Lieu de passage de Paris vers le Nord de l'Europe, Saint-Denis doit une partie de son importance à la figure du martyr saint Denis et de ses compagnons, à l'origine de l'abbaye Saint-Denis. Plus tard, la quasi-totalité des rois, reines et princes de France seront à leur tour inhumés à Saint-Denis, donnant une destinée historique et un développement considérable à l'église abbatiale. La ville connaît ensuite un second développement à l'époque industrielle et post-industrielle, avec une importante dynamique démographique. Après la crise industrielle des années 1970 et 1980, la ville se relance dans le domaine tertiaire autour du Stade de France.
La commune[2] est bordée par la Seine, traversée par le canal Saint-Denis, et avec la zone marécageuse du nord de la ville, drainée par le Croult et le Rouillon. La Vieille Mer n'est déjà plus visible, ayant déjà été busée. Le ru de Montfort traverse également la commune.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 650 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Denis est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
Morphologie urbaine
Longtemps ville industrielle et pauvre associée à la pollution et à la saleté, la ville a changé de visage à la fin du siècle dernier, gagnant en 2004 le « Ruban du développement durable ». De nombreux immeubles, certains en plein centre, demeurent cependant très dégradés. La ville compte par ailleurs 75 hectares d'espaces verts, dont le vaste parc de la Légion d'honneur. Une partie du parc Georges-Valbon se situe également sur son territoire communal.
Le territoire de la commune se compose de plusieurs quartiers assez différenciés, certains relativement isolés ou distants de l'hyper-centre.
Au croisement de la rue Gabriel-Péri et de la rue de la Boulangerie, le café « Au Pavillon » était déjà connu il y a cinq siècles pour être un pavillon de chasse des rois de France qui y faisaient une pause. Henri IV avait sa garçonnière rue de la Boulangerie où il préparait les discours qu’il allait prononcer à la Basilique[13].
Abritant le plus grand marché de l'Île-de-France le mardi, le vendredi et le dimanche matin, la plus que centenaire halle du marché (1893) a rouvert fin 2006, après rénovation. Elle est maintenant dotée d'un système de récupération des eaux de pluie, utilisées pour le nettoyage après le marché, et de panneaux solaires pour l'éclairage[14].
Le centre-ville est piétonnier depuis le [14] ; le plateau piéton a été étendu en 2007. Un parcours historique en 20 stations, entre la basilique et le stade de France, donne les clés de l'histoire de la ville[15].
La station de métro Basilique de Saint-Denis est en correspondance à distance avec le tramwayT1, à proximité d'un hypermarché urbain important (avec le très proche marché, celui-ci contribue à l'attrait pratique du centre ville, où, en revanche, beaucoup de commerces alimentaires traditionnels ont disparu).
Des galeries très parcourues relient la place centrale du Caquet à la place du (deux lignes de tramway, parking, poste) et à la halle. Malgré la fréquentation, de nombreux commerces de ces galeries ont fermé depuis 2000. Il en va de même rue Gabriel-Péri, artère principale du centre piétonnier, avec la rue de la République, où plusieurs vitrines d'une certaine ampleur demeuraient vides début 2016 (anciens locaux de banques, de magasins...).
Nœud de nombreux axes de communication, ce secteur constitue encore une fracture dans le paysage urbain, séparant les quartiers du centre-ville de la Plaine Saint-Denis, ou Pleyel du Francs-Moisin. Le site Danielle Casanova du centre hospitalier de Saint-Denis, s'y trouve : ancien site principal de l'hôpital, il en est maintenant une annexe.
La Porte de Paris est un quartier de Saint-Denis dont la transformation a été considérable depuis l'an 2000.
Le secteur construit au nord comporte encore, de nombreux logements anciens et insalubres, qui ont donné parfois lieu à des situations dramatiques[16].
On y trouve jusqu'en 2005 un immense rond-point avec jusque six voies, dont le trafic de la RN 1 (près de 45 000 voitures chaque jour, dont 20 000 en transit), une gare routière créée en 1976 avec 9 lignes de bus au centre du rond-point, un parking souterrain, une station-service, une station de métro de la Ligne 13, un canal, le viaduc de l'autoroute A1 (construite en 1966) et sa sortie vers Pleyel.
Avec l'arrivée de l'autoroute, puis celle de la Ligne 13 du métro et l'installation de la gare routière, la Porte de Paris a subi de nombreuses transformations qui l'ont transformée en échangeur autoroutier qui crée une coupure urbaine majeure entre la Plaine Saint-Denis et le reste de la ville. Sa restructuration est un projet à long terme qui a suscité bien des débats entre partenaires et habitants. Le fruit de ces réflexions est repris par la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui se met en place en janvier 2000. Commencés le , les travaux sont achevés pour l'essentiel en 2015, assurant une relative continuité piétonne entre le centre-ville et La Plaine Saint-Denis.
L'objectif de la municipalité et de Plaine Commune, assistées de l'urbaniste Antoine Grumbach, est de créer un quartier diversifié avec des logements, des commerces, des bureaux, des équipements publics, donner plus de place aux piétons, assurer une meilleure interconnexion entre les différents modes de transports en commun et la circulation automobile. Certains, notamment le Comité de la Porte de Paris, regrettent ce choix, et préféreraient la réalisation d'un parc entre la Plaine Saint-Denis et le bassin de la Maltournée du canal Saint-Denis.
Dans le cadre des travaux de réaménagement de la Porte de Paris, la gare routière édifiée au-dessus de la station de métro est déplacée en 2007 rue Danielle-Casanova, puis supprimée et remplacée par des arrêts classiques sur voirie. L’urbaniste Guy Henri, qui travaille sur ce projet depuis des années, a imaginé de remettre à niveau le quartier autour des voies du tramwayT8, inauguré fin 2014, dont le terminus rejoint la station de métroSaint-Denis - Porte de Paris.
En décembre 2023, la bretelle de sortie de l'autoroute A1 porte de Paris est fermée avant sa démolition en 2025[17].
Le Bel-Air est un quartier de petits immeubles anciens, souvent dégradés, séparé du centre-ville par l'autoroute du Nord. Lors de sa construction, au début des années 1960, le quartier a été amputé d'environ 200 bâtiments et de son cœur, l'ancienne place de la République[19], abîmant les rues alentour comme la rue Voisine. Le trafic routier sur l'A1 et l'A86 sont l'origine d'une forte pollution atmosphérique des seuils de pollution dictés par les normes européennes (avec 192 jours de dépassement - souvent importants - des normes en 2012 et 73 jours en 2016) et de forts taux de microparticules[20].
Il jouxte le quartier du Franc-Moisin, grand ensemble dont la construction dans les années 1970 a permis la résorption d'un important bidonville peuplé notamment des familles des travailleurs d'origine portugaise ou nord-africaine employés sur le chantier de l'A1[19], ainsi que le Fort de l'Est, l'une des anciennes fortifications qui protégeaient Paris. Ce fort est reconverti pour l'hébergement des gendarmes et militaires[21].
Après une première série de démolitions de bâtiments dans un quartier confronté à niveau élevé de pauvreté et des problèmes de sécurité durant la décennie 2000 — période durant laquelle a été tourné le film L'Esquive d'Abdellatif Kechiche[22], qui a obtenu quatre Césars en 2005[23] — le Franc-Moisin est l'objet d'un second programme de rénovation urbaine estimé à 126 millions d'euros, à l'étude depuis 2014 et entrant dans sa phase opérationnelle en 2023, qui prévoit la destruction de 447 logements, 920 réhabilitations et 644 constructions nouvelles, complété par la reconstruction en 2024 de la passerelle rejoignant le Stade de France[24]. Sans mode de transport lourd, la desserte du quartier par bus est médiocre, mais il recevra le prolongement sud à horizon 2030 du tramway T8 avec deux stations, en plus de celle de Bel-Air, avec des correspondances facilitées avec la ligne 13, la RER B et la future ligne 15 du métro[24].
Quartier étendu et "contemporain" quant à ses architectures, assez détaché du reste de Saint-Denis, dont il est, pour une bonne part, séparé par le canal. Il possède par ailleurs son propre code postal (93210 La Plaine Saint-Denis). Ces différentes spécificités et l'histoire du quartier (territoire hérité en partie de l'ancienne commune de La Chapelle) donnent parfois aux habitants du quartier un sentiment d'habiter une ville distincte de Saint-Denis. Sa grande superficie fait que cet ensemble géographique est lui-même divisé en quartiers correspondant aux différentes opérations d'aménagement contemporaines.
Le quartier a connu un renouveau à la fin du millénaire en profitant de l'effet d'image et de la dynamique de la construction du stade de France. Depuis lors, le quartier et celui du Landy sont devenus une des principales zones d'activité de l'immobilier d'entreprise de la région parisienne. Plusieurs milliers de logements y sont construits dans les années 1990 et, surtout, dans la première décennie 2000, formant de nouveaux quartiers d'habitat.
Les activités économiques, profondément modifiées par rapport à la grande époque industrielle de la Plaine, ont plusieurs points d'appui, notamment autour du site des Magasins généraux (EMGP), du Dock des Alcools rénové ou encore de la gare édifiée en 1998 sur la ligne D du RER, où se sont installées des entreprises comme Generali ou le siège de la SNCF.
Le quartier accueille également d'importants centres de formation, avec le Conservatoire national des arts et métiers, la Maison des Sciences de l'homme Paris-Nord, et, depuis 2017, le lycée de la Plaine[26].
Le quartier Cristino-Garcia, situé à proximité de la gare de La Plaine - Stade de France est également surnommé « la petite Espagne » en raison de la forte immigrationespagnole qu'elle a connue au début du XXe siècle, immigration résultant dans un premier temps de l'exode de familles espagnoles venant travailler sur place, notamment dans des entreprises du secteur de la chimie. Toutefois ce sont les époques de la dictature de Primo de Rivera (1923 - 1930) et la période suivant la victoire des troupes franquistes à l'issue de la Guerre civile espagnole qui ont amené nombre d'Espagnols à venir résider à Saint-Denis et constituer ici une communauté, qui demeure encore importante.
En limite d'Aubervilliers, Plaine Commune aménage la place du Front-Populaire dans un secteur d'anciennes friches industrielles. Elle est desservie par la station de métro Front populaire (ligne 12). La partie sud de la Plaine Saint-Denis est ainsi mieux reliée à Paris et à Aubervilliers. Le prolongement de la ligne de tramway T8 irriguera également à terme le quartier, en limite duquel est édifié le Campus Condorcet à Aubervilliers.
Au sud de la place, l'immeuble Pulse accueille le comité d'organisation des JOP 2024[27].
Autrefois quartier très industriel avec la mégisserie Combes dès 1847 et l'usine chimique de François Coignet, il est devenu d'abord un quartier tertiaire, autour notamment de la « tour Pleyel », et secondairement résidentiel. Une tour de bureaux de 128 mètres de haut, bâtie sur les terrains de l'ancienne manufacture de pianos, a été inaugurée le [28]. Face à elle se dresse un important site d'EDF. Depuis 2012, le quartier accueille la Cité du cinéma, pilotée par Luc Besson, dans une ancienne centrale électrique.
Des voies à grande circulation (A86 au nord) et de chemin de fer (faisceau de Paris-Nord, à l'est) l'isolant du reste de Saint-Denis[29] ce quartier se tourne davantage vers Saint-Ouen dont il est continuité urbanistique. Composé de terrains industriels et d’un tissu résidentiel dégradé, peu d’opérations immobilières ont été engagées en dehors de la ZAC Pleyel-Libération et de la Cité du cinéma, équipement d’envergure métropolitaine dont les retombées locales restent faibles[29]. Toutefois la réalisation du franchissement Pleyel d'ici 2024 va la rapprocher de la Plaine Saint-Denis. L'arrivée du Grand Paris Express et du village olympique à l'occasion des Jeux olympiques vont également transformer le quartier[29].
Dessinée en 1968, par l’architecte André Lurçat, la cité des Cosmonautes est un quartier de 5 hectares situé à la frange est de Saint-Denis[31], enclavé par le voisinage de l'autoroute A1 et en lisière de la limite communale avec La Courneuve (résidence du Parc et lieu-dit du Moulin-Fayvon).
Le quartier est formé par un petit espace pavillonnaire à l'ouest, la villa Monjardin[31], et la cité est formé de douze immeubles de 448 logements sociaux[32],[31], dont la plus haute tour de la cité a quinze étages.
En 2012-2013, la cité est l'objet d'un programme de réhabilitation, comprenant une rénovation thermique du bâti et une rénovation des parties communes[31].
Il a une nature essentiellement résidentielle avec quelques commerces (boulangerie, pharmacie) et services publics (une ludothèque inauguré en 2000[32], la crèche départementale Toni Morrison, un groupe scolaire, antenne jeunesse) alors qu'un supermarché est à proximité immédiate sur le territoire de La Courneuve.
Au XIXe siècle, hameau de la commune de Saint Denis, à côté de la Briche, sur les bords de la Seine, de part et d'autre de la rue du Port[35].
Au XIIIe siècle, il s'appelait Vicus Secanoe, et est ruiné au XVIe siècle pendant les guerres de Religion. Au XIXe siècle, c'est un hameau florissant[36].
La gare de Saint-Denis accueille le trafic du RER D ainsi que celui du ligne H, cinquième du réseau régional par son trafic quotidien de 90 000 passagers par jour en 2018[37]
Elle est correspondance avec les tramways T1 depuis 1992 et T8 (depuis 2014), ainsi que plusieurs lignes de bus. Sa rénovation a débuté en 2020.
Le quartier Gare est bordé par la Seine et le canal Saint-Denis. C'est l'un des quartiers de la ville dont l'habitat est le plus dégradé. Les efforts entrepris pour éradiquer l'habitat insalubre commencent à porter leurs fruits ; depuis 2005, plusieurs nouveaux programmes immobiliers voient le jour dans le quartier, des travaux importants sont très visibles début 2016.
Au nord de la gare, le tram T8 désenclave le quartier Delaunay-Belleville, réalisé à l'emplacement de l'ancienne usine du constructeur d'automobiles Delaunay-Belleville. Cet ensemble urbain très contemporain, surtout constitué d'immeubles de logements sociaux, comporte peu de commerces.
Au sud de la gare, l'ancien site industriel des usines Sulzer est transformé de 2009 à 2015 en un nouveau quartier urbain, la Confluence.
Au sud de Stains, le quartier Saussaie - Floréal - Courtille (environ 7 000 personnes) est principalement résidentiel avec les trois cités de logement social bâties dans les années 1960 et 1970 : Floréal (la plus ancienne datant de 1962) et ses voisines La Saussaie au nord (1970-1971) et La Courtille au sud, plus quelques pavillons aux abords des trois cités. Un programme de rénovation urbaine est lancé en 2007[38].
Le quartier Mutualité tire son nom des ouvriers des environs, qui, au début du XXe siècle, se sont faits maçons pour construire leurs maisons sur ce qui n'étaient que des jardins. Faute d'apports personnels, ils ont mutualisé leurs moyens financiers et humains pour parvenir à leurs fins. Ce quartier, traversé par la rue Henri-Barbusse, est probablement l'un des plus conviviaux de Saint-Denis. Au bout de la rue, à la limite de Stains, se trouve un champ de cultures maraîchères qui permet de se fournir en produits frais biologiques au cœur de la banlieue. L'exploitant, René Kersanté, qui exploitait ces champs ainsi que ceux voisins de la zone des Tartres, était le dernier maraîcher de Seine-Saint-Denis[39]
Entre Mutualité et Joliot-Curie, la ville est moins agréable, fracturée par les routes à quatre voies et la tranchée de l'autoroute A1. On y trouve notamment l'hôpital Delafontaine. Des riverains demandent l'enfouissement de l'autoroute[20]
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 48 628, alors qu'il était de 45 740 en 2013 et de 42 769 en 2008[I 3].
La ville respecte les obligations qui lui sont faites par la Loi SRU de 2000 qui lui impose de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. Au sens du recensement, Saint-Denis comptait 16 419 logements HLM en 2008 (40,8 % du parc des résidences principales), nombre qui a été porté à 17 433 en 2018, soit un pourcentage réduit à 38,8 % en 2018[I 5], en raison de l'importance de l'effort de construction constaté pendant la période.
La ville est concernée par la présence d'un parc de logements présumés insalubres important, de l'ordre de 20 % du parc de logements[40],[41].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Denis en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,4 %) supérieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (22,9 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 5].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
1,4
1,1
9,7
Logements vacants (en %)
6,2
5,9
8,2
La ville contemporaine est marquée par les constructions d'André Lurçat, architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis, où il construit dans les années 1950 les cités Paul-Langevin, Pierre-Sémard, Paul-Éluard, le parc des sports Auguste-Delaune, l’unité de quartier Fabien et plusieurs crèches et écoles[43]
Voies de communication et transports
Infrastructures de transport
La ville est desservie par les autoroutes A1 (qui la relie aux aéroports Paris-Charles-de-Gaulle et Le Bourget) et A86, ainsi que par le boulevard périphérique de Paris. Elle est traversée par les routes départementales 931, 914 et 986. L'autoroute du Nord, réalisée au début des années 1960, assure la jonction avec la porte de la Chapelle via l'avenue Wilson. Ouverte à la circulation le [44], cette voie sépare en deux le quartier de la Plaine jusqu'à son enfouissement au moment de la construction du Stade de France.
La Seine forme la limite ouest de la commune, et le canal Saint-Denis sépare le centre historique de la ville, de la Plaine Saint-Denis. Le port fluvial a perdu toute importance, mais le canal comprend encore des activités portuaires à Saint-Denis, généralement liées aux silos à béton.
Carte du réseau de la STCRP de 1925, montrant les anciennes lignes de tramways du nord de Paris.
Tramway de l'Enghien-Trinité, avant 1909, devant l'actuel Théâtre Gérard Philipe.
Motrice de la ligne 48 de la STCRP à Saint-Denis. Cette ligne, créée par la STCRP (ligne F) en 1876 et reprise par la CGO sous l'indice SDO, circulait du barrage de Saint-Denis à la place de l'Opéra. Elle fut supprimée le 19 décembre 1932[45].
Tramway de la ligne SDS de la CGO (Saint-Denis-Barrage - Stains). La ligne prit le no 79 lors de la création de la STCRP, et fut prolongée, pour quelques mois, en 1923, à la porte de la Chapelle. Elle fut supprimée le 9 décembre 1935[45].
La ville est desservie par les lignes de chemin de fer, de métro et de tramway suivantes, ainsi que de nombreuses lignes de bus :
: Cosmonautes, Hôpital Delafontaine, Cimetière de Saint-Denis, Basilique de Saint-Denis, Marché de Saint-Denis (tramway d'Île-de-France), Théâtre Gérard-Philipe, Gare de Saint-Denis
: Marché de Saint-Denis, Baudelaire, Roger Sémat, Guynemer, Petit Pierrefitte, Joncherolles, Suzanne Valadon, Mairie de Pierrefitte, Alcide d’Orbigny, Jacques Prévert, Butte Pinson
Principale desserte du centre-ville, ligne 13 du métro est surchargée et cause de nombreuses protestations des usagers[46]. Après le prolongement de la ligne 14 du métro jusque Saint-Denis Pleyel visant à la décongestionner, elle devrait recevoir de nouvelles rames MF 19 à partir de 2027, puis rentrer dans un programme d'automatisation[47]. Disposant encore de ses rames d'origine depuis son inauguration en 1992, le tramway T1 fait l'objet d'un programme de modernisation et devrait recevoir de nouvelles rames à partir de fin 2024[48]
Le nom de la ville vient du martyr Denis (IIIe siècle) qui fut le premier évêque de Paris[53]. Son tombeau se trouve sur la commune, à l'emplacement de la basilique qui porte son nom, dont le premier bâtiment date du Ve siècle.
Le gentilé des habitants de la ville est Dionysien ou Dionysienne en référence au nom latinDionysius (équivalent de « Denis »), lui-même dérivé du dieu grecDionysos.[réf. nécessaire]
Histoire
Antiquité
Dans la plaine du Lendit se trouvait un cercle de pierres : le Perron (représenté sur le tableau Sainte Geneviève au Lendit, musée Carnavalet) où étaient consacrés les rois gaulois[54], « Le plus beau temple du monde » selon Constantin qui y fut adoubé. Au Lendit (sur la route de l'étain) se tenaient de grandes foires. Le pilier des Nautes y fut édifié (sous Tibère) et embarqué en plusieurs parties de l'île Saint-Denis à l'île de la Cité.
Agglomération gallo-romaine au IIe siècle, le lieu est alors dénommé Catolacus (vicus Catolacus, domaine de Catullus, propriétaire gallo-romain); traversée par la voie Lyon-Harfleur.
Au IIIe siècle, une petite compagnie de missionnaires venus d'Italie pour apporter la foi chrétienne en Gaule atteint Lutèce. Parmi eux, Denis, qui sera le premier évêque de la ville. Selon Grégoire de Tours qui le raconte trois siècles plus tard, Denis est martyrisé et décapité (autour de l'année 250) à Montmartre[Note 4], mais cela ne l'arrête pas : la légende veut qu'il marche la tête sous le bras jusqu'au village de Catolacus où il s'effondre et où il sera enterré[55]. Le lieu prendra ensuite le nom de Saint-Denis. La basilique de la ville abrite progressivement la nécropole des souverains français et de grandes figures de l'Ancien Régime.
Moyen Âge
Ville marchande
La ville était et est toujours un passage obligatoire dans le trajet Paris - Nord de l'Europe ce qui explique une partie de son développement économique.
Au début du VIIe siècle, Dagobert fait reconstruire l'oratoire et le prieuré élevé par sainte Geneviève en 475[56], et créa une foire qui devint au XIIe siècle : la foire du Lendit ; dès le Moyen Âge, les marchands y viennent de toute l'Europe et de Byzance ; la foire est inaugurée chaque année par le recteur de l'université de Paris qui y venait en grande cérémonie, en levant à cette occasion son droit sur tout le parchemin mis en vente afin d'en constituer la provision nécessaire à tous les collèges).
L'église est enrichie d'or, d'argent, de pierres précieuses, et la dédicace est réalisée le [57]. Cet édifice primitif a disparu, mais des restes en ont été déterrés dans les fouilles de 1860, telles que des tombes mérovingiennes existant sous le pavage de l'ancienne abside de la basilique, où fut enterré Dagobert.
Pépin le Bref est sacré dans la basilique Saint-Denis par le pape Étienne II, et mourut à l'abbaye en 769.
L'église est rebâtie par Suger, qui devient abbé de Saint-Denis en 1122, conseiller de Louis VI, et gouverne en l'absence de Louis VII, parti en Terre sainte. C'est lui qui, la première fois, remet à un roi de France la bannière devenue célèbre sous le nom d'oriflamme.
Louis XI rebâtit presque entièrement à ses frais le sanctuaire, les transepts et la nef. On reconstruit les anciens tombeaux placés dans le transept et le chœur de l'église abbatiale qui, pendant plusieurs siècles, est un objet d'admiration pour les visiteurs. Ce monastère a toujours été en même vénération depuis Louis IX.
XIIe au XVe siècle
En 1125, affranchissement des habitants par Suger, abbé de Saint-Denis, conseiller éminent de Louis VI et de Louis VII, qui reconstruit l'abbatiale et l'agrandit. Durant tout le Moyen Âge et jusqu'au XVIIe siècle, des chapelles située au nord de l'abbatiale, sept au total, assurent le rôle d'église paroissiale pour les villageois habitant autour de l'abbaye. Ces édifices sont connus par des fouilles archéologiques réalisées entre 1973 et 1992. Elles ont permis de mettre au jour un peu plus de deux cents éléments architecturaux, fûts de colonnes, claveaux, chapiteaux, dont une proportion importante de pièces datant du XIIe siècle, provenant de chantiers de reconstruction romane, décorées d'une sculpture de grande qualité[60].
La ville dépérit au XVIe siècle au point de ne compter plus que 2 500 habitants, avant qu'au siècle suivant l'installation de plusieurs lieux de recueillement n'inverse la tendance. Marie de Médicis y est couronnée et sacrée avec le saint chrême[63].
En 1648, institution de six Rosières annuelles, tradition qui s'est maintenue jusqu’à nos jours[réf. nécessaire].
Au temps de la Fronde, la ville subit pillages, viols, assassinats et incendies.
De 1724 à 1796, la ville passe de 2400 à 4 797 habitants[64]. En 1724, Louis XV fait tracer entre Paris et Saint-Denis une voie rectiligne de 40 mètres de large bordée d'arbres, l'actuelle avenue du Président-Wilson, qui se prolonge par une voie nouvelle au centre-ville, la rue d'Enghien (actuelle rue Gabriel-Péri)[64]. Louis XV y fait de fréquents séjours pour rendre visite à sa fille Louise-Marie au carmel de Saint-Denis[65]. En 1750, il fait tracer la route de la Révolte (actuel boulevard Anatole-France) pour aller de Versailles à Saint-Denis sans passer par Paris[66]. Il vient souvent chasser à la Plaine Saint-Denis.
De 1750 à 1756, Charles-Axel Guillaumot fait construire la caserne des Suisses (démolie en 1969, face à l'actuelle place du 8-Mai-1945), pour abriter les gardes qui logeaient jusqu'alors chez l'habitant[67]. Ebinger fonde en 1762 près du Croult une manufacture d'impression sur étoffes, qui compte une centaine d'employés en 1792, et l'année 1782 est celle de l'implantation d'une première entreprise métallurgique, un laminoir de plomb[66].
Le , le nouveau régime de la république française rebaptise Saint-Denis « Franciade », nom qui lui reste jusqu'en 1800 ; par décret, la Convention ordonne la destruction des tombeaux des rois élevés dans l'église : c'est l'époque de la profanation des cercueils royaux.
Saint-Denis (puis « Franciade ») est chef-lieu de district de 1790 à 1795
En 1806, Napoléon Ier consacre l'ancienne église à la sépulture des empereurs, y institue une retraite pour les évêques au-dessus de 60 ans, et une maison d'éducation pour les filles des légionnaires.
Prise par les ennemis en 1814[68], Saint-Denis est l'une des premières à se déclarer en faveur des Bourbons. En 1815, la ville donne les mêmes gages à Louis XVIII.
En 1817, Louis XVIII ordonna que les dépouilles des rois, retirées des tombeaux en 1793, y soient réintégrées.
La basilique fait l'objet de travaux de rénovation de 1813 à 1846 par François Debret[69], qui sont par Eugène Viollet-le-Duc, qui édifie également l'église Saint-Denys-de-l'Estrée. En 1852, Napoléon III réunit la cure de Saint-Denis au chapitre de la basilique. L'église, dans son ensemble, date des XIIe et XIIIe siècles, mais, depuis 1858, le sanctuaire a repris son état primitif.
À la faveur de l'ouverture à la navigation du canal Saint-Denis et de l'arrivée du chemin de fer, Saint-Denis connaît une forte phase d'industrialisation dans la seconde moitié du siècle.
En 1853 est construite la maison de François Coignet, la première construite en France en béton aggloméré, aujourd'hui en ruines[70].
Le bombardement ennemi fait dans la ville de grands ravages mais ne parvient pas à détruire les ouvrages de défense. Il existe encore des traces des bombardements au Musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard. Par ailleurs, on retrouve dans la Fabrique de la Ville, les traces d'un graffiti indiquant : « 1870-1871, siège de Paris. Louis Lemaire, 21 janvier 1871. »
Durant la Commune de Paris, les autorités allemandes d'occupation avaient établi le siège de leur commandantur à Saint-Denis[72].
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le commerce, l'artisanat et l'agriculture laissent la place à l'industrie lourde : à la fin du siècle, Saint-Denis compte 80 usines dont la plus ancienne est une usine de métallurgie datant de 1784 (laminoir de plomb). Le développement de l'industrie favorise l'afflux d'une forte immigration, notamment bretonne puis européenne. En 1892, le premier maire socialiste de la ville, Albert Walter, est élu[73].
Début du XXe siècle
Durant la Première Guerre mondiale, Saint-Denis est durement éprouvée avec 4 121 soldats portés disparus ou décédés[74].
Elle dévient une ville « rouge » en 1920 après le Congrès de Tours qui constate la scission de la SFIO et lors duquel est créée la Section française de l'Internationale communiste (SFIC, futur Parti communiste français — PCF). Les ouvriers représentent alors 68 % de la population active, et les employés, 20 %[75].
Après la guerre, un premier afflux de populations immigrées et étrangères a lieu pour répondre aux besoins de main d’œuvre ouverts par la nécessité de reconstruction et au déficit démographique touchant les hommes en âge de travailler[76].
Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers reçoivent plusieurs vagues de migrants espagnols dans les années 1920 et 1930 venus d'abord pour des raisons économiques. Après la répression du soulèvement des Asturies, fin 1934, et après la défaite du camp républicain en 1939, une deuxième vague arrive, essentiellement à Saint-Denis pour former le quartier de la Petite Espagne[77].
Les conditions de vie deviennent plus difficiles avec la crise économique des années 1930 : « La misère est grande dans la ville des rois de France. On compte plus de 4 000 chômeurs. Des milliers de Dionysiens vivent dans des foyers insalubres. La tuberculose, la mortalité infantile battent des records […] C'est dire que le programme du Front populaire pour le pain, la paix et la liberté connaît une large approbation […] Le 5 juin [1936], nous comptons 98 entreprises en grève » », rappelle Auguste Gillot[78].
Des maires communistes sont élus. Jacques Doriot quitte le Parti communiste en 1934, avant d'être révoqué en 1937. Lors de l'élection partielle, une liste « Front populaire » menée par Fernand Grenier l'emporte au premier tour le 20 juin[78].
La commune se divise alors en 3 zones :
une zone industrielle : au sud dans les quartiers de la Plaine et de Pleyel (de certaines de ces usines sont sorties des œuvres d'art comme les mosaïques du Panthéon, du Louvre, de l'Opéra, de la Madeleine, du tombeau de Pasteur ainsi que des statues monumentales comme celles de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille et de l'opéra de Paris) ;
une zone résidentielle : au nord-ouest composée de grandes cités HLM que la municipalité a fait construire depuis la Libération ;
1940 : L'armée allemande entre dans la ville le 13 juin. 2 897 soldats domiciliés à Saint-Denis sont faits prisonniers de guerre dans des camps en Allemagne. La municipalité est alors dirigée par Marcel Marshall, membre du Parti populaire français de Jacques Doriot. Dès le 15 juin est recensé un premier acte de sabotage. Le 25 novembre, le conseil municipal fait rebaptiser la rue de la République rue du Maréchal-Pétain. Le 6 décembre, Auguste Delaune est arrêté pour acte de résistance et interné au camp d'internement français d'Aincourt (Val-d'Oise), dont il s'évade avant d'être repris, puis torturé à mort en 1943.
1941 : Le 27 février, un soldat allemand est jeté dans le canal Saint-Denis par deux personnes. Le 14 mai est organisée la première rafle de juifs par la Préfecture de Police. Le 15 mai, la direction clandestine du Parti communiste appelle à la constitution d'un « Front national pour la liberté et l'indépendance de la France »; à Saint-Denis, il regroupera des membres de différentes sensibilités. Plusieurs militants socialistes participent à la constitution de groupe « Libération-Nord ». L'un d'entre eux, Lucien Bourriau, parvient à sauver deux jeunes filles juives. Le 13 décembre est arrêté Marcel Paul, qui en 1944 sera déporté à Buchenwald et deviendra ministre communiste de la production industrielle de 1945 à fin 1946.
1942 : Le 14 avril, un acte de sabotage a lieu à l'usine Hotchkiss, où la direction collabore activement avec l'Occupant et porte la durée du travail à 60 heures par semaine. Le 29 mai, les Juifs de la ville doivent porter l'étoile jaune. En octobre, plusieurs grèves ont lieu dans les usines Hotchkiss, Delaunay et Cazeneuve pour protester contre les départs de main d'œuvre vers l'Allemagne.
1943 : Le 23 mars, Désiré Lelay, ancien conseiller municipal de la ville, secrétaire du syndicat CGT de la métallurgie meurt après s'être évadé d'un camp d'internement. En mai et juin, naissance du « comité local de libération de Saint-Denis ». Le Dionysien Auguste Gillot, élu conseiller municipal en 1937, représente le PCF au Conseil national de la Résistance à partir de l'été 1943[81]. Le 14 juillet, une manifestation est organisée par plusieurs centaines d'habitants qui crient « Vive la France ! » ; à la suite de dénonciations, 35 jeunes sont emprisonnés.
1944 : Les 21 avril, 22 juin, 2 août et 7 août, la ville subit de durs bombardements, en particulier dans le quartier de la Plaine. On comptera 355 morts et plusieurs centaines de sinistrés. Le 17 août, Henri Bulliard est chargé par l'état-major de la résistance de former les troupes qui devront reprendre la ville; il reçoit le renfort de la compagnie des 250 à 300 Francs-tireurs et partisans de Roger Sémat. Le 18 août, des barricades sont levées; les ponts, la gare, les usines de gaz et la centrale électrique de Pleyel sont placés sous surveillance de la résistance. La mairie est prise le 20 août à 8 heures, sur ordre du comité local de libération présidé par Fernand Vanhollebeke. Le 27 août, les troupes du général Leclerc entrent dans la ville.
Après-guerre
Après la Libération, Saint-Denis connaît, comme l'ensemble du pays, un important développement économique, marqué notamment par la présence d'une grande variété d'industries (métallurgie, machines-outils, arts graphiques entre autres) et de nombreux grands établissements, à commencer par l'usine à gaz du Landy.
Prenant la suite de certaines des entreprises de la première époque industrielle de Saint-Denis, on trouve ainsi des entreprises comme Jeumont Schneider, Thomson, Nozal, Cazeneuve ou encore Languepin. Saint-Denis accueille également un établissement de la SEITA, et plusieurs entreprises du secteur de la presse, comme l'imprimerie du journal Le Monde ou l'entreprise Paris Print Impression.
Pour faire à la dégradation du bâti ancien proche de la Basilique, une vaste ZAC est instaurée pour raser cet habitat insalubre au profit « de l’hygiène fonctionnelle des barres dégageant le sol et le monument en fluidifiant la circulation automobile, jusqu’à la recomposition d’une morphologie “historique” ». L'urbanisme de dalle fait appel à des architectes renommés, notamment Roland Simounet, Georges Maurios, Jean et Maria Deroche, Renée Gailhoustet, mais aussi de grands noms comme Henri Gaudin et Oscar Niemeyer. Cependant l'espace public chaotique ponctué de ruptures de niveaux et les trémies de rampes de parking barrant l’espace ne favorisent pas une appropriation réussie de l'espace public, qui se révèle complexe à gérer et dont « incapacité de plantations stigmatisée par les bacs à fleurs encombrant la rue »[82].
Le développement économique et démographique (la ville compte près de 100 000 habitants en 1968) s'appuie aussi sur la réalisation de très nombreux logements sociaux, notamment pour résorber les bidonvilles situés dans certains quartiers. Entre 1948 et 1973, on construit ainsi plus de 10 000 logements HLM à Saint-Denis. Durant les Trente Glorieuses, l'immigration de travail connaît un fort essor qu'elle vienne d'Europe (notamment d'Italie, d'Espagne et du Portugal), mais aussi d'Afrique du Nord (Tunisie, Maroc, Algérie)[76]. Dans les années 1970, la population immigrée croît par le regroupement familial[76].
Au début des années 1960, la désindustrialisation frappe la banlieue parisienne. La politique gaulliste de « décentralisation industrielle », officiellement destinée à corriger le déséquilibre de l’emploi entre la région parisienne et la province, vise également, comme le relève le géographe Hervé Vieillard-Baron, à « démanteler les bastions communistes sous couvert de décentralisation ». Les déplacements d'usines vers des villes de provinces provoquent la disparition de plus de quatorze mille emplois industriels entre 1958 et 1968 à Saint-Denis.
Jusqu’aux années 1990, la municipalité communiste et les syndicats mènent une résistance active contre la politique de désindustrialisation : soutien matériel aux ouvriers en grève, organisation de manifestations, occupations d’usine, création d’un Comité de défense de l’emploi, utilisation du plan d’occupation des sols pour bloquer l’implantation de toute autre activité, etc. Ces efforts ne suffisent pourtant pas à contenir l’augmentation du chômage qui, presque inexistant dans la ville entre 1945 et 1970, atteint 10,7 % de la population active en 1982, puis 14 % en 1990. La Plaine Saint-Denis, qui fut la plus grande zone industrielle d'Europe, devient la plus grande friche industrielle du continent. En 1991, Saint-Denis s’associe aux municipalités communistes de Saint-Ouen et d'Aubervilliers pour créer Plaine Développement, une société d’économie mixte qui rachète les friches et les réaménage afin d’attirer des activités tertiaires[75].
Premier lycée en banlieue[83], le lycée Paul-Éluard est inauguré le [84],[85]. En 1980, Saint-Denis accueille sur son territoire la jeune université de Paris VIII qui, fondée peu après 1968 à Vincennes, vient d'en être délogée[86].
Bidonvilles en cours de destruction devant de nouveaux logements (1965).
1998 -2024 : Intercommunalité, rénovation urbaine, Stade de France et Jeux Olympiques
Sous le mandat de Patrick Braouezec, la ville de Saint-Denis accepte en 1995 de recevoir le Stade de France.
Depuis son inauguration le , la ville connaît un important essor dans certains secteurs, notamment le quartier de la Plaine Saint-Denis. Le dynamisme autour du Stade de France est renforcé par l'impact de la Coupe du monde de football 1998. Ce dynamisme se poursuit depuis 2000 dans une structure intercommunale (dont la Plaine de France est le cœur) : Plaine Commune. Cette structure, qui s'est étendue à Saint-Ouen-sur-Seine en 2013, regroupe neuf villes soit 451 934 habitants en 2021.
Au-delà du stade lui-même et de l'image nouvelle qu'il donne à la ville, des acquis subsistent du Mondial 1998, comme la couverture à la Plaine de l'autoroute A1 et le prolongement de la ligne 13 du métro jusque Saint-Denis - Université. La Ville a accueilli d'autres compétitions internationales comme les Coupe du monde de rugby de 2007 et 2023 ou l'Euro 2016 de football. Autour du Stade s'est développé un important quartier d'affaires, mais qui reste peu lié au centre-ville[87]. Saint-Denis attire des grandes entreprises, mais ses habitants en profitent peu et restent frappés par le chômage, par le manque de qualification pour certains et les discriminations entravant l'insertion des diplômés[88].
Afin « de favoriser l'élaboration d'alternatives face à une construction européenne qui sacrifie trop souvent les droits fondamentaux des êtres humains », Saint-Denis est avec Paris un des principales villes d'accueil du deuxième Forum social européen novembre 2003[89].
L'expérience des compétitions internationales était un axe fort de la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2012, dans laquelle la ville et l'intercommunalité étaient très impliquées. L'échec de la candidature française a retardé le prolongement du tramway T8 vers Paris[90], mais le projet est relancé avec une validation du tracé en 2022 pour une ouverture espérée en 2030[91],[92].
Alors que la population de Saint-Denis avait chuté à 86 871 habitants en 1999, la nouvelle dynamique de la Plaine Saint-Denis la relance 112 309 habitants (+29 %) en 2016, avec un taux de population étrangère d'environ 30 %[93],[94]. Toutefois, la population dionysienne reste précaire (la part des familles monoparentales avec enfants est de 33,8%) et entre 2010 et 2015, la part des ménages imposables chute de 49% à 41%[94]. De nombreuses propriétés ont été investies par des marchands de sommeil pour y loger des populations en grande précarité ou en situation irrégulière[95],[96]. Le centre-ville est retenu en 2015 dans les zones devant bénéficier de la seconde phase du programme ANRU, comme les quartiers du Franc-Moisin et Saussaie-Floréal-Courtille[97].
Alors que le centre-ville et le quartier de la gare sont investis par les vendeurs à la sauvette à la fin des années 2010[103],[104] dans un contexte de dégradation de l'offre commerciale et d'une forte délinquance de voie publique[105]. La ville est également touchée par le trafic de drogue, la délinquance et la prostitution ainsi que des tensions entre les dealers et les migrants[106]. Ces difficultés contribuent au basculement de la ville du PCF vers le PS aux élections municipales de 2020, avec l'élection de Mathieu Hanotin comme maire ainsi que comme président de Plaine Commune[107],[108].
En avril 2023, les maires de Pierrefitte-sur-Seine et Saint-Denis entament la procédure de fusion de leurs communes sous le régime d'une commune nouvelle, afin de renforcer le poids de leur collectivité, qui devient la commune la plus peuplée d'Île-de-France, hors Paris, de favoriser des économies d'échelle et de développer, selon eux, les services publics[112],[113],[114]. Après délibérations concordantes de leurs conseils municipaux intervenues le , le préfet de la Seine-Saint-Denis prononce la fusion par un arrêté du qui prend effet le , et qui crée les communes déléguées de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine[115],[116],[117],[118].
Cette fusion, promue par le maire de Saint-Denis Mathieu Hanotin qui affirme qu'il s'agit d'un « choix historique qui permettra aux deux communes d’être, ensemble, plus fortes financièrement et de peser davantage au sein de la région face à la capitale » reste critiquée par les oppositions municipales qui s'interrogent sur les raisons réelles de cette fusion, ressentie comme une absorption de Pierrefitte par Saint-Denis et qui estiment que la fusion serait un stratagème électoral destiné à faciliter la réélection de Mathieu Hanotin aux municipales de 2026 et à la présidence de Plaine Commune, en captant la réserve de voix socialistes des Pierrefittois afin de compenser une possible désaffection de son électorat à Saint-Denis. Le député communiste Stéphane Peu rappelle par ailleurs que « cette proposition n’existait pas dans les programmes lors des élections municipales de 2020, ils n’en ont jamais parlé »[119].
La commune nouvelle compte, au une population de référence de 148 907 habitants, ce qui la fait bénéficier d'une « dotation d’amorçage » versée par l'État s'élevant à 15 €/habitant versée en trois ans, soit une recette nouvelle d'environ 6,6 millions d'euros[Note 6],[120].
Politique et administration
Depuis la Libération, Saint-Denis est une ville historiquement communiste, assimilée à la ceinture rouge, remportée par une liste conduite par le PS en 2020.
En 1925, la ville de Saint-Denis est l'une des premières de France à élire une femme, Marie Chaix, au sein de son conseil municipal. Son élection est néanmoins invalidée par la préfecture, de même que pour toutes les autres femmes élues lors de ces élections municipales[121] (les femmes n'obtiennent le droit de vote qu'en 1944).
le canton de Saint-Denis-2, formé notamment du surplus de Saint-Denis (hors la commune déléguée de Pierrefitte-sur-Seine), ainsi que de la commune de Stains.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[124]. La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[125]. Patrick Braouezec a été élu président de l'EPT Plaine Commune pour le mandat 2016-2020[126].
Succédant à Jacques Poulet, Patrick Braouezec, ancien député-maire de Saint-Denis, préside Plaine commune de 2005 à 2020. Mathieu Hanotin lui succède en 2020.
Lors des élections municipales de 2008, le PS (dirigé par Georges Sali) a provoqué une primaire au premier tour du 9 mars 2008, qu'il perdit face à la liste d'union de nombreuses forces de gauche, menée par le PCF. Il s'est néanmoins maintenu au second tour, alors que la liste UMP fusionnait avec celle du MoDem. La liste menée par le maire sortant Didier Paillard a gagné l'élection au second tour par 51,12 % des suffrages exprimés face au PS et à la liste d'union UMP - MoDem[127], qui constituent l'opposition municipale.
Lors des élections municipales de 2014, Georges Sali (ex-PS) conduit au premier tour une liste dissidente, celle du PSG (Parti socialiste de gauche), concurrente de celle du PS et du PRG, conduite par le député et conseiller général socialiste, Mathieu Hanotin. Elle fusionne au second tour avec la liste d'union du FG, d'EÉLV et du MRC, conduite par le maire sortant, Didier Paillard. La liste de Didier Paillard l'emporte alors avec 181 voix d'avance sur celle de Mathieu Hanotin.
Au second tour des Élections municipales de 2020, le PCF perd pour la première fois depuis la Libération la ville de Saint-Denis, au profit des socialistes conduits par Mathieu Hanotin. En effet, la liste PS[128], G.s[129], PA[130] recueille 8 604 voix (59,04 %, 44 conseillers municipaux élus), devançant nettement celle PCF[131], EELV[132] menée par le maire sortant Laurent Russier, qui a obtenu 5 969 voix (40,95 %, 11 conseillers municipaux élus).
Résultats des dernières élections présidentielles
Candidats ayant obtenu plus de 4 % des suffrages exprimés :
Le , un scrutin sans base légale mais soutenu par la plupart des chefs de file de la gauche était organisé sur la question du droit de vote des étrangers non-européens aux élections locales. Ce scrutin, jugé illégal par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise le 23 février, où la municipalité avait consulté la population sur la possibilité de permettre de voter aux élections locales pour les étrangers non-européens[168], est organisé par le maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard et soutenu par des personnalités comme François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Dominique Voynet (Verts), Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), Danielle Mitterrand (PS) et Mouloud Aounit (MRAP)[168]. Dans la lignée de ce référendum local du , le conseil municipal du crée un Conseil des citoyens étrangers, composé de dix hommes et dix femmes, désignées par le conseil municipal, à raison de 15 représentants pour la majorité municipale et 5 pour l'opposition, qui doot être consulté sur tous les grands sujets et doit participe à l'élaboration de la politique municipale[169].
En 2024, la ville compte 36 écoles maternelles et 35 écoles élémentaires publiques[170], ainsi neuf collèges publics (La Courtille, Elsa-Triolet, Fabien, Henri-Barbusse, Federico-Garcia-Lorca, Jean-Lurçat, Pierre-de-Geyter, Dora-Maar, Iqbal-Masih) et cinq lycées publics (lycée polyvalent Paul Éluard, lycée Rosa-Parks ex-Angela-Davis[171], lycée polyvalent Suger, lycée professionnel Bartholdi(en), et le lycée d'application de l'E.N.N.A). S'y ajoute la Maison d'éducation de la Légion d'honneur, réserve aux jeunes filles de légionnaires.
L'enseignement privé est représenté par les ensembles scolaires Saint-Vincent-de-Paul d'une part, et Jean-Baptiste-de-la-Salle et Notre-Dame-de-la-Compassion d'autre part, qui disposent chacun d'une école élémentaire, d'un collège et d'un lycée.
L'université Paris VIII, assure des enseignements diversifiés dans 11 UFR, 3 instituts spécialisés et 2 IUT. Elle accueille 21 500 étudiants, 1 050 enseignants-chercheurs et 40 centres de recherches. Elle propose 6 DUT, 23 licences, 8 licences professionnelles, 86 masters (dont 36 à finalité professionnelle) et 48 doctorats.
L'IUT de Paris-Nord, dépendant de l'université de Paris XIII accueille 1 800 étudiants. Il est organisé en 8 départements : Gestion des entreprises et des administrations (GEA, 1969) ; Techniques de commercialisation (TC, 1969) ; Mesures physiques (MP, 1970); Génie mécanique et productique (GMP, 1973) ; Hygiène, sécurité, environnement (HSE, 1974) ; Génie industriel et maintenance (GIM, 1981); Science et génie des matériaux (SGM, 1998) ; Techniques de commercialisation en italien (TC La Plaine, 2004).
École de la Cité : formation aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel gratuite et sans condition de diplôme, fondée par Luc Besson en 2012.
Santé
La ville dispose de deux hôpitaux publics formant le centre hospitalier de Saint-Denis : l'hôpital Danielle-Casanova et l'hôpital Pierre-Delafontaine[172].
L'important Centre cardiologique du Nord, qui a une antenne porte de Paris, a pratiquement doublé son site avec les travaux conduits en 2015.
Justice, sécurité, secours et défense
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2012)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison : Nécessité de rappeler la définition exacte des indicateurs mentionnés, et de rappeler qu'ils évoluent dans le temps et ne sont pas les mêmes en France qu'en Europe. Par ailleurs, le taux de criminalité mesure plus l'activité des services de police que la réalité de la délinquance, qui est plus révélée par les enquêtes de victimisation...
Le taux de criminalité de la circonscription de police de Saint-Denis (incluant L'Île-Saint-Denis)[173] (crimes et délits, chiffres 2005) est de 150,71 actes pour 1 000 habitants ce qui est très largement supérieur aux moyennes nationales (83/1 000) et départementales (95,67/1000) et avec un taux de résolution des affaires par les services de police de 19,82 %, le plus bas du département[174].
En 2014, le nombre de crimes de la circonscription de police de Saint-Denis est de 14 437 pour environ 110 000 habitants[175],[176].
Le centre-ville, le quartier de la Basilique et la ZAC Landy Nord sont classés depuis 2012 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, la commune « souffre plus
que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[177] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[177], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[178],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 115 237 habitants[Note 8], en évolution de +3,49 % par rapport à 2016 (Seine-Saint-Denis : +4,67 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Dans la foulée du réaménagement de la Plaine Saint-Denis, la ville a connu une nette progression du nombre d'habitants : 85 832 en 1999, 107 762 en 2011, soit 1,94 % de taux de croissance moyen annuel au cours de la période, ce qui en fait la troisième ville d'Île-de-France, après Paris et Boulogne-Billancourt mais devant Argenteuil et Montreuil.
Saint-Denis est l'une des communes ayant eu la plus forte croissance démographique d'Île-de-France depuis 1999, avec près de 22 000 habitants supplémentaires en douze ans (+ 25,5 %). C'est, en volume, celle qui a le plus contribué l'accroissement de la population francilienne aussi bien entre 1999 et 2006 qu'entre 2006 et 2011, après Paris[180]. Il s'agit d'une nette inversion de tendance puisque la commune avait perdu 13 400 habitants entre 1968 et 1999, soit 13,5 % de sa population. Cette croissance est à mettre au compte de la rénovation de l'ancien quartier industriel de la Plaine-Saint-Denis qui, outre l'arrivée de nombreux bureaux et équipements d'envergure, accueille de nouveaux logements.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,8 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (42,4 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,5 %) est inférieur au taux départemental (17 %).
En 2021, la commune comptait 58 100 hommes pour 55 842 femmes, soit un taux de 50,99 % d'hommes, supérieur au taux départemental (49,43 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 8]
En 2020, la ville de Saint-Denis comptait 43 303 immigrés sur une population totale de 113 116 habitants soit 38,28 %[182]. Elle comptait 34 850 étrangers soit 30,81 % (dont 4,98 % nés en Europe et 25,83 % nés hors d'Europe)[183].
Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 15 % à 67 %. Les petits-enfants d'immigrés ne sont pas pris en compte[184].
La mairie organise chaque année au printemps la Fête des Tulipes, qui réunit des dizaines de milliers de personnes dans le parc de la Légion d'honneur. Son affluence record est estimée entre 50 000 et 60 000 personnes, pour comparaison, cela représente 45 à 55 % de la population dionysienne[186].
La Fête de la ville a lieu fin septembre ou début octobre
Les Journées Cinématographiques Dionysiennes, avec le Prix Michel-Simon, au cinéma L'Écran en février.
Le quotidien régional Le Parisien édite une édition départementale.
La radio et la télévision publiques sont représentées localement par France Bleu Ile-de-France et France 3 Ile-de-France-Centre. Le Bondy Blog traite également de l'actualité de la Seine-Saint-Denis.
Cultes
Culte catholique
Le territoire de la commune est situé au sein du diocèse de Saint-Denis, les lieux de culte dépendent de quatre paroisses : « Cathédrale-basilique », « Saint-Denys-de-l'Estrée », « Sainte-Jeanne-d'Arc de la Mutualité » et « Sainte-Geneviève de La Plaine »[188].
La chapelle des Carmélites et l'ancienne église des trois patrons ont été désacralisées. La première est un des édifices du musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard, la seconde a été intégrée dans le centre administratif de la mairie.
la synagogue Ohalei Yaacov au centre communautaire Ohr Menahem, rue Émile-Connoy ;
la synagogue Beth Yehouda, 47 rue Marcel Sembat, qui héberge Association cultuelle israélite de Saint-Denis ;
la synagogue du 51 rue Marcel Sembat (désaffectée).
Culte musulman
La communauté musulmane dispose en 2020 de cinq lieux de culte[190]. : mosquée Taqwa, mosquée Bilal, foyer, rue du Général-Joinville, Foyer africain et mosquée Et-tawhid[191]. Depuis 2019 a ouvert la Grande mosquée de Saint-Denis de l'association Amal, rue Henri Barbusse[192].
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2010)
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 996 €, ce qui plaçait Saint-Denis au 27 976e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[196].
Emploi et entreprises
De 1975 à 1995, Saint-Denis connaît une grande crise industrielle sur le quartier de la Plaine Saint-Denis. Le développement des studios audiovisuels - le territoire est principal centre national de production audiovisuel, ne peut compenser cette hémorragie. Une prise de conscience intercommunale conduit à la création de Plaine Commune, qui est alors très fortement dynamisée par la construction du stade de France, dont les travaux débutent le .
Depuis les années 2000, l'installation de nouvelles entreprises tertiaires, notamment autour du Stade de France, se traduit par une forte augmentation de l'emploi. Au 1er janvier 2015, il existe ainsi environ 84 500 emplois publics et privés dans la commune[197] – contre 49 000 en 1999, soit une augmentation de 72,4 % –, ce qui correspond au niveau qui avait été atteint au plus fort de la période industrielle.
En 10 ans, Saint-Denis compte 462 entreprises de plus (+ 23 %), dont de nombreux établissements de services (SNCF, Afnor, Generali, Arcelor, BNP Paribas, Veolia, SFR, etc.), dont un fort nombre d'établissements de santé (ANSM, l'Agence de la biomédecine, Haute Autorité de santé, Établissement français du sang, etc.). Cependant, les travailleurs du site sont souvent des salariés provenant d'autres zones (seulement 25,9 % des actifs habitant à Saint-Denis travaillent dans la ville en 2010) et le taux de chômage des Dionysiens reste très fort (22,7 % en 2017[198], 8 100 allocataires du RSA en juin 2013[199]).
Entreprises présentes sur la commune
Cet article lié à la géographie doit être recyclé ().
D'après les études de l'INSEE, les entreprises d'ensemble et les entreprises individuelles ont connues une grande évolution de 2012 à 2021 dans la Seine Saint Denis. Une évolution qui s'explique par le développement des activités marchandes hors agriculture. Ainsi, leur développement s'est fait en deux étapes:
Les entreprises d'ensemble sont passées de 1 117 entreprises en 2012 à 2 932 entreprises en 2021.
Pour les entreprises individuelles, leur croissance remonte à partir de 2013 après avoir connu une chute en 2012. Partant de 603 entreprises elles ont connu une augmentation de 2 141 entreprises en 2020. Après cette date elles ont chuté en 2021 à la suite des événements du covid-19.
La maison d'éducation de la Légion d'honneur, à côté de la basilique, assure l'enseignement des jeunes filles, petites-filles et arrière-petites-filles de personnes décorées de la Légion d'honneur ou de l'ordre du mérite qui le souhaitent. Elle occupe le cloître de l'ancienne Abbaye royale de Saint-Denis[205]. Le parc abrite un petit cimetière privé[206],[207].
La maison des Masques (ou des mascarons), 46, rue de la Boulangerie, date de la fin des années 1730. Son nom vient des quatre visages sculptés, représentant les saisons, qui surplombent chaque fenêtre de l'étage[208], elle a été entièrement réhabilitée en 2010 et des logements et un commerce y ont été aménagés[209].
Le portail du couvent des Ursulines, rue des Ursulines, comprenant un splendide tympan orné d'une Vierge à l'Enfant, attribuable à la seconde moitié du XVIIe siècle[210],[211].
Maison de logement des ouvriers de l'usine Coignet[221],[222], construite en 1870 par François Coignet en béton Coignet et dont la réhabilitation s'est achevée en 2016[223]. Elles avaient pour but de créer un lien avec les activités de production de l'entreprise et de montrer les préoccupations sociales de son directeur. Au-dessus des fenêtres et en encadrement de porte cochère, des décorations florales en béton moulé ont été réalisées.
L'ancien siège de L'Humanité, conçu par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer à proximité de la basilique, est remarquable par la plasticité de ses façades ondulantes, par la mise en œuvre du béton et par la place qu'il occupe dans l'architecture contemporaine[224].
L'îlot no 8 Basilique[225], ensemble de logements sociaux construit dans le cadre de la réhabilitation du centre ville de Saint-Denis sur les plans de l'architecte Renée Gailhoustet entre 1977 et 1986. Cette opération renouvelle l'idée de centre ville et se situe à deux pas de l'hôtel de ville et de la basilique.
L'ancien dépôt de La Plaine (désaffecté), où était entretenues les locomotives vapeur puis diesel de la SNCF[226].
La promenade du canal Saint-Denis.
L'ancienne pharmacie centrale, usine à pans de bois située à la Porte de Paris[227]. Sa cheminée est la seule subsistante dans la partie dionysienne de la Plaine Saint-Denis.
Mathieu Béroalde (1520-1576), écrivain, théologien et chronologiste français.
L'abbé Suger (1080 ou 1081 - 1151), réformateur de l'abbaye de Saint-Denis, un des premiers promoteurs de l'architecture gothique, avec l'archevêque de Sens, Henri Sanglier.
Marcelin Berthelot (1927-1997), maire de Saint-Denis (1971-1991), député (1968-1978 et 1988-1993).
Patrick Braouezec, maire de Saint-Denis (1991-2004), député (1993-2012), président de Plaine Commune de 2005 à 2020.
Pierre Zarka, député (1978-1986), secrétaire national de l'UEC (1971-1973), secrétaire général du MJCF (1979-1984), directeur du quotidien L'Humanité (1994-2000).
Grand Corps Malade, slameur, qui a dédié à sa ville un texte éponyme en 2006, Saint-Denis, et y a tourné une partie du clip de sa chanson Derrière le brouillard ;
4 médiathèques[229] du réseau de lecture publique de Plaine Commune (Centre-ville - depuis 1798, Gulliver - depuis 2004, Don Quichotte - depuis 2007, Ulysse - depuis 2011). La médiathèque du Centre-ville héberge environ 100 000 documents patrimoniaux allant du XVe au XXe s ; complétée par la bibliothèque universitaire de l'Université Paris-VIII ;
Du « miel béton » est produit sur le toit de l'hôtel de ville par l'apiculteur Olivier Darné[233]. La ville abrite des commerces comme un atelier de fumage du saumon.
Héraldique, devise et logotype
[[|Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)]]
Blason
D'azur semé de fleurs de lys d'or dit France ancien
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Alfred Martin, Le guide de Saint-Denis, 1889 : indicateur donnant l'historique de la ville, la description des monuments, ainsi que les renseignements relatifs à l'administration municipale et aux services publics, Saint-Denis, Marchal, , 148 p. (lire en ligne), sur le site de la médiathèque centrale de Saint-Denis https://www.communpatrimoine.fr.
Anne Lombard-Jourdan, Montjoie et Saint Denis, le centre de la Gaule aux origines de Paris et de Saint Denis, Paris, Presses du CNRS, 1989, relié, 392 p. (ISBN2-87682-029-3)
Atlas historique de Saint-Denis, des origines au XVIIIe siècle, sous la direction de Michel Wyss, Éditions de la Maison des sciences de l'Homme, Paris, 1996
Sous la direction de Roger Bourderon et de Pierre de Peretti, Histoire de Saint-Denis, Toulouse, Privat, coll. « Pays et villes de France », , 352 p. (ISBN2-7089-8270-2)
Grégoire Badufle-Douchez, Saint-Denis, histoire d'une ville, Saint-Denis, éditions PSD, , 349 p.
Fernand Bournon, Saint-Denis : notice historique et renseignements administratifs, Paris, Impr. de l'école d'Alembert (Montévrain), coll. « État des communes du département de la Seine à la fin du XIXe siècle », , 323 p. (lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑La population de référence 2022 constitue la population légale d'une commune en 2025. Les 33 670 habitants recensés à Pierrefitte s'ajoutent aux 115 237 de la ville historique de Saint-Denis soit, pour la commune nouvelle de Saint-Denis, une population légale de 148 907 habitants en 2025[I 1]
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
Site de l'Insee
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↑Le centre bus de Saint-Denis succède à l'ancien dépôt des tramways dit de Gonesse, dont l'emplacement est aujourd'hui le siège des services techniques municipaux de Saint-Denis
↑Marie-Pierre Bologna, « Drancy : Le dernier maraîcher, vedette du salon gastronomique », Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, .
↑Olivier Debruyne, « 157 000 logements «potentiellement indignes» en Ile-de-France : l’effarant constat : 4 % du parc privé francilien est insalubre selon une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme. Paris et la Seine-Saint-Denis sont particulièrement concernés par cette gangrène, mais aucun département n’y échappe », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le )« La Seine-Saint-Denis reste le département d'Ile-de-France « massivement touché par l'habitat indigne » avec plus de 7 % de son parc privé qualifié de « potentiellement indigne », soit 28 500 logements. Dans des villes comme Aubervilliers, Saint-Ouen ou Saint-Denis, le taux de logements insalubres atteint ou dépasse les 20%. ».
↑Mathilde Costil, « L’habitat indigne aux portes de Paris : le cas de Saint-Denis, entre idéal et realpolitik », Hérodote, vol. 2016/3, no 162, , p. 175-192 (lire en ligne, consulté le ), sur Cairn.info.
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↑Anne Lombard-Jourdan, Saint-Denis, lieu de mémoire, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Île-de-France, coll. « Études et documents », , p. 11.
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↑Sarah Coulet, « C'est officiel, Saint-Denis et Pierrefitte ont fusionné », Actu Paris, (lire en ligne, consulté le )« Le préfet de Seine-Saint-Denis a signé l'arrêté actant la fusion de Saint-Denis et de Pierrefitte. La nouvelle commune sera effective le 1er janvier 2025 ».
↑Louise Couvelaire et Laurent Telo, « Fusion entre Saint-Denis et Pierrefitte : un mariage très politique », Le Monde, 27/12/2024 modifié le 29/12/2024 (lire en ligne)« Si les oppositions dénoncent un calcul destiné à faire réélire le maire de Saint-Denis en 2026, celui-ci s’en défend, assurant qu’il s’agit d’un « choix historique qui permettra aux deux communes d’être, ensemble, plus fortes financièrement et de peser davantage au sein de la région face à la capitale ».
↑Anthony Lieures, « Démographie : après sa fusion avec Pierrefitte, Saint-Denis va gagner 6 millions d’euros », Le Parisien, (lire en ligne)« Cela ne s’est joué qu’à quelques centaines de résidents : en fusionnant avec sa voisine, Saint-Denis deviendra cette semaine la première ville d’Île-de-France (hors Paris) avec 148 907 âmes. Si elle avait dépassé le seuil symbolique des 150 000, elle aurait perdu de très importantes aides de l’État ».
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↑ abc et dÉtienne Pénissat, « Petite histoire des maires de Saint-Denis : La bataille des municipales fait rage à Saint-Denis. Qui sera le prochain maire ? On ne peut résumer l’élection municipale au seul choix du Maire et à ses qualités. Le ou la Maire reste toutefois l’incarnation d’une ville. Son parcours militant, politique, professionnel voire personnel est donc important pour représenter les habitant.e.s », Mediapart, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le maire communiste de Saint-Denis souhaite mettre un terme à son mandat », Le Monde, (lire en ligne)« Élu communiste de Saint-Denis depuis trente-deux ans, maire de la ville depuis 1971, M. Berthelot devrait, lors d'un prochain conseil municipal, proposer aux élus de Saint-Denis de lui choisir comme successeur M. Patrick Braouezec, un instituteur de quarante-deux ans, actuellement maire adjoint chargé du logement ».
↑Nadia Tenine-Michel, Association Histoire et mémoire ouvrière en Seine-Saint-Denis, « BERTHELOT Marcelin », Élus de Seine-Saint-Denis, sur ahmo.free.fr (consulté le ).
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↑Sibylle Vincendon et Jérôme Bonnet (Photo), « Patrick Braouezec, en finale : Le communiste réformateur, qui s’est saisi de la chance du Stade de France pour transformer la Plaine Saint-Denis, ne se présente pas aux municipales. », Libération, .
↑Florian Niget avec G.B. et S.T, « Paillard, l’enfant de Saint-Denis, vit son dernier jour de maire », Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, (lire en ligne)« A 62 ans (depuis jeudi), celui qui demeure vice-président de Plaine commune chargé du développement économique ne disparaît pas du paysage. Il retrouve simplement la place de conseiller qu’il avait occupée dès l’âge de 23 ans, quand, en 1977, il fut élu pour la première fois au sein de l’assemblée locale dans l’équipe de Marcelin Berthelot. Mais, cette fois, dans la posture du « sage » que l’on consulte sur les grands dossiers. Et avec la volonté d’assurer le « tuilage », selon ses propres mots. Comprenez : former et accompagner son successeur jusqu’aux élections municipales de 2020 ».
↑« Le communiste Laurent Russier élu maire de Saint-Denis : Après la démission de Didier Paillard, le conseil municipal de Saint-Denis était réuni samedi en session extraordinaire afin d’élire un successeur », Le Monde, (lire en ligne).
↑Gwenael Bourdon avec Hélène Haus, « Mathieu Hanotin, le «pitbull» au look d’étudiant, de l’Unef à la mairie de Saint-Denis : A 41 ans, l’ancien député, qui s’est frotté à quelques échecs électoraux, a fait basculer la ville dans le giron du PS », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre de Baudouin, « A Saint-Denis, les fidèles inaugurent la grande mosquée après 10 ans de travaux : Déjà partiellement ouverte ces dernières années à l'occasion du ramadan, la grande mosquée de Saint-Denis est officiellement inaugurée ce vendredi. Dans la ville, les fidèles musulmans font face à un déficit de lieux de culte », France 3 Paris Île-de-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gwenael Bourdon, « A Saint-Denis, l’Eglise de scientologie tente de s’implanter pour rayonner sur la capitale : L’institution, qualifiée de « sectaire », a acquis en 2017 un immeuble au cœur de la Plaine Saint-Denis. Mais depuis, les travaux prévus n’avancent pas, bloqués par les pouvoirs publics, qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette puissante organisation », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gérard Monnier - Le logement social en Seine-Saint-Denis (1850-199|PA93000025|Le siège du journal L'Humanité) - p. 51 - A.P.P.I.F., Paris - (ISBN2-905913-40-1).
St. Trinitatis, Aschach Die Pfarrkirche St. Trinitatis von Aschach Ort Aschach Konfession römisch-katholisch Diözese Bistum Würzburg Patrozinium Trinität Baujahr 1447 Bautyp Saalbau Funktion Die römisch-katholische St.-Trinitatis-Kirche ist die Pfarrkirche von Aschach, einem Ortsteil des im bayerischen Unterfranken gelegenen Kurortes Bad Bocklet. Die Kirche gehört zu den Baudenkmälern in Bad Bocklet und ist unter der Nummer D-6-72-112-21 in der Bayerischen Denkmalliste registriert. Inh...
Deze doorverwijspagina betreft kerken die zijn gewijd aan Maria-Tenhemelopneming. Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk, Maria Hemelvaartskerk of Maria-Tenhemelopnemingkerk kan verwijzen naar: Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (Anderlecht) Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (Bassevelde) Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (Bollendorf-Pont) Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (Breda) Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (Damme) Onze-Lieve-Vrouw-Hemelvaartkerk (De Klinge) Onze-Lieve-Vro...
Falcon–hunter chess starting position. The falcon and the hunter, represented here by inverted pieces, are initially off the board. Falcon–hunter chess (also called Schultz's chess, one-way chess, and meso chess) is a chess variant invented by Karl Schultz in 1943, employing the two fairy chess pieces falcon and hunter.[1] The game takes several forms, including variations hunter chess[2] and decimal falcon–hunter chess[3][4] added in the 1950s. Moves of ...
Hotel Jingxi. Hotel Jingxi Hanzi tradisional: 京西賓館 Hanzi sederhana: 京西宾馆 Makna harfiah: Wisma ibu kota barat Alih aksara Mandarin - Hanyu Pinyin: Jīngxī Bīnguǎn Hotel Jingxi terletak di Distrik Haidian, Beijing, Tiongkok,[1] dekat dengan Museum Militer dan Kementerian Pertahanan.[2] Hotel ini dikelola oleh Badan Administrasi Kantor Komisi Militer Pusat dan dijaga ketat serta tertutup bagi masyarakat umum.[3] Ikhtisar Dibangun pada 1959 untuk peringa...
Portuguese football club Football clubVila MeãFull nameAtlético Clube de Vila MeãFounded1944; 79 years ago (1944)GroundEstádio Municipal de Vila MeãVila Meã, Amarante PortugalCapacity4,500ChairmanJosé MatosLeagueCampeonato de Portugal2021–222nd, Serie D relegation group Home colours Atlético Clube de Vila Meã (abbreviated as AC Vila Meã) is a Portuguese football club based in Vila Meã, Amarante in the district of Porto.[1] Background AC Vila Meã current...
Bandar Udara Minami–Daito南大東空港南大東空港Minamidaitō KūkōTerminal penumpang Bandar Udara Minami–Daito (2010)IATA: MMDICAO: ROMDInformasiJenisPublikPengelolaPemerintah Prefektur OkinawaLokasiMinami Daito, Okinawa, JepangKetinggian dpl mdplPetaROMDLokasi di peta JepangLandasan pacu Arah Panjang Permukaan m kaki 02/20 1.500 4.921 Aspal beton Bandar Udara Minami–Daito (南大東空港code: ja is deprecated , Minamidaitō Kūkō) (IATA: MMD, ICAO: ROMD)[1&...
ليس هناك أسلوب استشهاد مُحدد مُستعمل في هذه المقالة. فضلاً، ساهم في تطويرها من خلال توحيد أسلوب الاستشهاد المستعمل فيها. (يناير 2011) نهائي كأس العالم لكرة القدمالحدثكأس العالم لكرة القدم 1966 إنجلترا ألمانيا الغربية 4 2 بعد الوقت الإضافيالتاريخ30 يوليو 1966الملعبويمبلي، لندنالح...
Cocktail based on rum, Curaçao liqueur and lime juice This article is about the cocktail. For the pop-act, see Mai Tai (band). For the pro wrestler, see Afa Anoaʻi Jr. For the martial art, see Muay Thai. For the suburb of Nelson, New Zealand, see Maitai, New Zealand. For the Chinese liquor, see Maotai. Mai TaiIBA official cocktailTypeCocktailBase spirit Rum Servedshaved or crushed iceStandard garnishpineapple spear, mint leaves, and lime peelStandard drinkware Old fashioned glassIBA specifi...
Just Cause 4 Разработчик Avalanche Studios Издатель Square Enix Локализатор Бука Часть серии Just Cause Дата анонса 11 июня 2018 года Дата выпуска 4 декабря 2018 года Жанры action-adventure Технические данные Платформы WindowsPlayStation 4Xbox One Движок Apex Режим игры однопользовательский Язык английский Носители опти...
Irish-American politician and diplomat (1890–1964) This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: William O'Dwyer – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (October 2007) (Learn how and when to remove this template message) William O'DwyerO'Dwyer in 1943100th Mayor of New York City[1]In office...
1993 studio album by Joe DiffieHonky Tonk AttitudeStudio album by Joe DiffieReleasedApril 20, 1993Recorded1992-1993StudioSoundshop Studios, Woodland Digital Studios, Nashville TNGenreCountryLength40:06LabelEpicProducerBob MontgomeryJohnny SlateJoe Diffie chronology Regular Joe(1992) Honky Tonk Attitude(1993) Third Rock from the Sun(1994) Singles from Honky Tonk Attitude Honky Tonk AttitudeReleased: March 8, 1993 Prop Me Up Beside the Jukebox (If I Die)Released: July 19, 1993 John Deer...
American animated television series This article is about the original 1993 series. For the 2020 revival series, see Animaniacs (2020 TV series). For the 1994 video game of the same name, see Animaniacs (video game). AnimaniacsSeries logo featuring (from left to right) Yakko Warner, Dot Warner, and Wakko WarnerAlso known asSteven Spielberg Presents AnimaniacsGenre Sketch comedy Musical Slapstick Satire Cartoon series Created byTom RueggerVoices of Rob Paulsen Jess Harnell Tress MacNeille John...
Obverse of the Jamestown 400th Anniversary gold five dollar coin Jamestown 2007 is the name of the organization which planned the events commemorating the 400th anniversary (quadricentennial) of the founding of Jamestown, Virginia in 1607, the first permanent English-speaking settlement in what is now the United States of America. America's 400th Anniversary was an 18-month-long commemoration including 10 Signature Events, hundreds of community programs and dozens of partner and programs and ...
List of elections featuring Franklin D. Roosevelt as a candidate Franklin D. Roosevelt, 1932 This article is part of a series aboutFranklin D. Roosevelt Early life Family Paralysis State Senator Secretary of the Navy 1920 Cox–Roosevelt campaign 44th Governor of New York Governorship 32nd President of the United States First & second terms, 1933–1941 Third & fourth terms, 1941–1945 Timeline Transition Inaugurations first second third fourth First term First 100 days New Deal Glas...
South Korean actor In this Korean name, the family name is Lee. Lee Kyu-hyungBorn (1983-11-29) 29 November 1983 (age 40)South KoreaEducationJoongdong High SchoolAlma materDongguk UniversityOccupationActorYears active2001–presentAgentAce Factory Korean nameHangul이규형Revised RomanizationI Gyu-hyeongMcCune–ReischauerYi Kyu-hyŏng Lee Kyu-hyung (Korean: 이규형; born November 29, 1983) is a South Korean actor. Though primarily a musical actor, Lee has also appeared in a ...
Voce principale: Maurice Ravel. Ravel nel 1925. Lista delle composizioni di Maurice Ravel (1875-1937), ordinate per data di composizione e per genere. L'ordine cronologico delle opere coincide con quello stabilito dai numeri di catalogo assegnati dal musicologo Marcel Marnat. Indice 1 Per numero di catalogo 2 Per genere 2.1 Musica per il teatro 2.2 Musica orchestrale 2.3 Musica concertante 2.4 Musica vocale orchestrale 2.5 Musica da camera 2.6 Musica per pianoforte 2.7 Musica vocale strumenta...