diverses zones (côtes notamment) sont classées « zones interdites ».
Il se développe alors des mouvements de résistance intérieure et de résistance extérieure, dirigés en majeure partie par le général de Gaulle depuis Londres. L'objectif de cette Résistance est de libérer la France de l'occupation allemande avec l'aide des Alliés (principalement le Royaume-Uni et les États-Unis), ou tout au moins de harceler les troupes du Reich.
À la suite du débarquement des anglo-américains en Afrique du Nord le , les troupes allemandes et dans une moindre part italiennes envahissent la zone libre le . La France métropolitaine est alors entièrement occupée.
La libération de la Corse est le fruit d'une campagne lancée par l'Armée française, à l'initiative du général Henri Giraud, alors coprésident du CFLN, contre l'avis défavorable du général de Gaulle qui voulait attendre une aide des Alliés. Ajaccio est la première ville française libérée le , la campagne s'est terminée avec la libération de Bastia, le , date également de la libération totale de la Corse, par les patriotes corses et avec l'aide des soldats italiens.
La Corse, premier département libéré de la France métropolitaine, devient très vite un point stratégique de la Méditerranée où convergent les forces alliées. L'île compte jusqu'à dix-sept pistes d'aviation, construites rapidement, où transitent B-25, P-38, P-40 ou P-47 en partance pour le continent, ce qui lui vaut le surnom de USS Corsica ou porte-avions immobile.
Le , les troupes alliées (Royaume-Uni, États-Unis et Canada) lancent une offensive amphibie sur la région de Caen, en Normandie. Cette opération d'envergure est connue sous le nom d'opération Overlord et la date sous le nom de D-day (Jour J).
L'objectif est de réussir à percer les lignes allemandes et de pénétrer sur le territoire français. L'opération est un succès, malgré une défense acharnée, surtout dans le secteur d'Omaha Beach. Le prix de la réussite des Alliés ne fut pas négligeable : des milliers de pertes, souvent de jeunes soldats inexpérimentés qui partaient au combat pour la première fois.
Tulle et Guéret libre
La bataille de Tulle a lieu le . La ville est attaquée et en partie prise par les maquisards FTP et FFI de Jacques Chapou et de Louis Godefroy. Elle est cependant reprise le soir du , à la suite de l'arrivée d'une colonne de la 2e division SS Das Reich. Les maquisards se replient, laissant la ville aux SS qui le lendemain commettent le massacre de Tulle.
Guéret est libérée par les forces de la Résistance Intérieure le . Après le retour des forces allemandes le , il n’y a pas eu de représailles. La ville devra attendre le pour être définitivement libérée[2],[3].
Le , les maquisards, dirigés par le colonel Georges Guingouin, décident d'investir la ville de Limoges. Mais c'est la tactique du « Préfet du maquis » qui va totalement changer le cours des choses.
Pour ne pas rééditer la tragédie de Tulle, où une tentative de libération avait mené à la pendaison de 99 hommes, Georges Guigouin décide d'encercler Limoges. A la tête d'une armée de 8 000 hommes, Georges Guingouin obtient la reddition allemande, signée le [4].
L'action des maquis français libres permet de constituer une zone « libérée » dans le Vercors. Entre le et le , le verrouillage des accès au plateau du Vercors par la Résistance ayant été entreprise dès le . Cette libération provisoire dure jusqu'à l'offensive allemande, le (Aktion Bettina).
Ces faits sont partiellement relatés, selon une vision personnelle anti-résistance, par Monique Guyot, une habitante du plateau dans son journal intime dénommé Journal d'une pétainiste, écrit entre et et publié aux Presses Universitaires de Grenoble avec les annotations de l'historien Philippe Laborie[5],[6].
Le débarquement en Provence conduit l'Armée allemande à évacuer à partir du un large quart sud-ouest de la France à l'exception de quelques ports de la côte atlantique, et ce pour tenter d'éviter à des unités d'être coupées de leurs arrières. Le , le maréchal Pétain est transféré contre son gré par les Allemands de Vichy vers Belfort. Le reste du gouvernement suit le mouvement.
Le , les cheminots de Paris entament la grève. Le , la CGT appelle à la grève générale. Plusieurs corps d'administration y répondent. La grève des agents de police apporta un soutien armé à l'insurrection. L'état-major FFI est installé en sous-sol place Denfert-Rochereau. Le , alors que les alliés sont aux portes de la capitale, la police parisienne se met en grève à l'appel d'organisations policières résistantes. Elle participera au mouvement insurrectionnel qui démarre le et aboutit à la libération de Paris le . Cet engagement tardif d'une institution coupable d'avoir montré un zèle certain à seconder les Allemands durant l'occupation facilitera sa réhabilitation et le maintien, après guerre, de la plupart des policiers à leur poste.
À la fin du mois d’, les forces allemandes réussissent momentanément à contrôler l’avance des Alliés, grâce à des positions défensives, sur l’ensemble du front occidental. Une ordonnance d’Hitler, de , ordonne aux commandants des différentes places fortes du Reich de tenir les positions jusqu’au bout.
Les poches de l'Ouest, libérées seulement après la capitulation allemande en :
Les États-Unis préparent dès 1943 un plan pour administrer la France à travers un gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en France. Charles de Gaulle s'oppose toutefois à cette opération, et sa popularité dissuade les Américains de procéder à l'occupation militaire du pays.
Capitulation allemande
Paris libéré, le conflit continue. La Belgique est libérée en août-septembre, puis une tentative de percée anglo-américaine dans les Pays-Bas (opération Market Garden) échoue. Les Allemands lancent alors une contre-offensive à la faveur de l'hiver, pour éviter la chasse alliée gênée par le mauvais temps : ce sera la bataille des Ardennes en Ardenne belge et au Grand-Duché de Luxembourg. Ils ont aussi fortifié un certain nombre de poches (Brest, Royan, Saint-Nazaire, Lorient) dans lesquelles ils résistent plusieurs mois. Le , à Reims, le général allemand Jodl signe les termes d’une reddition inconditionnelle. Le lendemain, le , à Berlin le maréchal Keitel signe, à son tour, la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie, la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe mais la lutte continue dans le Pacifique.