Les limites de ce qui est nommé l'Amérique du Nord diffèrent de celles de la région Amérique septentrionale de l'Organisation des Nations unies (qui comprend uniquement le Groenland, le Canada, les États-Unis, les Bermudes et Saint-Pierre-et-Miquelon)[1].
Le nord du continent américain regroupe donc les pays suivants :
Les Petites Antilles (qui regroupent tout le chapelet d'îlots à l'est des Caraïbes). Leur rattachement est cependant discutable, notamment en ce qui concerne les îles Sous-le-Vent, du fait de leur proximité géographique avec l'Amérique du Sud.
Héritage des différentes vagues de colonisation qui ont marqué son histoire, l'Amérique du Nord présente deux groupes ethno-culturels bien différenciés :
Le premier au nord, est l'ensemble anglophone et francophone, composé des États-Unis et du Canada. Les peuples amérindiens y sont toujours présents, mais dans une proportion infime (1,3 % de la population aux États-Unis en 2019[3] et 4,9 % de la population du Canada en 2016)[4]. La majorité de la population y est d'origine européenne (sans négliger les apports de l'immigration récente et les Afro-Américains). La langue la plus utilisée reste l'anglais, bien que subsiste une forte minorité francophone au Canada, dont la province de Québec constituée à 80 % de francophones. Le reste de la francophonie est concentrée au Nouveau-Brunswick, à l'est de l'Ontario, dans l'État de New York, en Californie, en Louisiane et en Floride.
Le second au sud, où la majorité de la population est métisse, résultante des mariages entre colons espagnols et Amérindiens. La part des Amérindiens y est beaucoup plus grande au Mexique, avec 6,7 % de la population. On peut, malgré tout, souligner la prédominance des langues européennes (surtout l'espagnol), du christianisme (protestant et catholique), le tout étant métissé avec les cultures amérindiennes et africaines, dans une certaine mesure.
Sur le continent la langue principale est l'anglais (aux États-Unis et au Canada), suivi de l'espagnol (aux États-Unis et au Mexique) et du français (au Canada et minoritairement aux États-Unis). D'autres langues locales, issues des civilisations autochtones, subsistent, quoique faiblement.
L'Amérique du Nord est en ce qui concerne la richesse par habitant le deuxième continent du monde après l'Europe. Pour ce qui est de la richesse totale, l'Amérique du Nord se classe troisième après l'Asie et l'Europe.
Les États-Unis et le Canada font partie des pays les plus développés au monde.
En 2005, des analyses linguistiques (sur des mots en chumash et en gabrielino) et archéologiques plaidèrent également en faveur d'un contact entre les populations polynésiennes de Hawaï et la Californie[5],[6],[7].
Certaines thèses postulent des contacts épisodiques remontant jusqu'à l'Antiquité[8].
Xe siècle, une expédition de Vikings menée par Erik le Rouge atteint le Groenland, île américaine (au sens géographique).
1021 : Il est établi que les Vikings sont alors présents à L'Anse aux Meadows dans l'île de Terre-Neuve en 1021, ainsi que le prouvent de nombreux artefacts trouvés à cet endroit et qu'il a été possible de dater précisément au carbone 14[9],[10].
1791 : Le capitaine espagnol José Maria Narvaez est le premier Européen à explorer le détroit de Georgia près de l'actuelle Vancouver.
1792 : Alexander Mackenzie traverse les montagnes Rocheuses en empruntant le cours du fleuve Fraser. Il atteint la côte ouest du Canada le 22 juillet. Il est le premier Européen à traverser le continent nord-américain.
Dans le cas d'un découpage de l'Amérique en 2 continents, la limite historique avec l'Amérique du Sud est le canal de Panama, mais il est plus généralement admis aujourd'hui que ce soit le bouchon du Darién, zone située de part et d'autre de la frontière entre le Panama et la Colombie.
Si l'Amérique est considérée comme constituée de 3 sous-continents, l'Amérique du Nord est séparée de l'Amérique centrale par l'isthme de Tehuantepec.
Relief
La disposition du relief nord-américain est longitudinale : la région se décompose en ensembles différenciés qui se succèdent d’est en ouest. La partie orientale est dominée par des plaines littorales étroites au nord (Canada et Nouvelle-Angleterre) et plus larges au sud (Floride). Derrière ces espaces plats se trouvent des chaînes de montagnes peu élevées, de formation ancienne et érodées : les Appalaches ne dépassent guère les 2 000 mètres d'altitude. Le plateau des Laurentides constitue l’essentiel de la presqu'île du Labrador. En allant vers l'ouest, on rencontre des espaces relativement plats et peu élevés, parsemés de lacs (lac de l'Ours, grand lac des Esclaves, lac Winnipeg et les Grands Lacs). Plus au sud, la vallée du Mississippi représente l'épine dorsale du centre de l'Amérique du Nord. Ensuite, la région des Grandes Plaines puis le piémont des Rocheuses se succèdent à des altitudes de plus en plus hautes. L'ouest de l'Amérique du Nord est une succession de chaînes plus ou moins parallèles qui constituent un obstacle à la circulation. Cet ensemble montagneux, plus large aux États-Unis qu’au Canada, est entrecoupé de hauts plateaux et de fossés d’effondrement. Les derniers espaces avant l'océan Pacifique se caractérisent par une grande activité volcanique et sismique : il s'agit d'une portion importante de la ceinture de feu du Pacifique.
Selon une étude publiée en septembre 2019 par des chercheurs de l’université Cornell (New York), l’American Bird Conservancy et le Centre de recherches national de la faune du Canada, le nombre d’oiseaux en Amérique du Nord a diminué de 2,9 milliards depuis les années 1970. L'étude montre que, outre les espèces en voie de disparition, les oiseaux communs considérés comme abondants subissent également une « disparition massive »[11]. Les causes seraient la disparition de leur habitat ainsi que l’utilisation massive de pesticides[12].
Sérotine des maisons (Eptesicus fuscus), famille des Vespertilionidés : sud du Canada, États-Unis (sauf Texas et Floride du sud), Mexique
Chauve-souris argentée (Lasionycteris noctivagans), famille des Vespertilionidés : du sud-est de l’Alaska au sud du Canada. Absente du sud-ouest des États-Unis.
L’Amérique du Nord a perdu 15 % de ses forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) entre 2000 et 2013[13].
↑(en) Terry L. Jones et Kathryn A. Klar, « Diffusionism Reconsidered: Linguistic and Archaeological Evidence for Prehistoric Polynesian Contact with Southern California », American Antiquity, vol. 70, no 3, , p. 457–484 (ISSN0002-7316, DOI10.2307/40035309, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Terry L. Jones et Kathryn A. Klar, « On Open Minds and Missed Marks: A Response to Atholl Anderson », American Antiquity, vol. 71, no 4, , p. 765–770 (ISSN0002-7316, DOI10.2307/40035889, lire en ligne, consulté le ).