Le groupe Arcelor a été le premier producteur mondial d'acier avec 42,8 millions de tonnes (4,5 % du marché mondial) jusqu'en , lorsque la création du groupe Mittal lui ravit cette première place. En 2003, son chiffre d'affaires annuel s'élève à 25,9 milliards d'euros, pour un résultat net de 257 millions. Le groupe employait environ 98 000 personnes dans 60 pays.
Le , Mittal Steel Company annonce une offre publique d'achat hostile sur Arcelor pour 18,6 milliards d'euros. Arcelor se défend vigoureusement, constatant que seulement un quart de l'offre est payée en espèces et qu'il dispose de 17,6 milliards d'euros de fonds propres. Fin , après une hausse d'Arcelor, la capitalisation boursière des deux groupes est presque identique.
La fusion des deux groupes a donné lieu à la naissance d'ArcelorMittal en 2006 (Euronext : MT).
Histoire
Fusion initiale
Arcelor est né de la fusion d'Aceralia (Espagne), Arbed (Belgique-Luxembourg) et Usinor (France). La volonté de trois groupes européens était de mobiliser leurs synergies techniques, industrielles, commerciales, autour d'un projet commun, pour créer un leader mondial qui a pour ambition de s'affirmer comme une valeur de référence dans l'industrie de l'acier.
Le , la fusion Usinor-Arbed-Aceralia est officiellement annoncée, le groupe est provisoirement nommé Newco. Le , Commission européenne donne son accord à la fusion, à condition que soient vendues des usines pour le maintien de la concurrence. En France, les usines qui sont concernées sont celles : de Beautor, de Sollac Lorraine à Strasbourg et Cofrafer. Dans le reste de l'Europe, ce sont : LDD (Luxembourg), Galmed (Espagne), Lusosider (Portugal) et ISP Arvedi (Italie) [1]. Le , le nouveau groupe est officiellement baptisé Arcelor, ce nom est créé à partir des noms des 3 entreprises fondatrices. La fusion est devenue effective le avec la cotation en bourse de l'action Arcelor.
Restructuration
Le , le plan de restructuration Apollo est annoncé. Le volet Apollo Chaud prévoit la fermeture vers 2009/2010 des phases à chaud des sites continentaux de Liège, Florange et la fermeture d'un petit haut fourneau à Eisenhüttenstadt. Le volet Apollo Froid prévoit la centralisation de la production des aciers pour emballage sur Florange et la modernisation d'autres sites. Enfin, l'inox est recentré en Belgique à Charleroi, au détriment des aciéries de l'Ardoise et d'Isbergues
Résistance en 2003 puis rebond
Début 2003, le marché subit une profonde dépression. Premier producteur mondial d'acier avec 42,8 millions de tonnes (4,5 % du marché mondial[2], Arcelor reste rentable (1,9 milliard d'euros de résultat d'exploitation en 2002) mais son action, jugée ultra-cyclique, s'effondre, avec le CAC 40, qui touche un plus bas depuis dix ans.
En juillet 2003, Arcelor cède Creusot Forge à la société Sfarsteel[3].
Alors qu'il craignait des pertes en 2003, le groupe réalise 14,5 milliards d'euros de bénéfice d'exploitation au cours des trois années suivantes, son chiffre d'affaires ayant progressé de 60 %, en partie grâce à la forte reprise des prix de l'acier. En 2006, il dépasse les 40 milliards de chiffre d'affaires et 15 milliards d'excédent brut d'exploitation[4].
Le , Arcelor lance une offre d'achat sur la société canadienne Dofasco pour 4,3 milliards de dollars CA[5], puis relève son offre le , à la suite d'une offre rivale de ThyssenKrupp AG[6].
Rachat
Le , Arcelor lance une offre d'achat de la société canadienne Dofasco pour 4,3 milliards de dollars CA[5]. Le , à la suite d'une offre supérieure de ThyssenKrupp AG pour Dofasco, elle bonifie son offre d'achat, qui passe à 3,65 milliards d'euros[7].
Le , Dofasco se rend à l'offre d'Arcelor. Pour interdire la revente du sidérurgiste canadien en cas d'éventuelle réussite de l'OPA de Mittal (déjà très présent aux États-Unis, Mittal a promis la revente de Dofasco à ThyssenKrupp), Dofasco est placé dans une structure indépendante, une fondation de droit néerlandais.
Le , Mittal Steel Company augmente son offre à 25,8 milliards d'euros pour acquérir Arcelor. Certains observateurs spéculent que Mittal tente de faire contrepoids à une prise de participation, dans Arcelor, du complexe sidérurgique russe Magnitogorsk[9].
Le , dans le but de contrer l'OPA hostile de Mittal, Arcelor annonce une fusion avec l'entreprise russe Severstal (qui obtient 32 % du capital), ce qui donnera naissance au numéro un mondial de l'acier. La transaction est estimée à 12 milliards d'euros[10].
Le , le mauvais accueil réservé à l'alliance avec le chevalier blanc Severstal amène Arcelor à négocier l'OPA hostile. L'OPA finale de la part de Mittal Steel Company se montant au total à 26,9 milliards d'euros (40,37 euros par action Arcelor) et des concessions, le conseil d'administration d'Arcelor accepte à l'unanimité cette offre. La création du groupe ArcelorMittal est annoncée[11].
Le , compte tenu du résultat de l'offre publique de Mittal Steel visant les actions Arcelor, le Conseil Scientifique des Indices d'Euronext a décidé le retrait définitif de la valeur Arcelor des indices CAC40 et SBF 120[12].
Le , la justice néerlandaise déboute Mittal dans sa tentative de dissoudre la fondation interdisant la revente de Dofasco à ThyssenKrupp. Après négociations et approbation des actionnaires et des instances gouvernementales, Dofasco intègre le nouveau groupe sous le nom d'ArcelorMittal Canada.
Implantations
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En 2002 par la fusion des trois sociétés, l'entreprise disposait de nombreux sites.
Les zones à forte croissance (Europe de l'Est, Inde, Chine, et Turquie) constituaient l'essentiel du marché convoité. Le Brésil était un pays clé où l'ancien groupe Usinor avait construit des usines performantes exploitant le minerai de fer brésilien, d'excellente qualité.
Le groupe Arcelor-Mittal fut sous la direction de Roland Junck entre le et le , date à laquelle Lakshmi Mittal reprit la tête du groupe malgré ses promesses initiales.