Acapulco était au XXe siècle un grand centre touristique pour une clientèle venant d'Amérique du Nord. L'activité touristique a diminué face à la hausse de la criminalité mais aussi face à la concurrence de la côte caraïbe, notamment Cancún.
Géographie
Situation
Elle est située sur le littoral pacifique, à 400 km au sud de Mexico, dans une baie profonde semi-circulaire presque fermée, dont la facilité d'accès et la sûreté du mouillage permet aux bateaux de rester le long des rochers qui bordent la côte.
La ville est construite sur une bande de terre étroite (moins d'un kilomètre), entre la côte et les montagnes de la sierra Madre del Sur qui encerclent la baie.[réf. nécessaire]
Climat
Acapulco possède un climat tropical doux et le plus stable du continent américain, avec une température moyenne annuelle de 28 °C. Les ouragans peuvent éventuellement toucher la zone à la fin de l’été[3]. L'effort pour introduire la brise de mer par un passage appelé l'Abra de San Nicolas a eu des effets bénéfiques.
Histoire
Epoque précolombienne
Acapulco est connu comme un carrefour de voyageurs depuis au moins un millénaire. Son nom nahuatlācapōlco signifie « lieu des grands roseaux » ou bien « lieu où l'on arrache les roseaux »[4].
Les premiers vestiges, des métates en pierre et des ustensiles en poterie, dateraient du troisième millénaire avant notre ère. Bien après, des artisans sophistiqués fabriquèrent des figurines féminines « dodues ». Certaines hypothèses trouvent des influences polynésiennes ou asiatiques d'au moins 1 500 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb.[Information douteuse]
D'autres objets ressemblent à ceux trouvés sur les plateaux du Mexique. Cependant influencé par les civilisations tarasque, mixtèque, zapotèque, et aztèque, quelquefois leur payant un tribut et fréquenté par leurs commerçants, Acapulco ne fut jamais sous leur contrôle direct, mais demeura sous le gouvernement de caciques locaux jusqu'à la conquête espagnole.
Conquête espagnole
Après avoir soumis les Aztèques, Hernán Cortés envoya des expéditions au sud pour construire des bateaux et trouver une route vers la Chine. Les premiers explorateurs firent voile depuis Zacatula, près de ce qui est de nos jours Lázaro Cárdenas sur la côte à 400 km au nord ouest d'Acapulco. Par un décret royal daté du 25 avril 1528, « Acapulco et ses environs... où les bateaux du sud furent construits... » passèrent directement dans les mains de la couronne espagnole. Les voyages de découverte partirent pour le Pérou, la mer de Cortés et l'Asie. Aucun ne retourna à travers l'océan Pacifique, cependant, jusqu'à ce que le père Andres de Urdaneta découvrit les vents portants du Pacifique nord, qui l'emmenèrent lui et son bateau, rempli de trésors chinois, à Acapulco en 1565.
À partir de 1565, se met en place une route de navigation partant d'Acapulco vers les Philippines, le Galion de Manille, qui ralliait Manille, mais aussi et l'Orient au sens large. À son retour d'Orient, débutait une foire à Acapulco où les marchands négociaient pour la cargaison de soies, porcelaines, ivoires et pièces laquées du galion, beaucoup de ces produits provenant de Chine[5].
Bientôt, ce trésor annuel attira aussi des maraudeurs. En 1579, Francis Drake attaqua mais ne parvint pas à capturer le galion, mais en 1587, au large de Cabo San Lucas, Thomas Cavendish pris le Santa Anna. Le numéraire seul, 1,2 million en pièces d'or, déprima sévèrement le Marché de l'or à Londres. Le Commodore Georges Anson, venu par le Cap Horn attaquer les possessions espagnoles dans le cadre de la Guerre de l'oreille de Jenkins, captura lui aussi le galion (la Nuestra Señora de Covadonga), le 20 juin 1743, et rapporta son butin en Angleterre, par le Cap de Bonne Espérance.
Après qu'une flotte des Pays-Bas eut envahi Acapulco en 1615, les Espagnols reconstruisirent leur fort, qu'il nommèrent Fort San Diego en 1617. Détruit par un tremblement de terre en 1776, le fort fut reconstruit en 1783. La guerre d'indépendance mit fin au galion de Manille, laissant Acapulco en sommeil pendant un siècle.
XXe siècle
Au début du XXe siècle, la ville fut choisie comme terminus pour deux lignes de chemin de fer cherchant un port du Pacifique — l'interocéanique et le central mexicain. La ville souffrit considérablement des tremblements de terre de juillet et août 1909. Le port se développa beaucoup au cours du siècle. Cette station a été créée sur d'anciennes ruines maya comme le démontrent de récentes fouilles archéologiques menées par l'archéologue D. Huberto et son équipe.[réf. nécessaire]
Le regain de criminalité (guerre des gangs, narcotrafic, etc.) au milieu des années 2010 contribue à la baisse du tourisme et de l'activité économique d'Acapulco[7]. En 2013 elle fut également classée seconde ville la plus dangereuse du monde[8]. Une étude du Conseil citoyen pour la sécurité publique et la justice pénale a classé Acapulco comme la septième ville la plus dangereuse au monde en 2019, avec 71,61 homicides pour 100 000 habitants puis, comme la sixième ville la plus dangereuse du Mexique, en 2020[9],[10].
La ville d’Acapulco et sa région furent ravagées par l'ouragan Manuel durant la nuit du 15 au 16 septembre 2013. Le , l'ouragan Otis de catégorie 5 cause des dégâts majeurs dans la ville, engendrant notamment la rupture de l'approvisionnement en électricité et des communications[11].
Démographie
Sa population d'après le recensement de 2020 est de 658 609 habitants.