4 janvier : décret qui crée le certificat d'aptitude pédagogique « destiné à constater plus particulièrement l'aptitude des instituteurs et institutrices à la direction d'école publique comprenant plusieurs classes »[1].
25 février : en l'honneur de Victor Hugo qui vient d'entrer dans sa quatre-vingtième année, Jules Ferry décrète la levée des punitions dans tous les lycées, collèges et écoles relevant de son ministère[3].
9 mars : incendie du grand magasin Le Printemps. Le sinistre fait douze blessés et un mort, le sapeur Havard[4].
7 avril : Jules Ferry obtient le vote par la Chambre d'un crédit de 5,7 millions de francs (par 474 députés sur 521) finançant l'envoi d'un corps expéditionnaire de 25 000 hommes en Tunisie[7]. Cette intervention marque le début de la Conquête de la Tunisie par la France.
7 mai : un nouveau tarif général des douanes est promulgué exonérant l'ensemble des matières premières de l'industrie française ; il comprend nombreuses augmentations de droits, mais qui restent modérées (hausse de 6,5 à 7,1%)[9].
Mai ou juin : le Français Pierre Arnoux s’installe à Obock (il est tué le )[11] ; le 30 juin, Paul Soleillet signe un engagement avec l’entrepreneur havrais Albert Godin qui vient de fonder la Société française d’Obock. Soleillet arrive à Obock le [12].
18 juin, Tunisie[15] : une canonnière française, le Chacal, fait son apparition devant Sfax, mais est accueillie par des coups de fusil[16]. L'intervention française provoque une insurrection musulmane, encouragée par les maraboutssanoussi qui proclament le djihad à Sfax, Gabès et Kairouan, réprimée de juillet à octobre par un corps expéditionnaire français de 50 000 hommes. Les dissidents se soumettent sans grande résistance fin novembre. Seule, dans l’extrême sud, quelques tribus restent en guerre jusqu’en 1883.
28 juin : une « loi qui confère aux administrateurs des communes mixtes en territoire civil la répression, par voie disciplinaire, des infractions spéciales de l'indigénat », est adopté par l'Assemblée nationale pour l'Algérie. Ce « code de l'indigénat » est appliqué à l'ensemble de l'empire colonial français à partir de 1887[17].
21 août et 4 septembre : élections à la Chambre. Poussée à gauche. Les républicains obtiennent 457 sièges contre 88 aux conservateurs[24].
26 août : décret instituant le régime des « rattachements ». Les services administratifs de l'Algérie se trouvent directement placés sous l'autorité des ministères concernés à Paris[25].
24 septembre : le marquis Tseng, représentant du gouvernement chinois en Europe, informe le ministre français des Affaires étrangères Barthélemy Saint-Hilaire, que la Chine ne peut pas reconnaître le traité conclu avec l'Annam le ; Gambetta, ministre des Affaires Étrangères depuis le 14 novembre, répond à Tseng le , que le gouvernement français n’hésiterait pas à revendiquer l’entière liberté de ses actes en ce qui concerne l’exécution de ses conventions avec l’Annam. Des opérations de lutte contre le brigandage dans la vallée du fleuve Rouge en 1882 provoquent la guerre entre la Chine et la France pour le contrôle de l’Annam[27].
↑Jérôme Krop, Les fondateurs de l’école républicaine : La première génération des instituteurs sous la IIIe République, Presses Universitaires du Septentrion, , 336 p. (ISBN978-2-7574-1471-2, présentation en ligne)
↑Sylvie Chaperon et Christine Bard, Dictionnaire des féministes. France : XVIIIe – XXIe siècle, Presses universitaires de France, (ISBN978-2-13-078722-8, présentation en ligne)
↑Jules Ferry, « 25 février 1881 : Levée des punitions pour l'anniversaire de Victor Hugo », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 5, no 2, , p. 85 (présentation en ligne)
↑Simon Imber-Vier, Tracer des frontières à Djibouti, des territoires et des hommes aux XIXe et XXe siècles, Karthala Éditions, , 396 p. (ISBN978-2-8111-3355-9, présentation en ligne).
↑ a et bMalik Boumediene, La place de la loi et du contrat dans la garantie du droit à la protection sociale de 1945 à nos jours, vol. 1, Éditions Publibook, , 926 p. (ISBN978-2-7483-0336-0, présentation en ligne)
↑Alfred Picard, Traité des chemins de fer, vol. 3, J. Rothschild, (présentation en ligne)
↑Henri Cordier, Histoire générale de la Chine : Depuis l'avènement de Tao Kouang (1821) jusqu’à l'époque actuelle [1919], vol. 4, Paris, Paul Geuthner, (présentation en ligne).