Saint-Pétersbourg. » À un contre quatre, les Français se battent furieusement (« un mamelouk revient à trois reprises apporter à l’Empereur un étendard russe ; à la 3e fois, Napoléon veut le retenir, mais il s’élance de nouveau et ne revient plus », tiré des Cahiers du capitaine Coignet) et les chevaliers de la Garde de Constantin sont battus. Leur chef, le colonel Repnine, fait prisonnier, est présenté comme « trophée » à Napoléon.
Avec l’échec de la Garde russe, la bataille est perdue pour les Alliés : l’armée est coupée en deux. Au sud, Langeron et Dokhtourov, isolés, battent en retraite tandis qu’au nord, Bagration résiste aux assauts de Lannes et Murat ; malgré de lourdes pertes, il bat en retraite en bon ordre.
L'hallali
À 14 heures, Koutouzov étudie seul les voies de retraite, le tsar et tout l’état-major ayant déjà fui une heure plus tôt. Au centre, Kolowrat, la Garde russe et la cavalerie de Liechtenstein sont en pleine déroute et retraitent vers l’est. Au sud, Napoléon ordonne à Soult de quitter le plateau de Pratzen et de couper la retraite aux 1re et 2e colonnes russes, tandis que Davout fait pression à l’ouest et reprend Sokolnitz.
À 15 heures 30, n’écoutant plus leurs officiers, 20 000 Russes fuient en désordre et espèrent échapper à l’encerclement en traversant les marais et les étangs gelés proches des villages de Menitz et Satschan. Mais quand l’artillerie française tire pour briser la glace, les hommes et leur matériel s'enfoncent dans l'eau. Paniqués et gelés, 2 000 Russes parviennent à regagner la rive où ils sont immédiatement faits prisonniers. La question de l’enfouissement dans les étangs de Menitz des 10 000 Russes a longtemps fait débat : Suchet, chargé par Bonaparte de vider les étangs de Menitz et de Satschan, ne trouva le que 36 canons, 138 chevaux et trois cadavres ; mais il n’exclut pas que les villageois des alentours n’aient enterré précipitamment des centaines de noyés[14]. Comme il l'écrit dans sa biographie de Napoléon l'historien André Castelot, est allé sur les lieux, et a découvert que les étangs, à présent asséchés, n'avaient une profondeur que de moins d'un mètre en moyenne[15]. La victoire française est indiscutable.
Langeron décrit la panique des Russes :
« Il faut avoir été témoin de la confusion qui régnait dans notre retraite (ou plutôt de notre fuite) pour s’en faire une idée. Il ne restait pas deux hommes d’une même compagnie ensemble […] les soldats jetaient leurs fusils et n’écoutaient plus leurs officiers, ni leurs généraux ; ceux-ci criaient, fort inutilement, et couraient comme eux. »
Les conséquences
Les pertes
Les Français comptent 1 537 morts[17], 6 943 blessés et 573 prisonniers[18][source insuffisante]. À chaque blessé, Napoléon offre trois napoléons d’or (60 francs), de 500 à 2 000 francs aux officiers selon leur grade et 3 000 francs aux généraux. Ils ont récupéré 173 prisonniers (la plupart appartiennent à la division Friant ou à la division Legrand) mais ont perdu le drapeau du 4e de ligne : l’Empereur est particulièrement fâché de la perte de cette aigle impériale[Note 7].
Les 185 canons pris sont employés pour fondre une partie de la colonne Vendôme à Paris. Ils seront utilisés également pour la fabrication des balanciers de la Monnaie de Paris.
Conséquences militaires
Koutouzov, qui a perdu son gendre Ferdinand von Tiesenhausen, organise inlassablement la retraite de l’armée russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie et la Hongrie, puis il retourne en Russie via la Galicie. Langeron présente sa démission, Przybyszewski est ramené au rang de simple soldat tandis qu’Alexandre éloigne Koutouzov de l’armée en le nommant gouverneur de Kiev.
Le , Napoléon envoie la cavalerie de Murat poursuivre les Russes, sans succès.
Conséquences politiques
Au soir du , Napoléon reçoit un émissaire de François II : le prince de Liechtenstein. Celui-ci demande l’arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain, Napoléon et François II se réunissent au Moulin brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz. Les deux souverains conviennent d’un armistice et des principales conditions de paix autour d’un simple brasier. Ils s’entendent même sur la responsabilité du conflit : « Les Anglais sont des marchands de chair humaine, ils payent les autres pour se battre à leur place », s’exclame l'empereur autrichien. Après une heure d’entrevue, Napoléon demande : « Votre Majesté me promet donc de ne plus me faire la guerre ? » et François II répond : « Je le jure et je tiendrai parole. » De retour à Vienne, acclamé par ses sujets, François II dit à l'ambassadeur français : « Croyez-vous, Monsieur, que votre Maître pourrait ainsi retourner à Paris, ayant perdu une bataille comme je l'ai perdue ? »
Le , l’Autriche signe le traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava). Elle perd quatre millions de sujets et la Vénétie, capitale pour son commerce à cause de la présence du seul port de l’Autriche, Venise, ainsi que ses dépendances d’Istrie et de Dalmatie. En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au profit de la Bavière et du Wurtemberg. La France a alors les mains libres pour réorganiser l’Allemagne : l'électorat de Bade devient un grand-duché tandis que la Bavière et le Wurtemberg deviennent des royaumes. Ces trois États forment, en , le noyau de la confédération du Rhin. Le , François II renonce à son titre d’empereur germanique, devient alors l'empereur François Ier d'Autriche et dissout le Saint-Empire romain germanique. Enfin, l’Autriche paye une indemnité de 40 millions de florins, soit un 1/7e de son revenu national.
À la nouvelle du désastre de l’armée alliée, le Premier ministre britannique William Pitt, responsable de la coalition, demanda à son valet de détacher la carte d’Europe accrochée au mur : « Roulez-la, elle ne servira plus pendant les dix prochaines années. »
La légende napoléonienne
Le discours de l'empereur
« De notre camp impérial d’Austerlitz le 12 frimaire an 14
Soldats, je suis content de vous.
Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette Troisième Coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés.
Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre.
Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, “J'étais à la bataille d'Austerlitz”, pour que l'on réponde, “Voilà un brave”[19] »
Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait l'objet que d'une commémoration très limitée en France. La ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le une reconstitution de la bataille[20]. Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en France par la remise en cause du rôle de Napoléon Ier dans le rétablissement de l'esclavage dans les colonies et par la volonté d'afficher un bas niveau de commémoration consécutivement aux émeutes qui venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne de la même année 2005.
La bataille est le sujet d’un grand nombre d’œuvres. Outre les ouvrages purement militaires, on peut citer :
la commande de dix-huit tableaux de [22], dont La Bataille d’Austerlitz du baron Gérard ;
La Grande Bataille d’Austerlitz, surnommée la Bataille des Trois Empereurs. Fait historique arrangé pour le Piano Forte, par Louis Emmanuel Jadin[23].
Littérature
La Guerre et la Paix, de Léon Tolstoï, raconte les guerres napoléoniennes de l'année 1805, notamment la bataille d'Austerlitz, dans le tome 1.
La bataille d'Austerlitz est citée par Balzac dans de nombreux romans de La Comédie humaine en particulier dans La Femme de trente ans : « Quand les manœuvres furent terminées, l'officier d'ordonnance accourut à bride abattue, et s'arrêta devant l'empereur pour en attendre les ordres. En ce moment, il était à vingt pas de Julie, en face du groupe impérial, dans une attitude assez semblable à celle que Gérard a donnée au général Rapp dans le tableau de la Bataille d'Austerlitz[24] »
« Il dit, en galopant sur le front de bandière :
« Soldats, il faut finir par un coup de tonnerre ! »
Il va, tachant de gris l'état-major vermeil ;
L'armée est une mer ; il attend le soleil ;
Il le voit se lever du haut d'un promontoire ;
Et, d'un sourire, il met ce soleil dans l'Histoire ! »
Depuis 2005 le projet Austerlitz organise chaque année (sauf en 2021 en raison du Covid-19), de fin novembre à début décembre, une reconstitution de la bataille[25]. Pour son bicentenaire en 2005, le président françaisJacques Chirac a été invité par la république Tchèque et la butte de Zuran[26], là où Napoléon avait installé son état-major, a été offerte à la France. Des protestations du collectif de soutien à la mémoire de l'esclavage[27] ont alors fait pression sur le gouvernement, qui finalement déclina l'offre et participa en revanche, avec le Charles de Gaulle, aux commémorations de la bataille de Trafalgar. La reconstitution est une attraction touristique qui attire beaucoup de passionnés d'histoire en Moravie-du-Sud. Depuis Napoléon, aucun chef d'État français en exercice n'est venu à Austerlitz, et seul Valéry Giscard d'Estaing y est allé après son mandat. Aucun officiel russe ou autrichien ne s'y est rendu[28],[29].
Notes et références
Notes
↑Les chiffres donnés varient suivant les sources : 73 000[2], 85 000[3], ou 89 000 apparaissent également dans la littérature. Dans Napoleon and Austerlitz (1997), Scott Bowden affirme que ces valeurs traditionnelles pour les forces alliées correspondent à leurs effectifs théoriques, et non aux hommes vraiment présents sur le champ de bataille.
↑Certains historiens[Qui ?] prétendent que le projet d'invasion de la Grande-Bretagne aurait été un leurre, afin de galvaniser les troupes napoléoniennes et de masquer à l'ennemi les réelles intentions françaises.
↑Tous les officiers, et Napoléon lui-même, étaient d’anciens soldats de l’armée royale ou des conscrits de 1793. Ces derniers ont connu un avancement rapide à la suite du départ des nobles de l’armée et des pertes subies pendant toutes les guerres de la Révolution française.
↑Jean Tulard, comme de nombreux historiens, pense que les Russes et les Autrichiens ont gonflé leurs pertes, afin d’impressionner leur créancier anglais.
Références
↑Pierre Razoux, Histoire de la Géorgie, la clé du Caucase p. 100.
↑Andrew Uffindell, Great Generals of the Napoleonic Wars, p. 25
↑David G. Chandler, The Campaigns of Napoleon, p. 417
↑Le chiffre de 278 est donné par le Langeron, émigré français devenu général russe (Mémoires), retenu dans J. Colin et P. C. Alombert, La campagne de 1805 en Allemagne, Editions Historiques Teissèdre, coll. « Collection du bicentenaire de l'épopée impériale », (ISBN978-2-912259-66-0) - il est toutefois fait la remarque que les forces coalisées n'ont que vingt compagnies d'artillerie, ne pouvant servir que 160 pièces (cité dans Françoise Goupy et Gérard Goupy, Les Brouillards d'Austerlitz, Jets d'encre, , 586 p. (ISBN978-2-35485-418-8, présentation en ligne)).
↑ a et b« Austerlitz », sur napoleon.org (consulté le )
↑Sorties de guerre, Vincennes, Centre d'études d'histoire de la défense, coll. « Cahiers du Centre d'études d'histoire de la défense » (no 24), (ISBN978-2-11-094731-4), « La figure de Napoléon dans la bataille à travers trois générations de peintres, de Gérard à Meissonier », p. 205.
↑L'Écho des batailles, 1800-1815, pages d'histoire napoléonienne en musique, par D. Propper, piano (Forgotten Records fr16/17, 2012).
↑La Femme de trente ans, Bibliothèque de la Pléiade, 1996, p. 1 047 (ISBN2-07-011451-1) l'officier d'ordonnance est le colonel Victor d'Aiglemont.
Michel Arrous, Paul Noirot, Dominique Feinterie, Les Batailles Napoléoniennes de Balzac dans : Napoléon de l'histoire à la légende : actes du colloque des 30 novembre et 1er décembre 1999 à l'auditorium Austerlitz du musée de l'armée, Hôtel national des Invalides, Paris, Editions In Forma Maisonneuve et Larose, , 447 p. (ISBN978-2-7068-1438-9), p. 90-105.
Les Batailles de Napoléon – éditions Trésor du Patrimoine.
Napoléon Bonaparte – éditions Larousse.
Atlas historique de l’épopée napoléonienne – éditions Argus Konstam.
Michel Arrouset al., Austerlitz : Napoléon au cœur de l'Europe, Paris, Musée de l'armée Economica, coll. « Hautes études militaires » (no 30), , 417 p. (ISBN978-2-7178-5362-9).
Danielle Quintin et Bernard Quintin, Austerlitz, 2 décembre 1805 : dictionnaire biographique des soldats de Napoléon tombés au champ d'honneur, Paris, Archives & culture, , 298 p. (ISBN978-2-911665-95-0, OCLC56963207).
Jacques Jourquin, Nous étions à Austerlitz : , mémoires et souvenirs des combattants, édition critique ; présentation Jean Tulard, Tallandier, 2004 (ISBN978-2847342321).
Baron Thiébault, « Rôle de la brigade Thiébault (1re de la division Saint-Hilaire du 4e corps de la Grande armée) à la bataille d'Austerlitz », dans Le Spectateur militaire, au , 43e volume, p. 309-331(lire en ligne).
Alexandre Missoffe, Pour le meilleur et pour l'Empire, Éditions le nez au vent, 2022, 132 p. (ISBN978-2958212827)
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