La ville s’étage aujourd’hui entre le plateau au sud à une altitude approximative de quatre-vingt mètres, les coteaux au centre et la large vallée de la Seine à une altitude approximative de trente-cinq mètres.
La Seine constitue une limite naturelle au nord-est avec la commune de Draveil, à l’est et au sud-est, le chemin latéral, le chemin des Glaises, l’avenue de la 1re armée française Rhin et Danube, la route de Corbeil et le chemin de la Tuilerie matérialisent la limite avec Ris-Orangis. Au sud et sud-ouest, se trouvent Fleury-Mérogis et de l’ouest au nord Viry-Châtillon dont la longue limite suit approximativement l’avenue Victor Schœlcher, la rue de la Ferme Neuve, le chemin des Gâtinois avant de traverser le lac de Viry-Châtillon entre le bassin de l’Amiral et l’étang de la Justice et de rejoindre la Seine.
Hydrographie
Outre la Seine qui borde le nord-est de la commune, une large part du territoire est occupée par les deux tiers de ce qui est appelé le lac de Viry-Châtillon au nord-est dont les deux tiers se trouvent dans le territoire de Grigny avec les subdivisions du lac de l’Arbalète, de l’étang de la Place Verte et de l’étang de la Justice.
Au sud de la commune, un bassin de rétention des eaux de pluie a été aménagé dans le quartier de Grigny 2 et un second à proximité de la zone d’activités des Radars.
La commune de Grigny est implantée à l’extrême est du plateau du Hurepoix, sur le versant ouest de la vallée de la Seine. Le territoire s’étage entre une altitude de quatre-vingt-quatre mètres au sud[3] et trente-deux mètres sur les rives du fleuve au nord[4]. Deux niveaux bien distincts apparaissent avec le plateau relativement plat sur la moitié sud du territoire, puis un coteau fortement incliné en centre-ville passant de quatre-vingt-cinq mètres en bordure de l’autoroute[5] à trente-six mètres au bord du lac[6] sur une courte distance de huit cents mètres. Le sous-sol est typique du Bassin parisien avec une succession de couches de sable et de meulière sur le plateau et de marne et de gypse dans la vallée protégeant le calcaire[7].
Deux axes routiers majeurs suivent aussi le cours du fleuve, le plus proche des berges, l’ancienne route nationale 7 prend tout simplement dans la commune l’appellation « Route Nationale ». Sur le coteau, l’autoroute A6 est directement accessible via un échangeur autoroutier. Ils sont reliés par la route départementale 310 qui constitue un boulevard urbain entre le quartier du lac, le centre-ville et la Grande Borne. Au nord, la route départementale 931 s’écarte de la RN 7 pour suivre les quais de Seine.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épinay-sur-Orge à 5 km à vol d'oiseau[10], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,4 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Statistiques 1991-2020 et records EPINAY-SUR-ORGE (91) - alt : 51m, lat : 48°39'52"N, lon : 2°18'55"E Records établis sur la période du 01-01-1966 au 31-07-2004
Source : « Fiche 91216001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Grigny est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[15],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[16],[17].
Morphologie urbaine
La commune occupe un territoire de quatre cent quatre-vingt-sept hectares dont 53,50 % étaient urbanisés et construits en 2003 ne laissant qu’un peu moins d’un quart pour respectivement les espaces ruraux et urbains non construits, constitués de parcs et d’espaces boisés ou de prairie autour des lacs.
La cité ouvrière implantée en 1930 est le premier d'importants bouleversements, avec en 1954 la création d’un lotissement pour les troupes de l’OTAN, en 1960 le creusement de la tranchée de l’autoroute A6 puis entre 1967 et 1971, l’édification du vaste grand ensemble de La Grande Borne et de la deuxième plus grande copropriété d’Europe, Grigny 2.
Cette urbanisation presque exclusivement résidentielle, mal maîtrisée, oubliant la mixité sociale d’origine, multiplia par dix la population grignoise en dix ans et entraîna d’importantes difficultés sociales, sécuritaires et économiques, rappelées chaque année dans l’actualité de cette commune qui accueille la population à la fois la plus jeune et la plus pauvre du département.
Lieux-dits, écarts et quartiers
La commune de Grigny est composée de plusieurs quartiers. À l’extrême nord, coincé entre la Seine et la route nationale se trouve la vaste zone industrielle des Noues de Seine. Sur la rive gauche des lacs se trouvent le quartier pavillonnaire des Blancs Manteaux et ce qui était autrefois le château de l’Arbalète et aujourd’hui une résidence privée, le coteau est occupé dans sa partie nord par le centre-ville historique, communément appelé le « Village », complété à proximité de la gare par le grand ensemble des Tuileries. Entre l’autoroute A6 et la RD 310 a été aménagé un autre grand ensemble baptisé Grigny 2. Au-delà de l’autoroute, le tiers sud de la commune est composé du triangle de La Grande Borne, partagé avec la commune voisine de Viry-Châtillon, la zone d'activité des Radars et l’ensemble de petit habitat collectif Les Patios. Parmi ces lieux de vie, plusieurs rencontrent des difficultés socioéconomiques conduisant au classement de La Grande Borne et de Grigny 2 comme quartier prioritaire[18],[19], la Grande Borne conjuguant ce statut avec celui de zone franche urbaine partagé avec le Village[20]. L’Insee découpe la commune en neuf îlots regroupés pour l'information statistique soit la Plaine Basse, le Village, trois îlots pour Grigny 2, Grigny 2-Square Surcouf et trois îlots pour la Grande Borne[21].
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 22,26 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 19,07 % d'espaces ouverts artificialisés et 58,66 % d'espaces construits artificialisés[22]
Le nom de la localité est attesté sous le blason des seigneurs locaux sous la forme Grigniacum. Le lieu est encore mentionné sous la forme Grignacum dans un manuscrit du XIIe siècle[25] et, au XIIIe siècle, dans le cartulaire du roi Philippe II.
Grigny peut être formé sur le mot d'origine germanique grigner « faire des plis, des fronces » d'où grigne « ridé » qui pourrait, ici, désigner une inégalité de terrain, suivi du suffixe -acum[26], cependant la forme initiale de l'ancien français est greigner, graingnier et il signifie à l'origine « grincer des dents, grommeler » et serait issu d'un hypothétique terme francique *grînan « faire la moue »[27]. Cela ne convient guère ici, ni pour la forme, ni pour le sens.
La plupart des toponymistes voient dans le premier élément un nom de personne, soit Grinius, anthroponyme de type latin[28] ou germanique[29], suivi du suffixe gaulois de localisation et de propriété -acum. Le suffixe -acum fait souvent référence à une villa « domaine rural » [25].
En 1793, la commune fut créée avec l’orthographe actuelle de son nom.
Histoire
Les origines
Un poignard en bronze, une hache plate en cuivre et un poinçon en os remontés en 1869 au cours d’un dragage de la Seine attestent d’une présence humaine sur le lieu depuis l’âge du bronze. Des objets découverts dans les carrières de sable en 1919 remontaient à l’âge de la pierre certifiant d’autant plus l’occupation humaine depuis ces temps reculés. En 1969, des fouilles préventives organisées avant la construction de la gare de Grigny - Centre mirent au jour les restes d’une villa rusticagallo-romaine avec la présence d’un mur d’enceinte de vingt mètres de long, de poteries et d’objets métalliques de la vie courante datés du IIe et IVe siècles[30].
Du village agricole aux carrières
Une nécropole pré-mérovingienne fut découverte en 1937 sur le territoire de la commune avec trente-sept sépultures mises au jour. Une seconde campagne en 1948 permit de retrouver quarante-deux tombes supplémentaires du IVe siècle[31]. Au XIIIe siècle fut érigée la cure de Grigny autour de la première église du XIIe siècle[32].
En 1534 fut béni le cimetière qui entoure l’église. En 1552, Guy III de l’Arbalète, seigneur de Corbeil entama la construction d’une résidence de campagne à Grigny. De mars 1599 à janvier 1600 peu après la signature de l’édit de Nantes, le seigneur de Grigny accueillit les protestants de l’Église réformée de Paris et leur permit de pratiquer leur culte dans le château seigneurial[33].
En 1653, le couvent Saint-Lazare de Paris reçut en donation les terrains de la propriété Saint-Antoine. En 1670, l’église fut agrandie d’une sacristie. En 1685, Isaac Bigot de Morogue acheta la propriété[34].
Entre 1723 et 1753, le procureur général au Parlement de Paris et seigneur de Grigny Guillaume François Joly de Fleury fit édifier la Ferme Neuve. En 1753 fut aussi construit le château des Aiglons. En 1747 fut édifiée la demeure Saint-Antoine[32]. En 1726 et 1752 fut restaurée l’église paroissiale. Le se réunit dans l’église l’assemblée des habitants en vue des États généraux. Le 16 brumairean II fut prononcée l’abdication volontaire du curé de Grigny[35].
En 1821, la Ferme Neuve fut vendue à l’épouse du duc de Raguse, en 1856, elle revint à la comtesse de Rigny et en 1861 à la marquise de Talhouët-Roy. En 1855 fut construite la première mairie-école. En 1873 fut édifié le lavoir municipal[32]. En 1897 fut entreprise la construction de l’aqueduc de la Vanne et du Loing qui traversait alors les champs. En 1890, l’entreprise Piketty entama l’extraction de meulière et de sable sur le plateau et dans ce qui deviendrait plus tard le lac de Viry-Châtillon[34].
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le village de Grigny, à l’écart des grands axes de la Seine, de la voie ferrée et de la route nationale 7, était consacré à l’agriculture céréalière et à l’extraction de meulière et de sable à destination de la capitale. Relativement proche et accessible, il s’y développa un tourisme de week-end, de petits pavillons accueillant les Parisiens aux beaux jours[36].
En août 1914, les nombreux ouvriers italiens de Grigny se voient proposer leur rapatriement au pays avant le début du conflit[37].
Dans les années 1930, la compagnie d’extraction Piketty réalisa la première cité ouvrière de la commune pour loger les carriers. L’extraction prit fin en 1950 mais les nouveaux habitants restèrent. En 1931 fut édifié le groupe scolaire Gabriel-Péri, complété d’une mairie, d’une salle des fêtes et de douches municipales[34]. Durant la Seconde Guerre mondiale, la propriété Saint-Antoine servit de logement à l’état-major de l’armée allemande[34].
La révolution urbanistique
Jusqu’en 1954, l’US Air Force occupant les terrains d’aviation de l’aéroport Paris-Orly, il fut commandé par l’OTAN à la société Thinet une cité résidentielle aux Blancs Manteaux, apte à accueillir les pilotes et leurs familles qui y vécurent entre 1955 et 1966. En 1961 s’installa aux Aiglons une école professionnelle de mécaniciens aéronautiques[32]. À partir de 1962, les militaires se retirant progressivement, les rapatriés d’Algérie emménagèrent en nombre dans ces logements modernes. Entre 1961 et 1963 furent entreprises les premières études de faisabilité d’un nouveau quartier résidentiel commun à Grigny et Viry-Châtillon.
À partir d’octobre 1967 commença l’édification de ce qui s’appelleraient la Grande Borne et les Patios[38], une nouvelle ville dans la ville, comportant 3 981 logements sur quatre-vingt-dix hectares de plateau en bordure de l’autoroute A6 inaugurée en 1960. La conception et la réalisation furent confiées à l’architecteÉmile Aillaud (qui en dessina les plans)[39] et les travaux à Francis Bouygues[40].
À partir de 1969 fut entreprise la création du second grand ensemble de la commune, Grigny 2, deuxième plus grande copropriété de France après Parly 2[41], équipée d’un centre commercial et d’une gare financée par le promoteur et destinée à une population de cadres[2].
Le quartier de la Grande Borne fut achevé en 1971. Dès lors les difficultés sociales commencèrent, comme en témoigne le docu-fiction intitulé Le père Noël est en prison de Pierre Gautherin diffusée le sur l’ORTF, tourné à La Grande Borne[42] et les premières critiques intervinrent comme lors du documentaire La France défigurée diffusé le [43]. En 1974 fut édifiée la nouvelle mairie[34].
Concentration de population en difficultés sociales, ces quartiers faisaient régulièrement la une de l’actualité, comme lors d’émeutes urbaines en avril 1993[44],[45], novembre 1995[46], novembre 1999[47], [48] et [49] ou lors des émeutes de novembre 2005[50],[51],[52]. À ces difficultés sociales s’ajoutaient des problèmes économiques avec l’impossibilité pour la municipalité de boucler son budget en 1998, 2004[53], 2006[54] et 2009[55] totalisant cette année-là une dette cumulée de 15,5 millions d’euros obligeant les services de la préfecture à imposer pour 2010 une hausse importante des impôts locaux[56].
Grigny était membre de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne, créée fin 2003. Celle-ci est dissoute le , et la ville intègre alors la Communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart, constituée dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante en grande couronne parisienne, afin de pouvoir structurer l'agglomération parisienne dans le cadre de la création concomitante de la métropole du Grand Paris.
Tendances et résultats politiques
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De fait, presque tous les scrutins locaux ou nationaux y ont été remportés par les candidats de gauche avec des scores souvent élevés. Ainsi en 2001, le maire PCF Claude Vazquez fut réélu avec plus de 66 % des suffrages ; en outre seul candidat aux élections cantonales en 2004, il obtint, de fait, un score de 100 % des voix. Le député sortant socialiste Julien Dray obtenait 60,52 % des voix, en 2002 alors que le candidat du Parti socialiste aux élections régionales de 2004, Jean-Paul Huchon, obtint quant à lui un de ses plus hauts scores avec 65,35 % des voix, loin devant le candidat de l’UMP, Jean-François Copé, qui n’atteignait, pour sa part, que 21,76 % des suffrages exprimés.
Cependant, cette tendance au vote à gauche et à l’extrême gauche tend aussi à dévier vers le vote d’extrême droite comme en 2002 où le candidat du Front nationalJean-Marie Le Pen recueillit dès le premier tour 17,63 % des voix en seconde position et ne subit guère d’érosion au second tour. Cette deuxième place du Front national se renouvela en 2004 lors des élections européennes où la candidate Marine Le Pen arriva en seconde position avec 13,04 % des voix derrière le candidat socialiste Harlem Désir. En 2007, la gauche fit ici à nouveau des scores importants, Ségolène Royal obtenant 64,60 % des voix loin devant le candidat Nicolas Sarkozy quelques semaines avant que Julien Dray n'améliore son score à 63,63 % lors des élections législatives. En 2008, lors des élections municipales, ce sont deux candidats de gauche qui arrivèrent en tête malgré la présence de deux listes de droite maintenues au second tour. En 2009, la « vague bleue » des élections européennes officia aussi à Grigny puisque c’est le candidat de l’UMP Michel Barnier qui arriva en tête, sept points devant le candidat d’Europe ÉcologieDaniel Cohn-Bendit. Les Grignois passent aussi pour être des eurosceptiques puisqu’en 1992 ils avaient rejetés le traité de Maastricht à 54,44 %[65] et en 2005 ils ont rejeté le traité de Rome II à 63,99 %.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
Élections municipales de 2020 : 50,33 % pour Philippe Rio (PCF), 20,15 % pour Kouider Oukbi (Divers), 11,55 % pour Sylvie Gibert (Divers), 11,02 % pour Neal Saunier (Divers)[84].
Vice-président de la CA Grand Paris Sud (2016 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020 Réélu pour le mandat 2020-2026[94]
Distinctions et labels
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Philippe Rio, maire de Grigny, est élu en 2021 « meilleur maire du monde » par la City Mayors Foundation, une organisation à but non lucratif britannique qui remet cette distinction tous les deux ans. Celle-ci motive son choix par le fait que le maire de Grigny « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale »[97].
À ce jour-ci il n'y a pas de jumelages. Cependant, la ville de Grigny adhère depuis 2007 l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP).[98]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[99],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 26 500 habitants[Note 6], en évolution de −8,49 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lors du premier recensement des personnes intervenu en 1793, Grigny était un petit village de trois cent soixante-dix habitants. Il conserva longtemps cette caractéristique, évoluant de façon chaotique entre quatre cents et six cents habitants jusqu’au début du XXe siècle où une progression relativement continue mais contenue s’enclencha, passant d’un peu plus de sept cents résidents en 1901 à mille sept cent dix-neuf en 1962, avec une légère baisse durant les années 1930 et 1940.
À partir de la deuxième moitié des années 1960, la forte poussée démographique francilienne concerna aussi Grigny qui passa en 1968 à deux mille neuf trente-huit habitants, près du double du chiffre relevé six ans auparavant. Les années 1970 entraînèrent littéralement une explosion démographique avec l’édification de nombreux grands ensembles, la population fut quasiment multipliée par dix en l’espace de sept ans, atteignant vingt-cinq mille six cent cinquante-trois Grignois. La progression se poursuivit pour atteindre vingt-six mille cent quatre-vingt personnes avant de connaître une première baisse continue entre 1982 et 2006 pour retrouver le niveau de 1975, puis en 2007 le niveau de 1982 avec vingt-six mille six cent trente-sept habitants.
Néanmoins, en 2013, Philippe Rio, le maire de 2013, redemande de nouveaux comptes de la population : selon les calculs de la mairie de Grigny, près de 650 enfants sont "invisibles" et non pris en compte par l'INSEE pour diverses raisons (par exemple des parents vivant chez des amis, etc.) mais bel et bien domiciliés et scolarisés à Grigny. La mairie estime qu'il y a un manque à gagner de près de deux millions d'euros annuels. Par ailleurs, cette affaire révèle d'autres problèmes du décompte de la population générale grignoise, adultes et enfants compris[101]
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En 2005, 71 % des jeunes de moins de dix-huit ans étaient d’origine étrangère (au moins un parent immigré) avec une majorité des jeunes d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque ; 31 % des jeunes étaient d’origine subsaharienne, soit trois fois plus qu’en 1990[104],[105],[106].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 50,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 12,3 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 13 951 hommes pour 14 314 femmes, soit un taux de 50,64 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[107]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,1
90 ou +
0,5
2,9
75-89 ans
3,1
8,7
60-74 ans
9,3
18,5
45-59 ans
16,9
19,4
30-44 ans
19,9
22,6
15-29 ans
21,5
27,8
0-14 ans
28,8
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[108]
En dehors des périodes scolaires, les enfants sont accueillis dans les centre de loisirs Rez-de-Jardin, Chat Botté et Centaure pour les jeunes enfants et à la maison des enfants et de la nature pour les plus âgés. La commune a mis en place une maison de la petite enfance combinant au même endroit une crèche familiale, collective et une halte-garderie, elle est complétée par deux structures décentralisées dans les quartiers de la Grande Borne et Grigny 2.
La municipalité a suscité en 2019 la création d'un centre de santé Ambroise-Croizat situé dans le quartier de la Grande Borne, qui comptera, sur 550 m2, trois médecins généralistes, autant de chirurgiens-dentistes, deux gynécologues, un pédiatre, un diabétologue endocrinologue et un diététicien nutritionniste. Les étages supérieurs accueilleront le centre communal d'action sociale (CCAS) et le centre médico-psychologique (CMP). L’État, la région, le département et la ville ont financé cet équipement, dont le coût s'élève à 1,5 million d'euros[116]
Autres services publics
La commune dispose sur son territoire de deux bureaux de poste en centre-ville[117] et à la Grande Borne[118].
Grigny dispose de plusieurs infrastructures à vocation culturelle dont la plus importante est le centre culturelSidney-Bechet, proposant un accès à la musique, au théâtre, au cinéma, à la danse et aux arts plastiques.
Depuis 2016, Grigny développe un projet culturel intitulé "La Croisée des Chemins", sous l'égide de la DRAC et en partenariat avec la compagnie "La Constellation". Celui-ci porte, outre l'accueil de résidences théâtrales et d'arts de rue, sur la réalisation d'œuvres de Street-art dans l'espace urbain. De nombreux artistes de renommée internationale ou originaires de la commune, tels que Sifat, Émilie Aleteia, Shaka, Redone, Hervé Di Rosa, Myriam Maxo, MC Baugé-Troadec, Chris Mcclain, Vince, l'Atlas, Tank, Teurk, Surfil ont déjà participé aux différentes réalisations.
Sur le terrain musical, le conservatoire développe un projet de parcours musical du primaire à la fin du collège, en lien avec l'Éducation nationale. Fondée sur le principe de l'enseignement collectif de la musique, cette action bénéficie d'un partenariat avec l'orchestre de l'opéra de Massy et avec la Philharmonie de Paris d'autre part. L'Orchestre Symphonique des Enfants de Grigny et la Maîtrise de chant choral se sont déjà produits à Bercy, à la Philharmonie, à l'Opéra de Massy et jusqu'au "Victoires de la Musique". Les Ateliers Municipaux d'Arts Plastiques permettent aux enfants, jeunes et adultes d'accéder à l'enseignement de la peinture, de la sculpture, des techniques de céramique et à l'apprentissage des Arts numériques. Un cursus spécifique prépare aux concours d'entrée aux Écoles d'Arts. Plusieurs compagnies théâtrales interviennent en résidence, au sein d'un nouveau lieu culturel, les Ateliers du Théâtre et des Arts", mis à disposition d'un collectif d'artistes depuis le début de l'année 2018, par la municipalité.
La commune a mis en place différentes installations sportives disséminées sur son territoire[Quand ?], la plus importante étant le parc des sports équipé de quatre terrains de football, deux terrains de rugby et un boulodrome. S’ajoutent le stade Jean-Miaud équipé de deux terrains de football et une piste d'athlétisme, le terrain de football du Bélier, le stade de tennis des Chaulais avec huit courts dont quatre couverts, la salle des sports Jean-Louis-Henry et son annexe totalisant une salle polyvalente, quatre salles de danse, deux salles de musculation-haltérophilie et un mur d'escalade, le dojo du Haricot avec un ring et trois salles de tatami, les gymnases du Méridien et du Labyrinthe et enfin la piscine municipale. La plupart des activités sont regroupées au sein de l’Union Sportive de Grigny. La commune accueille la compétition française de street workout[128].
Le 26 Mai 2020, pendant les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, un match de foot est quand même organisé. Le maire dénonce la mise en danger d'autrui et l'irrespect des personnels soignants tout en avouant que ce trouble à l'ordre public ne pouvait être soumis à l'autorité publique car celle-ci aurait entraîné un trouble à l'ordre public encore plus important[129].
Lieux de culte
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Quant à la communauté musulmane de la ville, elle dispose de la Grande Mosquée de Grigny (près de la rue Saint-Exupéry), ainsi que de deux salles de prière (l'une à Grigny 2 et l'autre dans le quartier du Ravin, à la Grande Borne).
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La commune de Grigny est intégrée par l’Insee au bassin d'emploi d’Orly qui regroupait en 2006 trente communes et 469 279 habitants[132], les Grignois représentant 5,68 % du total de la zone. Majoritairement résidentielle, la commune dispose cependant de deux importantes zones d’activités économiques avec la zone des Radars au sud et la zone industrielle des Noues de Seine au nord.
Elle accueillait aussi un centre commercial de l’enseigne Casino à proximité de la gare SNCF de Grigny - Centre. En , le groupe Casino décide néanmoins de fermer le supermarché car selon lui, « les vols, les violences récurrentes et l'explosion du budget sécurité » ont rendu le magasin « très déficitaire », alors que selon la mairie, « L'insécurité n'explique pas tout » mais que « Casino a lourdement grevé son chiffre d'affaires car il n'a "jamais adapté sa stratégie commerciale" à la réalité grignoise »[133].
Plusieurs entreprises implantées sur le territoire de la commune occasionnent des nuisances environnementales importantes et sont référencées au registre français des émissions polluantes, telle la chaufferie centrale de Grigny gérée par Elyo classée pour ces rejets de dioxyde de carbone et ses prélèvements importants en eau potable[134], le centre de conditionnement de Coca-Cola Enterprises pour ses rejets de carbone, ses consommations d’oxygène, d’eau potable et d’eau souterraine[135] et le dépôt de pétrole de la CIM pour ses prélèvements en eau potable[136], site par ailleurs classé au titre de la directive Seveso[137]. En 2008, la commune accueillait sur son territoire 984 entreprises dont 509 dans le seul secteur des services, totalisant 6898 postes salariés à fin 2007. Aucune exploitation agricole ne subsistait et seulement deux hôtels classés deux étoiles disposaient d’un total de 149 chambres. Un marché se tient les jeudis et dimanches matin à la Grande Borne[138].
Emplois, revenus et niveau de vie
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Cette présence relativement élevée d’entreprises créatrices d’emploi ne permet cependant pas de pourvoir en activité les 11 212 actifs que compte la commune, entraînant un fort taux de chômage à 18,8 % en 2006 et obligeant 80,9 % des personnes ayant un emploi à travailler dans une autre commune que Grigny. En outre, la précarité touche une part importante de la population puisque seulement 77,6 % des salariés étaient titulaires de la fonction publique ou employés en contrat à durée indéterminée. Ces difficultés professionnelles entraînent des difficultés économiques puisque le revenu net imposable moyen des foyers de la commune ne s’élevait en 2007 qu’à 14 605 euros et seulement 38,9 % de la population était assujettie à l’impôt sur le revenu. En conséquence, seulement 36,3 % de la population grignoise était propriétaire de son logement, la même proportion que ceux locataires d’une HLM[139]. Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 9 359 euros, ce qui plaçait Grigny au 30 648e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages en métropole et au dernier rang départemental[140].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 419 €, ce qui plaçait Grigny au 28 719e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[141]. Près de 24 000 habitants de la ville vivent en quartier prioritaire, soit une large majorité de la population communale, avec un taux de pauvreté situé entre 40 et 50 %[142].
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2006)
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Le parc de l’Arbalète à proximité du lac du même nom constitue le plus important espace vert de la commune avec la plaine centrale aménagée dans le quartier de la Grande Borne. Ils sont complétés par le parc du Clotay et le parc des Aiglons. Dans le quartier des Blancs Manteaux ont été aménagés des jardins familiaux.
Les monuments du parc du château de l’Arbalète dont le bassin, le kiosque et le portail ont été inventoriés au titre des monuments historiques[147]. Les communs datant du XVIIe siècle complètent les vestiges de l’ancien château détruit[148]. L’égliseSaint-Antoine-et-Saint-Sulpice date du XIIe siècle et son clocher du XIVe siècle[149]. Les bâtiments de la Ferme Neuve ont été élevés entre 1723 et 1753[150]. La commune dispose encore d’un lavoir couvert construit en 1873[151].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de Paris et sa banlieue (91-92-93-94-95), Saint-Jean-d'Angély, Nouvelles Éditions Bordessoules, , 350 p. (ISBN978-2-916344-41-6), p. 186.
↑Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! : des villes de banlieue dans la grande guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 p. (ISBN978-2-9538890-8-6), p. 71-72.
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « La Grande Borne », p. 464-465.
↑Florian Garcia, « Grigny : le maire Philippe Rio sera candidat aux municipales de 2020 : Ce vendredi, devant plus de 200 habitants et sympathisants communistes, le maire a annoncé qu’il briguerait un deuxième mandat », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« En juillet dernier, l'élue d'opposition et conseillère départementale, Sylvie Gibert (MoDem) avait elle aussi annoncé qu'elle se lançait dans la course aux municipales ».
↑« Près de 650 enfants « invisibles » à Grigny : Selon la municipalité, l'écart entre les chiffres de l'Insee et la population réelle occasionnerait un manque à gagner de 2M€ », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Plusieurs de ces dotations, comme la DSU, la dotation de solidarité urbaine ou la DGF, la dotation globale de fonctionnement, sont directement évaluées en fonction des chiffres de l'Insee. Deux millions dans une ville au budget extrêmement fragile, où le chômage des moins de 25 ans avoisine les 40% et où les 0-14 ans représentent plus de 28% de la population. C'est « une somme très importante », reprend Fatima Ogbi, adjointe socialiste au maire ».
↑Florian Garcia Julien Muller, « Grigny : onze médecins s’installent (enfin) à la Grande Borne : L’ouverture au public ce lundi du centre de santé Ambroise-Croizat vient contrer la désertification médicale qui touchait la ville. Une rencontre entre les praticiens et les habitants est prévue ce samedi. », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Château de l'Arbalette », p. 459.
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Église Saint-Antoine-et-Saint-Sulpice », p. 457-459.
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Ferme Neuve », p. 460.
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Lavoir », p. 461.
↑« Votre été : sur les pas de Sidney Bechet, l'amoureux de Grigny », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nolwenn Cosson, « Grigny : la maison où a vécu Sidney Bechet mise en vente : Le célèbre compositeur américain a habité dans ce pavillon, situé à proximité des lacs, de 1950 à 1959, année de son décès. Le village était alors devenu son havre de paix », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Maison de Sidney Bechet », p. 463.