Certains changements dans le déroulement des épreuves de nage en eau libre inaugurés lors des Championnats d'Europe 2008 organisés séparément à Dubrovnik s'appliquent pour la première fois dans le cadre des grands Championnats d'Europe. Auparavant disputé sous la forme d'une course en ligne, le 5 km se nage désormais sous la forme d'un contre-la-montre. De même, apparue en 2008, l'épreuve mixte par équipes sur 5 km est confirmée au programme[1].
La meilleure nation en natation course lors de ces championnats sera la France, qui devancera de peu la Russie avec 8 titres contre 7.
Organisation
En l'absence de toute autre candidature officielle, et malgré la proximité temporelle des Championnats d'Europe 2006, le dossier de la capitale hongroise, déposé au dernier moment, est validé par la Ligue européenne de natation qui obtient les garanties financières nécessaires auprès du gouvernement hongrois[2],[3]. L'annonce de l'attribution de l'organisation à Budapest est faite à l'occasion d'un congrès de la LEN le à Zurich en Suisse[3],[4].
La compétition enregistre un nouveau record de participants avec 969 issus de 43 nations dont 591 en natation sportive, 110 en nage en eau libre, 117 en plongeon et 151 en natation synchronisée[1].
Le Trophée des championnats, fondé sur les résultats des deux meilleurs nageurs d'un pays par épreuve en individuel, est décerné à l'Italie (189 points). L'Allemagne, deuxième avec 137 points, et la Russie, troisième avec 130 points, complètent le podium devant la Grèce et la France, quatrièmes ex æquo avec 98 points[6]. Les nageurs italiens, huit fois médaillés, dominent les épreuves bien qu'aucun d'eux ne remporte l'épreuve olympique du 10 km.
Chez les femmes, la victoire revient à la Néerlandaise Linsy Heister, tout juste sacrée au niveau planétaire sur 25 km lors des Championnats du monde 2010 organisés à Roberval deux semaines avant le rendez-vous hongrois. Heister, qui remporte là son premier titre européen, devance au sprint l'Italienne Giorgia Consiglio et l'Allemande Angela Maurer. Six nageuses terminent à moins de dix secondes de la vainqueur dont la Française Aurélie Muller, quatrième à une seconde et un dixième du podium, alors que la Russe Larisa Ilchenko, première championne olympique de la discipline, ne finit que vingtième[7].
Pour la troisième fois consécutive, l'Allemand Thomas Lurz remporte le 10 km masculin en devançant l'Italien Valerio Cleri de deux secondes et trois dixièmes, et le Russe Evgeny Drattsev de quatre secondes et un dixième[8]. Comme lors des Mondiaux qui précèdent de quelques jours les Championnats d'Europe, la polémique sur l'utilisation de certaines combinaisons est vive. Le vainqueur, défendu de porter une tenue non homologuée à fermeture à glissière mais similaire à d'autres modèles validés — et portés notamment par son concurrent Cleri — lors du rendez-vous planétaire, choisit cette fois de nager en bermuda[9],[10].
Les quatre épreuves au programme rendent le même verdict. La Russie, meilleure nation mondiale, remporte l'ensemble des épreuves en devançant à chaque fois les représentantes de l'Espagne et de l'Ukraine. Alignée dans chaque épreuve, la Russe Natalia Ishchenko remporte quatre médailles d'or, un sans faute qui n'avait plus été réalisé depuis sa compatriote Olga Brusnikina en 1999.
Pour la première fois dans l'histoire des championnats d'Europe, une épreuves par équipes est organisée en démonstration — aucun titre ni médaille n'est attribué — afin d'en évaluer l'avenir[12]. Deux plongeurs par pays, un homme et une femme, réalisent chacun trois sauts à 3 et 10 m. Disputée le 9 août, la compétition voit la victoire du duo allemand composé de Christin Steuer et Sascha Klein qui termine avec 398,15 points. En tête avant le dernier saut, l'équipe française composée de Claire Febvay et Matthieu Rosset est finalement troisième après une ultime figure ratée[13]. Les Russes Yulia Koltunova et Ilia Zakharov finissent deuxièmes. Treize équipes ont inauguré cette première épreuve par équipes[14].