Païssi de Hilendar est né en 1722, dans l'éparchie de Samokov, probablement dans la ville de Bansko où vivait son père et où sont nés ses frères. En 1745, il entre au couvent et devient moine.
Les motivations premières de l'auteur ne sont pas établies avec certitude, mais il est possible que l'idée lui soit venue à la suite de la lecture, dans la bibliothèque de son monastère, de deux chartes médiévales royales bulgares, la charte Virgino et la charte Oryahov, qui s'y trouvent toujours. Il s'agit, probablement, de coucher sur le papier la mémoire de ce peuple afin qu'elle ne soit pas définitivement perdue, ce qui va éveiller l'identité nationale des Bulgares restés chrétiens, un nombre non négligeable s'étant converti à l'islam (les Pomaks). Il appelle d'ailleurs au "réveil" des Bulgares, à la révolte contre l’occupant turc et à la méfiance contre les couches supérieures hellénisées de la population. Païssii appelle ses compatriotes : « Bulgare, connais ta race et ta langue »[2].
En 1794, Sofronii de Vratsa, évêque de Vratsa et disciple de Païssi de Hilendar, se fait le porteur de la cause bulgare et appelle ses compatriotes à rejoindre les haïdouks réfugiés dans les montagnes pour y mener une guérilla contre l’occupant turc.
Toutefois, ce mouvement n'aboutira qu'avec l'aide de la Russie et après la guerre russo-turque de 1877-1878 : les Bulgares accéderont à l'autonomie en 1878 puis à l'indépendance en 1908.
↑A.-P. Péchayre, « L'archevêché d'Ochrida de 1394 à 1767: À propos d'un ouvrage récent », Revue des études byzantines, vol. 35, no 182, , p. 183–204 (DOI10.3406/rebyz.1936.2865, lire en ligne, consulté le )
↑Léon Lamouche, « Ivan Sismanov (1862 - 1928) », Le Monde Slave, , p. 90-107 (lire en ligne)