La Bulgarie couvre approximativement la Thraceantique. Les premiers vestiges de civilisation sur son territoire datent de la fin du chalcolithique vers 4600 av. J.-C. Les Slaves s'y installent au VIe siècle et adoptent le christianisme de rite grec. Les Proto-Bulgares fondent en 680-681 le « khanat bulgare du Danube », l'un des États successeurs de la Grande Bulgarie. Tengristes, ils adoptent eux aussi le christianisme en 864. Le « Premier Empire » ainsi fondé doit son nom aux Proto-Bulgares et sa foi aux Grecs : sur ces bases, il constitue au Moyen Âge la première et plus ancienne civilisation bulgare et fait adopter sa langue aux autres peuples slaves. Grâce à l'écriture cyrillique son influence est renforcée et il est l'un des héritages[8].
Après une série de révoltes durant le XIXe siècle, un grand État de Bulgarie est défini au traité de San Stefano en 1878, mais le Congrès de Berlin met fin à ce rêve en créant deux petites principautés bulgares qui, malgré les réticences des puissances occidentales, parviennent à s'unir en 1885 en un royaume qui fait reconnaître son indépendance en 1908. Pour tenter de retrouver ses frontières de San Stefano, la Bulgarie s'allie à l'Allemagne durant les deux guerres mondiales. En 1946, elle est intégrée dans le « bloc de l'Est » qui se disloque en 1990. Elle est membre de l'Organisation mondiale du commerce depuis 1996, de l'OTAN depuis 2004, de l'Union européenne depuis 2007.
La Bulgarie se trouve dans le Sud-Est de l'Europe, avec 1 808 km de frontières terrestres (Roumanie 608 km ; Grèce 494 km ; Serbie 318 km ; Turquie 240 km ; Macédoine du Nord 148 km). La longueur du littoral est de 354 km et l'altitude s'élève de 0 m (la côte de la Mer Noire) à 2 925 m (le mont Mousala).
La principale caractéristique du pays est sa division en bandes de montagnes et de plaines orientées est-ouest. Du nord au sud se succèdent le plateau Danubien, le massif des Balkans (Stara planina), la Thrace du Nord, le massif du Rila et le massif des Rhodopes. La partie est, près de la mer Noire, est constituée de collines qui gagnent progressivement en hauteur en allant vers l'ouest. La partie ouest du pays est constituée uniquement de montagnes.
Plus des deux tiers du pays, constitués de plaines, plateaux et collines, se situent à une altitude inférieure à 600 mètres. Les plaines (moins de 200 mètres d'altitude) représentent 31 % de la surface du pays, les plateaux (entre 200 et 600 mètres) 41 % de la surface, les montagnes de faible élévation (entre 600 et 1 000 mètres) 10 %, les montagnes moyennes (entre 1 000 et 1 500 mètres) 10 % et les montagnes élevées (plus de 1 500 mètres) 3 %[11]. L'altitude moyenne de la Bulgarie est de 470 mètres.
Des montagnes relativement hautes occupent la zone située entre le bassin de Sofia, la plaine de Thrace et la frontière avec la Grèce au sud : les monts de Vitocha au sud de Sofia, le massif de Rila plus loin vers le sud et le massif de Pirin dans le Sud-Ouest de la Bulgarie. Ces montagnes constituent les paysages les plus saisissants de la Bulgarie et de toute la péninsule des Balkans. Le massif de Rila culmine au mont Mousala, plus haut sommet des pays Balkans. Une douzaine d'autres sommets dans le même massif culminent à plus de 2 600 mètres. Les plus hautes montagnes se caractérisent par des sommets rocheux et des lacs situés au-dessus de la limite arbustive. Les sommets moins élevés sont couverts de prairies alpestres qui donnent à la chaîne une image de paysage verdoyant. La chaîne de Pirin est caractérisée par des sommets et des pentes rocheuses. Son plus haut sommet est le mont Vihren, la deuxième plus haute montagne de Bulgarie. Plus à l'est se trouve le vaste massif des Rhodopes.
Trois massifs montagneux : le Grand Balkan, le Rila et les Rhodopes, atteignent une altitude moyenne de 2 000 mètres et commandent un réseau de vallées dont la plus connue est la vallée des Roses. Les plaines qui s'étendent dans le Nord sont irriguées par les affluents du Danube[12] tandis que celle du Sud est le centre du bassin hydrographique de la Maritsa.
La Bulgarie a un réseau de 540 rivières, dont la plupart sont plutôt courtes[13]. Le Danube reçoit environ 4 % de ses eaux des affluents de Bulgarie, tous issus du massif des Balkans, à part l'Iskar qui prend sa source dans le massif de Rila et coule vers le nord en passant par la banlieue est de Sofia, puis en longeant un canyon perpendiculaire aux Balkans pour finalement rejoindre le Danube. Le cours du Danube le long de la frontière entre la Bulgarie et la Roumanie est large de 1,6 à 2,4 km. La période des hautes eaux se situe en juin. Le fleuve est gelé en moyenne durant 40 jours par an[14].
Le pays a signé et ratifié le protocole de Kyoto. En 2010, la Bulgarie a atteint son objectif de réduire ses émissions de CO2 par 30 % en comparaison avec les niveaux de 1990[15]. Malgré ce progrès, les grandes régions urbaines souffrent de la pollution de l'air gravement causée par des usines obsolètes et des centrales électriques à charbon[16]. L'environnement est affecté aussi par l'utilisation de pesticides et la production énorme de métaux lourds à l'époque communiste[17].
Pour améliorer la situation écologique, le pays a initié quelques programmes pour préserver l'environnement[17]. Plus de 35 % du territoire de la Bulgarie est couvert par des forêts[18].
La Bulgarie est condamnée par la cour de justice européenne en 2017 pour « non-respect systématique et persistant, depuis l’année 2007 jusqu’à l’année 2013 incluse au moins des valeurs limites journalières et annuelles applicables aux concentrations de particules en suspension »[19]. La pollution diminue l'espérance de vie des Bulgares de 2,5 années selon l'Organisation mondiale de la santé[20].
Le jour du dépassement (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de la Bulgarie[Note 2] est le (pour l'année 2019)[21][Pas dans la source].
Depuis 1999, la Bulgarie est subdivisée en 28 oblasti (en bulgare : област = oblast, au singulier, et области = oblasti, au pluriel). Ce terme peut être traduit, au choix, par « région », « district » ou « province ».
Chacune des 28 régions porte le nom de la ville qui en est le chef-lieu, et où siège un « gouverneur régional » (en bulgare областен управител = oblasten oupravitel), dont le rôle est plus ou moins comparable à celui d'un préfet de département en France[réf. nécessaire]. Les gouverneurs régionaux sont nommés par le Conseil des ministres national, prévoyant un État fortement centralisé[réf. nécessaire]. Les municipalités sont dirigées par des maires, qui sont élus pour quatre ans, et par les conseils municipaux, qui sont élus au suffrage direct des organes législatifs. Les juridictions subnationales sont fortement dépendantes du gouvernement central pour le financement[24].
En dehors de cet échelon régional existe un échelon local, celui des « communes » (en bulgare : община – obchtina – au singulier, общини – obchtini – au pluriel), au sein desquelles chaque ville et village conserve une personnalité propre, même si une intercommunalité semble avoir existé dès le milieu du XIXe siècle.
Le climat de la Bulgarie est de type continental et méditerranéen (climat pontique). À l'ouest et au nord du pays, le climat est nettement continental, caractérisé par des hivers froids et des étés chauds aux températures comprises entre −3 °C et 6 °C l'hiver et 15 °C à 27 °C l'été. Sur la côte de la mer Noire au sud-est du pays se fait sentir l'influence du climat méditerranéen, les températures restent positives, entre 0 °C et 8 °C à 10 °C l'hiver et 17 °C à 30 °C l'été. Le centre du pays est sujet à un climat de transition entre l'est et le sud (doux), l'ouest et le nord (plus froid). L'ensoleillement est élevé, surtout dans le sud et sur la côte au printemps, en été et jusqu'au début de l'automne. La pluie est fréquente en automne mais rare l'été, hormis quelques orages nocturnes. La neige est fréquente, surtout dans l'intérieur du pays et sur les massifs.
En 4600 avant l'ère chrétienne, une civilisation agricole se développe autour des limans voisins de la mer Noire, autour de l'actuelle ville de Varna. Cette culture de Varna, datant de la fin du chalcolithique, connaît un développement culturel et technologique sans précédent pour l'époque avec d'admirables poteries, des idoles en os et en pierre, des outils de cuivre et une nécropole contenant les objets d'or, découverte en 1972 (la plupart des pièces sont en électrum, alliage naturel d'or et d'argent pouvant contenir entre 15 et 40 % d'argent)[25],[26]. La ville actuelle de Solnitsata (« saline ») est une des plus anciennes salines d'Europe.
Entre 4 600 et 4 200 ans avant notre ère, l'orfèvrerie avait débuté sur les rives de la mer Noire dans ce qui est aujourd'hui l'Est de la Bulgarie et de la Roumanie. Les plus riches tombes renferment des diadèmes et des sceptres en or, des haches et des pointes de javelot à fort taux de cuivre, des parures raffinées, des céramiques finement décorées. L'étude des quelque 300 sépultures de la nécropole de Varna démontre, à l'âge du cuivre, l'existence d'une société fortement hiérarchisée[27].
Les Thraces se répartissent en diverses tribus, jusqu'à ce que le roi Térès les réunisse, vers 500 avant notre ère, en un royaume des Odryses qui atteint son apogée sous le règne des rois Sitalcès et Cotys Ier (383-359 av. J.-C.). Ce royaume est envahi et annexé par la Macédoine de Philippe II, le père d'Alexandre, puis s'émancipe et connaît un renouveau sous Seuthès III en -341. En 46 de notre ère, la Thrace est définitivement intégrée dans l'Empire romain qui, petit à petit, romanise les populations au nord d'une ligne nommée Jirecek (du nom de l'historien tchèque du XIXe siècle qui l'identifia), tandis qu'au sud de cette ligne, les Thraces étaient hellénisés.
Moyen Âge
À partir du VIe siècle arrivent, le plus souvent pacifiquement, des Slaves qui s'installent parmi les populations thraces romanisées ou hellénisées. Les Slaves deviennent progressivement majoritaires et s'organisent en petits duchés, les Sklavinies. La plupart adoptent le christianisme de rite grec. À partir du VIe siècle arrivent les Proto-Bulgares, une confédération tengriste de peuples et tribus de la steppe pontique et du bassin du Don (où se trouvait la Grande Bulgarie originelle, dont certains sont (proches des actuels Tchouvaches de l'Oural et Balkars du Caucase), d'autres iranophones (proches des Alains, et des actuels Ossètes du Caucase).Les bulgares finiront par être assimilés au sein d'une population très majoritairement slave dont ils adoptent la langue et, en 864, la religion, mais à laquelle ils donnent le nom de Bulgares. La carte génétique montre clairement l'origine européenne de la plupart des Bulgares actuels. De cette osmose naît une civilisation originale à laquelle l'on doit, entre autres, les alphabetsglagolithique et cyrillique[28].
Au VIIe siècle, les Bulgares du Don se séparent en deux fractions : l'une remonte vers le nord, et fonde la Bulgarie de la Volga (ultérieurement convertie à l'islam, et assimilée par les Tatars) ; l'autre moitié, menée par le khan Asparoukh, migre vers l'ouest, et fonde en 681 la « Bulgarie du Danube », un vaste état qui s'étendait sur les territoires des actuelles Bulgarie, Macédoine du Nord, Serbie orientale, Hongrie orientale, Roumanie et Moldavie. Selon des thèses récentes et bien fondées, telle que celle de l'académicien Bojidar Dimitrov, ce premier État bulgare était la continuation directe de l'État de Koubrat le Grand, le père d'Asparoukh[29], dont l'empire s'étendait aussi sur l'actuelle Ukraine.
La Bulgarie danubienne va accroître sa puissance avec chacun des monarques qui vont se succéder. Leur capitale sera Pliska, de 681 à 893. En 717 le khan Tervel a été surnommé par ses contemporains « le Sauveur de l'Europe[30] », après avoir, avec l'armée bulgare, protégé Byzance des assauts arabes. Kroum (803-814)[31] institue le premier code de lois bulgare dont on ait connaissance, ce pourrait être un premier exemple en Europe de politique sociale étatique, assurant aux mendiants des subsides, et aux pauvres la protection de l'État, ainsi qu'à tous les Bulgares. En 864[32], Boris Ier de Bulgarie abolit le tengrisme, et embrasse la foi chrétienne orthodoxe. Il fait adopter le slavon alias le vieux bulgare comme langue usuelle et officielle. En restant dans l'influence de Byzance, transmise par Constantin Cyrille et Méthode, les Slaves et Bulgares ont pu évoluer vers une culture d'expression slave[33] qui a d'ailleurs été aussi celle des principautés danubiennes jusqu'à l'époque phanariote, au XVIIIe siècle[34].
Le khanat, devenu par conversion tzarat de Bulgarie, devient rapidement une dangereuse menace pour l'Empire byzantin. Il atteint son apogée culturel et sa plus grande extension territoriale sous Siméon Ier, fils de Boris Ier, le « Charlemagne bulgare ». En 893, ce dernier crée sa nouvelle capitale : Preslav. En 913, il sera reconnu par Constantinople comme « tsar » (un titre nouveau, déformation de « César », emprunté aux anciens empereurs romains, car avant cette époque, les monarques bulgares se titraient encore comme khans), et en 926 par le Pape de Rome. Son royaume atteint une extension considérable : de la mer Adriatique à la mer Noire, et du nord de la Roumanie actuelle à la Thessalie. Dans ce royaume multi-ethnique cohabitent des Grecs le long des côtes et dans les villes, organisés en « céphalies (κεφαλίες, кефалии), des Slaves majoritaires au long des rivières internes, organisés en « sklavinies » (Σκλαβινίαι, Склавинии), des Albanais (dans l'ouest) et des Thraces latinisés connus dans l'histoire sous le nom de « Roumains » autour des principaux massifs montagneux, des lacs macédoniens et au nord du Danube, organisés en « valachies » (Βλαχίες, Влахии)[35],[36],[37].
Les fastes de la cour bulgare et de l'Église contrastent alors avec le sort misérable des paysans, sous régime féodal. Les nombreuses guerres, le poids des impôts et le mécontentement populaire affaiblissent le premier empire bulgare. Au Xe siècle, en 969, l'empereur byzantin Basile II (surnommé « Bulgaroctone » : le « Tueur de Bulgares »), allié à la Rus' de Kiev, attaque la Bulgarie. En 971, il prend Preslav, la capitale, et en 1018 il met fin au premier Tzarat, en réincorporant les anciens territoires de la Bulgarie dans l'Empire romain d'Orient. En 1180, la révolte des Bulgares et des Valaques, menée par les frères Petar et Assen, va aboutir au Second Empire Bulgare[38].
Plus tard, sous le règne de Ivan Assen II (1218-1241), le royaume parvint à son apogée. Les arts et la culture connaissent un grand essor, comme en témoignent, entre autres, les fresques du monastère de Boiana près de Sofia, de nombreuses églises, ainsi que le palais de Tarnovo sur la colline de Tsarevets. À cette époque le royaume possédait l'accès à trois mers : la mer Noire, la mer Égée et la mer Adriatique[40]. Sur le plan économique, Ivan Asen II encouragea le commerce, accorda des privilèges à la république de Dubrovnik (vers 1230) et frappa monnaie en or et en bronze.
Ivan Assen II mourut en 1241. Une conjuration de boyards assassina son fils mineur ainsi que son frère Mihail Assen. En 1242, les raids tatars et mongols frappèrent durement le royaume des Assénides, au retour de leur grande invasion en Occident, et obligent cet État à payer tribut à la Horde d'or dirigée par Djötchi. La dynastie des Assénides régnera encore une quarantaine d'années, avant d'être remplacée par la dynastie des Terter.
Bien qu'affaibli par la domination tatare, le royaume connaîtra une dernière période brillante sous le long règne (1331-1371) de tsar Ivan Aleksandre Asen. La première période de son règne (1331-1364) est une réussite avec la reconquête des territoires qui avaient été perdus en Thrace, le long de la mer Noire et dans les Rhodopes. La seconde période (1365-1371) est marquée par les défaites contre Amédée VI de Savoie qui se dirige vers la Mer Noire (1366-1367), contre le Royaume de Hongrie qui envahit la région de Vidin (1365-1369). Le royaume est partagé entre les fils d'Ivan Alexandre, l'un ayant le royaume de Vidin, l'autre le royaume de Tărnovo, alors que le despotat de Dobroudja était devenu indépendant au fil du règne d'Ivan Alexandre. Trop faibles pour opposer une résistance réelle, les deux royaumes de Tarnovo (1393) et de Vidin (1396) allaient tomber l'un après l'autre sous la domination de l'Empire ottoman à la fin du XIVe siècle.
Période ottomane
La Bulgarie est entièrement conquise en 1396. La position géographique de la Bulgarie, l'importance relative de sa population ainsi que le peu d'intérêt que lui portaient les puissances occidentales en ont fait une province de l'Empire ottoman pendant près de cinq siècles, de 1396 à 1878. La Bulgarie, annexée à l'Empire ottoman, n'est alors qu'une province administrée par les sultans de Constantinople sous la tutelle religieuse du patriarcat de Constantinople. Le pays perd son indépendance mais aussi son nom et sa capitale : les Ottomans n'emploient que le mot Roumélie pour désigner l'ensemble de leurs possessions balkaniques (en turc Rumeli signifiait « pays des [Gréco]orthodoxes », le terme « Romiós » (> gr. Ρωμιός > gr. class.Ῥωμαῖος) étant devenu progressivement depuis la survie de l'Empire Romain exclusivement en Orient (celui dont la capitale était transférée de Rome à Byzance /renommé Constantinople, /=Istanbul de nos jours/) l'ethnonyme de tous les sujets de l'Empire et l'administration ottomane ne distinguait pas la population que sur le principe confessionnel, c'est-à-dire les Bulgares étaient égalés aux Grecs et les autres nationalités chrétiennes orthodoxes d'Orient[41]). Un système féodal strict y fut établi, afin de contrôler de près cette région proche de Constantinople et donc stratégiquement essentielle. Les Bulgares n'étaient pas juridiquement égaux avec les musulmans ottomans et devaient payer des impôts beaucoup plus élevés (dhimmitude)[42]. Mosquées et minarets se multiplient au fil de la colonisation ottomane et de l'islamisation d'une partie des Slaves (Pomaques). Sur les côtes, les Grecs demeurent à Nessebar, Obzor et Varna.
Quelques églises sont rasées[43] et c'est autour de la religion chrétienne, dans les montagnes, que la résistance[44] s'organise, le plus souvent grâce aux monastères qui vivaient repliés sur eux-mêmes pour éviter les représailles, mais qui entretenaient le culte de la nation bulgare. La période ottomane permet aussi l'accès à l'indépendance de l'Église Bulgare. Échappant à la tutelle du Patriarcat œcuménique de Constantinople, dominé par les Grecs, les religieux orthodoxes bulgares instaurent l'exarchat Bulgare en 1870 avec le consentement de la Sublime Porte et sous les pressions russes.
Vers la deuxième moitié du XVIIIe siècle, avec le développement de l'économie et le commerce et le déclin de la force militaire turco-ottomane, une nouvelle génération de Bulgares surgit. Les plus éminents personnages de cette véritable Renaissance tardive « à la bulgare » sont le moine Païssii de Hilendar, Petar Beron, Kolyo Ficheto (le plus grand architecte de l'époque), Georgi Rakovski, le poète Khristo Botev (tué en 1876), Georgi Benkovski, Liuben Karavelov et Stefan Stambolov. Isolés dans leurs montagnes, les monastères deviennent de vrais foyers de résistance contre les Ottomans. De nombreux nationalistes y trouveront refuge. Parmi eux, le plus célèbre des héros révolutionnaires, Vasil Levski, sera pendu à Sofia.
La création de ce grand État slave dans les Balkans et le renforcement de l’influence russe dans la région provoquent le bouleversement des intérêts politico-stratégiques des Grandes Puissances. Aussi, devant leurs protestations, le tsar Alexandre II accepte la réunion du Congrès de Berlin en 1878. Ce dernier se clôt par le Traité de Berlin qui supprime la Bulgarie ethnique du traité de San Stefano qui faisait suite au conflit russo-ottoman, et divise en deux la nouvelle principauté bulgare. Ces nouvelles frontières refusent aux Bulgares l'unité réclamée par les nationalistes. Plusieurs conflits régionaux démarrent.
En 1879, la Bulgarie se dote de la « Constitution de Tarnovo » instaurant une monarchie constitutionnelle où le souverain (Knèze) possède certaines prérogatives d'intervention définies dans la constitution. Le pouvoir législatif relève de l’Assemblée nationale. Le même jour le prince germanophone Alexandre de Battenberg (1879-1886) est élu chef de la principauté par l’Assemblée constituante. Mais le prince entre rapidement en conflit avec les libéraux alors au pouvoir et parvient grâce à un coup d'État, en 1881, à suspendre la constitution et à s’octroyer les pleins pouvoirs. En 1883, le prince rétablit le régime constitutionnel. En septembre 1885, un soulèvement permet aux Bulgares d’unir enfin la principauté de Bulgarie et la Roumélie orientale en un seul État. Un mois plus tard, la Serbie tente vainement d’envahir la Bulgarie.
À partir de 1903, le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha (1887-1918) fait valoir ses prérogatives constitutionnelles en ayant lui-même le dernier mot lorsqu'il s'agit de désigner des premiers ministres. Cela conduit certains à parler d'un régime princier censé personnel. Continuant de se moderniser, la Bulgarie devient même une puissance militaire dans la région des Balkans, appelée « la Prusse des Balkans »[46],[47]. Néanmoins, ce n’est qu’en 1908 que le prince proclame l’indépendance de la Bulgarie, profitant de la prise du pouvoir par le parti Jeunes-Turcs à Constantinople. Il s'octroie le titre de tsar.
Le pays est profondément impliqué en 1912 et 1913 dans les guerres balkaniques, série de conflits avec ses voisins. Pendant la première guerre balkanique, la Bulgarie conduit la Ligue balkanique contre l'Empire ottoman et a vaincu, mais une querelle relative au contrôle de Macédoine provoque une seconde guerre entre les pays de la Ligue. La Bulgarie, attaquée simultanément par ses voisins, a perdu face aux armées de l'Empire ottoman, la Serbie, la Grèce et la Roumanie. Cette perte a conduit à une « catastrophe nationale », avec la perte de territoires et une crise économique.
Pendant les deux guerres mondiales, la Bulgarie se retrouve dans le camp des perdants. La perte de la Première Guerre mondiale provoque la seconde catastrophe nationale et dénote l'échec des efforts pour réunir tous les Bulgares dans un État-nation. Une période d'instabilité politique a suivi. Le coup d'État du 9 juin 1923 supprime l'ancien gouvernement agrarien et installe un régime pro-fasciste d'Alexandre Tsankov. En septembre la même année, une insurrection ouvrière visant à renverser le gouvernement de Tsankov a échoué.
Pendant l'entre-deux guerres et en prenant exemple sur l'Allemagne nazie, le tsar Boris III contourne une à une les clauses du Traité de Neuilly, de façon indirecte tout d'abord, puis ouvertement à partir des années 1930. C'est ainsi qu'il parvient à fonder à nouveau une armée de l'air dès 1935. Dans le même temps, il soumet la Bulgarie à un régime fortement autoritaire. En 1935, le tsar Boris III installe une dictature personnelle pour éviter la crise politique[48].
La Bulgarie continuera néanmoins à renforcer son armée à la fin des années 1930. Le 7 septembre 1940, l'Allemagne aide la Bulgarie à se faire restituer la Dobroudja du Sud par la Roumanie (traité de Craiova). Cette aide allemande avait comme but certain de voir la Bulgarie se ranger du côté des pays de l'Axe, ce qui fut fait le lorsque le tsar Boris III signa le pacte tripartite. La Bulgarie entra en guerre aux côtés de l'Allemagne contre la Yougoslavie et la Grèce (opération Maritsa), ce qui lui permit de récupérer également la Macédoine et le débouché sur la mer Égée. À la suite du décès du tsar Boris III le , les alliés tentèrent de faire pression sur le jeu des alliances bulgares en bombardant directement la Bulgarie. Malgré une position de neutralité préservée durant toute la guerre vis-à-vis de l'Union soviétique, l'Armée rouge approche de la frontière bulgare puis déclare la guerre à la Bulgarie le . C'est la « guerre d'un jour », car le lendemain, une insurrection menée par la coalition du Front de la Patrie (communistes bulgares et Zveno) renverse le gouvernement et instaure un régime favorable à l'URSS.
Sort des juifs bulgares
En , un vaste mouvement d'opinion, en Bulgarie et des figures comme Dimitar Pechev convainquent le tsar Boris III de refuser de livrer les juifs nationaux aux nazis malgré la présence de la Wehrmacht sur le sol de son allié. Seuls les 11 343 juifs grecs (des territoires de l'Égée pris à la Grèce) et 8 000 juifs bulgares sont sacrifiés[49] ; le reste de la communauté juive de Bulgarie vivant à l'intérieur des frontières définies par le traité de Neuilly échappe à la déportation[50]. Les juifs de Thrace et de Macédoine, territoires « libérés par l’armée bulgare » en 1941, sont déportés en 1943[51].
Dans les premières années du régime stalinien, l’agriculture est collectivisée et une campagne d’industrialisation massive est lancée. La Bulgarie adopte une économie planifiée, similaire à celle des autres États communistes d'Europe de l'Est. De 1950 à 1956 Valko Tchervenkov démantèle les derniers vestiges de l'activité économique privée. En 1947, lorsque la collectivisation a commencé, la Bulgarie était un État essentiellement agraire, avec environ 80 % de sa population vivant dans des zones rurales. La vie dans les campagnes est radicalement modifiée : électricité, asphaltage des routes, petits ateliers pour le travail féminin, santé, éducation[52].
Les méthodes de gouvernement de Valko Tchervenkov sont également inspirées de celles de Staline : celui-ci effectue des purges politiques, impose un culte de la personnalité et applique une censure stricte et une politique isolationniste (les relations avec les États-Unis sont provisoirement rompues en 1950)[53],[54]. Ainsi, avec la mort de Staline en 1953 et la déstalinisation, Tchervenkov est écarté du pouvoir, Todor Jivkov devient premier secrétaire du parti communiste bulgare (PCB) en 1954, puis président en 1962. L'ambitieux programme industriel de Tchervenkov est revu à la baisse, l'agriculture redevient prioritaire et les coupons de rationnement disparaissent. S'ouvre alors une ère de plus de trente-cinq ans de domination d'un seul homme qui ne sera chassé du pouvoir qu'en 1989, à l'âge de 78 ans[55]. Mais le régime autocratique de Jivkov est aussi une ère de stabilité politique et économique sans équivalent dans le bloc de l'Est[56]. Au milieu des années 1950, le niveau de vie avait dépassé celui d'avant-guerre : les salaires réels ont augmenté de 75 %, la consommation alimentaire a nettement augmenté, les installations médicales et les médecins sont devenus accessibles à l'ensemble de la population et, en 1957, les travailleurs des fermes collectives bénéficièrent du premier système de retraite et de protection sociale agricole d'Europe de l'Est[57]. Dans les années 1980, un certain nombre de problèmes politiques (vieillissement de la nomenklatura), économiques (inflation due à l'économie parallèle) et sociales (la question turque) déstabilisent le régime[58],[59]
Au début de l'année 1989, dans certaines régions à forte population d'origine turque, de graves affrontements ont eu lieu et ont fait des victimes, à la suite desquels le président du conseil d'État bulgare, Todor Jivkov, s'est adressé à la population pour encourager les Turcs bulgares à s'installer en Turquie[61]. Peu après son discours, la frontière avec la Turquie a été ouverte le 29 mai 1989 exclusivement pour les Turcs et les musulmans du pays et plus de 360 000 personnes ont quitté la Bulgarie communiste pour la Turquie entre le 30 mai 1989 et le 22 août 1989[62],[63] La Turquie a finalement fermé la frontière pour empêcher une nouvelle immigration de Turcs bulgares. Face aux difficultés d'installation en Turquie, 40 000 Turcs et Musulmans sont retournés en Bulgarie dans les trois premiers mois suivant leur arrivée. Ce processus s'est poursuivi et, à la fin de 1990, environ 150 000 personnes étaient rentrées en Bulgarie[64]
Le pays s'oriente vers la technologie de pointe, secteur qui représente 14 % de son PIB entre 1985 et 1990. Ses usines produisent des processeurs, des disques durs, des lecteurs de disquettes et des robots industriels[65]. Les premières remises en question de l'économie « socialiste » planifiée en Bulgarie et de son alignement sur l'URSS apparurent bien avant la perestroïka : en 1984, la décision des Russes d'appliquer les tarifs internationaux à leur pétrole, conjuguée à une forte sécheresse qui eut pour résultat de faire baisser le niveau des cours d'eau alimentant les barrages hydroélectriques, suscitent un fort mécontentement. Mais c'est la situation écologique désastreuse[66] du pays qui déclenche les premières protestations ouvertes et la formation de groupes dissidents comme le club pour le soutien de la perestroïka et de la glasnost puis, en 1989, Podkrepa et Ekoglasnost. Les mouvements de protestation entraînent la chute de Jivkov le 10 novembre 1989[67] ainsi que l'unification de tous les groupes dissidents et libéraux au sein du SDS (Union des forces démocratiques) alors qu'un grand enthousiasme s'empare du pays. La domination du parti communiste s'achève en 1990, quand ont lieu les premières élections multipartites.
Après la chute des régimes communistes en Europe et l’ouverture du rideau de fer, l’intégration de la Bulgarie au monde démocratique a été plus longue que pour d’autres pays du pacte de Varsovie. L’instauration d’un régime parlementaire fort par la nouvelle constitution a eu pour effet une forte instabilité gouvernementale : sept gouvernements se sont succédé en sept ans entre 1991 et 1997. Une coalition de droite, dominée par le SDS, arriva au pouvoir en 1997. Ces années de transition ont apporté l’expérience de l’alternance politique mais surtout l’enracinement croissant de l’État de droit, malgré des lacunes importantes, essentiellement dues à la corruption et à la puissance économique des mafias héritées du régime communiste, dans lequel leur efficacité était supérieure à celle des services de l’État et s’y substituait.
En décembre 2000, la levée de l’obligation de visa pour les Bulgares souhaitant voyager dans les pays de l’Union européenne a représenté un premier pas concret vers son intégration. La crise du Kosovo, au cours de laquelle la Bulgarie a joué un grand rôle dans l’accueil et le transit des troupes de l’OTAN, a marqué un tournant dans les relations politiques entre les alliés occidentaux et Sofia, même si l’opinion bulgare était spontanément portée à une certaine solidarité avec les Serbes, eux aussi slaves et orthodoxes.
La stabilisation économique et politique du pays est désormais possible. La Bulgarie a rejoint l’OTAN en 2004 et l’Union européenne en janvier 2007, mais en septembre 2012 elle renonce à son projet d’entrer dans la zone euro.
Le 8 décembre 2022, les ministres européens de l'Intérieur approuvent l'adhésion de la Croatie à l’espace Schengen et rejettent les demandes de la Roumanie et de la Bulgarie, l’Autriche ayant mis son veto à cet élargissement[68],[69]. Les Pays-Bas avaient émis des réserves sur la Bulgarie, mettant en cause la corruption dans ce pays. L'Autriche, qui fait face à un afflux de demandeurs d'asile, est opposée à la levée des contrôles aux frontières avec la Roumanie et de la Bulgarie, estimant qu'elle accentuerait la hausse des arrivées de migrants[70].
Le président de la république de Bulgarie est élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il est le chef de l'État et le commandant en chef des forces armées. Il est également à la tête du Conseil consultatif pour la sécurité nationale. Il peut s'opposer en premier ressort à la promulgation d'une loi. Pour contourner ce veto, le parlement vote à nouveau le texte. Il nomme le Premier ministre.
Le président de la république de Bulgarie est assisté dans ses fonctions par un vice-président de la République élu simultanément sur le même bulletin que lui.
Assemblée nationale
Le pouvoir législatif en Bulgarie est monocaméral, il ne comprend donc qu'une seule chambre, l'Assemblée nationale (Narodno Sabranie), constituée de 240 députés élus au suffrage universel direct pour une durée de quatre ans. Les électeurs votent pour un candidat ainsi que pour un parti politique ou pour une liste de coalition dans chacune des vingt-huit divisions administratives du pays. Un parti ou une coalition doit obtenir au minimum 4 % des suffrages pour obtenir des députés. Le Parlement vote les lois et le budget, prend les décisions relatives à : l'organisation des élections présidentielles ; la nomination et de la révocation du Premier ministre et des autres membres du gouvernement ; la déclaration de guerre, au déploiement de troupes armées hors de la Bulgarie ; la ratification des accords et des traités internationaux.
La Constitution institue également une Cour constitutionnelle chargée de contrôler la constitutionnalité des lois ainsi que celle des traités internationaux. Elle peut être saisie par le président de la République, le Premier ministre, l'Assemblée nationale et par la Cour suprême de cassation et par la cour suprême administrative (il n'y a pas de recours direct des citoyens devant la Cour constitutionnelle).
Le , après une première tentative avortée de formation de coalition, le nouveau gouvernement proposé par Sergueï Stanichev est accepté par le Parlement par 169 voix pour et 67 contre. C'est un gouvernement de coalition avec les deux partis arrivés en deuxième et troisième positions aux élections législatives deux mois auparavant, dirigés respectivement par Simeon Sakskoburggotski et par Ahmed Dogan.
Le dimanche , les Bulgares ont élu les dix-huit députés européens pour la première fois au suffrage universel direct. La participation a été très faible (28,6 %), manifestant le désintérêt des Bulgares pour les affaires européennes. De plus, discrédité par de nombreuses affaires de corruption, le Parti socialiste bulgare est en net recul : le nouveau parti de centre-droit Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), dirigé par le maire de Sofia, Boïko Borissov, arrive ainsi en tête avec 21,69 % des voix, et obtient cinq sièges. Ont également obtenus cinq sièges : le Parti socialiste bulgare (21,41 %) et le Mouvement des droits et des libertés des turcophones (20,26 %). Le parti nationaliste Ataka se voit attribuer deux sièges (14,22 % des voix) tandis que le dernier siège revient au Mouvement national pour la stabilité et le progrès (6,26 %), parti centriste héritier du Mouvement national Simeon II[73].
Le , le GERB, nouveau parti politique se réclamant de droite, gagne les élections législatives avec une majorité relative de 39,71 % des suffrages et Boïko Borissov devient Premier ministre le 27 juillet.
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L'armée bulgare (en bulgare : Българска армия, translittération internationale Bălgarska armija) a engagé une réforme en profondeur en 1997 afin d'atteindre les standards de l'OTAN à laquelle la Bulgarie a adhéré en avril 2004.
Ses effectifs qui s'élevaient en 1988 à 152 000 hommes alors que le pays était membre du pacte de Varsovie[75] sont descendus à 45 000 hommes en 2005 et devraient atteindre 27 000 militaires en 2011[76]. La Bulgarie a décidé d’abolir le service militaire obligatoire (dont la durée était de six à neuf mois) à partir du . En juin 2011, plus de 930 soldats bulgares sont déployés dans d'autres pays.
Après une réduction du matériel obsolète entre 2000 et 2008, l'Armée de Terre exploite actuellement 160 charsT-72 et 378 véhicules blindés lourds ; 192 pièces d'artillerie de plus de 100 mm de calibre[77]. Les forces aériennes ont 14 bombardiersSu-25, 30 chasseursMiG-21 et MiG-29 et 73 autres avions et hélicoptères[78]. La Bulgarie possède aussi des systèmes de missiles précis comme les S-300[79] et SS-21.
La Bulgarie possède une économie de marché libérale, qui est intégrée à l'Économie de l'Union européenne depuis 2007. La monnaie nationale est le lev bulgare, qui est lié à l'euro au taux de 1,95583 pour un euro. La Bulgarie est un pays industrialisé et la plupart de l'économie est dans le secteur privé.
Le pays a connu une grave crise économique en 1996-1997 et est passé sous la tutelle du Fonds monétaire international qui lui a imposé de sévères restrictions et de nombreuses privatisations.
Les principales sources de revenus et de croissances économiques sont le secteur de l'énergie, l'exploitation minière, l'industrie légère et le tourisme. Selon l'Institut national de statistique (INS) de Bulgarie, le PIB en 2009 était de 43,5 milliards de dollars (environ 90 milliards à PPA)[80]. En 2010 le montant des exportations était de 19,3 milliards de dollars[81], dont les principaux produits étaient l'acier, les machineries, les combustibles raffinés et les textiles.
Durant la décennie 2000, le pays a connu une croissance économique importante dans l'optique de son adhésion à l'Union européenne. De 2004 à 2008, la croissance du produit intérieur brut était de 6 % en moyenne. Le chômage est tombé de 18 % (2003) à 9,1 % (2010)[82]. La main-d'œuvre est estimée à 3,8 millions de personnes[83]. 2008 a été marquée par une forte croissance (6,5 % du PIB) et de grands projets énergétiques comme le gazoducSouth Stream et la centrale nucléaireBelene. Mais l'année est également marquée par la sanction de Bruxelles contre l'utilisation frauduleuse des fonds d'aide européens et par les premières conséquences sur l'économie réelle de la crise financière internationale, l'éclatement de la bulle immobilière se traduisant par une chute des investissements directs étrangers de 25 % en huit mois[84]. En 2024, la Bulgarie est classée en 38e position pour l'indice mondial de l'innovation[85].
La Bulgarie reste encore à ce jour le pays le plus pauvre de l'UE[86].
Même si elle manque de ressources stratégiques comme le gaz naturel et le pétrole, la Bulgarie possède un réseau énergétique puissant qui joue un rôle important dans la région et en Europe[89]. La source principale d'électricité est l'énergie nucléaire. La seule centrale nucléaire du pays — Kozlodouy — satisfait 34 % des besoins énergétiques du pays[90]. Une deuxième centrale avec deux réacteurs de mille mégawatts est en cours de construction près de Béléné. La construction de deux réacteurs supplémentaires à Kozlodouï est également envisagée. Après 2005 le pays a aussi concentré ses efforts sur les projets d'énergies renouvelables, en particulier des parcs éoliens[91]. La Bulgarie a actuellement l'un des marchés à plus forte croissance de l'énergie éolienne dans le monde[92]. Les autres sources d'électricité sont 64 centrales hydroélectriques et plusieurs vastes centrales thermiques[93].
Malgré l'énorme ralentissement économique après la chute du communisme, la Bulgarie possède encore une capacité industrielle considérable. Le pays est un producteur à grande échelle de cuivre, de zinc, de charbon et de tabac[94] (classé respectivement seconde, quatrième, sixième et troisième dans l'Union européenne). Le pays produit également 0,7 million de tonnes d'acier brute par an[95]. La production de métaux et d'alliages a lieu dans quelques grands complexes miniers et métallurgiques, comme Elatsite (42 000 millions de tonnes de cuivre par an[96]), Stomana (1 400 000 millions de tonnes de fer et acier par an[97]) et KTsM (65 000 tonnes de plomb et 80 000 tonnes de zinc par an[98]). L'industrie lourde inclut aussi le raffinement des carburants, la production et la réparation de wagons, d'automobiles (à Lovetch[99]), de matériel de communication, de matériel électronique[100] et de matériel militaire.
Située dans le carrefour entre l'Europe et l'Orient, la Bulgarie possède une position stratégique. Le réseau routier a 40 231 km de longueur, dont une partie considérable est en mauvais état.
Le réseau ferroviaire est bien développé, cependant les lignes les moins fréquentées disposent de trains plutôt vétustes[101]. La ligne Sofia-Plovdiv est la mieux desservie du pays. Il n'existe pas de trains à grande vitesse en Bulgarie, mais la première ligne de ce type est prévue d'être complète en 2017[102]. Le programme de modernisation à un coût de 580 000 000 euros est en progression[103]. Le métro de Sofia est le seul système de transport urbain souterrain en Bulgarie. Le métro est prolongé pour 39 km avec 34 stations en très bon état[104]. Dans le début des années 2000, la Bulgarie avait 37 300 km de routes, dont presque toutes ont été asphaltées, mais près de la moitié (18 000 kilomètres) est tombé dans le plus mauvais classement international pour les routes asphaltées[105]. Le réseau routier en 2011 est constitué de 40 321 kilomètres de routes, dont 644 km sont de terre, 39 169 km sont bitumées et 418 km sont des autoroutes. La stratégie nationale de développement de l'infrastructure intégrée envisage la construction de 720 kilomètres de nouvelles autoroutes jusqu'à 2015.
La Bulgarie était le premier pays de l'Europe de l'Est avec une industrie des technologies de l'information[106]. Le réseau de communication comprend une gamme complète de services téléphoniques et Internet à la disposition de la majorité de la population. Le nombre total de lignes téléphoniques fixes s'élève à 2,164 millions[81], et le nombre de téléphones cellulaires en usage est estimé à plus de 10,6 millions[81]. La Bulgarie a connu une augmentation rapide du nombre d'utilisateurs d'Internet — de 430 000 en 2000 à 3,4 millions (48 % de la population) en 2010[107] —.
Investissements étrangers directs
À partir de la fin des années 1990, les investissements de l'Occident et la Russie ont largement contribué à la récupération de la crise économique de 1996-1997, mais le taux d'investissement est resté inférieur à celui d'autres pays d'Europe orientale[108]. En 2003, les principales sources nationales de l'investissement étranger direct, étaient, par ordre d'importance, l'Autriche, la Grèce, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas.
Un certain nombre d'entreprises étrangères ont investi dans l'engrais chimique et les industries agro-alimentaires[108]. Dans les années 2000, la Chine a investi dans l'industrie électronique bulgare. Certains accords de coopération ont été signés entre les deux pays pour la fabrication de composants de véhicules. En 2012, le constructeur chinois Great Wall Motors inaugure, via la société Litex Motors, sa première usine d'assemblage en Europe, Eurocopter, ceci conformément à un protocole bilatéral impliquant une variété de machines, logiciels et autres produits industriels.
Gauche : hommes bulgares en 1926. Droite : deux jeunes filles bulgares à un bal de finissants.
Avec une population de 7 364 570 en 2011[109], la Bulgarie est le 16e pays le plus peuplé dans l'Union européenne. La majorité d'entre eux (environ 83 %) sont bulgares, et les autres grands groupes ethniques sont les Turcs (environ 9 %) et les Roms (environ 5 %). Le taux d'urbanisation est de 73 %[110]. La plus grande ville est la capitale Sofia avec ses 1 270 000 habitants[110], qui représentent 17 % de la population totale du pays. Les autres grandes villes sont Plovdiv (338 000 hab.[111]), Varna (335 000 hab.), Bourgas (202 000 hab.) et Roussé (150 000 hab.).
Selon une étude publiée par l'ONU à l'été 2007, la Bulgarie se classe à la 4e place mondiale par le taux de croissance des personnes âgées, à la 7e place par la part de la population âgée de 60 ans ou plus (22,9 %, contre 11 % en moyenne dans le monde) et à la 9e place par l'âge moyen de ses habitants (44,4 ans contre 28 en moyenne dans le monde). Aujourd'hui le pays se trouve en une crise démographique grave, avec un des plus bas taux de natalité dans le monde (9,32/1 000 habitants, 204e[81]) et un des plus hauts taux de mortalité (14,32/1 000 habitants, 13e dans le monde[81]). L'écart résultant donne à la Bulgarie le plus faible taux de croissance démographique de toute nation souveraine dans le monde (-0,78 %)[81].
Ceci souligne la crise démographique que connaît le pays depuis le milieu des années 1980 et qui s'est accélérée après la chute du régime communiste en 1989. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs :
la faiblesse du niveau de vie et l'insécurité socio-économique n'incitent pas à faire des enfants ;
le souhait de consacrer le maximum de moyens à l'éducation des enfants afin qu'ils puissent faire des études longues et de niveau élevé ;
l'arrivée à l'âge de la retraite de la génération du baby-boom ;
un des taux d'avortement les plus élevés au monde (75 pour 1 000 naissances) malgré l'usage très largement répandu de moyens de contraception modernes.
Le vieillissement de la population a, d'ores et déjà, des conséquences négatives sur la situation économique et sociale : hausse des pensions de retraite, hausse des dépenses médicales, baisse de la consommation, de l'épargne et de l'investissement, baisse des recettes du régime de sécurité sociale et, par voie de conséquence, déficits croissants du système de protection sociale auxquels la croissance économique en recul ne pourra pas remédier. Selon les experts, cette tendance ne pourra s'inverser, en Bulgarie (comme dans les autres pays européens), ni à court, ni à moyen terme.
La population de la Bulgarie a chuté de 11 % entre 2011 et 2021[112].
Le bulgare s'écrit avec l'alphabet cyrillique avec quelques différences par rapport au russe. Il ne comporte en effet que 30 lettres et les prononciations peuvent ne pas être identiques. Le macédonien est fermement considéré en Bulgarie comme un parler bulgare, bien que revendiqué comme une langue à part entière par la Macédoine du Nord. Cela a parfois provoqué des problèmes entre les deux pays lors de l'écriture de documents officiels communs.
Selon le recensement de 2011, les orthodoxes bulgares représentaient 59,4 % de la population et les musulmans 7,9 %, et les autres chrétiens 0,9 %, majoritairement affiliés à l'Église catholique[81]. L'Église grecque-catholique bulgare compte 10 000 fidèles (2005). Il existe une petite communauté juive d'environ 5 000 personnes en Bulgarie[113]. Selon l'Eurobaromètre spécial Social values, science and technology en 2005, 40 % des Bulgares croyaient en un dieu, et autant en des forces vitales ou spirituelles, alors que 13 % ne croyaient en rien de tel[114].
Alévisme bektachisme
Les alévis représentent 13 % de la population turcophone du pays, selon les chiffres officiels.
Selon une enquête réalisée par Irène Mélikoff en 1985, le nombre d'alévis en Bulgarie est d'environ 90 000 à 100 000.
Le recensement du 4 décembre 1992 dénombre 83 537 habitants qui se définissent comme alévis.
Ce chiffre est certainement sous-estimé dans la mesure où les bektachi de Bulgarie ne se définissent pas en tant qu'alévis, se dissimulant vis-à-vis du sunnisme majoritaire comme le font les qizilbash en Turquie.
La population alévie est concentrée dans les provinces de Razgrad, Ruse, Silistra et Sliven.
La politique d'éducation en Bulgarie est supervisée par le Ministère de l'éducation et des sciences. À partir de 6 ou 7 ans, l'inscription à l’école élémentaire est obligatoire. L'État assure l'éducation gratuite dans ses écoles, sauf pour les établissements d'enseignement supérieur, les collèges et les universités. Le programme se concentre sur les huit principaux domaines disciplinaires : langue et littérature bulgares, langues étrangères, mathématiques, technologies de l'information, sciences humaines et sociales, sciences naturelles et écologie, musique et art, éducation physique et sportive[115]. Selon les estimations du gouvernement de 2003, le taux d'alphabétisation est de 98,6 %, environ le même pour les deux sexes. La Bulgarie a toujours eu des hauts standards d'éducation[115].
Les études primaires durent 8 ans et se divisent en huit niveaux (classes) pour chaque année. Les études secondaires s'effectuent aux lycées et les technicum. La formation aux premières dure quatre ans, et ils peuvent faire partie d'une école des études moyennes qui unit l'éducation primaire et secondaire, ou ils peuvent être des lycées élites, orientés principalement vers les études d'une langue, ou des sciences. Par exemple, il existe des lycées de langue française, anglaise, allemande, espagnole et même japonaise, et aussi des lycées de mathématiques et d'économique. Les technicum sont des écoles plus spécialisées, orientées vers les technologies. La formation à celles-ci dure aussi 4 ans[116].
L’Académie bulgare des sciences (ABS) est une organisation publique autonome consacrée à la recherche scientifique. Créée en 1869, elle a un budget annuel de 60 millions de leva, ou 30 millions d'euros[117], et regroupe plus de 70 départements et instituts scientifiques, parmi lesquels l’Institut de recherches spatiales et Soleil-Terre (IRSST), Observatoire astronomique national de Rožen et l’Institut de mathématique et d’informatique (IMI). L’IRSST dirige le programme spatial de Bulgarie, et dans les années 1970 et 1980 préparait des instruments de recherche cosmique et les cosmonautes bulgares. Le premier bulgare à voyager dans l’espace est Georgi Ivanov, qui effectue sa mission en 1979 à bord de Soyouz 33. En 1981, la Bulgarie envoie dans l’espace son premier satellite artificiel, Balgariya-1300, qui est encore en service et fait des recherches sur les régions polaires de la Terre. Il participe au programme d’exploration polaire de l’ABS, qui inclut également une base antarctique, située sur les îles Shetland du Sud.
La culture bulgare est un syncrétisme d'influences successivement thraces, grecques, celtiques, romaines, slaves, proto-Bulgares et ottomanes[118]. Pendant le Moyen Âge, la Bulgarie était le noyau culturel des peuples slaves[119] avec des réalisations culturelles notables, par exemple l'alphabet cyrillique et les compositions musicales complexes de Joan Cucuzel. Entre 1396 et 1878, la Bulgarie était une partie de l'Empire ottoman. La théocratie islamique, que les ottomans avaient installée, a persécuté la culture bulgare médiévale et cherché à isoler les Bulgares des courants progressistes de l'Europe[120].
Pendant le Moyen Âge la Bulgarie a exercé une influence significative sur l'Europe de l'Est, particulièrement les peuples slaves. La Bulgarie possédait certains des meilleurs instituts en Europe, notamment les écoles littéraires d'Ohrid et Preslav, où l'alphabet cyrillique a été développé, et l'école artistique de Tarnovo[121]. Après la conquête ottomane de Bulgarie à la fin du XIVe siècle, ces instituts cessent d'exister.
La Renaissance bulgare est une période d'essor culturel, qui commence avec l'écriture d'Istoriya Slavyanobolgarskaya[122] par Païsius de Hilendar en 1762, sous l'influence des Lumières. La « Renaissance bulgare » est principalement associée avec la progression de la conscience nationale et l'émergence d'un nationalisme romantique, qui donne lieu au rétablissement de l'indépendance du Patriarcat de Bulgarie en 1870, l'insurrection d'avril en 1876 et la restauration de l'État bulgare en 1878.
Une grande quantité de sites archéologiques de toutes les époques est disséminée dans tout le pays. La Bulgarie a le plus grand nombre de sites archéologiques découverts en Europe après l'Italie et la Grèce[124], et beaucoup d'entre eux sont d'origine thrace. Un objet historique d'importance majeure est le plus ancien trésor d'or dans le monde, datant de 5000 av. J.-C., provenant du site de la nécropole de Varna[25],[125].
Dans le domaine du cinéma, la Bulgarie est notée pour ses films artistiques dont certains tels que Midi torride (1965) et Eastern Plays (2009) ont été projetés au Festival de Cannes.
Médias
Les médias en Bulgarie ont une tradition d'objectivité. La presse n'a pas de restrictions légales et la publication des médias imprimés est complètement libre[126]. La plupart des journaux quotidiens sont en un format hybride, qui contient des éléments à la fois de presse de qualité et des tabloïds[126].
Les médias électroniques sont les plus populaires dans le pays, mais à cause du manque de législation spécifique, ils sont sensibles à un certain nombre de tendances négatives, telles que la dégradation générale des produits médiatiques, l'autocensure et des pressions politiques ou économiques[127]. Les médias Internet gagnent en popularité à cause de la teneur en large éventail d'opinions et de points de vue disponibles, l'absence de censure et des contenus diversifiés[128].
Musique
La Bulgarie a une grande tradition de chant choral. L'instrument national bulgare est la cornemuse « gaida », ainsi que la flûte longitudinale en trois parties de « kaval ». Dans la plupart des régions du pays, le Gaïa Thracien (Djura Gaida) est joué, principalement pour la danse, tandis que dans les Rhodopes, le Kaba Gaïa aigu est utilisé pour accompagner les ballades pour la plupart des bals. Figurent parmi les compositeurs bulgares Dobri Khristov (1875-1941) et Petko Staynov (1896–1977).
Chaque année, la Bulgarie accueille 8,9 millions de touristes, principalement de Russie, de Roumanie, d'Allemagne, du Royaume-Uni et de la Scandinavie[129]. Les types de tourisme principaux sont le tourisme de masse, de culture et de vin[130].
Depuis 1995, le tourisme balnéaire s'est fortement développé le long de la mer Noire, notamment à Slantchev Briag, à Albena ou aux Sables d'or (Zlatni Pyasatsi), près de Varna. Certains sites historiques sont également d'intérêt : on citera notamment Veliko Tarnovo, dont la citadelle est parfois l'objet d'un spectacle son et lumière retraçant l'histoire de la Bulgarie à travers les siècles, et le monastère de Rila. Les principales stations de ski de Bulgarie sont Bansko (massif du Pirin), Borovets (massif du Rila) qui est la station historique de Bulgarie et Pamporovo située dans les monts Rhodopes, non loin de la frontière avec la Grèce. Elles attirent aussi leur lot de touristes étrangers (anglais, russes) et nationaux.
Bouzloudja est un lieu-dit de Bulgarie, situé à quelques kilomètres au sud de Gabrovo, à proximité du mémorial de Chipka. Bouzloudja est aussi et surtout connu pour l'ancienne salle de congrès communiste, aujourd'hui abandonnée, à la forme particulière, celle d'un OVNI. Bien que le bâtiment ne se visite pas, de nombreux curieux y pénètrent pour admirer les fresques en forme de mosaïque ou l'ancien auditorium aujourd'hui délabré.
Football : sport le plus populaire en Bulgarie, il fut introduit en 1893-1894 par des professeurs de gymnastique invités dans le pays qui organisèrent le premier match national dans le collège de Varna en 1894. À la Coupe du monde 1994, les Bulgares se classèrent 4e[131].
Formule 1 : un Grand Prix de Formule 1 de Bulgarie devait voir le jour en 2011 ou 2012 mais les organisateurs abandonnent le projet en 2009 à cause de difficultés financières[133].
Apparition du Christ ; on jette dans l'eau glacée des lacs et des rivières de chaque ville et village une croix orthodoxe en métal, et plusieurs jeunes hommes y plongent pour l'attraper.
14 février
Trifon Zarezan
Fête de la vigne, des vignerons et du vin ; elle tient des fêtes anciennes célébrant le dieu thraceDionysos. La fête est également célébrée le 14 février (le 14 février du calendrier grégorien correspondant au 1er février du calendrier julien).
Baba Marta
Martenitsa, tradition célébrant l'approche du Printemps.
Étienne de Poncins, ambassadeur de France, De la Bulgarie
Notes et références
Notes
↑.eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
↑Le jour du dépassement, calculé par pays, est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
↑(en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
↑Iaroslav Lebedynsky, Les peuples nomades de la steppe des origines aux invasions mongoles IXe siècle av. J.-C. – XIIIe siècle apr. J.-C., Errance, Paris 2003).
↑(en) Glen Warren Bowersock, Peter Brown et Oleg Grabar, Late Antiquity: A Guide to the Postclassical World, Harvard University Press, (ISBN978-0-674-51173-6, lire en ligne), p. 354
↑Vladislav Popović, La descente des Koutrigours, des Slaves et des Avars vers la mer Égée : le témoignage de l'archéologie, in Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 12, 1978, p. 596-648 sur [3].
↑Georgius Monachus continuants, Chronicon, Corpus Scriptorum Historiae Byzantinorum, Bonn, 1828—97
↑Denis Zakythinos, Byzance : état national grec ou multi-national ?, éd. EKT, Athenes 1981, p. 35.
↑Denis Deletant, (en) Slavonic letters in Moldova, Wallachia & Transylvania from the tenth to the seventeenth centuries (« Lettres slavones en Moldavie, Valachie et Transylvanie, du Xe au XVIIe siècle »), Editura Enciclopedică, Bucarest 1991.
↑Éric Limousin, Le Monde byzantin du milieu du VIIIe siècle à 1204 : économie et société, ed. Bréal 2007 (ISBN9782749506326)
↑Arnold Toynbee, Nevil Forbes et al., (en) The Balkans : a history of Bulgaria, Serbia, Greece, Rumania, Turkey, ed. Clarendon Press, Oxford 1916, 407 p.
↑C'est ce qu'affirment unanimes les sources byzantines (Georges Cédrène, Anne Comnène, Nicétas Choniatès et Jean Skylitzès) : ces révoltes sont menées successivement par Drãgaș, par Niculitsã Delfinu (Δραγγάς et Νικουλιτζάς Δέλφινου dans ces sources) puis, en 1185, par trois frères valaques : Asan, Ioanitsã Caloian et Petru Deleanu (Επανάσταση του Πέτρου Δελεάνου dans ces sources, Assen, Ivan Ivan Kaloyan ou Jean Kalojan et Petar Delyan dans l'historiographie bulgare moderne) : cf. John V.A. Fine Jr., (en) The Late Medieval Balkans, Ann Arbor publ., 1987.
↑Geoffroi de Villehardouin, chapitres 78 et 79 ; de son côté, Robert de Clari nomme Ioniţă Caloian : « Jehans di Blakis » tandis que Guillaume de Rubriquis en 1253 nomme le pays : « Valaquie d'Assène ».
↑(en) Emile Joseph Dillon, The Inside Story of the Peace Conference, New York, Harper, (1re éd. 1920) (lire en ligne), « XV »
« The territorial changes which the Prussia of the Balkans was condemned to undergo are neither very considerable nor unjust. »
↑(bg)Балабанов, А. И аз на тоя свят. Спомени от разни времена. С., 1983, p. 72, 361
↑(en) Crises of the 1930s. In 1935, however, Tsar Boris III became an active political force in Bulgaria for the first time. Disillusioned by the results of the 1934 coup, Boris took action to regain his power, which the new regime had also curtailed. Boris used military and civilian factions alarmed by the new authoritarianism to maneuver the Zveno group out of power and declare a royal dictatorship.
↑Tomasz Kamusella. 2018. Ethnic Cleansing During the Cold War: The Forgoten 1989 Expulsion of Turks from Communist Bulgaria (Ser: Routledge Studies in Modern European History). London: Routledge, 328pp. (ISBN9781138480520)
↑Une importante pollution au chlore dans la région de Ruse, et provenant d'une usine roumaine située à Georgiu, fut à l'origine de manifestations organisées par les mouvements écologistes
↑(de) Konstantin Josef Jireček, Geschichte der Bulgaren, G. Olms, , 586 p. (ISBN3-487-06408-1).
↑A. Graba, La peinture religieuse en Bulgarie, Paris, 1928, p. 95.
↑(en) Rumen Daskalov, The Making of a Nation in the Balkans : Historiography of the Bulgarian Revival, Budapest, Central European University Press, , 286 p. (ISBN978-963-92-4183-1, LCCN2004000869, présentation en ligne), p. 7–8.
↑(en) Dagmar C. G. Lorenz, « Elias Canetti », Literary Encyclopedia, The Literary Dictionary Company Limited, (ISSN1747-678X, lire en ligne, consulté le ).
1927 police shooting of striking miners in Serene, Colorado, United States Columbine Mine massacrePart of the Coal WarsDateNovember 21, 1927LocationSerene, Colorado, United States40°01′31″N 105°01′38″W / 40.02528°N 105.02722°W / 40.02528; -105.02722Parties Industrial Workers of the World Colorado Fuel & Iron Co.Rocky Mountain Fuel Co. Colorado RangersColorado state police[1] Lead figures Adam Bell; Amelia Milka Sablich Jesse F. Welborn; Louis Sc...
Book by Edward Sapir Language: An Introduction to the Study of Speech AuthorEdward SapirLanguageEnglishSubjectlinguisticsPublisherHarcourt, Brace and CompanyPublication date1921Media typePrintISBN9781108063784 Language: An Introduction to the Study of Speech is a seminal book by Edward Sapir in which the author offers an introduction to his ideas about language.[1] References ^ Haas, Mary R. (1976). Chafe, Wallace L (ed.). Boas, Sapir, and Bloomfield. American Indian Languages an...
Ta Kwu Ling Naam (taalvarianten) Traditioneel 打鼓嶺 Jyutping (Standaardkantonees) daa2 gu2 leng5 Ta Kwu Ling is een gebied in North District (Hongkong), New Territories, Hongkong. Het ligt vlak bij de grens met Shenzhen. Ta Kwu Ling is een van de drie nieuwe ontwikkelingsgebieden in North District die gepland staan. De andere zijn Fanling North en Kwu Tung North. Het gebied komt vaak terug in weerberichten, omdat hier door de inlandse locatie de hoogste en laagste temperaturen van Hongkon...
Детская Новая волна — 2016 Дата проведения 11 августа — 13 августа 2016 года Проведение Место проведения ГурзуфМДЦ «Артек» Ведущие Лера КудрявцеваЮлианна КарауловаОлимпиада ТетеричСтанислав КостюшкинВлад СоколовскийТоня ВолодинаЕкатерина Манешина Режиссёр Алексан...
Drake MilliganMilligan performing in 2022Background informationBorn (1998-06-01) June 1, 1998 (age 25)Arlington, Texas, U.S.OriginNashville, Tennessee, U.S.GenresCountryOccupationsActor, singerInstrumentsGuitarYears active2022-presentLabelsBBR, Stoney CreekWebsitewww.drakemilligan.comMusical artist Drake Milligan (born June 1, 1998) is an American actor and singer best known for portraying Elvis Presley on the CMT series Sun Records and starred in a film called “Nobody” where he port...
1992 single by AlabamaI'm in a Hurry (And Don't Know Why)Single by Alabamafrom the album American Pride B-sideSometimes Out of TouchReleasedSeptember 1, 1992RecordedMay 5, 1992GenreCountryLength2:50LabelRCA NashvilleSongwriter(s) Roger Murrah Randy VanWarmer Producer(s) Larry Michael Lee Josh Leo Alabama Alabama singles chronology Take a Little Trip (1992) I'm in a Hurry (And Don't Know Why) (1992) Once Upon a Lifetime (1992) I'm in a Hurry (And Don't Know Why) is a song written by Roger Murr...
1944 extermination of civilians by Nazi forces in Wola, Warsaw, Poland You can help expand this article with text translated from the corresponding article in Polish. (October 2020) Click [show] for important translation instructions. View a machine-translated version of the Polish article. Machine translation, like DeepL or Google Translate, is a useful starting point for translations, but translators must revise errors as necessary and confirm that the translation is accurate, rather t...
Private country club and golf course, host of the 1914 U.S. Open Midlothian Country ClubThe first clubhouse (1898, demolished) - Albert Granger, architectClub informationLocationMidlothian, Illinois, USAEstablished1898TypePrivateTotal holes18Websitehttps://midlothiancc.org/Designed byHerbert J. TweediePar71Length6928Course rating74.1 / 136Course record(64) Tournament Course Record (1973 - Leonard Thompson) Midlothian Country Club is a historic golf course in Midlothian, Illinois. It is locate...
IX Governo Constitucional de Portugal Governo Soares III Portugal III República Portuguesa IX Governo Constitucional de Portugal Tipo Governo de coligação Legislatura III legislatura Primeiro-Ministro Mário Soares Vice-Primeiro-Ministro Carlos Alberto da Mota Pinto Rui Machete Presidente da República António Ramalho Eanes Eleição Eleições legislativas portuguesas de 1983 Mandato Período 1983 - 1985 Início 9 de junho de 1983 Fim 6 de novembro de 1985 2 anos, 4 m...
Flag of English county CheshireProportion3:5Adopted10 April 2013Designed byHistoric Coat of arms granted to the Cheshire County Council in 1976 The Cheshire flag is the flag of the county of Cheshire in North West England. It was registered by the Flag Institute on 10 April 2013, the design being a banner of arms of the former Cheshire County Council, granted on 3 May 1938. Flag design On the flag are three golden sheaves of wheat and a golden blade on a blue background. The design has b...
Hospital in Connecticut, USAGriffin HospitalGriffin HealthGeographyLocation130 Division Street, Derby, Connecticut, USAOrganisationFundingNot-For-ProfitTypeCommunity HospitalAffiliated universityNew York Institute of Technology College of Osteopathic Medicine Yale School of Medicine Quinnipiac University School of MedicineServicesEmergency departmentAcute CareBeds160HelipadNoHistoryOpened1909; 114 years ago (1909)LinksWebsitehttp://www.griffinhealth.org/Griffin Hospital is a...
2006 South Korean film by Kim Ki-duk TimeTime film posterKorean nameHangul시간Hanja時間Revised RomanizationSiganMcCune–ReischauerSigan Directed byKim Ki-dukWritten byKim Ki-dukStarringHa Jung-wooSung Hyun-ahDistributed bySpongeHappinetRelease date June 30, 2006 (2006-06-30) Running time97 minutesCountriesJapanSouth KoreaLanguageKoreanBudget$1 million[citation needed]Box office$185,299[1][2] Time is the thirteenth feature film by South Korean direct...
Mayor of Georgetown, District of Columbia, United States Thomas CorcoranCharles Peale Polk, Thomas Corcoran, c. 1802-1810, in the National Gallery of ArtBorn1754County Limerick, Kingdom of IrelandDiedJanuary 27, 1830 (aged 76)Georgetown, District of Columbia, U.S.Resting placeOak Hill CemeteryWashington, D.C., U.S.NationalityIrish AmericanOccupation(s)Merchant, real estate developerKnown forMayor of Georgetown Thomas Corcoran Jr. (1754 - January 27, 1830) was an Irish American merch...
This article is part of a series on thePolitics ofMalaysia Head of State Yang di-Pertuan Agong Abdullah of Pahang Conference of Rulers Legislature Parliament of Malaysia 15th Parliament Senate (Dewan Negara) President Wan Junaidi Tuanku Jaafar House of Representatives (Dewan Rakyat) Speaker Johari Abdul Leader of the Government Anwar Ibrahim Leader of the Opposition Hamzah Zainudin Executive Cabinet Prime Minister Anwar Ibrahim Civil service (agencies) Chief Secretary Mohd. Zuki Ali Judiciary...
Belgian cyclist Maaike PolspoelPersonal informationBorn (1989-03-28) 28 March 1989 (age 34)Vilvoorde, BelgiumHeight1.79 m (5 ft 10 in)Weight59 kg (130 lb)Team informationCurrent teamRetiredDisciplineRoadRoleRiderProfessional teams2008–2012Topsport Vlaanderen–Thompson Ladies Team2013Sengers Ladies Cycling Team2014–2015Giant–Shimano2015–2017Lensworld.eu–Zannata Maaike Polspoel (born 28 March 1989) is a Belgian former road bicycle racer. She compete...
Peta menunjukkan lokasi Zaragoza Data sensus penduduk di Zaragoza Tahun Populasi Persentase 199533.826—200037.6452.32%200740.3550.96% Zaragoza adalah munisipalitas yang terletak di provinsi Nueva Ecija, Filipina. Pada tahun 2010, munisipalitas ini memiliki populasi sebesar 42.639 jiwa dan 7.599 rumah tangga. Pembagian wilayah Secara administratif Zaragoza terbagi menjadi 19 barangay, yaitu: Batitang Carmen Concepcion Del Pilar General Luna H. Romero Macarse Manaul Mayamot Pantoc San Vicente...
Adam Muller Adam Heinrich Müller adalah seorang filsuf Jerman yang menjadi tokoh utama paham romantisme Jerman tetang masyarakat dan negara.[1] Romantisme adalah sebuah paham dan gerakan yang berjuang melawan gagasan-gagasan Pencerahan.[2] Müller adalah seorang ahli sastra dan politikus yang menjadi penasihat Pangeran Matternich, kanselir Austria, yang memimpin reaksi negara-negara monarki Eropa melawan gagasan-gagasan Revolusi Prancis.[1] Menurut Müller, negara ada...
You can help expand this article with text translated from the corresponding article in French. (August 2015) Click [show] for important translation instructions. View a machine-translated version of the French article. Machine translation, like DeepL or Google Translate, is a useful starting point for translations, but translators must revise errors as necessary and confirm that the translation is accurate, rather than simply copy-pasting machine-translated text into the English Wikiped...