Les amérindiens Kalinago se sont vivement opposés à la colonisation européenne de Saint-Vincent jusqu'au XVIIIe siècle. Saint-Vincent est ensuite l'objet d'une lutte entre les Français et les Britanniques tout au long de ce siècle. Les Britanniques, en vertu du traité de Versailles (1783), prennent définitivement possession de ce territoire à ce moment. Le conflit entre les Britanniques et les Français a néanmoins continué jusqu'en 1796, lorsque le général Abercromby écrase la révolte fomentée par le révolutionnaire françaisVictor Hugues depuis la Guadeloupe. Plus de 5 000 Caraïbes noirs[13] ont été déportés vers les îles de Baliceaux (dépendance de Moustique dans les Grenadines) puis Roatán (au large du Honduras)[14].
Saint-Vincent-et-les-Grenadines est un État insulaire situé dans les îles sous le vent aux Petites Antilles. Il se compose d'une île principale, Saint-Vincent, à laquelle s'ajoute une grande partie de l'archipel des Grenadines qui s'étend plus au sud. L'île de Saint-Vincent se situe à 43 km au sud-sud-ouest de Sainte-Lucie et à 109 km au nord-nord-est de Grenade.
La superficie totale du pays est 389 km2, dont 344 km2 pour l'île de Saint-Vincent seule, qui abrite sa capitale Kingstown.
L'île de Saint-Vincent est volcanique et comprend quelques hauteurs (mornes). Le point culminant du pays est le volcan de la Soufrière à 1 220 mètres d'altitude. Les dernières éruptions connues de son volcan datent de 1979 et récemment, du 9 avril 2021[15].
Ses côtes abordent des visages très différents : la côte atlantique est connue comme abrupte et rocheuse alors que la côte caraïbe assemble davantage de sable et de baies.
Saint-Vincent-et-les-Grenadines est divisé en six paroisses, division administrative de 1er niveau. Cinq d'entre elles se situent sur l'île de Saint-Vincent alors que la sixième est composée des îles Grenadines du nord jusqu'à celle de Petit-Saint-Vincent.
L'économie de Saint-Vincent-et-les-Grenadines dépend principalement du tourisme et de l'agriculture.
Le pays était considéré comme un paradis fiscal par l'OCDE en 2000[16], après différents accords de « transparence », l'organisation le considère comme un pays coopérant en matière fiscale depuis 2010[17].
Bien que la langue officielle de l'État soit l'anglais, la plupart des Vincentais parlent le créole connu sous le nom de créole vincentais(en)[23],[24] ou créole vincentien[25]. Ce créole, appelé en anglaisVincentian Creole, respecte des règles de grammaire dérivées à la fois de l'anglais et de certains substrats venus d'Afrique; son vocabulaire comprend des mots anglais, mais aussi français, espagnols, caribéens et africains. L'anglais est utilisé dans l'éducation, par le gouvernement et dans tous les domaines institutionnels, tandis que le créole vincentais est utilisé à la maison ou entre amis. Un créole français existait, proche de celui de Sainte-Lucie, mais il a quasiment disparu depuis les années 1970.
Le pays compte 10 stations de radio FM, une chaîne de télévision publique, SVG TV, et un câblo-opérateur (Cable and Wireless).
Communications
En 2010, Saint-Vincent-et-les-Grenadines comptait 21 700 lignes de téléphone fixes. Le système téléphonique est complètement automatique et couvre toute l'île ainsi que les îles habitées des Grenadines[29]. En 2002, il y avait 10 000 téléphones mobiles en service[30]. Depuis 2010, ce nombre est passé à 131 800[29]. Le réseau de téléphonie mobile est disponible dans presque toute l'île de Saint-Vincent ainsi que dans les Grenadines. Il est exploité par deux fournisseurs, Digicel et LIME(en), qui proposent aussi une offre d'accès à l'Internet[31].
Transports
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Transports en commun
D'un prix modique, le ferry est le moyen de transport le plus utilisé par la population qui l'emprunte pour régler un problème administratif, faire ses courses, rendre visite à la famille…
↑(en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
↑(fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, , 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 30
↑Lors des affrontements avec les colons européens, les Caraïbes firent des prisonniers blancs et noirs. Les esclaves noirs participèrent ensuite avec leurs "maîtres" caraïbes aux attaques contre les colons européens. Ces Noirs adoptèrent le mode de vie des Caraïbes et se métissèrent, c'est pourquoi on les a appelés "Caraïbes noirs".
↑Jean Sellier, Atlas des peuples d'Amérique, La Découverte, , p. 139.
↑Laura Prescod, « La négation phrastique et les indéfinis négatifs en créole vincentien », Études Créoles, vol. XXXV, nos 1–2, (résumé, lire en ligne, consulté le ).