Les lettres de créance[1] sont un document officiel qu'un chef d'État ou de gouvernement signe et confie à un ambassadeur qu'il vient de nommer, afin que celui-ci le remette au chef d'État ou de gouvernement (et en de rares occasions au ministre des Affaires étrangères) du pays hôte. La réception de ce document par le pays hôte officialise la nomination et l'accréditation de l'ambassadeur.
L'acceptation des lettres de créance est, de nos jours, presque systématique, grâce aux discussions préalables entre les deux États. Il arrive parfois que ces lettres de créance soient refusées ; dans ce cas l'ambassadeur du pays invité ne peut pas exercer ses fonctions (selon la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961).
La date d'arrivée sur le territoire français détermine l'ordre de remise des lettres de créance par chaque ambassadeur lors de la cérémonie. Avant la cérémonie, les ambassadeurs nommés par leur gouvernement, mais qui ne sont pas encore officiellement accrédités par le pays hôte, ne peuvent pas demander d'audience au chef de l'État ou du gouvernement, ni aux présidents des assemblées, ni même donner d'interviews liées à leur fonction. Ils peuvent en revanche prendre leurs fonctions au sein de leur ambassade[3].