7 février : le projet de la loi sur les chemins de fer est présenté à la Chambre. La discussion s’ouvre le 26 avril, sur le rapport de Dufaure et dure quinze jours[2]. L’amendement de Thiers, qui substitue une ligne unique (de la frontière belge à Marseille) au réseau de neuf lignes (six proposées par le projet, et trois ajoutées par la commission) est rejeté par 255 voix contre 152. L’ensemble est adopté par 255 voix contre 83[3].
15 février : lors d’un débat pour l’extension du droit de vote à tous les citoyens inscrits sur la liste départementale du jury, devant l’opposition de Guizot, Lamartine prononce un célèbre discours comparant la monarchie de Juillet à une borne : « On dirait, à les entendre, que le génie des hommes politiques ne consiste qu’en une seule chose, à se poser là sur une position que le hasard ou la révolution leur a faite, et à y rester immobiles, inertes, implacables […] si c’était là, en effet, tout le génie de l’homme d’État chargé de diriger un gouvernement, mais il n’y aurait pas besoin d’hommes d’État, une borne y suffirait. »[4]. La proposition est rejetée par 234 voix contre 193[5].
26 avril : arrivée du contre-amiral Dupetit-Thouars à Fatu Hiva aux îles Marquises sur la frégate la Reine Blanche[8]. Du 1er mai au 12 juin, il annexe les différentes îles Marquises par une série de cérémonie de prise de possession, mettant fin aux luttes tribales[9].
loi régissant le financement des chemins de fer[2]. Elle établit le réseau général de nos chemins de fer, ordonne que les dépenses des travaux qui devaient rester à la charge de l’État seraient provisoirement supportées par la dette flottante. Au , les avances s’élevaient à 441 000 000 francs. La loi décide la construction d’un réseau rayonnant autour de Paris ; l’État réalise l’infrastructure et prend à sa charge 1/3 des frais, les deux autres tiers étant à la charge des départements et communes desservis ; l’exploitation des lignes est concédée à des entreprises privées qui apportent les rails et le matériel roulant[11].
13 juillet : mort du duc d’Orléans, héritier de la couronne, dans un accident de voiture porte Maillot. Ses chevaux se sont emballés, il se brisé le crâne en sautant à bas de la voiture[17].
14 juillet : création par le préfet de la SeineRambuteau d’une Commission des Halles pour « rechercher les moyens de mettre les halles d’approvisionnement en rapport avec les besoins de la population »[18].
30 août : loi sur la régence du royaume. Les femmes en sont exclues, ce qui écarte la duchesse d'Orléans de la régence, qui doit se contenter de la garde et de la tutelle du roi mineur[21].
↑ a et bFavier Couloumb, Recueil général des lois et ordonnances, vol. 12, Paris, Journal de notaires et des avocats, (présentation en ligne)
↑Contrairement à ce que dit Rémusat, Duchâtel joue un rôle imaportant dans le débat. Les circonstances, au reste (expérience faite de l’impuissance des compagnies concessionnaires ; charges financières trop lourdes de l’État entraînées par la crise de 1840) imposent une solution mixte entre les principes absolus de l’entreprise d’État et de l’entreprise privée. - Il est curieux que Rémusat qui avait pris tant de place dans les discussions de 1837 et de 1838, n’intervient pas dans la question en 1842.
↑M. de Caumont, Bulletin monumental de la Société française d'archéologie, vol. 8, Derache, (présentation en ligne)
↑Guy Antonetti, Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire : Dictionnaire biographique 1814-1848, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 619 p. (ISBN978-2-8218-2826-1, présentation en ligne), p. 109
↑Frédéric Murhard, Nouveau recueil général de traités, vol. 3, Gottingue, Dieterich, (présentation en ligne)
↑Louis Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, Paulin, (présentation en ligne)
↑cette loi, dit Guizot (Mémoires T VIII p. 626) : "justement appelée leur charte; l’autre (du 15 juillet 1845) qui a réglé la police des chemins de fer et fondé ainsi le régime permanent de ce grand et nouveau système de communication. Cette dernière loi, présentée et soutenue par M. Dumon, alors ministre des travaux publics, n'a pas cessé d’être en vigueur. Au 31 décembre 1847, il y a 2,059 kilomètres de chemins de fer en pleine exploitation, et 2,144 kilomètres de chemins de fer en construction."
↑Bulletin des lois et ordonnances : publiées depuis la révolution de juillet 1830, vol. 4, Dupont, (présentation en ligne)
↑ abc et dCharles L. Lesur, Annuaire historique universel, vol. 3, Thoisnier Deplaces, (présentation en ligne)
↑Pierre Lavedan, La question du déplacement de Paris et du transfert des Halles au Conseil municipal sous la Monarchie de juillet, Ville de Paris - Commission des travaux historiques, , 175 p. (ISBN978-2-402-23586-0, présentation en ligne)
↑Collection complète des lois, décrets d’intérêt général, traités internationaux, arrêtés, circulaires, instructions, etc., vol. 41, Société du Recueil Sirey, (présentation en ligne)
↑Raoul Teissier, Chefs et notables des établissements français de l'Océanie au temps du Protectorat : 1842-1880, Société des études océaniennes, , 148 p. (ISBN978-2-402-26383-2, présentation en ligne)
↑L'ami de la religion journal et revue ecclésiastique, politique et littéraire, vol. 115, Adrien Le Clere et Cie, (présentation en ligne)
↑Pieter Alexander Sandelin, Répertoire général d'économie politique ancienne et moderne, vol. 3, P.H. Noordendorp, (présentation en ligne)