EuropaCorp, anciennement appelée Leeloo Productions de 1992 à 2000, est une société de production de cinéma française fondée par Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam, qui réunit les activités de production, distribution salle, vidéo, VàD, la vente de droits TV pour la France, la vente des droits internationaux, mais aussi partenariats et licences, production et édition de musique, édition de livres, et production de films publicitaires.
Le siège social d'EuropaCorp se situe à Saint-Denis dans la Cité du cinéma. Depuis , EuropaCorp est coté en bourse sur Euronext Paris. En difficulté financière, EuropaCorp est sauvée de la faillite par la société américaine Vine Alternative Investments qui rachète la société de production en [4].
Histoire
En 1985, Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam ont travaillé pour la première fois ensemble sur le film Subway, réalisé par Luc Besson. Pierre-Ange le Pogam était alors directeur de la distribution pour Gaumont.
Leur collaboration a continué jusqu'en 1999, avec de gros succès en salles en France pour chacun des films réalisés par Luc Besson (Le Grand Bleu, Nikita, Léon, Le Cinquième Élément, Jeanne d'Arc). De son côté, Pierre-Ange Le Pogam développait le département ventes internationales de Gaumont en proposant de nouvelles méthodes promotionnelles, qu’il mit en application pour la première fois sur le film Le Cinquième Élément, quatrième plus grand succès international français à ce jour derrière Lucy, Intouchables et Taken 2[réf. souhaitée].
Pierre-Ange Le Pogam est nommé directeur adjoint chez Gaumont en 1997. Le , les deux s’associent et créent EuropaCorp[5].
La société aurait dû, au départ, regrouper les sociétés de production ARP Sélection et Leeloo Productions[5], mais elle ne sera que la continuation de la seconde[1],[6], créée par Luc Besson en 1992[1],[7].
En 2000, Leeloo Productions change de nom pour EuropaCorp[1],[2].
En , EuropaCorp est introduit en Bourse sur le marché Eurolist d’Euronext avec un prix de 15,50 euros par action[8].
En 2011, des pertes de 30 millions d’euros sont enregistrées en partie à cause des résultats médiocres à l’international de la série de films Arthur et les Minimoys[8].
En , les résultats de l'exercice sont négatifs ce qui était déjà le cas des deux années précédentes. L'action d’Europacorp descend sous la barre des 1,50 € en , ce qui représente une baisse de 90 % par rapport à son prix d'introduction[8].
Sur l’exercice 2011-2012, le résultat opérationnel s’élève à + 6,8 millions d’euros contre une perte de 47,4 millions d’euros lors de l’exercice précédent. Le bénéfice net s’élève à 0,1 million d’euros[9].
En conséquence, il est décidé l'arrêt des films d'animation, de la production de films publicitaires, de l'édition littéraire et de la filiale japonaise. De plus, au début de l'année 2013, le groupe Habert Dassault Finances et la BPCE entrent au capital, réduisant la part de Luc Besson[10]. Le publicitaire Christophe Lambert décide également de ne plus lancer un film s'il n'est pas pré-vendu à 80 % (à l'international ou aux chaînes de télévision), de développer une activité de séries télévisées dont les recettes sont plus récurrentes et sécurisées (grâce à EuropaCorp Télévision), et enfin de maîtriser toute la chaîne d'un film, de la page blanche à la salle de cinéma[11].
En , la société chinoise basée à Shanghai Fundamental Films accepte de distribuer quinze films d’EuropaCorp sur le territoire chinois, en échange d'une coproduction assurée sur trois d’entre eux[12].
En , Europacorp et le studio hollywoodien Relativity Media (coproducteur des films à succès comme The Social Network ou Fast and Furious 6) décident de créer une entreprise commune qui permettra la distribution de films sur le marché américain[13]. Cette décision fait suite à la bonne entente entre les deux entreprises sur leurs deux coproductions (Malavita et 3 Days to Kill). La nouvelle société sera conjointement supervisée par Tucker Tooley (président de Relativity) et Christophe Lambert (directeur général d'EuropaCorp)[14].
Le , Luc Besson annonce à Cannes une levée de fonds de 450 millions de dollars sur cinq ans auprès de JPMorgan Chase, SunTrust Banks et OneWest Bank afin de développer des productions internationales[15].
Le , la direction d'EuropaCorp révèle que ses créanciers sont en discussion avec le groupe Pathé pour une éventuelle reprise[20],[21]. Cependant, les créanciers d'EuropaCorp refusent l'offre de l'entreprise de Jérôme Seydoux[22].
Le , il est officiellement annoncé le rachat d’EuropaCorp par la société américaine Vine Alternative Investments[4]. Luc Besson abandonne la gestion d’EuropaCorp, mais reste en tant que directeur artistique pour une durée de 5 ans[23]. En , c'est Axel Duroux qui est nommé directeur général de la société par le conseil d'administration[24],[25].
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Jean-Julien Baronnet en est le directeur général de à , avant d'être remplacé par le publicitaire Christophe Lambert, lui-même remplacé par Marc Shmuger en 2016. Le , Emmanuelle Mignon, conseillère auprès du président de la République Nicolas Sarkozy, devient secrétaire générale du groupe jusqu'en 2012[27].
Au , la société est détenue à 31,57 % par Luc Bessonvia sa holding Front Line et 0,01 % par lui directement, à 7,15 % par les héritiers de Christophe Lambert via Lambert Capital BV, à 5,76 % par le groupe Habert Dassault Finances, à 2,49 % par Equitis Gestion et à 1,61 % par BPCE[28].
Filiales
Filiales d'EuropaCorp
EuropaCorp Home Entertainment (ex-EuropaCorp Diffusion), est chargée de l’édition sur support vidéo en France.
EuropaCorp Distribution, exerce une activité de distribution de films auprès des salles en France.
EuropaCorp Music Publishing, est chargée de l’édition et l'exploitation d’œuvres musicales.
Intervista, est chargée de l’édition de livres (notamment liés à l’univers du cinéma).
Dog Productions, est chargée de la production de films publicitaires.
EuropaCorp TV, créé le , chargée de gérer l'activité potentielle de télévision sur mobile.
Ydéo, prend en charge pour la France l’élaboration des plans marketing du groupe concernant les sorties en salles et en vidéo.
Roissy Films, société de distribution de films et production, acquise pour 22 millions d'euros[29]. Le catalogue de la société est revendu en 2019 à Gaumont[30]
Sofica EuropaCorp, société pour le financement du cinéma et de l’audiovisuel, détenue à 99,50 % par EuropaCorp.
Orchestra.
EuropaCorp Aéroville.
EuropaCorp, actionnaire minoritaire
Pass Pass la Cam' Productions, société de production cinématographique, détenue à 40 % par EuropaCorp.
Abandons
Septième Choc, avait pour activité principale l’édition de bandes dessinées (liquidée en )[31].
EuropaGlénat, avait pour activité essentielle la vente de droits d’exploitation cinématographique issue de l’univers de la bande-dessinée (déconsolidée en )[32].
EuropaCorp Japan, avait pour activité principale la distribution de films au Japon[33].
SCI Les Studios de Paris, société qui détient des studios de la Cité du cinéma, détenue à 40 % par EuropaCorp jusqu'en 2022, date à laquelle Tarak Ben Ammar en devient l'unique actionnaire[34].
Direction
direction actuelle
Luc Besson, président du conseil d'administration (janvier 1992) et directeur artistique (depuis 2020)
Trois productions EuropaCorp ont déjà été à la tête du box-office américain : Le Transporteur 2 à l'été 2005, Taken début 2009 et Taken 2 pendant deux semaines en octobre 2012.
Le , EuropaCorp a rejoint la Cité du cinéma, située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elle abrite neuf plateaux de tournage de 600 à 2 200 m2, et plus de 51 000 m2 de bureaux, ateliers, locaux de formation[42]. Le studio est locataire des bureaux de l’ensemble tertiaire financé par la Caisse des dépôts (75 %) et Vinci Immobilier (25 %)[42].
EuropaCorp est actionnaire minoritaire (40 %) sur les studios[31], dits Studios de Paris, aux côtés de Quinta, Euro Media Group, et FrontLine. C’est Euro Media Group, expert européen dans la gestion des studios, qui a la responsabilité d’exploiter les Studios de Paris[43]. En septembre 2023, EuropaCorp quitte la Cité du Cinéma pour se ré-installer dans Paris en raison de l'organisation des Jeux Olympiques 2024.
Multiplexe nouvelle génération
Le , le premier multiplexe nouvelle génération de la société a ouvert ses portes, situé dans le centre commercial d'Aéroville (à Tremblay-en-France et Roissy-en-France), il accueille 12 salles de cinéma pour 2 500 places au total : deux salles lounge de projection avec bar privatif, une salle live dédiée à la retransmission de spectacles vivants avec une piste de danse, deux salles au son immersif, une salle de spectacles gratuits avec des écrans à 360 degrés, un Europastore (boutique de produits liés à l'univers du cinéma), un système de réservation de fauteuils numérotés, un service à la place[10].
Fin 2016, EuropaCorp vend ses salles de cinéma[16].
Filmographie
Sous le nom de Leeloo Productions
EuropaCorp est la continuité de la société créée en 1992 par Luc Besson, sous la dénomination de Leeloo Productions[1],[7]. Elle a véritablement lancé son activité de production et de coproduction de films de long métrage en 1998.
Cette liste comprend les films qui ont été produits ou qui vont être produits par EuropaCorp (coproductions comprises), classés par année de début d'exploitation.
Le logo animé apparaît dès 2001 dans le premier film produit par EuropaCorp, Le Baiser mortel du dragon. Il montre un océan en pleine nuit où viennent apparaître, au-dessus de l'eau, des dauphins, laissant ensuite place à un ovale bleu turquoise sortant de l'eau qui ressemble à un cocon voire à une chrysalide, et qui soudain disparait pour se transformer en fée[44][source insuffisante]. Le logo graphique est cette dernière image arrêtée de la fée avec ses deux grandes ailes déployées au-dessus du nom de la marque. Ces deux logos reliés par la même image représentent l'identité visuelle de l'entreprise depuis 2001.
Box-office international
Les 30 productions et coproductions d’EuropaCorp ayant fait le plus d'entrées au box-office mondial